Une ferme pédagogique... dont la reprise a permis de sauver 50 animaux abandonnés

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Cela fait deux ans que Mickaël et Véronique ont repris la mini-ferme de Cessenon. Deux années synonymes de reconstruction, pour ce couple et leurs enfants, afin de remettre sur pieds les animaux pour lesquels il n’était pas trop tard "Je suis venu pour la première fois ici afin de soigner les animaux qui avaient été laissés à l’abandon par l’ancien gérant. J’ai eu le coup de cœur, et je n’ai pas hésité à reprendre la ferme. On a pu sauver 50 bêtes sur les 150 abandonnées par l’ancien responsable", se remémore cet ancien éducateur spécialisé, l’affaire avait d’ailleurs fait grand bruit à l’époque.

Photo E. WOOD

Aujourd’hui la vie de ces animaux qui ne sont ni plus ni moins que 266 à la ferme, a repris son cours normalement, ou presque. Les carences ont été si importantes qu’il faut du temps pour qu’elles soient toutes palliées. Mais l’état des troupes évolue positivement, pour le plus grand plaisir des visiteurs qui peuvent depuis peu admirer un bébé yack, en se baladant sur un des quatre niveaux de cette ferme “pédagogique”. Une nuance qui revêt une importance particulière aux yeux du responsable.

Des panneaux explicatifs sont d’ailleurs implantés devant chaque enclos pour informer sur le mode de vie des résidents de la ferme, le tout de manière très ludique. Mais, si cela ne suffit pas les apprentis fermiers peuvent toujours se référer à “l’homme à tout faire de la ferme” qui entre deux repas offerts à ses animaux se fait un plaisir de répondre à toutes les interrogations de ses invités. Janis et Lilas, deux fillettes, l’ont bien compris et se pressent pour se renseigner sur l’état de santé d’un petit cochon. Leurs doutes dissipés, elles ont même la chance de pénétrer dans un enclos mais Janis n’est pas emballée par l’odeur du bouc : "il sent le roquefort".

Pendant ce temps, Mickaël vient en aide à des touristes écossais, entourés d’animaux laissés en liberté : "J’aime être proche des gens car la valeur principale que nous prônons est le partage. De plus nous qui sommes la tête dans le guidon toute l’année, nous ne pouvons remarquer toutes les évolutions. Alors que les visiteurs voient les changements et nous encouragent à continuer. Mais nous sommes des éternels insatisfaits on cherche toujours à faire plus".

Heureusement, ce ne sont pas les projets qui manquent, la direction envisage l’implantation dès l’année prochaine d’habitats de type yourte. Pour satisfaire les clients souhaitant passer davantage de temps sur place et profiter au mieux de toutes les activités de la ferme, comme les stages petits fermiers au cours desquels les enfants peuvent partager le temps d’une journée le plaisir de soigner, nourrir et s’occuper aux mieux de tous les pensionnaires. En attendant Mickaël "croise les doigts".



.Midi Libre 02/08/2011