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Dans les calanques, des vigies soucieuses de préserver un site unique

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Le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, a affirmé en début de semaine que le parc national des Calanques à Marseille verrait le jour "avant la fin de l'année". Les propos ont ensuite été confirmés par Chantal Jouanno un peu plus tard.


Selon Jean-Louis Borloo, "c'est une affaire qui sera définitivement réglée avant la fin de l'année. Ce sera le cadeau de Noël".

Or le Groupement d'intérêt public (GIP) chargé de préparer le projet avait annoncé la création de ce parc en juin 2011 avec quelques mois de décalage par rapport au projet initial. En effet, la consultation institutionnelle sur le contenu de la charte doit débuter dans quelques semaines. Il s'agir d'un moment clef où les élus locaux vont faire connaître leur avis, leurs réserves, voire leur opposition au projet.

Le calendrier prévoyait jusqu'à présent une ouverture effective du parc national en décembre 2011, suite à un décret de création du parc pris en conseil d'état au mois de juin 2011.

Le parc national des calanques sera le premier parc national péri-urbain français (et européen) et le troisième mondial après le Cap de Sydney. De plus, le dernier parc national métropolitain datait de 1979, il s'agissait du parc national du Mercantour.

La région Provence-Alpes-Côte d'Azur abritera par conséquent 4 parcs nationaux (Port-Cros, Ecrins, Mercantour, Calanques) sur les 7 métropolitains (et 10 français).


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Dans les calanques, des vigies soucieuses de préserver un site unique

Le mistral secoue les pinèdes, risque rouge d'incendie sur les calanques. Les promeneurs sont priés de rebrousser chemin par des patrouilleurs qui veillent tout l'été sur ce massif calcaire aux règles mal connues, à un an de la création du parc national aux portes de Marseille.

"Verts" sur terre et "bleus" en mer, ces jeunes diplômés en environnement sont près d'une vingtaine à se relayer sept jours sur sept. Leur mission: informer le public.

A la barrière de Sormiou, gardée par des agents de la ville, Cathy Adrian, 27 ans, explique à une famille de Nancy qu'en cette journée "rouge", l'accès est limité à la tranche horaire 6h-11h. Quand le niveau de danger est "noir", interdiction formelle de se balader dans ce milieu aride propice aux incendies.

"Comment sait-on si les calanques sont ouvertes au public ?", demande la mère, visiblement déçue. "Il suffit d'appeler le 0811.20.13.13", détaille la dynamique jeune femme.

A bord de son zodiac, sa collègue Sophie Marinesque distille les mêmes conseils aux plaisanciers et kayakistes qui tenteraient de débarquer sur la terre ferme.

Par risque "orange", autorisant un accès sans restriction, les patrouilleurs sillonnent le littoral pour sensibiliser les vacanciers aux questions de pollution marine ou arpentent les sentiers pour débusquer d'éventuels campeurs et fumeurs, deux activités interdites, et repérer les touristes en tongs.

"Certains partent comme pour une balade en centre-ville", oubliant que c'est un milieu montagnard, raconte Cathy Adrian. "Je leur dis: revenez équipés avec un chapeau, de bonnes chaussures, de l'eau et une carte. S'ils ne m'écoutent pas, c'est à leurs risques et périls".

138 espèces protégées

Autres règles à respecter: ne pas cueillir les végétaux, ne pas s'éloigner des sentiers balisés et emporter ses déchets avec soi.

Les agents de l'Office national des forêts peuvent aussi être appelés à la rescousse et verbaliser les récalcitrants.

"L'érosion de la biodiversité prend tout son sens dans les calanques, soumises à une forte pression touristique" avec plus de 1,5 million de visiteurs par an, souligne la patrouilleuse.

Et de rappeler que le massif abrite 138 espèces animales et végétales protégées. On trouve la sabline de Marseille qui pousse nulle part ailleurs ou la posidonie, une plante marine à fleurs. Côté faune, on peut observer dans les falaises un couple d'aigle de Bonelli, dans la garrigue le lézard ocellé, le plus grand d'Europe, et au large des dauphins et rorquals...

La création du parc national, prévue en avril 2012, vise à préserver ce "petit coin de paradis" à deux pas de la deuxième ville de France.

Le nouveau label permettra d'unifier une gestion aujourd'hui éclatée entre plusieurs propriétaires privés et publics et apportera plus de moyens humains - patrouilleurs saisonniers remplacés par des gardes-moniteurs à l'année - et financiers, avec un budget annuel de 6 à 7 millions d'euros.

"Le but du jeu n'est pas de mettre le site sous cloche, c'est de mieux organiser les usages", explique Cathy.

Le risque est de voir affluer plus de visiteurs dans des sites déjà surfréquentés, s'inquiète Cyril Gombert, de l'association Naturoscope.

"On ne peut pas faire payer les gens pour rentrer, c'est pas Disneyland, mais il faut peut-être interdire l'accès après 10H du matin pour leur faire comprendre que c'est un joyau qui se mérite et qu'il faut se lever tôt pour le découvrir..."


.Sciences et Avenir 04/08/2011

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La ministre de l'Ecologie Nathalie Kosciusko-Morizet a porté jeudi sur les fonts baptismaux le parc naturel marin du Golfe du Lion, une zone de 4.000 km2, 1.200 espèces animales et 500 végétales qui devraient être mieux controlés et valorisés.

Partie du port commercial de Port-Vendres (Pyrénées-Orientales) à bord du bâtiment de soutien "Ailette", la ministre s'est enthousiasmée pour le site situé au large de la côte Vermeille, "très beau, avec les Pyrénées (le massif des Albères NDLR) qui se jettent dans la Méditerranée".

Premier parc naturel en Méditerranée, il s'étend le long de 100 km de côtes entre Leucate (Aude) et cap Cerbère (Pyrénées-Orientales), et abrite des mérous, des hippocampes, des langoustes, des pingouins torda, des coraux....

"Un parc, c'est la garantie d'un contrôle pour que la protection ne reste pas virtuelle", a souligné Mme Kosciusko-Morizet en rappelant qu'il s'agissait du troisième parc naturel marin de France, après ceux d'Iroise (Finistère) et de Mayotte.

Selon elle, ces zones protégées permettent de "valoriser le territoire". Elle a confirmé que cinq autres sites étaient appelés à devenir parcs naturels marins: le golfe normand-breton, le bassin d'Arcachon, les Glorieuses (Océan indien), les estuaires picards et l’estuaire de la Gironde et les pertuis charentais.

La création du parc qui longe la côte catalane française a trois objectifs: connaître le milieu marin, le protéger et aider les activités marines professionnelles (pêche, plongée) et de loisirs à se développer durablement, dit le ministère de l'Ecologie.

Une grande partie du parc est déjà couverte par la réserve naturelle marine de Cerbère-Banyuls et six sites Natura 2000 en mer, ou encore des zones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (Znieff) destinées à protéger espèces et habitats.

Il comprend les eaux territoriales jusqu'à 12 milles (environ 20 km) des côtes, ainsi que la tête de canyons sous-marins (Bourcard, Pruvot...) jusqu'à 35 milles (55 km) vers l'est.

La mise en place du parc a reçu l'assentiment de tous les milieux de la côte liés à la mer, à l'exception des pêcheurs.

Les clubs de plongée et autres activités nautiques de tourisme estiment que le parc permettra de coordonner les activités de tous les acteurs autour d'une même préoccupation: la préservation du milieu.

Les scientifiques y voient pour leur part "une occasion de faire rencontrer tous les acteurs de la mer de façon à avoir une approche intégrée de la gestion de l'environnement", dit Philippe Lebaron, directeur du Laboratoire océanologique Arago de Banyuls-sur-Mer.

Les pêcheurs, eux, craignent de nouvelles restrictions de leur activité. Les douze chalutiers de la région ne trouvent déjà plus les anchois et les sardines qui faisaient la réputation de la zone. Désormais, ils remontent merlus, soles ou baudroies.

Mme Kosciusko-Morizet leur a répondu en affirmant qu'il s'agissait d'un "projet de gestion durable" et qu'il "n'était pas là pour exclure les uns et les autres, mais pour s'assurer que leurs pratiques soient durables".

Elle s'est également adressée aux agriculteurs et aux citadins de la côte en soulignant qu'un parc marin "n'était pas déconnecté de la terre" et des pollutions qui en viennent. "Ce n'est pas la peine de faire un effort en mer si l'on n'en fait pas sur terre", a-t-elle dit.

Le Parc naturel du Golfe du Lion jouxte la réserve naturelle du Cap Creus, en Catalogne espagnole, et un lien entre les deux pourrait se concrétiser dans les années à venir.

Sciences et Avenir 13/10/2011

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Le parc des Calanques enfin créé officiellement, le décret a été signé aujourd'hui mercredi. Il marque l'aboutissement de longues années de travail et de débats avec tous les intervenants, ou susceptibles de l'être, afin de trouver un juste équilibre entre défenseurs de l'environnement et usagers...

Le Premier ministre François Fillon, également ministre de l'Ecologie depuis le départ du gouvernement de Nathalie Kosciusko-Morizet, a signé le décret et fera une visite des Calanques en bateau jeudi à Cassis (Bouches-du-Rhône) dans le cadre de la campagne présidentielle.

Parc "nouvelle génération", il est le premier à voir le jour en France depuis la loi de 2006 augmentant la place des acteurs locaux, et le troisième parc péri-urbain au monde après Le Cap et Sydney. Son objectif: protéger un site exceptionnel, terrestre et marin, soumis à de multiples menaces (pression urbaine, surfréquentation, pollution, incendies, chasse, pêche, etc.).

[b]L'idée germe déjà dans les années 1910-1920 quand des habitants s'élèvent contre l'extension d'une carrière, raconte Benjamin Durand, directeur adjoint du Groupement d'intérêt public (GIP) porteur du projet.[/b]

Puis des acteurs associatifs prennent le relais, obtenant le classement du site en 1975. Mais ce n'est que vingt ans plus tard que l'aventure prend véritablement forme par la volonté de quelques amoureux de la nature. "Ils sont venus me voir en me disant: "ces Calanques, il faut les préserver et trouver un mode unique de gestion de l'espace", se souvient le député UMP Guy Teissier, maire de secteur, qui met en place et prend la tête du GIP en 1999.

En avril 2009, un arrêté lance officiellement la concertation, riche de 300 réunions, suivie de l'enquête publique (plus de 4.500 contributions) pour parvenir début 2012 à la charte finale, au prix de moult négociations sur la définition du périmètre notamment.

"Depuis le début, le dossier passionne"... et divise, relève M. Durand. D'un côté, instances environnementales et écologistes déplorent un manque d'ambition du projet... De l'autre, pêcheurs, plaisanciers, grimpeurs, cabanoniers et élus redoutent une sanctuarisation de l'espace.

Au final, "tous les usages qui se pratiquent déjà dans les Calanques pourront continuer mais dans un cadre plus régulé", souligne le directeur adjoint du GIP, tandis que M. Teissier salue de "bons équilibres".

Ainsi en mer, des zones de non-pêche seront instaurées sur 10,5% du "coeur" du parc, les jet-skis seront proscrits, la visite en bateau se fera sans messages diffusés par haut-parleur pour respecter la quiétude des lieux.

Sur terre, la chasse restera autorisée, mais avec un arrêt progressif des lâchers de tir. Les randonneurs seront priés de rester sur les sentiers balisés, les activités de falaise pourront être réglementées, les pratiques sportives extrêmes seront bannies, tout comme le bivouac ou l'éclairage artificiel.

"On veut favoriser une pratique douce du territoire. On y vient pour se ressourcer, on aime le côté bout du monde, loin des désagréments de la ville", explique M. Durand.

Dans cette optique, les futurs agents du parc auront pour mission première de sensibiliser le public à la protection de l'environnement, avec possibilité de verbaliser les usagers irrespectueux, et de mieux maîtriser la fréquentation (près de deux millions de personnes par an).

Pour M. Teissier, la signature du décret de création, qui intervient juste avant la présidentielle, sonne comme "une vraie consécration" après une bataille "aussi compliquée".

Les militants de la première heure, comme Denyse Ricard-Maubon, fondatrice du collectif "Un parc national pour les Calanques", sont moins enthousiastes. "C'est un parc politique, on a tout permis à tout le monde. Il le fallait, mais il n'est pas bon", estime cette habitante dont la famille vit depuis sept générations à Sormiou.



Sciences et Avenir 18/04/2012

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Derrière l'image idyllique, les calanques, érigées cette année au rang de parc national, sont [b]menacées par un ensemble de pollutions, héritage de leur passé industriel, selon des chercheurs marseillais qui plaident pour une réhabilitation de cet espace naturel exceptionnel.[/b]

Quarante personnes planchent depuis quatre ans sur le projet MARSECO, financé par l'Agence nationale de la recherche (ANR) et récemment mis en lumière par un documentaire de la journaliste Valérie Simonet, "Calanques: une histoire empoisonnée", diffusé sur France 3 Provence-Alpes.

C'est sur le littoral du sud de Marseille, de la Madrague de Montredon à Callelongue et la calanque de Marseilleveyre, que se concentrent les principales difficultés : c'est là que s'implantèrent au 19e siècle, loin de la ville, les usines de production de soude et de transformation de la galène du massif.

Arsenic, plomb, zinc, cuivre, cadmium... la dispersion des résidus est "beaucoup plus répandue que ce qui avait été imaginé", relève Isabelle Laffont-Schwob, coordinatrice du programme à l'Institut méditerranéen de biodiversité et d'écologie marine et continentale (IMBE).

On en trouve dans les sols adjacents à l'usine de l'Escalette, dont les vestiges sont encore visibles, et les ruines de la cheminée rampante, avec des teneurs maximales en plomb de 130 g/kilo et de l'arsenic allant de 7 à 86 g/kilo. On en trouve aussi le long de la route des Goudes, construite à partir de remblais provenant des terres contaminées.

Aux abords de ces sites, la mer, en raison du ruissellement, et l'air, du fait du transport de particules par le vent, ne sont pas épargnés.

"S'il n'y a pas de risque imminent, quel est l'effet d'un cocktail de pollutions et d'une exposition de longue durée sur la santé humaine, même à de faibles concentrations ?", s'interroge Mme Laffont-Schwob, rappelant l'absence d'étude épidémiologique sur le sujet.

D'autant que les habitants, dont certains vivent là depuis tout petits, cueillent du romarin, inhalent passivement des poussières, consomment oursins et mollusques malgré l'interdiction en vigueur depuis 2000.

En 2011, l'Etat a lancé une opération de dépollution d'un coût de deux millions d'euros, basée essentiellement sur le confinement des substances nocives, sous l'égide de l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe).

Les chercheurs de MARSECO préconisent aussi "la revégétalisation des sols" à l'aide de plantes stabilisant les polluants et empêchant de ce fait leur dispersion par le mistral et la pluie.

Du côté de la pollution maritime, l'inquiétude vient de l'exutoire de Cortiou, où sont rejetées depuis 1896 eaux usées et pluviales. Résultat: de nombreux éléments toxiques, parmi lesquels des détergents, sont déversés chaque jour au niveau même de la côte.

La station d'épuration a été modernisée ces dernières années, avec la mise en place d'un traitement biologique. Mais "la vraie priorité est de résorber les pollutions (agricoles, domestiques et industrielles) en amont", estime Benjamin Durand, directeur adjoint du Groupement d'intérêt public (GIP) des calanques.

Autre point noir, le rejet - autorisé jusqu'à fin 2015 au grand dam des défenseurs de l'environnement - des "boues rouges" issues de l'usine d'alumine de Gardanne (Bouches-du-Rhône).

Des pollutions en série qui, pour les détracteurs du parc, décrédibilisent totalement le projet.

"C'est faux de dire que les fonds marins des calanques sont une poubelle. Dieu merci, il reste des coins sublimes", répond M. Durand, convaincu que le parc est "précisément le moyen de mettre une pression supplémentaire sur tous les acteurs, et en premier lieu l'Etat" pour mieux effacer les stigmates de l'histoire.



Sciences et Avenir 22/07/2012

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MARSEILLE - Quarante mille personnes ont été sensibilisées durant l'été par les patrouilleurs du parc des Calanques aux gestes et règlementations à respecter, ont annoncé vendredi ses responsables.

Ce chiffre traduit une nette hausse des opérations de sensibilisation consécutive à la création du parc en avril, 220.000 personnes l'ayant été au cours des huit années précédentes.

Les patrouilleurs verts ont informé quelque 33.000 personnes sur terre, les autres l'ayant été en mer par les patrouilleurs bleus, ainsi que dans les offices de tourisme des trois communes du coeur de parc: Marseille, Cassis et La Ciotat.

Une première opération de contrôle, réalisée les 26 et 27 octobre, a conduit à la verbalisation d'un chasseur, dont l'arme a été saisie dans une zone interdite à cette pratique, un autre chasseur ayant été informé qu'il se situait en limite de zone, a précisé le Groupement d'intérêt public des calanques dans un communiqué.


ROMANDIE.COM 21/12/2012

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