Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Quand les pêcheurs et des volontaires viennent au secours des poissons.... ou les poissons "miraculés"

Messages recommandés

Robert Pinet est un simple pêcheur venu soutenir l'initiative. Avec désolation, il constate l'assèchement du bras principal du Né. Du côté de La Grave, entre Gimeux et Merpins, l'affluent de la Charente peut être traversé à pied. En chaussures de ville, à certains endroits. Et la situation est pire pour les autres bras de la rivière, complètement à sec. «C'est terrible, ce qui est en train d'arriver», déplore ce passionné.

Photo C. P.

Pour éviter la tragédie, l'Association de pêche et de protection du milieu aquatique a organisé le 27 juillet une pêche de sauvetage, afin de rejeter tous les poissons dans la Charente. Depuis le 15 juin, les pêcheurs ont sauvé 900 kilos de poissons, dont 2 800 truitelles, sur près de 100 kilomètres de rivière. Ils pourraient continuer jusqu'à cet hiver, en cas d'été indien.


Pour les aider, quatre jeunes en service civique volontaire se sont engagés pour six mois dans le sauvetage piscicole. Cédric Clouet, Laure Fontaine, Aurélia Doublet et Kevin Boyer viennent d'Angoulême. Ils ont entre 19 et 25 ans et sont détachés par le Conseil régional, leur employeur officiel. Après une formation d'une semaine, les quatre jeunes gens participent à la pêche électrique de sauvetage : du courant électrique est diffusé pour assommer les poissons et les faire remonter. Ils sont ensuite transportés dans des cuves oxygénées.

Les jeunes, encadrés par l'association Unis-Cité, contribuent également à la veille pour l'Observatoire régional de l'environnement, en calculant le nombre de kilomètres de rivière à sec ou en rupture d'écoulement.

Le service civique leur offre par ailleurs une « formation citoyenne » et un accompagnement professionnel. «En plus d'aider lors d'une situation d'urgence, je peux rencontrer plein de personnes, c'est agréable», témoigne Aurélia Doublet, volontaire de 20 ans, qui a commencé une formation en alternance en soins des animaux.
Tous les ans, les pêcheurs doivent venir au secours des poissons. Mais, cette année, l'urgence était à son comble. « Nous avons dû commencer les opérations deux mois plus tôt. Il faut intervenir avant que tout soit complètement à sec », indique Alain Piot, vice-président de la Fédération de pêche et de protection du milieu aquatique.

La pluie de ces derniers jours n'a pas suffi à améliorer la situation. Entre 30 et 60 millilitres sont tombés en dix jours. Pas de quoi remplir les nappes alluviales. « Or, quand la nappe se vide, la rivière aussi », précise Alain Piot. Une raison, selon lui, pour ne pas autoriser la reprise de l'irrigation.

Au 1er juillet, 660 kilomètres de rivière étaient à sec ou en rupture d'écoulement sur la Charente. La situation a empiré depuis. Alain Piot estime à 900 kilomètres, désormais, l'étendue des dégâts. Le pêcheur est plutôt inquiet : «La situation exceptionnelle de cette année se reproduit de plus en plus souvent, avec une augmentation de la mortalité piscicole.»

Une solution à long terme serait de faire évoluer les pratiques agricoles. Mais aussi de réaménager les cours d'eau pour favoriser la circulation de l'eau et éviter ainsi l'assèchement total de certaines portions.


.Source : Sud-Ouest 28/07/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...