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Algues vertes : environnement et faune (hécatombe de sangliers en Bretagne)

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Le président de la région Bretagne veut la transparence



Hécatombe de sangliers en Bretagne


Le président de la région Bretagne, Jean-Yves Le Drian (PS), a appelé mercredi à "la plus grande transparence" après la mort inexpliquée de 33 sangliers dans une baie bretonne depuis début juillet.

"J'appelle à la plus grande transparence sur les causes de cette mortalité brutale et surprenante. Nous souhaitons que les résultats d'analyse soient connus le plus rapidement possible", a affirmé le président de la région, venu exprimer "solidarité et soutien" aux élus locaux.

Les cadavres des sangliers ont été retrouvés à différentes dates, éparpillés dans l'estuaire du Gouessant qui débouche sur une plage de la baie de Saint-Brieuc, actuellement fermée en raison de la présence d'algues vertes.

Les autres espèces sauvages vivant sur le même territoire ne sont pas affectées et jusqu'à présent, les différentes analyses n'ont pas permis d'expliquer cette mortalité sans précédent.

De analyses de l'eau d'un barrage prélevée dimanche dernier se trouvant à proximité ont montré la présence de "cyanobactéries produisant des toxines à des doses inférieures au seuil de danger. De surcroît, les autopsies n'ont pas permis de faire apparaître des lésions qui auraient été provoquées par ces toxines identifiées", selon un communiqué publié mercredi soir par la préfecture des Côtes d'Armor.

"De nouveaux prélèvements d'eau ont été réalisés ce jour (..) les résultats seront connus jeudi", ajoute la préfecture qui s'est "attaché l'expertise du professeur Luc Brient, professeur à la faculté des sciences de Rennes et spécialiste des cyanobactéries".

Des prélèvements de vase et des prélèvements atmosphériques d'hydrogène sulfuré ont révélé des taux loin de la dose mortelle, selon la même source.

Le lien avec les algues vertes n'est pas établi mais pas exclu, selon les autorités.

Le décès des sangliers a cependant ravivé le débat sur les marées vertes en Bretagne. Ces ulves existent en mer à l'état naturel et prolifèrent avec l'afflux des nitrates agricoles dans certaines conditions: faibles fonds marins, eaux peu remuantes, chaleur et luminosité. Inoffensives quand elles sont fraîches, elles dégagent en se putréfiant un gaz toxique qui peut être mortel.

Huit baies touchées par le phénomène ont été identifiées en Bretagne. Des programmes pilote de lutte ont déjà été négociés pour deux de ces baies -celles de Lannion et de Saint-Brieuc-, les autres sont en discussion.

Obtenu après de longues négociations, ces programmes impliquent "des efforts considérables de la part des agriculteurs", a souligné le président de la région.

"Nous voulons sortir par le haut" de cette pollution par les algues vertes et "profiter de cette opportunité de laboratoire à ciel ouvert pour faire de cette faiblesse passagère une force" pour la région, a-t-il dit.

Près de 32.000 m3 d'algues vertes ont été ramassées sur les plages bretonnes mi-juillet, un peu plus qu'à la même période l'an dernier (28.271 m3), selon les chiffres officiels. Les volumes sont en diminution en Côtes.



.Sciences et Avenir 27/07/2011

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Deux sangliers de plus viennent d'être découverts morts ; ce qui porte pour l'instant le nombre de sangliers morts à 35... toujours sans explication...

Photo Sud-Ouest


Avec les deux nouveaux cadavres de marcassins découverts hier, la compagnie de sangliers qui vivait dans l'estuaire du Gouessant est quasiment décimée. Les deux premiers animaux ont été ramassés le 7 juillet à 600 mètres du littoral. Et depuis samedi dernier, c'est l'hécatombe. 35 des 38 ou 39 bêtes que compterait la compagnie ont été ramassées, gisant dans la vase et les algues vertes, de part et d'autre du Gouessant. Une rivière qui sépare les communes de Morieux et d'Hillion, dans la magnifique baie de Saint-Brieuc.

«Il ne resterait plus qu'une laie et deux ou trois petits. On les trouvera sans doute demain», commentait-on hier, dépité, au pied de la plage de Saint-Maurice à Morieux. Deux agents des Eaux et Forêts transportaient à la hâte le cadavre d'un petit animal dans un sac jaune. Le ballet des tracteurs ramassant les algues vertes se déployait sous les yeux de nombreux badauds.


.Cliquez ICI pour lire la totalité de l'article (Sud_Ouest)

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Les associations environnementales portent plainte



« Sauvegarde du Penthièvre et Sauvegarde du Trégor demandent aux autres associations de nous aider à porter plainte pour mise en danger de la vie d’autrui » a appelé André Ollivro, président de la première association.

Réunis en conférence à la chapelle Saint-Maurice qui surplombe l’estuaire du Gouessant, dans les Côtes-d’Armor, où ont été trouvés 36 cadavres de sangliers, les deux associations environnementalistes ont aussi dévoilé leurs résultats de leurs analyses, effectuées mercredi dernier.

L'hypotèse du gaz H2S : Ces analyses ont été réalisées sous le contrôle d’un huissier, Me Corlay et relance l’hypothèse du gaz d’hydrogène sulfuré (H2S) comme cause de mortalité chez les bêtes. Les relevés ont été faits en divers endroits de l’estuaire.

- Dans un premier trou, sous une couche de 20 cm d’algues vertes en putréfaction, le détecteur est passé de 20 ppm (partie par million) à 296,8 ppm en quelques secondes. Le scénario se répète plusieurs fois.

- Second relevé sur de la vase apparente, de 30 à 405,2 ppm.
- Le troisième relevé pris dans une vase noirâtre à 30 cm de profondeur, passe de 80 à 432,2 ppm et atteint même les limites de l’appareil de 500 ppm.
- Le quatrième relevé dans un mélange de sable et de vase passe à 30 cm de profondeur de 80 ppm à un seuil non chiffrable mais se tient à 498,8 ppm au bout de trente secondes.
- Le cinquième relevé a été fait dans l’estuaire du Gouessant, à 15 cm de profondeur, la mesure est de 247,5 ppm. Un relevé a été effectué dans de la vase non souillée par les algues vertes, dans le lit du Gouessant : 0 ppm. Une dose de 19 ppm est déjà jugée nocive.



.Ouest-France 30/07/2011

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... Affichage des taux d'hydrogène sulfuré


Le Dr Claude Lesné, qui est souvent intervenu depuis deux ans sur le dossier des algues vertes en baie de Saint-Brieuc, participait, hier, à une conférence publique organisée par les associations de défense de l'environnement (Halte aux marées vertes, Sauvegarde du Trégor, sauvegarde du Penthièvre).
Une quarantaine de personnes étaient ainsi réunies à Morieux (22), au pied de la chapelle Saint-Maurice qui domine le site de l'embouchure du Gouessant, où 36 sangliers morts ont été retrouvés.
Les associations demandent que tous les maires des zones sensibles organisent une veille sanitaire sur leurs plages, avec enregistrement régulier et affichage des taux d'hydrogène sulfuré, gaz exhalé, notamment, par les algues vertes en putréfaction.



.Le Télégramme 31/07/2011

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Hécatombe de sangliers en Bretagne : soupçons renforcés
sur les algues vertes



Les soupçons sur la responsabilité des algues vertes dans la mort de 36 sangliers depuis début juillet dans l'estuaire du Gouessant (Côtes d'Armor) se sont renforcés lundi après l'annonce de la présence d'hydrogène sulfuré (H2S) dans les poumons de 5 des 6 premiers animaux analysés.

La présence de ce gaz toxique issu de la putréfaction des algues vertes "est avérée" chez 5 des animaux découverts morts le 24 juillet, selon la préfecture des Côtes d'Armor, qui se refuse à avancer des conclusions définitives.

Sur les 6 animaux analysés par un laboratoire à Strasbourg, 2 présentaient une concentration très élevée de H2S: 1,47 mg/kg et 1,72 mg/kg, soit des doses supérieures à celle retrouvée chez un cheval mort en 2009 (1,18 mg/kg) sur la plage de Saint-Michel en Grève (Côtes d'Armor) suite à un oedème pulmonaire dû au H2S. Les trois autres présentaient des taux de 0,14 mg/kg, 0,36 mg/kg et 0,93 mg/kg.


.Lire la totalité de l'article sur Sciences et Avenir


01.08/2011

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Des représentants agricoles des Côtes-d'Armor ont mis en doute jeudi l'existence d'un lien entre les algues vertes et la mort de 36 sangliers en juillet dans l'estuaire du Gouessant, allant jusqu'à dénoncer une "manipulation" de la part des défenseurs de l'environnement.

"Les premiers résultats d'analyses ne permettent pas d'affirmer très concrètement que ce sont le H2S et les algues vertes (qui sont responsables). Il y a manipulation, nous tenons à la dénoncer", a déclaré le président de la Chambre départementale d'agriculture, Olivier Allain.

"Des algues vertes, il y en a depuis 40 ans. Là, ça ressemble tellement à un empoisonnement: quand les animaux sont empoisonnés, ils cherchent à s'abreuver et ils finissent là", sur la plage, a-t-il ajouté lors d'un point presse à Morieux, l'une des communes concernées.

Les analyses de six sangliers morts ont mis en évidence chez cinq d'entre eux la présence d'hydrogène sulfuré (H2S), un gaz mortel dégagé par la putréfaction des algues.

La préfecture des Côtes-d'Armor a annoncé jeudi ne pas compter procéder à de nouvelles recherches de H2S, jugeant l'échantillon "suffisant", mais n'a pas établi de lien de causalité formel entre la présence de gaz et les décès.

Pour le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, le lien de cause à effet ne fait cependant aucun doute, tout comme pour les militants écologistes qui dénoncent les rejets azotés agricoles qui favorisent la prolifération des algues.

Mais selon Olivier Allain, "les agriculteurs ont obtenu déjà des résultats en termes de baisse des taux de nitrates et ils adhèrent au plan algues vertes" initié l'an passé par le gouvernement.

"Mettre encore les algues vertes et derrière ça le monde de l'élevage au banc des accusés c'est un peu de trop", a-t-il déclaré.

La candidate EELV à la présidentielle, Eva Joly, doit se rendre vendredi matin dans les Côtes-d'Armor pour d'exprimer sur le sujet, a annoncé le parti écologiste jeudi.



.Sciences et Avenir 04/08/2011

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La responsabilité des algues vertes se confirme


Les dernières analyses officielles d'animaux morts dans l'estuaire du Gouessant en Bretagne ont confirmé la responsabilité de l'hydrogène sulfuré émis par les algues vertes en putréfaction, chercheurs et écologistes espérant désormais une nouvelle approche des autorités.

Rendues publiques dans la nuit de vendredi à samedi, ces analyses ont écarté la présence de poisons et de cyanobactéries pour expliquer l'hécatombe de 36 sangliers survenue en juillet dans les Côtes-d'Armor, tout en révélant un taux record de ce gaz toxique, le H2S, chez un ragondin également décédé.

"En l'état actuel des données, les seuls résultats significatifs portent sur le H2S", a admis la préfecture des Côtes-d'Armor dans un communiqué, en annonçant encore de dernières analyses toxicologiques complémentaires.

Rapidement avancée par les écologistes et des chercheurs mais récusée par les représentants agricoles, l'hypothèse d'un empoisonnement dû aux algues en décomposition n'avait jusqu'à présent été envisagée qu'avec beaucoup de prudence par les autorités.

"Aujourd'hui, la préfecture reconnaît clairement la responsabilité de l'hydrogène sulfuré et des algues vertes. De ce point de vue le dossier est clos", s'est félicité samedi Gilles Huet, délégué général de l'association Eau et rivières de Bretagne, contacté par l'AFP.

"La préfecture a bien fait d'explorer toutes les hypothèses pour qu'il n'y ait aucun doute. Maintenant, nous attendons que la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, dise les enseignements que le gouvernement tire face à cette menace pour la santé des hommes et pour la faune", a-t-il ajouté.

Révélé au grand public à la suite de la mort en 2009 d'un cheval et d'un convoyeur, le phénomène des "marées vertes", qui frappe chaque été une partie de la Bretagne, a conduit l'année dernière l'Etat et les collectivités à lancer un plan prévoyant le ramassage systématique des algues et la réduction à terme des rejets azotés qui favorisent cette prolifération.

Un plan toutefois jugé insuffisant par les écologistes, qui ont fait valoir que certaines plages ne pouvaient être nettoyées et que certaines contraintes pesant sur les agriculteurs avaient été en réalité assouplies.

M. Huet a appelé samedi le gouvernement à revenir sur son "projet d'assouplissement des règles d'épandage", et demandé à ce que "l'Etat et les collectivités locales ferment toutes les plages où le ramassage ne peut être assuré".

"Il s'agit d'une mesure de protection de la santé publique qui permettra aussi de lever toute ambiguïté sur le littoral breton, dont la grande majorité du linéaire ne présente pas de dangerosité", a-t-il rappelé.

Le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, a dit lui aussi espérer que les dernières conclusions permettront d'"assainir le débat".

"Il ne va plus être possible de nier qu'il y a des sites pollués. Si les autorités mettent en place une vraie politique d'information, cela pourra permettre de sauver les activités touristiques: les gens hésitent à venir en Bretagne car ils sentent qu'on leur cache des choses", a-t-il estimé.

"Il y a un changement de ton, on a l'impression que l'on sort de la politique du camouflage", s'est félicité le praticien, saluant l'engagement de la préfecture à mettre les résultats d'analyses en ligne lundi.

Les dernières analyses révèlent notamment la présence de 2,45 mg/kg de H2S dans les poumons du ragondin, soit plus de double du taux relevé chez le cheval mort en 2009.

"A titre de comparaison, l'an passé, on avait décelé 1,46 et 1,92 mg/kg chez deux humains décédés à la suite d'une intoxication domestique dans le Midi", a rappelé le Dr Lesné à l'AFP.

Sciences et Avenir 07/08/2011

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NKM ordonne la fermeture des plages non-nettoyables


La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a annoncé mardi avoir ordonné la fermeture effective de toutes les plages où les algues vertes ne pouvaient être ramassées, après la mort de sangliers en juillet en Bretagne.

"La priorité dans ce contexte c'est l'application des mesures de protection: aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée" a déclaré la ministre, interrogée par l'AFP en marge d'un déplacement à Arromanches-les-Bains.

"C'était la norme. C'est une exigence que j'ai réaffirmée de manière très très stricte après avoir reçu les analyses", dont les résultats ont été rendus publics dans la nuit de vendredi à samedi, a-t-elle souligné.

"Les analyses tendent à montrer que c'est vraiment l'hydrogène sulfuré issu de la décomposition des algues qui est la cause majeure" du décès de 36 sangliers survenue en juillet dans l'estuaire du Gouessant (Ille-et-Vilaine), a reconnu la ministre.

La fermeture des plages où le ramassage des algues ne peut pas être assuré était l'une des mesures d'urgence réclamées par les écologistes et les scientifiques pour éviter tout drame humain.

Le docteur Claude Lesné, ancien chercheur au CNRS, spécialiste de la toxicité des polluants aériens, a estimé qu'"une cinquantaine de plages" pourraient être concernées sur le littoral breton. Mme Kosciusko-Morizet n'a précisé ni le nombre ni la localisation des plages susceptibles d'être visées par une fermeture.

La ministre a également souligné la nécessité de réduire les rejets azotés qui favorisent la prolifération des algues. "Un jour il faut que ça s'arrête. Ca fait 20 ou 30 ans que ça dure. Là dessus, l'urgence c'est la mise en oeuvre du plan algues vertes", a-t-elle déclaré.

Initié l'an passé, ce plan qui concerne huit baies et doit conduire "des centaines d'exploitations à se transformer", "doit être signé en septembre" pour la baie de Saint-Brieuc, a ajouté la ministre. Il s'agit d'un plan sur plusieurs années dans lequel "il y a quelques conversions en bio. Il y a aussi des conversions dans des systèmes moins impactants en nitrates", a-t-elle détaillé.

"L'agriculture a une part importante dans les nitrates qui sont produits en Bretagne et se retrouve dans les rivières", a relevé Mme Kosciusko-Morizet, mais il faut du temps pour modifier un système de production qui existe "depuis des décennies" et il faut trouver "un équilibre" notamment avec le tourisme.

A la question de savoir s'il fallait revenir sur le projet d'assouplissement des règles d'épandage du lisier dénoncé par les associations, la ministre a souligné qu'il s'agissait d'une simple adaptation des normes françaises aux normes européennes.


Sciences et Avenir 08/08/2011

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Saint-Nazaire ferme plusieurs de ses plages



La mairie de Saint-Nazaire a pris vendredi un arrêté de fermeture au public de plusieurs de ses plages par mesure de sécurité en raison de la présence d'algues vertes.

"Les plages situées entre la plage dite de la petit Vallée et la pointe de Chemoulin sont, jusqu’à nouvel ordre fermées au public en vertu du dispositif préfectoral relatif aux algues vertes", indique un communiqué de la mairie.

"Un arrêté municipal vient d’être pris afin de garantir la sécurité et la santé des estivants", ajoute le texte.

"Toute activité de plage, quelle qu’en soit la nature, la pêche à pied et la pêche à la ligne du bord ou en bateau, la baignade et toute forme de nage ou plongée sous-marine, les activités nautiques (pratiquées à l’intérieur de la bande maritime littorale dite des 300 mètres), y sont, jusqu’à nouvel ordre interdites", précise la mairie.

Selon un correspondant de l'AFP sur place, cet arrêté concerne des petites plages de baignade non surveillée qui, pour certaines, ne sont accessibles qu'à marée basse.

Jusqu'à cette nouvelle interdiction, le seul site fermé en raison des algues vertes était la plage de Saint-Maurice de Morieux (Côte d'Armor), près de Saint-Brieuc, après une hécatombe sans précédent de 36 sangliers en juillet.

Mais la ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, avait souligné mardi qu'"aucune plage où les algues vertes ne peuvent être ramassées toutes les 24 heures ne doit être fréquentée", soulignant qu'elle serait "très très stricte" sur ce point.



.Sciences et Avenir 13/08/2011

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53.000 m3 d'algues vertes ramassées en Bretagne à la fin août


Un total de quelque 53.000 m3 d'algues vertes ont été ramassés sur les plages bretonnes au 29 août, depuis les premiers échouages de 2011, soit 11% de plus qu'à la même époque l'an dernier, selon un bilan établi par la préfecture de région.

Si les quantités d'algues ramassées dans les Côtes-d'Armor (31.101 m3) sont inférieures au bilan 2010 (33.596 m3), année de faibles échouages, elles sont nettement supérieures dans le Finistère avec 22.011 m3 ramassés en 2011 contre 12.494 m3 l'année précédente.

Pour le Finistère, "on s'aperçoit qu'en cette fin d'été on suit toujours la même évolution qu'en 2010 avec deux mois d'avance, ce qui confirme la précocité des échouages de 2011 qui ont débuté mi-avril alors qu'ils avaient débuté mi-juin en 2010", note la préfecture.

La prolifération des algues vertes "est principalement liée à des concentrations élevées de nitrates dans les eaux, apportés par les activités humaines, en particulier l'agriculture", selon l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses).

Un plan national de lutte contre les algues vertes a été lancé en février 2010 après la mort d'un cheval et le décès suspect d'un salarié chargé du ramassage pendant l'été 2009.

Outre une prise en charge par l'Etat du ramassage, ce plan prévoit des actions préventives telle qu'une reconquête de zones naturelles ainsi qu'une évolution de l'agriculture vers "des systèmes de production à très basses fuites d'azote" via "un appel à projets territoriaux".

Sciences et Avenir 01/09/2011

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Sangliers morts en Bretagne: la piste de l'empoisonnement écartée



Des analyses demandées par la préfecture des Côtes d'Armor ont permis d'écarter vendredi la piste de l'empoisonnement par des herbicides ou des insecticides dans la mort de sangliers et de ragondins en juillet dans l'estuaire du Gouessant, confirmant la piste des algues vertes.

Selon un communiqué de la préfecture, la totalité des analyses réalisées - dix dont les résultats ont été connus la semaine dernière et quatre qui ont été dévoilés vendredi - écartent la possibilité d'un empoisonnement des animaux par des herbicides ou insecticides.

Début août, les analyses avaient déjà confirmé la responsabilité de l'hydrogène sulfuré (H2S), un gaz toxique émis par les algues vertes en putréfaction.

Elles avaient écarté la présence de poisons et de cyanobactéries pour expliquer l'hécatombe de 36 sangliers survenue dans les Côtes-d'Armor, tout en révélant un taux record de H2S chez un ragondin mort.

"En l'état actuel des données, les seuls résultats significatifs portent sur le H2S", avait admis la préfecture des Côtes-d'Armor, qui avait cependant lancé des analyses complémentaires sur les insecticides et les herbicides, désormais mis hors de cause, mais aussi des analyses de l'air dont les résultats ne sont pas encore connus.

Rapidement avancée par les écologistes et des chercheurs mais récusée par les représentants agricoles, l'hypothèse d'un empoisonnement dû aux algues vertes en décomposition n'avait été envisagée qu'avec beaucoup de prudence par les autorités.

En Bretagne, un total de quelque 53.000 m3 d'algues vertes ont été ramassés sur les plages en 2011, soit 11% de plus qu'à la même époque l'an dernier, selon un bilan établi par la préfecture de région.



Sciences et Avenir 02/09/2011

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Sangliers morts : l'Ineris juge "hautement probable" l'intoxication au gaz


L'Institut national de l'environnement industriel et des risques (Ineris) juge "hautement probable" que la mort de 36 sangliers sur une plage bretonne en juillet soit due au gaz dégagé par les algues vertes en décomposition, dans un rapport rendu public mardi.

Ce rapport, qui ajoute aux rapports d'autopsie des animaux, déjà publiés, des analyses d'air révélant des concentrations record d'hydrogène sulfuré (H2S), vient confirmer le rôle de ce gaz toxique dans la mort des animaux dans l'estuaire du Gouessant (Côtes d'Armor).

"Les niveaux de concentration mesurés dans les poumons ou le sang des animaux morts et les symptômes observés concourent à retenir l’hypothèse d’une intoxication par l’H2S comme hautement probable", souligne l'Ineris, un institut placé sous la tutelle du ministère de l'Ecologie.

Les analyses d'air effectuées par ses soins en plusieurs points de la baie ont fait apparaître des "dégagements importants de composés soufrés", allant jusqu'à 3 000 mg/m3 de H2S à la source, quand la vase ou les algues étaient foulées, soit un taux pouvant provoquer la mort quasi-immédiate d'un homme.

Ce taux "pourrait conduire à un accident mortel dans un scénario extrême de chute et de perçage de la croûte de surface (des algues, ndlr) qui ne peut pas être écarté", note l'institut.

Des analyses de l'air ambiant ont par ailleurs fait apparaître localement des mesures de H2S "supérieures au bruit de fond local, lui-même relativement élevé au regard des valeurs habituellement documentées", mais sans danger pour les populations avoisinantes, selon l'institut.

"Sous réserve de la poursuite du ramassage des algues dans les lieux accessibles, et de l’interdiction de l’accès aux zones peu accessibles (...), les risques pour les populations ne semblent pas préoccupants, si ce n’est en termes de nuisances olfactives", estiment les chercheurs.

La plage Saint-Maurice de Morieux, dans l'estuaire, a été fermée au public à la suite de la mort des animaux en juillet.

En dépit de résultats d'analyses convergents mettant en cause le H2S, les organisations agricoles ont mis en doute la responsabilité des algues vertes, dont la prolifération est favorisée par le rejets azotés agricoles.

L'association écologiste Eau et Rivières de Bretagne a salué dans la soirée les conclusions de l'institut, jugeant que "l'expertise de l'Ineris clôt le débat", non sans ironiser sur les atermoiements de la préfecture des Côtes d'Armor dans ce dossier.

"L'urgence est à présent de protéger les populations du risque, notamment sur les sites qui ne font pas l'objet de ramassage des algues et d'engager au plus vite des programmes ambitieux de reconquête de l'eau", estime Eau et Rivières de Bretagne dans un communiqué.

De leur côté, les associations Sauvegarde du Penthièvre et Sauvegarde du Trégor ont annoncé le dépôt d'une "plainte pour mise en danger de la vie d'autrui" dans l'estuaire du Gouessant.

Sciences et Avenir 06/09/2011

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Après un été marqué par une polémique sur les marées vertes à l'origine d'une hécatombe de sangliers dans les Côtes d'Armor, les éleveurs défendent bec et ongles leurs pratiques agricoles, en invoquant un partage de responsabilités.

Le président du Salon international de l'élevage (Space) de Rennes, Jean-Michel Lemétayer, a dégainé le premier mardi, dans son discours d'ouverture: "qu'on ne charge pas la barque, qu'on n'accuse pas (les éleveurs) de tous les maux!", a-t-il insisté.

Dans la foulée, une quinzaine d'agriculteurs de la Coordination Rurale (CR) de Bretagne ont arpenté mercredi les allées du Space avec des panneaux portant l'inscription "Algues vertes : arrêtez vos salades", ornés de photos prises en Chine, représentant des enfants nageant dans une mer d'algues vertes.

"Les agriculteurs ont leur part de responsabilité dans ce phénomène, une responsabilité qu'ils ont assumée", affirme Pierre Lec'hvien, président de la CR des Côtes d'Armor.

"Les nitrates agricoles nourrissent les algues vertes, mais la genèse de ces algues vient des phosphates qui sont d'origines diverses, pas seulement agricoles", tempère-t-il, en pointant une responsabilité partagée avec les stations d'épuration du littoral, dont certaines ne sont pas aux normes, selon lui.

La plupart des éleveurs croisés au Space restent ainsi dubitatifs sur les conclusions d'un rapport de l'Agence de sécurité sanitaire de l'environnement (Anses), liant la prolifération des algues vertes aux "concentrations élevées de nitrates dans les eaux apportées par les activités humaines, en particulier l'agriculture".

Ils évoquent plus volontiers la redécouverte d'un livre de 1920 faisant référence à une étude qui montre que des ulves envahissaient déjà la baie de Belfast en 1911.

Depuis quinze ans, "les éleveurs ont fait beaucoup de travaux et d'investissements de long terme" pour mettre leurs exploitations aux normes environnementales, insiste Michel Bloc'h, président de l'Union des groupements de producteurs de viande de Bretagne.

Mais dans les allées du Space où les équipementiers porcins vantent leurs technologies de pointe sur "l'alimentation électronique des truies" ou "la surveillance automatique" de leur mise bas et promettent "plus 10% de poids de carcasse par m2 de bâtiment", les stands liés à la préoccupation environnementale restent minoritaires.

"C'est parce que les techniques de traitements d'effluents sont intégrées directement et depuis longtemps" dans les matériels, rétorque Jacques Crolais, directeur du comité régional porcin.

Du côté des bovins, une bonne centaine de personnes "intéressées" viennent chaque jour au stand de la luzerne déshydratée, une légumineuse qui a des vertus épuratrices et peut contribuer, selon ses promoteurs, à résoudre le problème des algues vertes.

Les visiteurs "sont surtout préoccupés par l'autonomie en fourrage", mais "la préoccupation liée à l'environnement est une problématique qui monte", affirme Thierry Maleplate, du syndicat Coop de France des déshydratateurs.

Sciences et Avenir 14/09/2011

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