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Vétérinaires et élus s'allient pour faciliter la vie avec les animaux

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Chiens dangereux, chats errants, pigeons envahissants: les vétérinaires s'organisent pour proposer leur aide aux élus, afin de traiter ces problèmes auxquels ils ne sont pas formés.

"Notre motivation, c'est de permettre aux maires de mettre en place des politiques qui permettent la coexistence entre les amis des animaux et ceux qui veulent bien vivre à leur proximité, mais sans en subir les nuisances", souligne Pierre Busson, président du syndicat des vétérinaires libéraux (SNVEL) depuis début décembre.

"Les animaux créent du lien social et sont un motif de convivialité, mais peuvent être aussi la cause de nuisances", renchérit son prédécesseur Rémi Gellé, qui se consacre à présent aux relations avec les élus. "Les maires n'avaient pas forcément le réflexe de se tourner vers nous, alors que nous avons les compétences pour apporter des réponses à leurs problèmes".

La gestion des chiens classés potentiellement dangereux dépend des maires. "Mais devant la profusion de textes, il devient très compliqué d'appliquer la loi", estime M. Gellé.

Car si tous les chiens doivent être inscrits à la société centrale canine, ceux qui sont potentiellement dangereux ou qui mordent doivent être également déclarés en mairie.

Le SNVEL travaille pour le moment avec Limoges, Nice, Nantes, et Rennes. Il a des projets avec Toulouse, Lille, Nancy, et Strasbourg. Le syndicat dispose ainsi d'un réseau de vétérinaires relais s'appuyant sur des vétérinaires de terrain pour la mise en place des différentes actions.

Mais sa plus grande fierté est une convention signée en novembre avec Ajaccio dont le maire, Simon Renucci (app. PS), considère que la politique de l'animal s'inscrit dans une démarche de santé publique, qu'elle renforce le lien social et a un rôle éducatif.

Selon M. Renucci, qui est pédiatre, il s'agit de prévenir les risques d'accident avec les animaux et de les aborder de manière naturelle, comme les accidents domestiques.

"Comme on dit aux enfants "n'entrez pas dans la cuisine, c'est dangereux", il faut aussi éduquer les animaux", a-t-il dit à l'AFP.

Le SNELV, qui souhaite passer d'autres conventions de ce type, lui a proposé un appui technique pour gérer les animaux domestiques et la faune sauvage. Un vétérinaire référent organisera plusieurs programmes d'action.

Parmi ceux-ci, des campagnes de communication sur la santé et la salubrité des animaux vont être lancées. "Il faut apprendre aux maîtres le caniveau", souligne M. Renucci. La ville mettra à disposition ses moyens d'informations: panneaux, brochures, journal municipal.

M. Renucci veut aussi développer les relations avec la communauté éducative, en particulier dans le primaire, pour apprendre aux enfants à bien se comporter face aux animaux, sans risquer d'accident. Le SNVEL fournira des logiciels éducatifs.

Autre action, la mise en place rapidement d'une fourrière pour régler le problème des animaux errants et la formation concrète du personnel municipal à la gestion des chiens dangereux, avec un vademecum des textes qui se superposent sur le sujet.

Une réunion du conseil municipal sera consacrée à la politique de l'animal, avec la participation du vétérinaire référent. "Nous allons aussi créer une commission "politique animale en ville", ajoute M. Renucci.

Le coût de l'opération est estimé à quelques milliers d'euros par M. Renucci.




Nouvel Observateur 21/12/2010

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