Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Actus sur les glaciers, fonte des glaces, montée des eaux....

Messages recommandés

Fonte des glaces : les îles de l’arctique fortement impliquées


Une étude parue aujourd'hui dans la revue Nature dresse une analyse chiffrée des conséquences de la fonte des glaces de l'océan Arctique canadien. Un impact qui s'avère beaucoup plus important que ce qui avait été envisagé jusque là.

L'étude publiée par Nature analyse la fonte des glaciers et des calottes glaciaires de 30.000 îles de l'océan Arctique canadien, entre 2004 et 2009. La recherche, menée par des scientifiques de l'Université du Michigan aux États-Unis montre qu'en six ans les glaces de ces îles ont produit près de 363 kilomètres cubes d'eau. Un volume considérable en constante augmentation : 29 kilomètres cubes par an en 2004 contre 92 en 2009. Ces observations dépassent toutes les prévisions dressées jusqu'à présent.

La suite : ICI

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L'équipe de recherche sur la fonte des glaces en Arctique dévoile ses images




Après la publication des résultats d'une étude parue dans "Nature", découvrez les images... Mieux que des mots ...

Alex Gardner et son équipe de chercheurs sont allés en Arctique pour suivre la fonte des glaciers des îles de l'archipel canadien. Une expédition impressionnante au regard des photos réalisées sous l'objectif du scientifique. Toutefois, au delà de la beauté des paysages, se cache une réalité quelque peu préoccupante.

L'équipe d'Alex Gardner a analysé 30.000 îles de l'océan Arctique canadien entre 2004 et 2009. Sur cette période, le volume d'eau produit par les glaciers de ces terres a donné près de 363 kilomètres cubes d'eau. Un énorme volume qui serait responsable de la montée d'un millimètre du niveau des océans du globe.

De nombreux scientifiques ont déjà annoncé que le niveau des mers devrait augmenter d'environ un mètre d'ici la fin du siècle. Une prévision préoccupante qui touche en première ligne les dizaines de millions de personnes résidant sur les îles et dans les deltas.

Découvrez les photos de l'expédition en Arctique en cliquant ci-dessous :

http://www.maxisciences.com/fonte-des-glaces/fonte-des-glaces-retour-en-images-sur-l-039-expedition-dans-les-les-de-l-039-arctique_art14172.html


Source : MaxiSciences 22/04/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Groenland et l'Antarctique pourraient fondre plus vite que prévu


Une récente étude menée par des scientifiques américains montre que la fonte de la glace immergée de l’Antarctique et du Groenland pourrait s'accélérer au-delà de ce que les modèles ne prévoyaient.

Jusqu’à présent, concernant la fonte des glaces, les scientifiques s’étaient surtout intéressés à l’impact du réchauffement atmosphérique. Mais qu’en est-il de l’impact du réchauffement de l’eau ? Dans une étude parue dans Nature Geoscience, des chercheurs américains ont montré que l’océan qui entoure le Groenland subira une augmentation de température de 1,7 °C à 2 °C à l'horizon 2100 (voir le graphique ci-dessous). Concernant l’Antarctique, l’augmentation serait moindre (0,6 °C).

«Si vous laissez un glaçon dans une pièce chaude, il va mettre plusieurs heures pour fondre. Mais si vous le mettez dans de l’eau chaude, il fondra en quelques minutes». C’est avec ce préambule que Jianjan Yin, chercheur à l’université d’Arizona, explique le mécanisme de la fonte des parties immergées des glaciers du Groenland et de l’Antarctique.


Photo : 2011. © Jianjun Yin, Université d'Arizona

Boîte à moustache montrant l'estimation des températures au Groenland et en Antarctique en 2100 et 2200, avec les 19 modèles utilisés (points gris, rouges et bleus) dans l'étude. La boîte montre la médiane et les 1er et 3e quartiles (un quart des mesures se situent sous le premier quartile et un quart au-dessus du troisième), la ligne pointillée grise montre la moyenne et les moustaches montrent les 5e et 95e centiles (même principe que les quartiles). Adapté de Yin et al., 2011.

Impact sur la montée des eaux

Les glaces qui sont immergées ne peuvent donc pas être considérées comme celles qui sont émergées et on ne peut pas prédire leur devenir en utilisant les mêmes modèles. C’est pour cela que 19 modèles extrêmement précis ont ici été utilisés pour prévoir l’évolution des inlandsis jusqu’en 2200.

L’augmentation prévue par ces modèles est nettement supérieure à la moyenne de 1 °C calculée par les anciens modèles qui ne prenaient pas en compte le réchauffement de l’eau. La conséquence de cette augmentation de température est la fonte de la glace immergée à des profondeurs comprises entre 200 et 500 mètres, ce qui entraînerait une augmentation du niveau de la mer.

Fonte par les glaciers côtiers

Le réchauffement des eaux serait directement lié à la fonte des glaciers côtiers qui se terminent dans la mer à des profondeurs allant jusqu’à 1.000 mètres. Au niveau de la frontière entre l’inlandsis et la mer, ils agissent comme des barrières, empêchant le glacier de glisser vers la mer.

Fragilisées par la fonte des parties sous-marines exposées à un réchauffement de l’eau, ces barrières ne joueraient plus leur rôle. Cela provoquerait un accroissement du flux des glaciers vers la mer, accélérant encore un peu plus la montée des eaux. Ce phénomène, qui avait déjà été observé, ne pouvait cependant pas être imputable au réchauffement atmosphérique uniquement, confirmant les thèses de Yin et ses collègues.





Futura Sciences

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

Le réchauffement climatique dilate les océans et fait fondre les calottes glaciaires continentales. Résultat, gonflée par la chaleur et alimentée en eau douce, la mer monte, de trois millimètres par an depuis 1993, selon les observations des satellites Topex-Poseidon et Jason-1, qui ont été rejoints il y a quelques jours par Jason-2, une coopération entre les Etats-Unis, le Centre national d’études spatiales (France) et l’organisation européenne Eumetsat.

Science & Vie vous propose de visiter les littoraux et les estuaires de la planète, et de vous promener en ajustant la hausse (en mètres) du niveau des océans. Cliquez sur la carte ci-dessous, pour faire vos propres simulations....




Sciences et Vie

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Alaska effondrement d'un glacier à proximité de touristes

Un fragment de plus de 60 mètres s’est détaché du glacier Sawyer dans la vallée glaciaire Tracy Arm en Alaska au beau milieu d’une ballade touristique, rapporte mercredi le Huffington Post. Une femme a été blessée lors du choc.

Si les paysages glaciaires de l'Alaska apparaissent d'une sérénité silencieuse, il ne faut pas se fier aux apparences. Alors qu'il voguait tranquillement sur les eaux gelées, un groupe de touristes a été surpris par l’effondrement du glacier Sawyer, qui s'est séparé d'un fragment de près de 60 mètres de hauteur.

Lors de sa chute, ce dernier a créé une énorme vague qui a fortement secoué le bateau des touristes, blessant l'un des passagers, une femme qui s'est cassée la jambe.

Les glaciers jumeaux Sawyer, le Swayer Nord et le Sawyer Sud, se situent dans le fjord de Tracy Arm localisé dans le sud-est du pays à proximité de la frontière canadienne.

La faune dans cette zone est très diverse avec notamment, des ours noirs et bruns, des cerfs, des loups, des phoques et une grande variété d'oiseaux, comme des sternes d’arctiques et des pigeons guillemots.

L'observation des glaciers de l'Alaska est une activité très prisée chez les touristes. Mais quand on y pense, heureusement qu’aucun visiteur ne se trouvait à proximité lorsqu’un iceberg géant, repéré par un satellite de l'ESA, s’est détaché de l’Antarctique suite aux vagues provoquées par le tsunami japonais.

Découvrez l'incroyable effondrement du glacier Sawyer filmé par les touristes qui y ont assisté, en cliquant ci-dessous :

http://www.maxisciences.com/glacier/panique-a-bord-un-glacier-s-effondre-en-alaska_art16279.html


.Maxisciences 10/08/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La fonte des glaces arctiques bat un nouveau record, selon des chercheurs


L'étendue des glaces de l'Arctique, l'un des éléments clés du thermostat de la planète, a atteint cette semaine son niveau le plus bas depuis le début des observations par satellite en 1972, ont annoncé samedi des scientifiques allemands.

Le 8 septembre, les glaces du pôle Nord ne couvraient plus que 4,24 millions de kilomètres carrés, selon l'Institut de physique environnementale de l'Université de Brême.

Il s'agit d'"un minimum historique", inférieur d'environ 0,5% au précédent record de septembre 2007, souligne Georg Heygster, responsable du département de télédétection de l'Institut, dans un communiqué.

Selon le centre américain spécialisé dans l'observation de la neige et de la glace (NSIDC), ce précédent record s'établissait à 4,1 millions de km2. L'écart entre les deux chiffres s'explique par des données et des modes de calcul légèrement différents, mais "les résultats sont cohérents dans les deux cas", a assuré à l'AFP M. Heygster, qui s'attend à ce que le NSIDC parvienne à la même conclusion que lui dans les prochains jours.

La fonte de la glace de mer pendant l'été est selon les scientifiques à la fois un indicateur et une clé du réchauffement climatique, avec des effets négatifs à l'échelle de l'Arctique et de la planète.

Elle prouve l'importance de l'impact des activités humaines sur le climat au cours des dernières décennies, selon les chercheurs.

"Le recul de la glace de mer ne peut plus être expliqué par la variabilité naturelle d'une année sur l'autre", indique Georg Heygster.

"Les modèles climatiques montrent plutôt que ce recul est lié au réchauffement climatique, particulièrement prononcé en Arctique du fait de l'albédo", la fraction de l'énergie solaire réfléchie vers l'espace, ajoute-t-il.

Quand une surface auparavant recouverte de neige ou de glace réfléchissante est remplacée par une étendue de mer de couleur foncée, cette dernière absorbe plus de lumière solaire et donc de chaleur.

Les températures dans la région arctique ont augmenté deux fois plus vite que les températures moyennes au cours des cinquante dernières années.

L'épaisseur des glaces arctiques s'est également significativement réduite au cours des récentes décennies, mais il est plus difficile de déterminer l'ampleur de ce phénomène, souligne le communiqué.


Sciences et Avenir 11/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Entre la fin du XIXe siècle et l'aube du XXIe, les glaciers des Pyrénées ont considérablement diminué. Une fonte accélérée par le réchauffement climatique, et prouvée par une série de clichés exposés au Muséum d'histoire naturelle de Toulouse.

Depuis 1850, les glaciers des Pyrénées ont vu leur surface diminuer de 85%. En un siècle seulement, 65% d'entre eux ont disparu. De 23 kilomètres carrés il y a un siècle et demi, cette surface est passé en 2007 à 3,5 kilomètres carrés. Un inquiétant bilan dressé dans de nouvelles études publiées par l'Agence régionale pour l'environnement (Arpe).

Pierre René, le président de Moraine, l'Association Pyrénéenne de Glaciologie, tente d'attirer l'attention du public sur ce phénomène engendré par le réchauffement climatique. Alors que les glaciers pyrénéens sont de moins en moins étendus, ils sont de plus en plus vulnérables.

Dans le cadre d'une exposition du Muséum d'histoire naturelle de Toulouse consacrée au photographe Eugène Trutat, de récents clichés des glaciers pris par Pierre René sont juxtaposés à ceux que le scientifique avait réalisés à la fin du XIXe siècle. Les images parlent d'elles-mêmes. Le glacier des Gourds Blancs, près de Luchon en Haute-Garonne, a disparu, tandis que la glace qui apparaissait sur le massif espagnol d'Aneto en 1875 laisse désormais la roche visible.

Chaque année, l'épaisseur des glaciers diminue, de 1,5 mètres pour celui d'Ossoue, et de 63 centimètres pour celui de la Maladetta, qui ne dispose désormais plus que d'une quarantaine de mètres d'épaisseur. Aucun des 27 glaciers des Pyrénées n'est épargné par le réchauffement climatique. Entre 1971 et 2008, une perte d'enneigement de dix à quinze jours a été observée dans le massif, révèle le climatologue de Météo-France Jean-Michel Soubeyroux, cité par l'AFP. A ce rythme, les glaciers pyrénéens pourraient disparaître dans les décennies à venir, alerte Pierre René.

L'exposition "Objectif Pyrénées" se tient au Museum de Toulouse jusqu'au 31 décembre.

Futura Sciences 05/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Selon la commune de Lauterbrunnen située dans les Alpes suisses, un gigantesque glacier pourrait être sur le point de s'effondrer dans le massif de la Jungfrau. Une crevasse a été découverte, suscitant l'inquiétude des habitants de la région.

Un glacier d'une taille équivalente à celle de 12 terrains de football serait sur le point de s'effondrer. C'est du moins ce que redoute les habitants de la commune de Lauterbrunnen située juste en dessous de la masse de glace dans le massif de la Jungfrau, dans les Alpes suisses. En effet, il y a d'un mois, une crevasse a été découverte dans le glacier de Giesen qui culmine à 2.800 mètres d'altitude. Depuis, plusieurs morceaux sont tombés, suscitant l'inquiétude des autorités locales qui ont formé une cellule de crise.

"Nous ne pouvons pas exclure que d'importants volumes de glace se détachent et tombent en direction de Trimmleten-Sandbach", explique Christian Abbuehl, qui dirige la cellule. Il précise également : "nous ne connaissons pas l'épaisseur de la glace, ainsi nous nous ne savons pas quel volume d'eau serait généré, si il fond". D'après lui, rien n'aurait changé depuis l'avertissement de septembre mais les autorités continuent de surveiller de près la situation et ont fait fermer tous les chemins de randonnée proches par précaution.

Toutefois, Christian Abbuehl a indiqué que la situation pourrait s'améliorer avec une chute des températures et que la glace pourrait rester là où elle est et se stabiliser durant l'hiver. Alors que les premiers jours d'octobre et le mois de septembre ont été exceptionnellement chauds en Suisse, la météo pourrait changer vendredi, avec des chutes de neige annoncées dans les Alpes, rapporte l'AFP. "En ce moment, le danger n'est pas aussi grand, car il va faire plus froid. Il n'y a pas de danger immédiat pour la population", a ainsi commenté le chef de la cellule.

Maxisciences 06/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Alors que le rapport du Giec évoque une hausse de la surface des océans de 20 et 60 centimètres à la fin du siècle, certains travaux récents prévoient des hausses bien plus élevées : entre 0,75 et 1,90 mètre pour certains et même 5 mètres selon un article en cours de publication. En cause : le régime de fonte des glaciers qui ne serait pas continu.

À l’horizon de la fin du siècle, les projections du Giec dépendent évidemment de la consommation des combustibles fossiles mais, selon les scénarios, la hausse des températures la plus probable se situerait entre 1,8 et 4 °C par rapport à la moyenne des températures de 1980 à 1999. C'est ce qu'indique le quatrième rapport du Giec (AR4, Assessment Report 4). Le bas de la fourchette inférieure correspond à des émissions cumulées de 800 gigatonnes d’équivalent-carbone (GtC) (soit 2.900 Gt de CO2) de 1990 à 2100, le haut de la fourchette à plus de 2.500 GtC.

Il est tout à fait possible que le choix entre ces scénarios soit imposé par les réserves disponibles mais en tout cas, depuis 1990, le total de ces émissions est de 150 GtC et les émissions croissent de 2,5 % tous les ans à l’exception de 2009, quand se sont fait sentir les effets de la crise économique. À ces incertitudes directement liées à l’activité humaine, il faut ajouter celles d’ordre scientifique, ce qui élargit la fourchette entre 1,1 et 6,5°C.

L’une des conséquences du réchauffement est la hausse du niveau de la mer. Elle a essentiellement deux causes majeures : la fonte des glaciers (glaciers de montagne et calottes glaciaires) et la dilatation thermique des océans. Toujours selon l’AR4, la hausse serait comprise entre 20 et 60 centimètres selon les scénarios et les modèles. Récemment pourtant, plusieurs articles (Rahmstorf 2007, Vermeer et Rahmstorf, 2009) font état de hausses très nettement supérieures : entre 0,75 et 1,90 mètre.

Une hausse du niveau des mers de 5 mètres ?

Hansen et Sato (en cours de publication) évoquent, eux, une hausse qui pourrait atteindre jusqu’à 5 mètres dans le cas où les émissions continueraient sur leur lancée (BAU : Business As Usual). Bien évidemment, les conséquences d’une hausse de plusieurs mètres du niveau des océans seraient considérables.

Une très grande partie du Bangladesh serait sous l’eau et des villes comme Shanghai ou New York seraient menacées voire complètement sous l’eau. On trouve sur Internet de nombreux sites qui permettent de visualiser sur carte les zones inondables pour un niveau de hausse du niveau moyen donné, comme sur geology.com. Mais pour qu’une région demeure habitable, ce qui compte, ce n’est pas le niveau moyen mais le niveau maximum atteint lors des grandes tempêtes, ce serait donc encore plus grave.

Pourquoi de telles différences ?

La différence tient en deux mots : non-linéarités ou encore « effets de seuil ». Les projections de l’AR4 excluent les changements brusques du régime de fonte des calottes glaciaires, la seule raison en est qu’on ne disposait pas d’assez d’informations sur ces processus. En gros, pour les modèles de l’AR4, les calottes glaciaires sont de simples glaçons qui fondent tout doucement. La réalité est tout autre : sous certaines conditions, les calottes se disloquent au moins partiellement et déchargent alors dans l’océan des quantités de glace très importantes. Le processus est évidemment beaucoup plus rapide que la simple fonte. La diminution rapide de l’albédo qui en résulte amplifie encore le mécanisme. On commence maintenant à évaluer l’ampleur et la vitesse de ces changements brusques.

La calotte la plus fragile est celle de l’Antarctique Ouest. Elle a déjà connu des effondrements partiels, le plus récent d’entre eux datant de 400.000 ans. On s’accorde en général sur 5 à 6 mètres de hausse du niveau des océans si cet inlandsis venait à s’effondrer. Des travaux récents revoient ce chiffre à la baisse – un peu plus de 3 mètres quand même – mais avec des disparités géographiques importantes.

On qualifie la calotte occidentale Antarctique de calotte marine parce qu’elle est posée sur un socle rocheux dont de nombreux secteurs sont situés sous le niveau de la mer. La nappe de glace recouvrant ce socle s’écoule vers l’océan et se prolonge sur la mer par des plateformes de glace flottantes, lesquelles assurent sa stabilité en jouant le rôle d’arc-boutant. Quand les plateformes se disloquent, les glaciers qu’elles retenaient glissent alors beaucoup plus rapidement et leur front se disloquent à leur tour.

Le glacier de Pine Island (reporté approximativement sur la figure 1) fournit une illustration de ce type de processus. Des observations en sous-marin autonome ont montré que sa plateforme terminale reposait initialement sur une élévation sous-marine de près de 300 mètres de haut. La plateforme en est maintenant détachée, ce qui permet à l’eau plus chaude de saper la base du glacier dont l’écoulement s’est accéléré de façon quasi-continue depuis une dizaine d’années.

Quel est le risque à court terme ?

La paléoclimatologie permet d’en savoir un peu plus. On sait que depuis que l’Inde s’est soudée à l’Eurasie, il y a 50 millions d’années, la température de la planète s’est abaissée d’environ 10°C et la concentration atmosphérique en CO2 est passée de 1.100 ppm environ à moins de 200 ppm lors des périodes les plus froides. Au cours du Pléistocène (les deux derniers millions d’années), le climat a oscillé entre de courtes périodes chaudes et des périodes froides beaucoup plus longues avec une périodicité commandée par les fluctuations de l’orbite de la Terre autour du Soleil et de l’inclinaison de son axe (ce sont les cycles de Milankovic). L’analyse isotopique des sédiments marins et celle des carottes de glace en Antarctique et au Groenland permet d’évaluer l’amplitude des variations correspondantes de la température moyenne de la planète à 5 +/-1 °C.

En parallèle la concentration en CO2 varie entre 180 et 300 ppm et le volume et l’étendue des surfaces glacées varient fortement ainsi que la végétation, ce qui se traduit par des variations de l’albédo de la planète. Variations de la concentration atmosphérique en CO2 et des autres gaz à effet de serre tels le méthane (CH4) et le dioxyde d'azote (N2O) et variation de l’albédo constituent les deux forçages globaux, eux-mêmes initiés par les changements de la distribution de l’éclairement solaire. Le forçage des GES peut être estimé assez précisément (3 +/- 0,5 W/m2). L'évaluation de celui de l’albédo, en revanche, est plus délicate. Dans leur article, Hansen et Sato, l’estiment à 3,5 +/- 1 W/m2. On en déduit que si le climat se comportait de façon linéaire, sa sensibilité serait d’environ trois quarts de degré par W/m2. C'est la valeur autour de laquelle tournent les différentes estimations depuis un demi-siècle.

Rétroactions positives

Cependant, la réponse du climat aux forçages n’est très certainement pas linéaire. La valeur de trois quarts de degré par W/m2 n’est donc qu’une première approximation assez grossière, valable seulement pour des conditions proches des conditions actuelles. Qu’en sera-t-il si, comme selon toute probabilité, le réchauffement actuel se poursuit ?

Ici, le forçage est dû à l’augmentation des GES, les variations de l’albédo sont la conséquence du réchauffement qui en résulte et constituent des rétroactions positives. Dans un premier temps, il est vraisemblable que le réchauffement amplifie cette rétroaction : disparition de la banquise arctique, fonte en surface des glaciers et calottes, diminution des surfaces enneigées (les variations de la surface enneigée en hiver quand l’éclairement est faible ont beaucoup moins d’importance que celles qui se produisent lorsque l’éclairement est important). La sensibilité climatique doit donc être temporairement plus élevée.

Les périodes les plus chaudes du passé sont particulièrement intéressantes. L’analyse isotopique des sédiments marins et celle des carottes de glace montrent que depuis 500.000 ans, la planète n’a été plus chaude qu’actuellement que brièvement, au cours de deux périodes interglaciaires (Holsteinian à -400.000 ans et Eémien à -120.000 ans, voir la figure 2). À ces époques, le Groenland était sans doute environ 5°C plus chaud mais en moyenne planétaire, la différence était beaucoup plus faible. À ces époques, le niveau de la mer était pourtant plus élevé de 5 mètres, peut-être plus.

La période la plus chaude depuis la dernière glaciation (c'est-à-dire au cours de l’Holocène) se situe il y a 8.000 ans. Depuis, la température a légèrement diminué en réponse au forçage orbital mais cette diminution a été faible et plus ou moins compensée par le réchauffement de ces 150 dernières années. Dans ces conditions, Hansen et Sato concluent que la température présente n’a sans doute jamais été dépassée de beaucoup plus de 1°C au cours des épisodes les plus chauds de ce dernier demi-million d’années et ceci bien que le niveau de la mer y ait été de plus de 5 mètres supérieur au niveau présent.

Mis à part pour les scénarios les moins gourmands, le réchauffement prévisible dépasse largement 1°C. Selon Hansen et Sato, nous sommes donc très près de conditions qui pourraient provoquer une hausse du niveau de la mer de plusieurs mètres. Dans les milieux climatosceptiques, on accuse souvent James Hansen de catastrophisme, il a au moins le mérite d’aborder des questions qui dérangent peut-être mais qui n’en sont pas moins très importantes. Le pire n’est évidemment pas certain et la question est loin d’être réglée. Le problème est que si l’on attend les certitudes, il sera trop tard même pour tout simplement s’adapter en minimisant les dégâts.

Futura Sciences 24/02/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La forte hausse des températures, imputée partiellement au réchauffement climatique observé sur la planète, provoque la fonte des glaciers chinois dans la chaîne de l'Himalaya, un impact néfaste pour les habitats, le tourisme et l'économie, affirme une étude publiée mardi.

Quelque 77% des 111 stations météorologiques installées dans le Sud-Ouest de la Chine ont affiché un accroissement important des températures entre 1961 et 2008, selon cette étude publiée par le journal britannique "Environmental Research Letters".

Dans les 14 stations de surveillance situées à plus de 4.000 mètres d'altitude, la hausse de la température a été de 1,73 degré Celsius, soit environ deux fois la hausse moyenne enregistrée lors du siècle passé.

Les chercheurs dirigés par Li Zhongxing de l'Académie chinoise des Sciences ont identifié trois modifications intervenues sur les glaciers qui pourraient avoir partiellement pour origine ce réchauffement.

De nombreux glaciers examinés ont montré des signes "de recul drastique" ainsi qu'une importante diminution de leur masse, selon l'étude.

Les 999 glaciers du bassin de la rivière Pengqu, par exemple, ont perdu ensemble une surface de 131 km2 entre 1980 et 2001.

L'étude a également montré l'extension de l'étendue des lacs de glaciers alimentés par la fonte des glaciers.

"Les glaciers sont une part intégrante de milliers d'écosystèmes et jouent un rôle crucial pour les populations humaines", ont indiqué les chercheurs.

La zone sud-ouest de la Chine compte 23.488 glaciers, couvrant une superficie de 29.523 km2 dans la chaîne de l'Himalaya ainsi que les monts Nyainqentanglha, Tanggula et Hengduan.

Les modifications en termes de pluies et chutes de neige étaient moins marquées, selon les chercheurs, mais conformes aux prédictions des modélisations de changements climatiques prévus.

Sciences et Avenir 26/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
De nouvelles observations des glaces du Groenland viennent confirmer une tendance : la fonte s'accélère. Les causes ? Une multitude de facteurs formant un cycle irréversible, comme nous l'expliquent Valérie Masson-Delmotte, de l’Institut Pierre Simon Laplace, et Hubert Gallée, du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement.

Un récent rapport fondé sur les observations de la fonte des glaces au Groenland vient confirmer une tendance déjà fortement soupçonnée : cette fonte s’accélère. « Depuis le milieu des années 1990, on observe un gros réchauffement qui s’est effectué très brutalement, commente ainsi Valérie Masson-Delmotte, chercheuse à l’Institut Pierre Simon Laplace. Et la période 2000-2010 sort du lot » insiste-t-elle.

Un outil complémentaire permet de représenter la concentration des gouttes de pluie dans l'air et de se faire une bonne idée de l’état des glaces : la modélisation. MAR (modèle atmosphérique régional) a été développé par Hubert Gallée. « C’est un modèle météorologique qui permet de prévoir le temps en région polaire mais surtout de voir l’évolution de l'atmosphère et des champs de neige », décrit-il.

L’utilisation de cet outil permet d’une part de confirmer les résultats obtenus grâce à l’observation par micro-ondes, d'autre part son modèle de neige calcule le taux d’écoulement de l’eau, ce dont ne tiennent pas compte les données satellitaires.

Lorsque la neige ou la glace fond, l’eau qui en résulte s’écoule vers le bas. Si elle entre en contact avec une couche de neige plus profonde et plus froide, elle gèle à nouveau. Si ce n'est pas le cas, elle finira par s’écouler latéralement, le long des pentes pour in fine terminer sa course dans l’océan. En mesurant cet écoulement, on peut évaluer la quantité de glace qui est effectivement perdue.

Les chercheurs ont donc pu mesurer, pour l’année 2011, une fonte exceptionnelle, bien au-dessus de la moyenne de la période 1979-2010 et même proche des records. Pourtant, les températures n’étaient pas particulièrement élevées (le printemps 2011 était même plutôt froid). Elles l’étaient cependant en 2010.

Pour arriver à cette conclusion, une équipe de chercheurs, emmenée par Marco Tedesco (City College de New York) et Xavier Fettweis (université de Liège), a analysé l’évolution des glaces du Groenland grâce à deux outils.

D’abord un outil d’observation qui repose sur la réception de micro-ondes par un satellite. Ces ondes électromagnétiques sont émises par les champs de neige. « Les propriétés des ondes qui sont reçues changent lorsque le manteau neigeux contient de l'eau liquide, explique Hubert Gallée, chercheur au Laboratoire de glaciologie et géophysique de l’environnement de Grenoble, contacté par Futura-Sciences. Cependant, il y a un petit souci avec ce système puisque ces ondes sont également absorbées par les gouttes de pluie tombant dans l'air. » Il faut donc un autre système pour limiter ce biais.

Mécanisme cyclique de la fonte des glaces. Les conditions climatiques provoquent une augmentation de la température de la surface qui accélère la fonte et une diminution des précipitations de neige, ce qui expose davantage de glace non recouverte au soleil, entraînant une diminution de l'albédo et donc une fonte de la glace. Le cycle se répète ensuite. ©️ Tedesco et al. 2011

Les scientifiques expliquent que, bien sûr, la température n’est pas l’unique facteur ayant une influence sur la fonte des glaces, mais qu’un ensemble d’éléments contribue également à ce phénomène, parmi lesquels l’écoulement de l’eau, les précipitations de neige, l’effet albédo, la vitesse du vent, etc. Tous ces facteurs interviennent dans la fonte de la glace du Groenland. Si bien que la glace peut fondre de façon abondante même si les températures de l'air ne sont pas exceptionnellement élevées.

Si le glacier observé par les auteurs de l’étude se situe à l’ouest du Groenland, une zone particulièrement touchée par la fonte des glaces, il semblerait néanmoins que ce principe soit applicable à tous les glaciers et que l’accélération de la fonte soit un phénomène généralisé. Et qui ne semble pas réversible.

Futura Sciences 30/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un avion de la NASA a repéré une fissure de 29 kilomètres dans le glacier de Pine Island en Antarctique, laissant suggérer qu'un énorme iceberg pourrait à nouveau se détacher du territoire de glace.

En novembre 2001, le glacier de Pine Island dans l'ouest de l'Antarctique a laissé s'échapper un gigantesque iceberg qui mesurait environ 42 kilomètres sur 17. Ce bloc de glace a été rejeté dans l'océan un peu plus d'un an après qu'une fracture ait été observé sur la surface du glacier. Une large fissure qui a ensuite rapidement progressé à une vitesse estimée à 15 mètres par jour environ avant de conduire au largage de l'iceberg.

Considéré comme massif et instable, le glacier de Pine Island a continué de susciter toute l'attention des scientifiques durant les années suivantes. Ainsi, il y a peu, certains ont suggéré que le glacier était à nouveau sur le point de perdre une partie de son territoire. Mais aucune preuve n'avait été découverte jusqu'ici. Le 14 octobre dernier, la NASA a ainsi elle-même enquêté pour trouver des indices du phénomène dans le cadre de son programme "Operation IceBridge", la plus grande étude aérienne jamais conduite sur les glaces polaires de la Terre.

C'est en étudiant plus en détail des images satellites que les scientifiques ont découvert les premiers signes de cette future fracture. Une observation confirmée par un survol en avion : une fissure s'étendant sur 29 kilomètres de la surface de glace est apparue. D'après les mesures effectuées, elle mesure environ 80 mètres de large sur la plupart de son étendue mais certaines zones atteignent 250 mètres de largeur. Quant à la profondeur de la fissure, les points les plus profonds sont situés entre 50 et 60 mètres sous la surface du glacier, rapporte la NASA dans un communiqué.

Un iceberg de 880 kilomètres carrés

En vérité, cette fracture fait partie d'un processus naturel pour un glacier tel que Pine Island qui termine dans une mer ouverte. "Nous témoignons actuellement de la manière dont ce phénomène se déroule et c'est très excitant pour nous", a expliqué Michael Studinger, scientifique du Goddard Space Flight Center impliqué dans le projet IceBridge. "Cela fait partie d'un processus naturel mais c'est très excitant d'être là et d'observer comment cela se passe. A ma connaissance, personne n'a volé avec un instrument comme le nôtre au-dessus d'un rift en développement actif tel que celui-ci", a t-il rajouté.

Le but est donc désormais de suivre l'évolution de la fissure, mois après mois grâce aux données satellites et celles fournies par les survols aériens. Néanmoins, quand l'iceberg se détachera, il recouvrira quelque 880 kilomètres carrés de surface, d'après les estimations de la NASA. Le bord de la calotte glaciaire de Pine Island reculera alors de la plus grande distance jamais observée depuis la première localisation du glacier dans les années 1940.

Maxisciences 03/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des scientifiques de la Nasa ont découvert une fissure dans un glacier de l'Antarctique qui continue de s'élargir et devrait donner naissance dans les prochains mois à un iceberg d'une superficie équivalente à celle de New York, a indiqué jeudi l'agence spatiale américaine.

Cette fissure dans le glacier de Pine Island dans la partie occidentale de l'Antarctique est longue d'au moins 30 kilomètres et profonde de 50 mètres.

La fracture, qui s'élargit de deux mètres par jour, produira un iceberg d'environ 880 km2, ont calculé les glaciologues, qui soulignent que ce phénomène ne résulte pas du réchauffement climatique, mais d'un cycle naturel.

L'iceberg devrait être complètement formé d'ici début 2012.

De tels icebergs se forment périodiquement dans l'Antarctique. Le dernier en date s'était détaché du glacier de Pine Island en 2001 et les scientifiques s'attendaient à ce que ce phénomène se reproduise rapidement.

La dernière fissure a été détectée pour la première fois fin septembre par les chercheurs de la Nasa, qui surveillent les changements dans les glaces antarctiques via des observations régulières par avion.

Ces observations aériennes visent à combler le fossé entre la fin du fonctionnement du satellite ICESAT (Ice, Cloud and land Elevation Satellite) en 2009 et le lancement de son successeur ICESAT 2 en 2016.


Sciences et Avenir 04/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La fonte du pergélisol, ces sols gelés des hautes latitudes, fait peur, à cause des relargages de méthane qu'elle provoque. Un coup d'accélération de l'effet de serre est-il à craindre ? Pour mieux le comprendre, des biologistes ont interrogé l'écosystème microbien, acteur majeur du phénomène, avec un puissant outil génétique : la métagénomique. Réponse : les bactéries modifient leur fonctionnement pour absorber du méthane, mais rejettent du CO2 et du protoxyde d'azote.

La fonte du pergélisol (plus connu sous le nom anglais de permafrost) pourrait libérer une grande quantité de carbone qui, digérée par les bactéries également emprisonnées au cœur de la glace, mènerait à la formation de plusieurs gaz à effet de serre puissants. C’est ce que révèle une étude publiée cette semaine dans la revue Nature.

Selon plusieurs estimations, le pergélisol renfermerait environ 1.672 pétagrammes (Pg) de carbone (1 petagramme = 1012 kg = un milliard de tonnes), soit grosso modo l’équivalent du carbone contenu dans l’atmosphère et au sein des plantes terrestres. Au fur et à mesure que le pergélisol fond, sous l’action du réchauffement climatique, les bactéries qui y sont enfermées, par leur métabolisme, libèrent alors dans l’atmosphère des composés carbonés. Ces produits s’ajoutent à ceux qui avaient déjà été synthétisés par les bactéries mais qui restaient emprisonnés à l'intérieur de la glace. Il s’agit de gaz à effet de serre : le méthane (CH4) et le dioxyde de carbone (CO2).

Pour observer ce qu’il se produit lorsque le sol dégèle, des scientifiques californiens ont réalisé des carottages, qu’ils ont ensuite laissé fondre en laboratoire tout en mesurant les quantités de gaz dégagées au fur et à mesure de la fonte.

Pendant les deux premiers jours, un important volume de méthane est dégagé : celui qui était emprisonné par la glace. Ensuite, les microorganismes sont à leur tour libérés et synthétisent du CO2, fruit de la consommation du méthane, dont la quantité rejetée vers l’atmosphère diminue donc.

C’est la métagénomique qui a permis aux scientifiques d’élaborer ce scénario et d’en déterminer les acteurs. Ce procédé consiste à séquencer l’ADN non pas d’un organisme mais d’un milieu entier, afin d’effectuer une sorte de synthèse du génome de ce milieu et donc des fonctionnalités en présence. En procédant à des analyses à différentes périodes (avant le dégel, deux jours puis sept jours après), il est également possible de reconstituer la dynamique des populations, ou encore l’évolution de l’expression des gènes des organismes présents, au cours du temps au sein de l’écosystème.

En analysant le métagénome de l’écosystème emprisonné au cœur du sol gelé, les scientifiques ont ainsi pu mettre en évidence la présence de plusieurs bactéries (entre autres microorganismes) dont certaines sont capables de transformer le méthane en dioxyde de carbone, tandis que d’autres sont responsables de la synthèse de méthane (probablement une nouvelle espèce). Ce qui explique la libération de ces deux gaz lors de la fonte de la glace (CO2 et CH4). Le méthane étant un gaz provoquant un effet de serre bien supérieur à à celui du dioxyde de carbone (le chiffre retenu est de 25 fois plus), cette transformation en CO2 conduit donc à un moindre effet de serre. Mais le bilan est plus délicat à estimer...

En effet, les bactéries méthanogènes, après le dégel, modifient l’expression de leurs gènes. La dénitrification est un processus en plusieurs étapes : réduction de nitrate qui entraîne la formation de protoxyde d'azote (N2O), qui est ensuite transformé en azote (N2). Mais après le dégel, davantage de nitrate est réduit, tandis qu'autant de N2O est transformé en azote. Or le protoxyde d’azote (le gaz hilarant) est un gaz à effet de serre extrêmement puissant et, de plus, destructeur de la couche d'ozone.

L’analyse métagénomique du pergélisol et de sa surface fournit ainsi de nombreuses informations que les scientifiques utilisent afin d’élaborer des scénarios complexes et, dans ce cas, de prévoir les quantités de gaz dégagées lors de la fonte du pergélisol. Cette technique permet aussi d’identifier les acteurs et de mettre en évidence leur capacité d’adaptation à un environnement.

Dans le cas de cette étude, la métagénomique offre également un aperçu de la catastrophe qui nous attend au fur et à mesure que le pergélisol fond. Et si la quantité de méthane rejetée semble moins importante que prévu, elle est compensée par d'autres gaz à effet de serre puissants.

fUTURA Sciences 08/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les plateformes glaciaires du Canada changent à un rythme inattendu, leur étendue ayant diminué de presque 50% au cours des six dernières années. Cet été seulement, la plateforme de Serson a presque entièrement disparu, et celle de Ward Hunt s'est fracturée. Il en est résulté une perte de près de trois milliards de tonnes de glace, ce qui correspond à environ 500 fois la masse de la grande pyramide de Gizeh.

Des chercheurs de l'Université d'Ottawa et de l'Université Carleton insistent sur l'importance de ces transformations. "C'est notre littoral qui est en train de changer, dit Derek Mueller, chercheur au Département de géographie et d'études de l'environnement de l'Université Carleton. Ces entités géographiques uniques et massives qu'on considère comme faisant partie du Canada sont en train de disparaître, et elles ne reviendront pas."

Luke Copland, chercheur au Département de géographie de l'Université d'Ottawa, affirme que "depuis la fin de juillet, des portions équivalant à une fois et demie la taille de l'île de Manhattan se sont détachées". Il ajoute que les plateformes pétrolières devraient surveiller de près la situation, car le nombre d'icebergs flottant vers le sud risque d'augmenter, ce qui pourrait menacer les installations de forage situées dans la mer de Beaufort ou dans la mer de Tchoukotsk, entre autres.

Après avoir répertorié par imagerie satellite les changements survenus cet été, les chercheurs ont constaté que la taille de ces plateformes glaciaires avait diminué considérablement presque chaque été depuis 2005. Cette attrition rapide aura des conséquences permanentes. Les chercheurs attribuent ce récent vêlage à l'effet conjugué du réchauffement des températures et de l'augmentation des eaux libres. C'est dans un climat plus froid et différent du nôtre que les plateformes de glace se sont formées et maintenues. Leur disparition laisse présager le retour éventuel de conditions que l'Arctique n'avait pas connues depuis des milliers d'années.

Les plateformes glaciaires d'un âge avancé et d'une bonne épaisseur sont relativement rares dans l'Arctique. Ces formations diffèrent nettement de la glace marine ordinaire, dont l'épaisseur dépasse rarement quelques mètres et qui peut disparaître en quelques années. Le Canada possède les plus vastes plateformes glaciaires de l'Arctique, lesquelles sont situées le long du littoral nord de l'île d'Ellesmere. Ces masses de glace flottante, d'une épaisseur qui tourne généralement autour de 40 mètres (l'équivalent d'un immeuble de dix étages) mais qui peut parfois atteindre 100 mètres, se sont épaissies au fil du temps sous l'effet des accumulations de neige, de glace marine et, dans certains cas, d'eau des glaciers. On pense qu'elles auraient été en place pendant une bonne partie des derniers millénaires.

Source : Ice Shelves Breaking up at High Speed - Carleton University

Notre Planète Info 12/11/2011 - Florent Bouvier

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un bilan global du recul des glaciers de l'Himalaya et de ses conséquences a été publié dimanche dans le cadre de la conférence des Nations Unies de Durban. Ce recul est estimé à 20% au cours des trente dernières années. Un phénomène qui menace plus d'un milliard de personnes vivant dans cette région du monde.

Plusieurs études menées par le Centre for Integrated Mountain Development (ICIMOD), basé à Katmandou, ont été publiées en marge de la conférence de Durban sur la lutte contre le réchauffement climatique. Elles confirment la fonte inquiétante des glaciers de l'Himalaya après la suspicion qu'avait engendré en 2007 un rapport erroné du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC) qui affirmait que ces glaciers pourraient totalement disparaître à l'horizon 2035, et même avant.

Trois rapports ont été rendus publics par l'ICIMOD. Ils indiquent que les glaciers du Népal ont reculé de 21% au cours de ces trente dernières années, tandis que ceux du Bhoutan accusent une perte de 22%. Cette fonte engendrée par le réchauffement des températures de la région représente une grande menace pour les habitants des pays voisins. Les études menées par l'ICIMOD pendant trois ans, et financées par la Suède, ont suivi dix glaciers de façon régulière. Tous étaient en train de fondre, à une vitesse accélérée entre 2002 et 2005.

Ces rapports "fournissent un nouveau point de comparaison et des informations sur des zones géographiques spécifiques pour comprendre le changement climatique dans l'un des écosystèmes les plus vulnérables au monde", a souligné le président du GIEC Rajendra Pachauri. La région abrite quelque 54.000 glaciers, soit 30% des glaciers du monde. Ils alimentent en eau les huit plus grands fleuves d'Asie, dont cinq, l'Indus, le Gange, le Brahmapoutre, le Yangtze et le fleuve Jaune, risquent de voir leurs ressources diminuer considérablement au cours des prochaines décennies. Au total, ce sont 1,3 milliards de personnes qui pourraient être touchées par le phénomène, alertent les chercheurs.
Maxisciences 05/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a rendu publique, en marge du sommet de Durban, une synthèse sur l'état des glaciers dans l'Himalaya. Globalement, ils ont tendance à fondre comme neige au soleil.

En « off » du sommet de Durban, le Centre international pour le développement intégré en montagne (Icimod) a publié le 4 décembre trois rapports concernant les glaciers, la neige et le changement climatique dans l’Himalaya. Ces rapports mettent notamment en évidence une importante fonte des glaciers, qui pourrait avoir de fortes répercutions sur les habitants des différentes vallées.

Ces publications constituent la synthèse la plus complète de l’état des glaciers et du manteau neigeux sur les sommets de l’Himalaya, dans la région de l’Hindu Kush-Himalaya, qui englobe la majorité des pics himalayens.

Le premier objet des travaux de cette organisation consistait à recenser les glaciers de la région. Ils sont au nombre de 54.000 (soit 30 % de l’ensemble mondial) et couvrent une surface de 60.000 km² pour environ 6.000 km3 de glace. Mais parmi cette accumulation de glaciers – qui vaut à la région d’être appelée le troisième pôle – seuls dix ont été étudiés précisément, et c’est sur ceux-là que la synthèse de l’Icimod a porté.

Et les résultats parlent d’eux-mêmes. Au cours des trente dernières années, la surface recouverte par les glaciers du Bhoutan a diminué de 22 %, et 21 % au Népal. De plus, les experts de l’Icimod ont noté une baisse importante du bilan de masse – la différence entre l’accumulation et l’ablation. Entre les périodes 1980-2000 et 1996-2005, le taux de fonte des glaciers a ainsi globalement doublé, bien que ce taux varie assez fortement en fonction de la zone considérée.

Plus d'1 milliard d'habitants dépendants des glaciers

Si le rapport de l’Icimod n’avance aucune date pour la disparition des glaciers de l’Himalaya, il confirme néanmoins une tendance : la fonte s’accélère.

Les membres de l’Icimod s’inquiètent également pour les populations qui vivent dans les vallées. Les glaciers alimentent en effet une dizaine de fleuve majeurs – l'Amou-Daria, l'Indus, le Gange, le Brahmapoutre, l'Irrawaddy, la Salouen, le Mekong, le Yangtsé, le Hunag He et le Tarim – dont 1,3 milliard d’habitants dépendent. Une diminution de l’approvisionnement en eau menacerait l’agriculture et la biodiversité et pourrait provoquer un stress hydrique, c'est-à-dire une demande en eau plus importante que l’offre.

En espérant que ces résultats soient entendus par les négociateurs sur le climat réunis à Durban.

Futura Sciences 06/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La surface des glaciers des Alpes françaises a reculé en moyenne de 26% lors des quarante dernières années, selon une étude de chercheurs français présentée lors de la réunion annuelle de l'American Geophysical Union (AGU) qui se tient à San Francisco en Californie.

"Le recul des glaciers s'est fortement accéléré lors des 25 dernières années réduisant l'étendue de la couche de glace à 270 km2 vers la fin des années 2000, soit une perte moyenne de 26% sur les 40 dernières années", selon l'étude réalisée par des chercheurs de l'Université de Savoie et de celle de Grenoble (Isère).

Alors que la superficie des glaciers dans les Alpes françaises se chiffrait à environ 365 km2 vers la fin des années 1960 et le début des années 1970, elle était réduite à environ 340 km2 en 1985-1986, ont précisé les chercheurs sur la base d'un nouvel inventaire réalisé à partir de cartes topographiques récentes et d'images satellitaires.

Les nouveaux chiffres font aussi ressortir un recul plus important dans les massifs situés dans le sud des Alpes françaises, comme les Ecrins et Belledonne, caractérisés par une altitude moins élevés que le massif du Mont-Blanc, selon un résumé publié sur le site internet de la réunion.

"Dans le massif de Belledonne, située sous les 3.000 mètres d'altitude, les glaciers ont quasiment disparus", ajoute l'étude. Dans le massif des Ecrins, le recul des glaciers a été trois fois plus important que dans celui du Mont-Blanc culminant à 4.810 m.

Cette différence vient vraisemblablement du fait qu'il y a moins de précipitations sur les massifs moins élevés dans le sud, où il fait également plus chaud.

En Autriche, les glaciers ont connu cet été leur plus fort rétrécissement depuis la canicule de 2003, en raison notamment de faibles chutes de neige l'hiver dernier, avait indiqué en octobre l'institut autrichien de météorologie ZAMG.

La couche du glacier Goldbergkees dans le massif du Sonnblick, près de Salzbourg, par exemple, a perdu deux mètres d'épaisseur et près de 7% de sa masse.

Habituellement, les glaciers rétrécissent pendant les mois d'été, mais se reconstituent pendant les mois d'hiver, selon le ZAMG. Au cours des dernières années toutefois, une bonne part de la glace qui a fondu ne s'est pas reconstituée.

Sciences et Avenir 07/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une étude sur les glaciers des Alpes françaises montre qu'à l'instar de leurs homologues himalayens, ils sont en forte régression. Leur surface aurait diminué de près de 20 % en vingt-cinq ans. Cette fonte, reflet du réchauffement climatique, réserve également des surprises désagréables.

Il n’y a pas que les glaciers de l’Himalaya qui fondent à grande vitesse. À la réunion automnale de l’Union géophysique américaine (AGU) qui se tient à San Francisco jusqu’au 9 décembre, Marie Gradient, une doctorante de l’université de Savoie, a présenté les résultats de ses recherches sur l’état des glaciers des Alpes françaises, comme le rapporte le site de la BBC.

L’étude de la scientifique et de ses collègues repose sur une analyse des images satellite, des photos aériennes et des cartes anciennes. Mais pour s’assurer de la pertinence des résultats, des travaux de terrain ont également été réalisés. Six cents glaciers ont ainsi été inventoriés sur l’ensemble des Alpes françaises.

Ils ont ensuite mesuré leur surface actuelle et celle des dernières décennies. Selon ces estimations, les glaciers alpins s’étendaient sur un peu moins de 340 km² au milieu des années 1980. À la fin des années 2000 en revanche, cette superficie avait fortement diminué, atteignant 275 km². Soit une baisse de 20 % environ en vingt-cinq ans.

Pour la plupart des glaciers alpins, les précédentes estimations avaient été effectuées en 1967 dans le cadre du World Galcier Inventory (réalisé par le National Snow and Ice Data Center, NSIDC). La surface de l’ensemble des glaciers alpins français s’élevait alors à 375 km². La diminution par rapport à cette époque est donc de 26 %.

La scientifique note cependant que l’intensité de la fonte des glaciers alpins subit une forte variation géographique. Celle-ci pourrait s’expliquer par une différence de climat et d’altitude : au sud, les montagnes sont moins hautes que dans le nord et il y a davantage de précipitations au nord, ce qui favorise le renouvellement de la couverture neigeuse. Celle-ci augmente ensuite l’albédo, qui réduit la température et facilite la reformation de glace.

Ce phénomène pose en outre un problème inattendu, mis en évidence en 2009 par une étude suisse : lorsque les glaciers fondent, ils relâchent des polluants qui avaient été emprisonnés auparavant. La présence de pesticides, de la famille des organochlorés notamment, avait été démontrée dans les eaux d’un lac en contrebas d’un glacier.

La fonte des glaciers, dans les Alpes ou d’autres régions, comme dans l'Arctique, peut ainsi réserver de mauvaises surprises. Un des nombreux effets indirects du réchauffement climatique...

Futura Sciences 08/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le glacier chilien Jorge Montt recule à la vitesse de 1 km par an, bien plus vite que prévu. Mercredi, des chercheurs ont diffusé une vidéo constituée de 1445 photos. Elle montre sur un an le recul du glacier situé en Patagonie, dans le sud du pays. Les chercheurs ont également montré une vieille carte pour expliquer que le glacier avait reculé de près de 20 km en quelque 110 ans.

NHK 09/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Certaines des 118 îles de Polynésie française sont menacées de disparition en raison de la montée des eaux, ont rappelé des scientifiques de plusieurs pays, lors de l'ouverture d'un colloque sur le réchauffement climatique, lundi à Tahiti.

Le colloque réunit des scientifiques de la région Pacifique, de métropole et de l'Union européenne, mais aussi des élus politiques locaux. L'Observatoire national sur les effets du réchauffement climatique (Onerc) et le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec) y participent.

Les 118 îles de Polynésie française sont réparties sur une surface comparable à l'Europe, dans le sud de l'océan Pacifique. Leurs 270.000 habitants seront touchés, probablement avant la fin du siècle, par la montée des eaux.

Celle-ci est évaluée à environ 50 centimètres d'ici à 2100, en estimation basse, si le réchauffement climatique ne s'accélère pas.

L'archipel des Tuamotu, où les atolls culminent souvent à un ou deux mètres au-dessus de la surface de l'océan, pourrait être rayé de la carte. Mais les îles hautes, les plus peuplées, comme Tahiti, Moorea, Raiatea ou Bora Bora, seraient aussi très affectées par une hausse du niveau de l'océan de plusieurs dizaines de centimètres.

Leurs infrastructures, comme les ports, les aéroports, les routes et les bâtiments scolaires, sont situées sur le littoral, où sont aussi concentrées les populations.

"La sécurité civile et la sécurité alimentaire sont en jeu, et nous préparons un plan climatique, que nous déposerons au sommet Rio +20, en juin 2012", a déclaré à l'AFP Jacky Bryant, le ministre de l'Environnement de la Polynésie française. "Le déplacement des populations est une piste tout à fait sérieuse de ce plan".

"Ce que je reproche aux grands pays industrialisés, c'est qu'ils ont les moyens, et qu'ils ne font rien, alors qu'ils sont la cause majeure du changement climatique", a regretté Félix Barsinas, maire de Tahuata, petite île de l'archipel des Marquises.

"Il est encore temps d'agir sur le développement du littoral", affirme le chercheur à l'Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) Alexandre Magnan. "Le vrai problème, c'est que ces questions de changement climatique se posent sur des temps assez longs, alors que les politiques d'aménagement, elles, sont des questions d'aujourd'hui".

A Tuvalu, autre île du Pacifique, les produits agricoles sont déjà devenus impropres à la consommation en raison de la salinité qui touche les terres.


Sciences et Avenir 13/12/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le recul des glaciers sur l'ensemble de la planète met en danger des écosystèmes uniques dépendants des ruisseaux d'altitude qu'ils alimentent.

La hausse du niveau des océans est l’un des effets les plus étudiés de la fonte des glaciers, liée au réchauffement climatique. Cependant, une autre conséquence importante est la perte de biodiversité, expliquent des chercheurs dans la revue Nature Climate Change.

Alors que le recul des glaciers est bien engagé, en particulier celui des petits glaciers, ce sont des écosystèmes uniques qui sont menacés de disparaître, que ce soit dans les Alpes, en Alaska ou dans les Andes, montrent Dean Jacobsen (Université de Copenhague), Olivier Dangles (IRD/CNRS) et leurs collègues.

Les glaciers alimentent des cours d’eau essentiels pour les humains mais nourrissent aussi des ruisseaux d’altitude dont la faune est endémique, comme dans les páramos, paysages propres aux Andes, en Amérique du Sud, situés à plus de 3.500 mètres d’altitude, juste avant les neiges éternelles. Olivier Dangles, chercheur de l’Institut de recherches pour le développement (IRD) basé en Equateur, a réalisé des prélèvements dans les torrents glaciaires et identifié de très nombreuses espèces d’invertébrés. Dans le seul páramo du volcan Antisana, qui alimente en eau la capitale, Quito, les chercheurs ont repéré 150 espèces différentes d’insectes et d’invertébrés.

A partir des prélèvements réalisés dans 49 sites dans les Andes équatoriennes, 34 dans les Alpes et 20 dans le sud-est de l’Alaska, les chercheurs ont modélisé la perte de biodiversité liée au recul des glaciers. Dans les trois régions, tropicale, tempérée et arctique, la diversité de la faune se réduirait considérablement avec la fonte complète des glaciers : 11 à 38% des espèces locales disparaîtraient.

La controverse sur le risque de fonte des glaciers de l’Himalaya a défrayé la chronique et le GIEC, groupement intergouvernemental d’études sur le climat, a dû modifier son rapport il y a deux ans, en admettant qu’ils ne disparaîtraient pas d’ici 2035. Cependant, cette polémique occulte le devenir des petits glaciers, qui sont bien plus menacés que ceux de l’Himalaya. D’après une étude publiée en 2011, la plupart des petits glaciers de la planète (inférieurs à 5 km2) auront complètement fondu d’ici 2100. Pour les Alpes, cela représenterait une perte de 50 à 90% de l’étendue de glace.


Sciences et Avenir 12/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Une nouvelle étude évalue la future montée des eaux imputable au réchauf-fement climatique. Les résultats sont aussi effrayants que problématiques : de 12 à 22 mètres supplémentaires !

La fonte des glaces est peut-être le pire grain de sable dans la mécanique du climat. Elle engendra de nombreuses manifestations climatiques dévastatrices.

On connaissait les prévisions du GIEC et de l’Amap qui tablent respectivement sur une augmentation du niveau de la mer maximale de 60 cm et 1,60 mètres d’ici 2100. Mais aujourd’hui, une nouvelle étude vient bouleverser les plans à long terme. Avant la fin du millénaire, les océans pourraient grignoter plus de 20 mètres de hauteur sur la surface terrestre.

C’est le professeur Kenneth G. Miller, de l’université de Rutgers, qui a mis en évidence cette bombe à retardement.

Il s’est appuyé sur les données géologiques de Virginie, du Pacifique et de Nouvelle-Zélande pour établir un parallèle entre notre époque et celle de l’ère Pliocène. Il y a environ 3 millions d’années, le taux de dioxyde de carbone et les températures dans l’atmosphère étaient sensiblement les mêmes qu’aujourd’hui. Or, à cette époque, le niveau de la mer était bien au-dessus de celui qu’on connaît. La différence est de l’ordre de… 12 à 22 mètres.

Le pire dans tout ça, c’est que les travaux du professeur Miller se sont basés sur un réchauffement climatique « limité » à + 2°C seulement. Ce +2, c’est l’augmentation maximale de la température imposée par la communauté internationale. Pourtant, quand on sait à quel point les mesures pour atteindre cet objectif divisent les membres, on se demande comment il pourra être atteint. Quoi qu’il en soit, une hausse de 2°C seulement ferait donc monter de 12 à 22 mètres le niveau de la mer avant la fin du millénaire.

«Cette montée des océans inondera les côtes du monde entier et affectera environ 70% de la population mondiale», avertit H. Richard Lane, directeur de programme à la division Géologie de la National Science Foundation et financeur de cette recherche.

Des grandes villes comme Shangaï, Le Caire, Londres ou La Nouvelle-Orléans seraient totalement englouties par les eaux. Des pays entiers disparaitraient comme le Bangladesh, le Cambodge ou les Pays-Bas. Ce scénario, loin d’être le plus alarmiste, obligerait l’humanité à réaménager son territoire et à organiser les plus grandes migrations démographiques de son histoire.


Maxisciences 20/03/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Il y a 14.600 ans, le niveau marin a connu une hausse brutale de presque 14 mètres en seulement 350 ans. Cette élévation impressionnante semble coïncider avec le début de la première période chaude qui marqua la fin de la dernière glaciation.


Les chercheurs du Centre européen de recherche et d'enseignement en géosciences de l'environnement (CEREGE, Aix-Marseille Université/ CNRS/ IRD/ Collège de France), en collaboration avec des collègues anglais et japonais, ont publié dans la revue Nature les résultats de leurs travaux de forage effectués en 2005 sur les pentes des récifs coralliens de Tahiti. Ils mettent en évidence la contribution de la calotte antarctique à l’élévation significative du niveau de la mer entre -14.650 et -14.300. En effet, en 350 ans, le niveau des mers a progressé de 14 mètres !


Cette colossale élévation correspond à l'un des événements climatiques les plus marquants des derniers 20.000 ans. A plus grande échelle, le niveau marin global est remonté d'environ 120-130 mètres entre -21.000 et -11.000 environ. Cette hausse du niveau des mers s’est faite par à-coups successifs, on le savait déjà, mais la plus importante de ces hausses, appelée Melt-Water Pulse 1A (MWP-1A), restait cependant par bien des aspects, énigmatique, souligne le CNRS dans un communiqué. Ces nouveaux travaux ont permis de confirmer l'existence de cet événement climatique majeur, tout en révélant pour la première fois son amplitude, sa chronologie et sa durée.


Ainsi, le début du MWP-1A a été daté à 14.650 ans, ce qui fait coïncider cet évènement avec le début de la première phase chaude qui marqua la fin de la glaciation dans l'hémisphère Nord. Cette période, appelée Bølling, a vu la température de l'hémisphère Nord augmenter de près de 5°C en quelques années. Grâce à des simulations de modèles géophysiques, les chercheurs ont aussi établi que la calotte antarctique avait contribué très significativement au MWP-1A.


L’étude illustre ainsi parfaitement l'instabilité des calottes glaciaires, en particulier de la calotte antarctique, à une perturbation climatique majeure. Ces travaux amènent donc à reconsidérer la contribution future de la calotte antarctique à la remontée du niveau des mers dans le contexte actuel de réchauffement climatique.


Maxisciences 02/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les 95 glaciers autrichiens surveillés par le club alpin autrichien (ÖAV) ont reculé de 17 mètres en moyenne en 2011 et aucun d'eux n'a progressé, selon un rapport annuel de l'OAV publié vendredi.

D'après les experts, 97% des glaciers du pays ont reculé, les 3% restants ont stagné.

Causée par un été précoce, "la longue période de fonte en 2011 a beaucoup fait reculer les langues des glaciers", a expliqué lors d'une conférence de presse Andrea Fischer, de l'université d'Innsbruck, chargée de la mesure des glaciers pour l'ÖAV. Elle a précisé que 15 glaciers avaient perdu plus de 30 mètres, soit le double de l'année précédente.

Les fontes les plus importantes ont été relevées dans la vallée de l'Ötz au Tyrol (ouest), où l'un des glaciers a reculé jusqu'à 64,5 mètres.

En 2010, les glaciers des Alpes autrichiennes avaient reculé de 14 mètres en moyenne.


Sciences et Avenir 06/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le satellite Envisat vient de fêter ses 10 ans, mais les informations fournies ne sont pas vraiment réjouissantes. La plateforme Larsen B, une étendue de glace située en Antarctique, aurait perdu 85 % de sa superficie en seulement 17 ans. Le réchauffement climatique est à nouveau en cause.

Notre planète est survolée en permanence par des satellites d’observation récoltant de nombreuses données sur l’atmosphère, les océans, les terres émergées ou encore sur les glaces. Envisat fut lancé en mars 2002 dans le cadre d’un programme de l’Agence spatiale européenne. Il embarque notamment un radar imageur à synthèse d'ouverture d'ouverture (Asar) permettant la réalisation de photographies précises, y compris de nuit ou à travers des nuages.

Peu de temps après son lancement, le satellite a eu l’occasion d’observer un effondrement impressionnant de la plateforme glaciaire Larsen B, i. e. un prolongement d’inlandsis en mer, en Antarctique. En moins d’un mois, près de 3.200 km² de glace se sont désintégrés à la suite de nombreuses instabilités mécaniques qui régnaient alors au sein de cette structure. Après bientôt dix ans d’observations, de nouveaux clichés récoltés en mars 2012 montrent que l’effondrement des glaces en ce lieu s’est poursuivi dans le temps. Environ 1.790 km² d'étendues glaciaires ont à nouveau disparu.

La plateforme de Larsen se situe le long de la côte est de la péninsule antarctique. Elle se divise en trois parties nommées A, B et C, qui ont chacune évolué différemment dans le temps. Les glaces de la région A ont disparu en 1995, bien avant la mise sur orbite d’Envisat. La zone C n’a quant à elle pas perdu de grandes surfaces en apparence mais des observations satellite montrent que l’épaisseur de la glace diminue et que les périodes de fonte en été s’allongent.

Certains chiffres présentant la désintégration de la plateforme B ont été déjà donnés mais que représentent-ils par rapport à la surface totale du site ? En janvier 1995, Larsen B était recouverte par 11.512 km² de glace. Cette valeur a continuellement diminué dans le temps pour atteindre 6.664 km² en février 2002 et 3.463 km² en mars 2002. À ce jour, elle n’est plus que d’environ 1.670 km². Le calcul est vite fait, Larsen B a perdu 85 % de sa surface en seulement dix-sept ans !

La raison de ces disparitions est déjà connue : le réchauffement climatique. La péninsule antarctique a vu sa température moyenne augmenter de 2,5 °C au cours de ces cinquante dernières années. Or, comme le rappelle Helmutt Rott, de l’université d’Innsbruck, sur le site Internet de l’Esa : « plateformes de glacesont sensibles au réchauffement de l’atmosphère et aux changements de la température et des courants océaniques ».

Envisat a déjà doublé sa durée de vie initiale et devrait encore surveiller notre planète durant les deux prochaines années. Il sera alors remplacé par les 6 satellites Sentinelle car « des observations systématiques et à long terme sont nécessaires pour comprendre et modéliser les processus cryosphériques [NDLR : gel et dégel des sols, évolution, épaisseur de glace, etc.] afin de faire progresser les capacités de prédiction de la réponse de la neige et de la glace face au changement climatique », précise Helmutt Rott.


Futura Sciences 07/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les glaciers de la chaîne du Karakoram, à la frontière de la Chine, de l'Inde et du Pakistan, font exception au mouvement général de fonte des glaces, selon les travaux d'une équipe française publiés dimanche en ligne dans Nature Geoscience.

"On a au Karakoram une petite anomalie qui fait que les glaciers sont à l'équilibre, pour l'instant", a déclaré à l'AFP Julie Gardelle (CNRS, université de Grenoble), une des auteurs de l'étude.

Mais ces observations "ne remettent pas du tout en cause le réchauffement climatique global", a-t-elle averti.

La chaîne du Karakoram, à l'ouest de l'arc himalayen, abrite de nombreux pics de plus de 8.000 m, dont le second sommet du monde, le K2.

Ses glaciers représentent près de 3% de la surface glaciaire terrestre, hors Groënland et Antarctique.

Ils n'ont pu faire l'objet jusqu'à présent de mesures conventionnelles, sur le terrain, du fait des difficultés d'accès et de leur situation géo-politique. Mais il semble que durant les trois dernières décennies, les glaciers du Korakoram n'ont pas suivi la tendance globale de fonte des glaces.

Les mesures réalisées par l'équipe française à partir d'images satellites (mission SRTM de la NASA en 2000 et programme Spot en 2008) confirment une situation d'équilibre dans cette région.

"On a utilisé deux modèles numériques de terrain, en gros des cartes en 3 dimensions, et on a soustrait ces topographies entre elles, ce qui nous a donné les variations d'altitude sur les glaciers", a expliqué Julie Gardelle. "Ca correspond en fait à une variation de volume qu'on a converti en masse pour avoir le bilan de masse des glaciers", a-t-elle ajouté.

Ces calculs, corrigés pour éviter certains biais, ont donné un bilan de masse proche de l'équilibre sur une zone de 5.600 km2, soit environ un quart de la zone glaciaire du Karakoram.

La contribution des glaciers du Karakoram à l'élévation du niveau de la mer serait ainsi inférieure de près de 0,05 mm par an par rapport à ce que l'on pensait.

Selon les chercheurs, cette "anomalie" propre aux glaciers du Korakoram pourrait s'expliquer par des "conditions climatiques locales" : augmentation des précipitations hivernales favorisant une accumulation accrue de neige sur ces glaciers et température estivale ayant tendance à diminuer, associée à une fonte plus modérée.

L'équipe française continue ses travaux sur une zone contiguë de celle déjà étudiée. "On trouve exactement le même équilibre", a indiqué Julie Gardelle. "Donc on est assez confiants sur le fait que notre zone d'étude représente vraiment ce qui se passe à l'échelle du Karakoram", a ajouté l'ingénieur topographe.

Le glacier de Siachen, où troupes indiennes et pakistanaises se font face, est situé en dehors de la zone étudiée. Il a reculé de 10 km depuis 35 ans, selon l'Institut de politique du développement durable (Islamabad).

Globalement, de 2003 à 2010, les glaciers et calottes glaciaires (exceptés ceux du Groënland et de l'Antarctique), ont vu leur masse diminuer d'environ 150 milliards de tonnes par an, selon une précédente étude publiée en février dernier dans la revue scientifique britannique Nature.

La fonte des glaces terrestres a entraîné une élévation du niveau des mers d'environ 0,4 millimètre par an, selon cette étude.




Sciences et Avenir 16/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le satellite CryoSat livre sa première carte animée des variations des glaces de mer en Arctique, dont l'évolution est préoccupante.

Les variations de la banquise arctique, qui s’étend en hiver et rétrécit en été, sont suivies de près par satellite : chaque automne est l’occasion de mesurer la surface minimale atteinte par ces glaces qui se forment sur la mer.


Image Sciences et Avenir

Depuis quelques années, les minimums records s’additionnent… Une nouvelle cartographie de ces variations saisonnières a été établie à l’aide du satellite européen CryoSat 2 (1), dont l’altimètre radar, qui envoie de courtes impulsions, mesure l’épaisseur des glaces avec plus de précision que d’autres satellites d’observation de la Terre.

Pourquoi cartographier avec autant de précision les variations de la banquise de l’Arctique ? Parce que l’évolution des glaces de mer, à travers les saisons et d’année en année, est un indice majeur des effets du réchauffement climatique.

D’autant plus que ces changements induits par la hausse des températures font de l’Arctique une région de plus en plus convoitée : des routes de navigation s’ouvrent en été, des ressources deviennent exploitables … 13% des réserves mondiales de pétrole, 30% des réserves de gaz naturel se trouveraient en Arctique, selon l’Institut de géophysique américain (USGS). 84% de ces réserves sont situées en mer.

Sans parler du nickel, du fer, du zinc, du cuivre ou de l’or que l’on trouve au Groenland, au Spitzberg, ou en Sibérie. (lire «Arctique, la course au dégel», Sciences et Avenir n°782, avril 2012).

D’après une étude récente menée par des chercheurs de l’Institut polaire Alfred Wegener (Allemagne), la glace de mer en Arctique est de moins en moins épaisse et de plus en plus jeune car elle ne parvient pas à récupérer entre deux minimums estivaux (lire Une glace de plus en plus jeune et mince).

Entre 1979 et 2000, la banquise s’étendait en sur 7 millions de km2 en septembre (minimum annuel). Ces cinq dernières années, ce minimum est compris entre 4,3 (en 2007) et 5,36 millions de km2…

Cliquez ICI pour voir une vidéo d'animation.

Les nouvelles données de CryoSat, acquises entre octobre 2010 et mars 2011, sont présentées aujourd'hui à la communauté scientifique. Elles vont permettre un meilleursuivi de l'évolution de la banquise et une compréhension plus fine de ses réactions au réchauffement.

(1) CryoSat 2 a été mis en orbite en avril 2010 par un lanceur russe (Dniepr). Le premier satellite du même nom avait été détruit en octobre 2005 à cause d’une défaillance du lanceur (une fusée russe Rockot).

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
A la suite de l'analyse de 144 glaciers de taille variable, des scientifiques tirent la sonnette d'alarme. Car la mauvaise santé de ses étendues glacées pourraît entraîner une progression rapide du niveau des mers...

Le réchauffement climatique continue son oeuvre et les glaciers en sont les victimes, silencieuse mais bien présente.

Une équipe de scientifiques menée par le Dr Mernild, du Climate, Ocean, and Sea Ice Modeling (COSIM) de Los Alamos, s'est en effet penchée sur l'état de 144 glaciers, importants ou pas, à travers la planète.

Et le constat est alarmant puisque selon le Dr Mernild, ces glaciers ne sont pas à l'équilibre. L'équilibre d'un glacier s'effectue lorsque le volume de neige en sa partie supérieure est égal au volume de neige et de glace qui se transforme en eau dans sa partie la moins en altitude. Avec l'amplitude thermique, le problème est que même si le climat venait à se refroidir, ils ne retrouveraient pas leur équilibre de façon immédiate.

Dans le même sens, la fonte la plus importante de ses étendues n'a pas encore commencé. Et le scientifique explique que si le climat reste sur sa courbe actuelle, "les glaciers vont perdre 30% de leur superficie".

Plus grave encore, "38% de leur volume servira à l'augmentation globale du niveau des mers". Avec ces chiffres, son équipe a calculé que cette augmentation s'élèvera à 22 cm, et ceci dans les prochaines décennies.

En cas de renforcement du réchauffement de la Terre, si l'ensemble des glaciers venait à disparaître, ce serait cette montée des mers irait selon les modèles en cours jusqu'à 48 cm. Et ceci sans compter la fonte des glaces polaires...



Maxisciences 29/04/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le changement de la vitesse à laquelle se déplacent plus de 200 glaciers du Groenland indique que leur contribution à la montée du niveau des océans au XXIe siècle pourrait être nettement moindre que ne le pensaient les scientifiques, selon une étude publiée jeudi.

Plus les glaciers avancent vite plus ils déchargent de la glace et de l'eau dans l'océan, indiquent les auteurs de cette recherche parue aux Etats-Unis dans la revue américaine Science datée du 4 mai.

Dans de précédents travaux, des chercheurs avaient travaillé sur un scénario, prenant en compte le réchauffement du climat, dans lequel les glaciers du Groenland verraient leur vitesse de déplacement doubler entre 2000 et 2010 avant de se stabiliser à une vitesse plus importante.

Un autre scénario faisait état d'une multiplication par dix de cette vitesse de déplacement.

Dans le premier cas, les glaces du Groenland contribueraient d'environ 10 cm à la montée du niveau des océans d'ici 2.100. Dans le deuxième cas la contribution serait beaucoup plus élevée: 48 cm.

"Jusqu'à présent nous avons mesuré une accélération moyenne d'environ 30% depuis dix ans (2001-2010)", précise Twila Moon, de l'Université de Washington à Seattle (nord-ouest), principal auteur de cette étude.

Les déplacements de ces glaciers révèlent des comportements complexes, juge cette chercheuse.

Quasiment tous les plus grands glaciers du Groenland qui recouvrent une partie des terres avancent au maximum de neuf à 99 mètres par an et les changements dans la vitesse de déplacement sont modestes.

Les glaciers qui finissent leur course dans les fjords bougent d'environ 300 mètres chaque année mais n'ont pas notablement accéléré leur mouvement durant ces dix années d'observations, selon les auteurs de l'étude.

Dans l'est, le sud-est et le nord-ouest du Groenland, des glaciers qui finissent leur course dans l'océan peuvent avancer de 11 kilomètres par an ou davantage.

Les changements dans leur déplacement varient, certains ont même ralenti, mais en moyenne la vitesse a augmenté de 28% dans le nord-ouest et de 32% dans le sud-est durant la dernière décennie, soit très nettement moins que les scénarios avancés auparavant.



AFP / Sciences et Avenir 03/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La perte de glace est anormalement élevée depuis dix ans par rapport à la moyenne des cinquante dernières années.

La calotte glaciaire du Groenland continue à perdre de la masse et contribue ainsi d’environ 0,7 millimètres par an à la variation du niveau des mers observée actuellement (qui est de 3 mm par an). Cette tendance augmente chaque année de 0,07 millimètres supplémentaires selon les scientifiques du Centre allemand de recherche sur les géosciences (GFZ). Ils publient une étude dans la revue Earth and Planetary Science Letters qui indique que la perte de glace est plus importante au sud-ouest et au nord-ouest du Groenland.

Les chercheurs ont comparé les données issues de trois sources: mesure de la variation de la gravité de la glace grâce aux deux sondes GRACE, de la variation de la hauteur grâce au défunt satellite ICESat (qui a cessé de fonctionner en 2009) et de la formation des glaciers par différents radars satellitaires. Ils ont ainsi pour la première fois pu déterminer pour chaque région le pourcentage de trois processus (vêlage d’iceberg, fusion de la glace et variation des précipitations) dans la perte de masse glaciaire actuelle.

Ainsi par exemple on avait observé une augmentation de la masse des glaces à l’Est du Groenland mais elle n’est pas due à une diminution de la vitesse de formation des icebergs comme cela avait été suggéré mais à deux hivers particulièrement neigeux. En réalité la perte de masse se poursuit «pour toutes les régions étudiées et les taux de fusion et de vêlage entre 2002 et 2011 sont extraordinairement élevés comparés à ceux des cinq dernières décennies» écrivent les chercheurs. Une série de mesures portant sur une plus grande période est nécessaire pour savoir si ce phénomène est épisodique ou continu.



Sciences et Avenir 30/05/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La secrétaire d'Etat américaine Hillary Clinton s'est rendue samedi dans l'océan Arctique pour y examiner les effets du réchauffement climatique, qui aiguise les rivalités de plusieurs pays pour les vastes réserves pétrolières de la région.

S'adressant à la presse à Tromsoe (Norvège) après avoir parcouru la côte arctique à bord d'un navire de recherche norvégien en compagnie de scientifiques et de responsables gouvernementaux, Mme Clinton a déclaré: "Nombre de prédictions sur le réchauffement dans l'Arctique sont dépassées par les données réelles". "Ce n'était pas nécessairement surprenant, mais c'était instructif", a-t-elle dit.

Les experts estiment à 900.000 milliards de dollars la valeur des réserves de l'Arctique rien qu'en pétrole, sans compter le gaz naturel et les minéraux.

Ces réserves, si elles deviennent exploitables, suscitent la convoitise des cinq pays riverains de l'Arctique: la Russie, le Canada, la Norvège, le Danemark et les Etats-Unis.

Or le réchauffement climatique découvre chaque année dans l'Arctique quelque 46.000 kilomètres carrés qui étaient auparavant recouverts de glace. Cette évolution ouvre de grandes perspectives pour la prospection pétrolière, et aussi pour le développement futur du commerce maritime Est-Ouest par une route Nord plus directe que les autres.

Les Etats-Unis souhaitent que les changements intervenant dans cette région continuent à être gérés par le Conseil de l'Arctique, qui groupe les pays les plus proches de l'Arctique. Mais d'autres pays, comme la Chine, sont eux aussi attirés par les possibilités pétrolières, gazières et commerciales de la zone.

"De nombreux pays étudient ce que sera le potentiel (de la région) en termes d'exploration et d'extraction de ressources naturelles, ainsi que de nouvelles routes maritimes, et ils expriment un intérêt croissant pour l'Arctique", a déclaré Mme Clinton.

"Nous voulons que le Conseil de l'Arctique demeure l'institution principale gérant les questions relatives à l'Arctique", a-t-elle dit.

"La gouvernance doit accompagner ces changements", a renchéri devant la presse le ministre norvégien des Affaires étrangères, Jonas Gahr Stoere, qui accompagnait la secrétaire d'Etat américaine pendant sa visite.

Le Conseil a son quartier général à Tromsoe, ville universitaire de 70.000 habitants située au delà du Cercle polaire, qui devient une base pour la recherche et, de plus en plus, pour la prospection pétrolière et gazière de la région.

Chacun des cinq pays qui ont une côte sur l'Arctique dispose de droits économiques exclusifs sur toutes les ressources sous-marines dans une zone de 200 milles nautiques. Au delà de cette limite des 200 milles, chacun de ces pays peut revendiquer des droits sur le fond marin aussi loin que s'étend le socle continental à partir de ce pays.

Les experts estiment que les droits cumulés des cinq pays concerneront plus de 90% de la superficie de l'Arctique, ne laissant qu'une petite zone centrale de haute mer à la convoitise d'autres acteurs.

Mais même des pays n'ayant aucune revendication territoriale sur l'Arctique sont attirés par la région, car à mesure que la glace fond, des routes de navigation commerciales par le Nord s'ouvrent entre l'Europe et l'Asie, réduisant de 40% la distance à parcourir.

La Chine a déjà fait des ouvertures au Groenland et à l'Islande. Elle cherche non seulement à avoir accès aux ressources énergétiques de l'Arctique et aux "terres rares", ces éléments chimiques indispensables dans les hautes technologies, mais aussi à établir des ports pour étendre ses lignes commerciales.

Cet activisme chinois est observé de près par les autres acteurs. "Tout le monde est intéressé par les gestes que fait la Chine", a souligné Gunhild Hoogensee Gjoerv, spécialiste en sciences politiques de l'université de Tromsoe.

Mme Clinton, qui se trouvait vendredi à Oslo, s'est auparavant rendue au Danemark, dans le cadre d'une tournée à l'étranger de neuf jours qui, après la Norvège, doit la conduire en Suède, en Arménie, en Géorgie, en Azerbaïdjan et en Turquie.



Sciences et Avenir 02//06/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Hillary Clinton, la secrétaire d’Etat américaine, s’est rendue en personne dans l’océan Arctique pour y observer elle-même les effets du réchauffement climatique. Une visite qui n’est pas dénuée d’intérêts puisque les Etats-Unis convoitent les réserves de pétrole, de gaz et de minéraux de la zone.

La secrétaire d’Etat américaine, Hillary Clinton, a parcouru la côte arctique à bord d'un navire de recherche norvégien en compagnie de scientifiques et de responsables gouvernementaux. Suite à cette traversée, elle a indiqué que "nombre de prédictions sur le réchauffement dans l'Arctique sont dépassées par les données réelles". Elle a jugé que cela "n'était pas nécessairement surprenant, mais instructif".

(...)Avec le réchauffement climatique qui se fait cruellement sentir dans cette région du globe (chaque année 46 000 kilomètres carrés auparavant recouverts de glace sont découverts) de grandes perspectives pour la prospection pétrolière s’ouvrent.

(...)Comme l’a souligné Mme Clinton, "de nombreux pays étudient ce que sera le potentiel (de la région) en termes d'exploration et d'extraction de ressources naturelles, ainsi que de nouvelles routes maritimes, et ils expriment un intérêt croissant pour l'Arctique". "Nous voulons que le Conseil de l'Arctique demeure l'institution principale gérant les questions relatives à l'Arctique", a-t-elle également indiqué.



Maxisciences 04/06/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le réchauffement climatique provoque une élévation du niveau des océans. Une nouvelle étude vient de quantifier ce phénomène à long terme, notamment en tenant compte de la fonte des glaces. Limiter l’augmentation de la température du globe à 1,5 °C plutôt qu’à 2 °C avant la fin de ce siècle permettrait de réduire de moitié la montée des eaux d’ici… 2300.

Les effets du réchauffement climatique sur notre planète sont nombreux et variés, tant au niveau écologique, démographique qu'océanographique. L’augmentation des températures provoque en effet une dilatation thermique des océans ainsi qu’une fonte des glaces. Selon des chiffres communément admis, ce phénomène pourrait conduire à une élévation du niveau des océans d’environ 20 à 60 cm d’ici 2100 (en fonction des scénarios d’émission et des modèles). Cependant, ce résultat, publié dans le 4e rapport du Giec (écrit en 2007), ne tient pas compte des phénomènes de décharges éventuelles liées aux instabilités dynamiques des calottes du Groenland et de l'Antarctique ouest.

Cette problématique fait l’objet de nombreuses études dans le monde, notamment à la Wageningen UR (aux Pays-Bas) et au Climate Analytics de Berlin. Michiel Schaeffer et ses collègues ont ainsi caractérisé le lien unissant la température de la planète et le niveau des océans au cours du dernier millénaire. Grâce à cela, des projections ont pu être réalisées afin de déterminer les conséquences que pourrait avoir un réchauffement de moins de 1,5 °C et 2 °C d’ici 2100 (par rapport à la période préindustrielle) sur le niveau des mers jusqu’en 2300.

Leurs résultats, qui tiennent donc également compte de la fonte des glaces (y compris aux pôles) et de la dilatation thermique de l’eau, ont été publiés dans la revue Nature Climate Change. Une chose est certaine, leurs estimations sont plus élevées que les références actuelles… alors que seules de sévères restrictions des émissions de gaz à effet de serre (GES), quasi impossibles à mettre en place pour le moment, permettraient de limiter le réchauffement à ces valeurs (1,5 et 2,0 °C).

Une élévation de la température de la planète de maximum 1,5 et 2,0 °C d’ici 2100 causerait une augmentation du niveau des océans pour la même année de 75 à 80 cm (par rapport au niveau mesuré en 2000), soit 25 cm en moins qu’un scénario ne tenant pas compte des efforts entrepris pour limiter les émissions de GES. Ces chiffres restent néanmoins supérieurs aux estimations du Giec, même en se basant sur le modèle le plus pessimiste.

Les résultats sont encore plus impressionnants à long terme, sur une période couvrant plusieurs siècles, jusqu’en 2300. Un réchauffement maximum de 1,5 °C pourrait ainsi provoquer une élévation moyenne des océans de 1,5 m (par rapport à 2000). Pour le deuxième scénario (moins de 2 °C d’ici 2100), la hausse pourrait atteindre 2,7 m (par rapport à 2000), soit presque deux fois plus que dans le premier cas.

Ce résultat souligne l’importance que peut avoir une réduction de quelques dixièmes de degré de la température moyenne de la Terre et donc tous les efforts que nous réalisons à l’heure actuelle. Un troisième scénario a été testé : une augmentation de 3 °C de la température moyenne de la planète. Dans ce dernier cas, l’eau monterait alors de 3,5 m (par rapport à 2000). Toutes ces valeurs correspondent à des médianes, ce sont celles qui ont le plus de probabilités d'être observées dans le futur.

Les effets de la vitesse de montée des eaux ont également été étudiés. Le résultat n’est pas surprenant. Plus le climat se réchauffera vite, plus la montée des eaux sera rapide, laissant ainsi moins de temps aux communautés côtières pour s’adapter. Encore une raison pour entreprendre des efforts dès maintenant. Une augmentation du niveau des océans d’1 m suffirait, par exemple, à modifier la fréquence des inondations pouvant toucher New York, la faisant passer de une par siècle à une tous les trois ans !

Bien sûr, tous ces résultats ne reposent que sur un seul fondement : la relation climat-niveau des océans observée au cours du dernier millénaire doit rester valable durant les siècles à venir.




Futura Sciences 26/06/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Des chutes de neige plus fréquentes amortiront peut-être un peu le réchauffement climatique en Antarctique, suggère une étude publiée dans la revue Nature Climate Change.

Ces travaux, mettant en lumière un mécanisme "sous-estimé", permettront "d'améliorer la prise en compte de la neige dans les modèles utilisés pour prévoir l'évolution du climat mondial", estime le CNRS dans un communiqué.

Des chercheurs français du Laboratoire de glaciologie et géophysique de l'environnement de Grenoble et de l'unité mixte internationale Takuvik de l'université de Laval (Canada) se sont intéressés à l'albédo de la neige, c'est-à-dire à sa capacité à réfléchir les rayons du soleil.

Les climatologues, dans les modèles qu'ils utilisent pour prévoir notre climat futur, prennent généralement en compte une "rétroaction positive": avec la hausse de la température, les grains de neige ont tendance à grossir, phénomène qui diminue l'albédo de la neige et accélère encore le réchauffement.

Les auteurs de l'étude estiment toutefois qu'un autre mécanisme, connu mais "sous-estimé" selon eux, pourrait annuler cette rétroaction positive et ne pas modifier profondément l'albédo de l'Antarctique: le fait que, "dans le futur, on peut s'attendre à une augmentation de la précipitation neigeuse en Antarctique".

D'après leurs travaux, basés sur des images satellite et des modélisations numériques, "dans un scénario climatique où la température du continent Antarctique s'élèverait de 3°C, l'accroissement des précipitations augmenterait l'albédo de 0,4%", indique le CNRS dans son communiqué.

"Ceci compenserait les 0,3% de diminution de l'albédo dus à la montée des températures (boucle de rétroaction positive)", précise l'organisme.

Le réchauffement climatique pourrait ainsi être "moins marqué que prévu" sur le continent Antarctique. "Les prévisions de réchauffement devraient être revues à la baisse de 0,5°C pour le centre du continent Austral", pour un réchauffement simulé de 3°C, a indiqué à l'AFP l'un des chercheurs, Gerhard Krinner.

"Cela ne va pas révolutionner les projections des climatologues, mais cela va les affiner", a-t-il précisé.



SCIENCES ET AVENIR 01/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
"Mais combien de temps avons nous avant que les vagues nous emportent ?", s'inquiètent des villageois du Salvador, sur la côte pacifique de l'Amérique Centrale.

Dans ce petit pays de 7 millions d'habitants, l'océan s'est avancé de presque 300 mètres depuis 2005. Il mange littéralement la mangrove dans laquelle on trouve une espèce de crabe locale : le "punche", un crustacé indispensable à la survie des habitants.

"Où allons-nous vivre ?", demande angoissé Nahun Diaz, tandis qu'il erre entre les arbres morts de la mangrove, gisant tels des squelettes géants sur une plage du Pacifique balayée par les vents. À priori, le changement climatique serait à l'origine du désastre que l'on observe aujourd'hui. En effet, avec la montée des eaux, l'océan s'est engouffré dans les terres sur près de 300 mètres depuis 2005, selon M. Diaz et ses voisins.

Or, sur son passage, l'eau a détruit la mangrove grâce à la laquelle ils pouvaient gagner leur vie en ramassant le "punche", une espèce de crabe locale. Dans un bon jour, en furetant dans la vase, Nahun Diaz peut en ramasser au moins deux douzaines. Il les vend ensuite au marché pour à peu près 3,50 dollars (environ 3 euros). Avec ce petit bonus, Diaz et les autres villageois de La Tirana, en Baja Lempa, une région de l'ouest du Salvador, peuvent agrémenter leur revenu initial issu de l'agriculture et de la pêche.

Ils utilisent l'argent pour s'acheter des produits de base comme des vêtements, de l'huile de cuisson ou du savon. Tandis qu'il reste encore cinq cents mètres de mangrove, Diaz et ses voisins commencent à se demander ce qu'ils vont pouvoir faire lorsque cette zone sera détruite par les vagues.

Le Salvador, cette petite nation d'Amérique centrale, devrait perdre entre 10 et 28% de son territoire côtier dans les cent prochaines années, selon le Ministère de l'Environnement et des Ressources Naturelles du pays (MARN). Ces deux scénarios extrêmes se basent sur les prévisions des modèles climatiques qui estiment que l'augmentation du niveau de la mer pourrait se situer entre 13 et 109 centimètres.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (GIEC) considère que le processus d'augmentation du niveau de la mer a même d'ores et déjà commencé. Il serait provoqué à la fois par l'expansion thermique des océans mais aussi par la fonte des glaces de l'Arctique et d'autres masses glaciaires.

Désormais, le changement climatique menace ainsi de plonger certains des citoyens les plus précarisés du Salvador dans une pauvreté encore plus alarmante. "Nous n'avons pas d'électricité, ni d'eau courante ou d'accès à un médecin", explique au Global Post Nahun Diaz, 26 ans, père de trois enfants et président du village. "Mais au moins, nous avons le 'punche' et nous sommes heureux ici".

Le gouvernement de gauche du Salvador, et son Président Mauricio Funes, recherche activement des fonds internationaux pour aider son pays, l'un des plus pauvres d'Amérique, à faire face au changement climatique.

"Le gouvernement veut bien-sûr obtenir de l'argent", confie Ricardo Navarro, président du CESTA, la branche salvadorienne de l'ONG Les Amis de la Terre. "Mais il [le gouvernement] a négligé ses propres responsabilités dans la gestion de l'environnement ou dans la réduction des émissions de carbone du Salvador. Et sans pouvoir démontrer ses propres capacités, il sera très difficile d'obtenir de l'argent émanant de donneurs internationaux".

Mais selon les scientifiques, l'augmentation du niveau des océans n'est pas le seul facteur qui rend le Salvador aussi vulnérable au changement climatique. Le climat chaotique, dans le décuplement des tempêtes et des pluies imprévisibles, provoque déjà des ravages dans la région. À un kilomètre de La Tirana dans les terres, le village d'Octavio Ortiz borde la rivière Lempa, le plus grand cours d'eau du pays. "Mitch, c'était le premier. Il a même atteint le toit", raconte au Global Post Herminia Arqueta, qui se rappelle de la manière dont la Lempa a débordé de son lit quand l'ouragan de 1998 a tué des milliers de personnes en Amérique Centrale.

Dès lors, la Lempa a régulièrement débordé et inondé les maisons d'Herminia et de ses voisins, à une plus petite échelle.

"Maintenant, c'est presque chaque année", témoigne cette veuve de 46 ans, mère de cinq enfants qui cultive et récolte la nourriture pour toute sa famille. "Quand vient le mois de septembre, vous devez toujours être prêt. Ce n'était pas comme cela avant". Durant la dernière tempête majeure, appelée 12E par les météorologues, en octobre 2011, le sol de sa petite maison en briques était inondé par plus de 50 centimètres d'eau pendant trois semaines.

Herminia a aussi perdu une récolte entière de maïs et de riz financée par un prêt de 1.000 dollars (environ 800 euros) de la banque, qu'elle doit encore rembourser. Son désespoir est tel qu'elle envisage de vendre cinq de ses sept vaches - son atout le plus rentable - pour 200 dollars (160 euros) par tête. En plus de fournir un apport indispensable à la nourriture de ses trois plus jeunes filles, âgées de 11 à 18 ans, le lait de ces vaches génère aussi une source de revenu régulière de 2,50 dollars par jour (2 euros). "Ce serait un désastre de les perdre", déplore Herminia. "Nous survivons tout juste grâce à elles".

Le Salvador n'a subi qu'une seule de ces tempêtes extrêmes (définies par le MARN comme des cyclones tropicaux ou des pluies torrentielles déclenchées par un système de basses pressions) dans les années 1960, puis une seconde la décennie suivante. Et puis deux autres dans les années 1980. Ensuite, un changement radical s'est fait sentir : quatre tempêtes dans les années 1990, puis huit dans les années 2000. Mais l'effet de ces tempêtes a été aggravé par un héritage historique de dévastation écologique au Salvador. Aux Amériques, seul le territoire de Haïti a connu une plus grande part de déforestation.

Désormais, avec seulement 2% restants de sa couverture forestière originale, les bassins versants du Salvador sont incapables d'absorber et de retenir l'eau des tempêtes qui frappent l'Amérique Centrale chaque automne et chaque hiver. Avec comme résultat des inondations catastrophiques en aval de la rivière, dans la région de la Bajo Lempa. "La mauvaise gestion de l'environnement pendant plusieurs siècles nous a rendus aujourd'hui plus vulnérables au changement climatique", pointe Navarro des Amis de la Terre.

"Si nous avions toujours nos forêts, nous serions bien plus à même de faire face aux tempêtes".

Et malgré les prévisions climatiques alarmantes des institutions mondiales, aucun scientifique ne s'est encore penché sur cette bande de côte isolée du Salvador...



Maxisciences 22/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La surface gelée du Groenland a fondu en juillet sur une étendue jamais atteinte en plus de trente ans d'observation satellitaire, a annoncé mardi l'Agence spatiale américaine (Nasa).

Selon les données de trois satellites analysées par la Nasa et des scientifiques universitaires, environ 97% de la calotte glacière avait dégelé à la mi-juillet, a indiqué l'Agence dans un communiqué.


"C'est tellement sans précédent que je me suis d'abord interrogé sur le résultat: était-ce bien réel ou était-ce dû à une erreur de données?", a commenté Son Nghiem, de la Nasa.

L'expert précise avoir remarqué la disparition de la majorité de la glace du Groenland au 12 juillet en analysant les données d'un premier satellite. Les résultats des deux autres satellites ont confirmé cette découverte. Les cartes satellitaires de la fonte montrent que la calotte glaciaire avait fondu à 40% au 8 juillet et à 97% quatre jours plus tard.

Ces résultats ont été connus quelques jours après qu'un immense bloc de glace de deux fois la superficie de Paris ou Manhattan s'est détaché d'un glacier du Groenland.

"Cet événement, combiné à d'autres phénomènes naturels mais rares, comme le monumental décrochage la semaine dernière sur le Glacier Petermann, font partie d'un ensemble complexe", a ajouté Tom Wagner, responsable de la Nasa.

Au cours de l'été, la moitié en moyenne de la surface glaciaire du Groenland fond naturellement, explique la Nasa. Habituellement, la plupart de l'eau issue de cette fonte regèle rapidement en altitude ou est retenue par les glaces des régions côtières, pendant que le reste s'écoule dans l'océan. "Mais cette année, l'ampleur de la fonte à la surface ou près de la surface a connu une hausse brutale", a ajouté l'Agence spatiale.

Les chercheurs doivent maintenant déterminer si cet événement, qui coïncide avec une forte pression inhabituelle d'air chaud au dessus du Groenland, va contribuer à une hausse du niveau des océans.

La Nasa a précisé que même le point le plus haut de la calotte glaciaire, situé à plus de trois kilomètres au-dessus du niveau de la mer, montrait des signes de dégel.

Selon la glaciologue Lora Koenig, ce type de fonte intervient tous les 150 ans en moyenne. "La dernière ayant eu lieu en 1889, cet événement est bien au rendez-vous", a-t-elle dit. "Mais si nous continuons à observer ce type de fonte au cours des prochaines années, ce sera angoissant".



Le Nouvel Obs 24/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Un canyon de près de 1.500 m de profondeur accroîtrait le phénomène de la fonte des glaces dans l'Antarctique occidental, rapportent des chercheurs britanniques ayant découvert cette gigantesque vallée par laquelle pénètrent des eaux chaudes de l'océan sous la calotte glaciaire.

Nous rapportons la découverte d'un bassin sous la calotte glaciaire (...) d'une profondeur jusqu'à 1,5 kilomètre, connecté avec la couche glaciaire de la mer intérieure de Bellingshausen et dont l'existence affecte profondément la perte de glace de l'Antarctique occidental, expliquent-ils dans une étude publiée jeudi par la revue britannique Nature.

Les sept auteurs expliquent que le système des rifts de l'ouest de l'Antarctique, creusés constamment par des phénomènes d'érosion, laissent entrer de l'eau plus chaude de l'océan promouvant ainsi l'instabilité de la calotte glaciaire.

La région où a été découvert le canyon n'avait pas fait l'objet de recherches poussées depuis près de 50 ans. En 2010 une mission du projet de surveillance britannique de l'Antarctique (BAS) s'est rendue sur place dirigée par le glaciologue Robert Bingham de l'université d'Aberdeen en Ecosse, pour vérifier les informations des satellites de la Nasa montrant d'importantes fontes des glaces dans la région.

Les chercheurs avaient ainsi arpenté la calotte glaciaire sur près de 2.500 km en traînant derrière eux un radar permettant de sonder les profondeurs de la croute de glace car les images de la Nasa ne pouvaient photographier que la surface.

Imaginez le Grand Canyon, sauf que celui-ci est d'une profondeur de 1,5 km, environ 10 km de large et près de 100 km de long, a précisé à l'AFP Robert Bingham en expliquant la découverte de son équipe.

Sur la base des changements observés ces dernières années dans l'Antarctique occidental, on ne peut pas parler simplement d'une réduction de la calotte glaciaire comme une conséquence à court terme du réchauffement climatique, a conclu l'étude. Cela fait partie d'un système plus vaste d'interactions entre l'activité tectonique, les modifications du paysage glaciaire et les changements océaniques et atmosphériques, soulignent les chercheurs.





ROMANDIE.COM 26/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La couverture de glace de l'océan Arctique a subi une fonte maximale pour la mi-août, depuis les premières données enregistrées. Le satellite Shizuku de l'Agence d'exploration spatiale japonaise a mesuré la glace à 4,66 millions de kilomètres carrés.

Des analystes de l'agence affirment que la glace va continuer à diminuer au fur et à mesure des saisons. Ils ont prédit qu'elle allait même peut-être atteindre sa surface la plus réduite de tous les temps.

Les analystes pensent que cette diminution est due à l'augmentation de la température de l'eau dans l'océan. Les scientifiques ont recueilli les données à l'aide des capteurs du satellite Shizuku. Ils ont mesuré les émissions de micro-ondes à la surface de la terre et dans l'atmosphère.

Les membres de l'agence ont lancé Shizuku en mai depuis le centre spatial de Tanegashima au Japon. Ils ont l'intention d'observer les changements sur le long terme dans l'environnement terrestre.



NHK 21/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La calotte glaciaire de l'Arctique fond à une vitesse surprenante et pourrait atteindre son niveau le plus bas dans quelques semaines, ont affirmé mardi des scientifiques américains de l'université du Colorado (ouest des Etats-Unis).

"Si la fonte s'arrêtait soudainement aujourd'hui, nous serions au troisième niveau le plus bas jamais enregistré par satellite. Il reste encore deux semaines de fonte, donc je pense que l'on va vers un nouveau record", a confié Mark Serreze, directeur du Centre des données sur les glaces à l'université du Colorado.

Cette fonte est d'autant plus spectaculaire qu'il n'y a pas eu d'événements météorologiques particuliers depuis 2007, date du précédent record, explique M. Serreze.

La fonte de la calotte glaciaire est liée au réchauffement du climat, marqué par une hausse des températures et un réchauffement des océans, selon M. Serreze.

En 2007, la calotte glaciaire ne s'étendait plus que sur 4,25 millions de kilomètres carrés. Selon plusieurs études, elle pourrait fondre complètement en été dans les prochaines décennies.

De nombreuses températures record ont été relevées ces dernières années à travers le monde.

Aux Etats-Unis, le mois de juillet a été le plus chaud jamais enregistré, avec des températures supérieures de 1,8 degré Celsius par rapport à la moyenne du 20e siècle, selon l'agence américaine d'étude de l'océan et de l'atmosphère.



SCIENCES ET AVENIR 22/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La réflexivité des glaces de l'inlandsis du Groenland baisse depuis 2000. Plus sombres, ces glaces absorbent davantage de chaleur solaire. Une affaire de taille de cristaux de neige... Cette baisse de de l’albédo rend les glaciers plus sensibles à des vagues de chaleurs, augmentant la probabilité d'un dégel estival quasi complet de leur surface, ce qui a été constaté en juillet dernier.

Ce mois de juillet 2012, une fonte record de la surface de la calotte glaciaire du Groenland avait été observée. Dans le contexte du réchauffement climatique actuel, son annonce pouvait paraître alarmante, d’autant plus que cette fonte était parfois présentée ni plus ni moins comme la disparition de 97 % de l'inlandsis du Groenland. Rappelons qu’avec 1.710.000 km2 de superficie, soit 80 % du Groenland, c’est la deuxième plus grande masse de glace d'eau douce sur Terre après l'inlandsis de l'Antarctique.

Toutefois, selon les données glaciologiques provenant des carottages, une telle fonte s’était déjà produite à de multiples reprises dans l’histoire récente de notre planète. Il semble en effet que tous les 153 ans environ, et probablement sous l’effet de vagues de chaleurs, l'inlandsis se mette à fondre dans des proportions similaires à celle de juillet dernier.

Toutefois, selon le glaciologue Jason Box de l’Ohio State University, des températures anormalement chaudes pour un mois de juillet au-dessus du Groenland ne sont pas l’unique cause de la spectaculaire fonte de 2012. Comme il l’explique avec plusieurs collègues dans un article publié dans The Cryosphere, il faut aussi faire intervenir une modification de l’albédo des glaces de l'inlandsis du Groenland depuis l’année 2000. La réflexivité des glaces baissant, elles deviennent plus sombres et peuvent absorber plus de chaleur et donc s’échauffer plus rapidement.

En juillet 2000, la réflexivité des glaces du Groenland était telle qu’en moyenne, elles n’absorbaient en surface que 25 % de l’énergie du rayonnement solaire. En juillet 2012, le taux d’énergie absorbée a atteint environ 30 %.

Inlandsis du Groenland : une fonte de 100 km3 de glace en un mois
Face à des conditions météorologiques anormales conduisant à des élévations de la température, la taille des cristaux de
neige fraîchement tombée sur le Groenland augmente
. Ce faisant, la neige devient plus sombre et absorbe davantage de chaleur. C’est ce qui arrive depuis 2007 du fait de basses pressions persistantes au-dessus de l’Islande pendant l’été, faisant remonter vers le nord de l’air chaud. Une réduction des chutes de neige s’ajoutant, entraînant une baisse de la réflexivité, la capacité des glaces du Groenland à fondre augmente puisqu’elles deviennent sans cesse plus sombres.


Carte de la baisse de la réflexivité des glaces du Groenland en comparant les observations faites en 2012 par rapport à celles de 2000 à 2011. Cette baisse peut atteindre environ 12 %, comme on le voit sur la partie sud-ouest du Groenland. ©️ Nasa

Au final, en juillet 2012, l’énergie solaire absorbée avait de quoi faire fondre 136 millions de tonnes de glaces si celles-ci étaient déjà à une température de 0 °C. Ce qui correspondrait à 55 % de la glace perdue pendant l’été par le Groenland de 2003 à 2009. Cent kilomètres cubes ont tout de même fondu, un volume suffisant pour recouvrir l’île de Manhattan par une couche de glace d’un kilomètre.

Selon les chercheurs, compte tenu de cette dérive de l'albédo des glaces du Groenland et en raison du réchauffement climatique en cours, il ne devrait pas s'écouler 150 ans avant qu'une fonte comme celle de l'été 2012 ne se produise à nouveau.


FUTURA SCIENCES 27/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La banquise dans l'Arctique se réduit "à un rythme anormalement rapide" depuis le début du mois d'août et a atteint un niveau minimum record pour cette période de l'année, a indiqué mardi l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique.

Les chercheurs "suivent attentivement la réduction anormalement rapide de la surface des glaces maritimes dans l'arctique en août", indique l'institut dans un communiqué.

"La fonte estivale, qui a débuté en mai, s'est développée d'une façon quasi-analogue au scénario de 2007", année au cours de laquelle la banquise avait atteint son minium record, ajoute-t-il. Entre le 13 et le 19 août, la surface moyenne des glaces arctiques a même atteint 4,8 millions de km2, soit près de 500.000 km2 de moins qu'à la même période en 2007, selon cette source.

Si la fonte se poursuit à ce rythme, la surface des glaces pourrait atteindre 4 millions de km2, met en garde l'institut.

La Russie a fait du développement de l'Arctique, qui regorge de ressources en hydrocarbures encore inexploitées, une priorité stratégique, et a lancé des travaux d'exploration en mer de Kara avec le groupe américain ExxonMobil.



SCIENCES ET AVENIR 28/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
A la veille de l'ouverture d'une réunion internationale sur le climat jeudi à Bangkok, scientifiques et ONG réclament des mesures urgentes pour limiter les émanations de gaz à effet de serre, après l'annonce d'une fonte record de la banquise de l'Arctique.

La banquise fond tous les étés, mais cette année, avant même la fin de la période estivale, elle ne s'étend déjà plus que sur 4,10 millions de km2, soit près de 500.000 km2 de moins qu'à la même époque en 2007, et 70.000 km2 de moins que lors du précédent record établi le 18 septembre 2007.


Cette annonce, faite lundi par le Centre américain de données sur la neige et la glace, a été confirmée mardi par l'Institut russe de recherche scientifique pour l'Arctique et l'Antarctique.

Il s'agit d'"un indicateur très visible, palpable, du réchauffement climatique", a souligné le climatologue français Jean Jouzel, vice-président du Groupe intergouvernemental d'experts sur l'évolution du climat (GIEC).

"Les régions polaires servent de vigie, de signal d'alerte, c'est là qu'on peut voir en premier les signaux de phénomènes qui risquent de se développer sur l'ensemble de la planète", précise Hervé Le Treut, spécialiste de la modélisation du climat. Pour lui, "ce qui se passe est cohérent avec ce qu'on pouvait attendre mais ça va plus vite, c'est une tendance inquiétante".

Jean Jouzel cite d'autres signes d'un "réchauffement exceptionnel" de l'Arctique : la fonte de la neige sur la quasi-totalité de la surface du Groënland ou encore le détachement d'un immense bloc d'un glacier...

Cette fonte arctique intervient après le mois de juillet le plus chaud jamais enregistré dans l'hémisphère nord.

"Il y a plusieurs régions du monde où, de fait, le changement climatique semble aller plus vite, et avec plus d'ampleur que ce que prédisaient les modèles", a indiqué à l'AFP Michael Mann, auteur d'un rapport des Nations unies sur le changement climatique.

Pour Kumi Naidoo, directeur exécutif de Greenpeace International, "ces chiffres sont la preuve irréfutable que les émissions de gaz à effet de serre responsables du dérèglement climatique sont en train de détruire un écosystème crucial pour la planète".

Bob Ward, responsable de la recherche sur le climat à la London School of Economics, a relevé qu'à la vitesse actuelle de réchauffement, "on peut s'attendre à ce que d'ici quelques dizaines d'années la glace de l'Arctique disparaisse complètement pendant l'été".

En outre, si la fonte de la banquise est une conséquence du réchauffe-ment climatique, elle contribue aussi à l'aggraver, car elle "remplace des surfaces réfléchissantes par des surfaces absorbantes", souligne Jean Jouzel. Ce qui explique que les régions de l'Arctique "se réchauffent près de deux fois plus rapidement que la moyenne globale", poursuit-il.

La publication de ces données intervient juste avant la réunion sur le climat de Bangkok, à partir de jeudi, et l'Assemblée générale de l'ONU à partir du 18 septembre. Deux occasions, selon les spécialistes, de faire face à l'urgence.

Kumi Naidoo souhaite que l'ONU déclenche "une année d'actions urgentes pour sauver l'Arctique". "Nous pouvons encore réparer ce que nous avons abîmé, notamment en investissant dans les énergies propres", a-t-il dit.

Pour Bob Ward, cette fonte record devrait faire comprendre aux responsables que "le rythme actuel et le niveau des réductions de gaz à effet de serre sont une réponse totalement inadéquate à l'importance des impacts du réchauffement mondial". Cela "doit nous encourager à tout mettre en oeuvre pour stabiliser notre climat, mais ce n'est pas la route que l'on est en train de prendre", déplore Jean Jouzel.

"On sait que les changements véritables, ce n'est pas tout de suite, c'est dans les décennies qui viennent, mais les conséquences futures se construisent maintenant", rappelle Hervé le Treut.



Sciences et Avenir 29/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Trois navigateurs qui viennent de réussir la première traversée à la voile de la route la plus septentrionale du Passage du Nord-Ouest ont constaté une absence de glace inédite dans cette région arctique, a indiqué à l'AFP leur correspondant à Montréal.

Le voilier suédois de 9,4 mètres (31 pieds) Belzebub II est passé par le détroit de McClure, soit la route la plus loin au nord, a précisé Bernard Peissel, père d'un des trois explorateurs, Nicolas Peissel, Canadien, et oncle d'un autre, Morgan Peissel, Américain. Le troisième est le Suédois Edvin Buregren, propriétaire du bateau, 35 ans.

La découverte la plus surprenante qu'ils aient faite a été l'absence de glace entre la sortie du détroit de McClure, à près de 900 km au nord du cercle polaire, et Barrow, la ville américaine la plus septentrionale de l'Alaska. "On ne pouvait jamais y aller en ligne droite. Il fallait redescendre la côte de l'île Banks, puis suivre la côte du continent jusqu'à Tuktoyaktuk, un hameau autochtone sur le delta du MacKenzie, et au-delà. Or, ils ont pu aller en ligne droite, trouvant la mer dégagée. C'est phénoménal", a rapporté M. Peissel. "Nous avons étudié ce parcours depuis sept ans et jamais la glace n'était dégagée comme cela", a-t-il ajouté.

Selon les navigateurs, il s'agit aussi du premier bateau non équipé de protections contre les glaces à avoir emprunté cette route. Le bateau a retraversé mardi le cercle polaire et se trouvait dans le détroit de Bering. Il devrait arriver mercredi à Nome en Alaska.

L'un des objectifs des explorateurs, affiché sur leur site internet www.belzebub2.com, est d'alerter le monde sur la fonte rapide des glaces en Arctique. "Notre navigation à travers une zone de la mer qui avait été toujours gelée a pour but d'apporter une preuve visuelle de l'ampleur que prend le déclin des glaces polaires", écrivent-ils.


SCIENCES ET AVENIR 11/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
D'ici la fin du siècle, entre 500 et 600 nouveaux lacs de montagne devraient se former en raison de la fonte des glaciers, indique une étude du Programme national de recherche. Des chercheurs ont évalué ces changements en prenant l'exemple du lac du Trift (BE).

Ce lac est apparu il y a une dizaine d'année dans le Gadmental (BE), rendant difficile l'accès à la cabane du Trift. D'obstacle, il s'est transformé en attraction touristique grâce à un pont suspendu vertigineux construit par les autorités locales, explique jeudi le Fonds national suisse (FNS). En plus de l'attractivité touristique, des chercheurs des universités de Berne, de Zurich et de l'EPFL ont étudié cette transformation du paysage alpin sous l'angle de la production hydro-électrique et des dangers naturels.

La construction d'un barrage au niveau du verrou glaciaire permettrait ainsi la production d'énergie. Le barrage pourrait intégrer le réseau des centrales électriques Kraftwerk Oberhasli AG (KWO). Une digue permettrait également de protéger des crues les populations situées en aval du lac du Trift, remarquent les chercheurs dans leur étude "Gestion durable de l'eau".

Les pentes libérées par le recul du glacier "pourraient produire des éboulements susceptibles de produire un raz-de-marée", redoute le FNS. Cependant, les scientifiques relèvent que la construction d'un barrage amoindrirait l'attractivité touristique du site.

Les chercheurs recommandent donc une étude intégrant les différents lacs, présents et futurs. Cela afin d'utiliser "intelligemment et durablement ce nouveau paysage des lacs alpins, notamment dans le processus de renouvellement des concessions des barrages." Chaque année, les glaciers alpins fondent, perdant 2 à 3% de leur surface.


ROMANDIE.COM 13/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Tandis que l’Arctique subissait une importante fonte de sa banquise, , établissant même un record historique le 16 septembre, les glaces de l’Antarctique ne se sont jamais aussi bien portées. À la fin de son hiver, voici quelques jours, elles ont atteint une superficie de 19,44 millions de km². Du jamais vu !

L’Arctique a focalisé toutes les attentions cet été tant la fonte de sa banquise a été importante. Un record inégalé depuis la mise en place de son suivi par satellite en 1979 a été relevé. Le 16 septembre 2012, les glaces s’étendaient sur 3,61 millions de km², un chiffre anormalement bas. Auparavant, le plus fort recul estival avait été observé en 2007. La banquise mesurait alors 6,9 millions de km², soit 3,29 millions de km² en plus par rapport à cette année.

L’US National Snow and Ice Data Center (NSIDC) vient de fournir de nouveaux chiffres en ce début du mois d’octobre. Ils concernent toujours l’Arctique, mais pas seulement… La situation contrastée de l’Antarctique a aussi été passée en revue. Ne l’oublions pas, le continent gelé vient de sortir de l’hiver !

L’étendue moyenne de la banquise arctique en septembre, 3,61 millions de km², confirme le record. Une telle valeur n’avait jamais été observée jusqu’à présent. Une chose est certaine, les conditions météorologiques ne sont pas en cause. Selon les experts, les glaces pluriannuelles, celles persistant à la fin des étés d’une année à l’autre, tendraient à perdre du volume depuis quelques décennies. À cela s’ajoutent des changements dans les propriétés physiques de la banquise. Sa surface tend par exemple à s’obscurcir suite aux dépôts de matières en suspension comme la suie. L’énergie solaire est alors moins réfléchie (son albédo diminue), ce qui fait fondre les glaces plus rapidement.

D’autres changements sont moins visibles. La banquise s’amincit progressivement au cours du temps, tout comme les glaces formées durant l’automne et l’hiver, ce qui facilite leur fonte. Des données récentes sur l’âge des glaces, un indicateur de leur épaisseur, montreraient ainsi que les plus jeunes (maximum 1 à 2 ans) et donc les plus fines composeraient maintenant la majorité de la surface gelée de l’Arctique. Certains modèles ont prédit la disparition totale des glaces en été dans cette région d’ici 2100. À la lueur des derniers résultats, cela pourrait arriver plus vite que prévu.

Le mois de septembre marquait la fin de l’été en Arctique et la fin de l’hiver en Antarctique. Or, les étendues de glace grandissent durant cette saison. Le continent gelé viendrait de battre un nouveau record historique jusque-là détenu par l’année 2006 : sa couverture glaciaire n’a été jamais aussi vaste !

Le 26 septembre 2012, les glaces de l’Antarctique s’étendaient sur une superficie de 19,44 millions de km². La moyenne à l’échelle du mois s’élevait quant à elle à 19,39 millions de km², du jamais vu. Pourtant, une fois de plus, les températures observées durant l’hiver ont été proches des moyennes. L’importance des vents circumpolaires qui ont soufflé sur le continent (parfois jusqu’à 250 km/h) en direction de la mer pourrait, dans le cas présent, expliquer ce record.



FUTURA SCIENCES 05/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
SYDNEY - L'Australie a annoncé mercredi qu'elle était en quête d'une nouvelle piste d'atterrissage pour des avions de ravitaillement de ses trois bases en Antarctique, la piste actuelle étant en train de fondre en raison du réchauffement climatique.

L'Australie possède trois stations sur le continent glacier --Casey, Davis et Mawson --où se trouvent des scientifiques et du personnel, comprenant la piste de Wilkins, taillée dans la glace, une liaison de transport vitale.

Cependant, l'exploitation de cette zone d'atterrissage d'un coût de 45 millions de dollars australiens (46,4 millions de dollars) près de Casey, est restreinte par la fonte d'une surface. Le Département australien de l'Antarctique a ainsi indiqué qu'il recherchait des solutions de rechange, parmi lesquelles le territoire rocailleux de Vestfold Hills, situé près de Davis.

Les toutes premières années qui ont suivi la mise en place en Australie de transports aériens vers l'Antarctique en 2007/2008, nos opérations ont été entravées par la fonte de glace sur la piste de Wilkins actuelle a indiqué un porte-parole du Département à l'AFP.

Le Département australien de l'Antarctique va envisager toute une série de solutions de rechange ou des zones d'atterrissages complémentaires près de nos trois stations en Antarctique.

Les stations météorologiques ont indiqué que la température dans la péninsule antarctique avait augmenté de deux degrés Celcius au cours des cinquante dernières années, une hausse trois fois supérieure à celle de la température globale. Les avions ne peuvent atterrir que si la température est inférieure à moins cinq degrés Celsius.

Il y a des signes d'une tendance d'un réchauffement global de long terme. Cela compliquera encore davantage la gestion d'une piste d'atterrissage à l'avenir, a indiqué le chef du Département Tony Fleming à la Radio et télévision australienne, la Australian Broadcasting Corporation.

Au lieu des 20 vols par saison prévus par le Département australien de l'Antarctique avant l'ouverture de la piste, deux avions seulement ont pu atterrir en 2010/2011, la piste ayant été fermée de décembre à février en raison de la fonte de glace. En 2011/2012, quatre avions ont pu se poser, et cette année, six sont prévus.

Les bases australiennes peuvent être desservies par la mer mais la traversée peut durer jusqu'à deux semaines, contre 4h30 pour un vol à partir de Hobart, en Tasmanie. Tandis que la piste souffre du manque de glace, l'Aurora Australis, navire de ravitaillement de l'Antactique australien, est fréquemment bloqué par la glace à quelques 200 miles nautiques de la station Casey, à cause d'un vent de nord.




ROMANDIE.COM 24/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La calotte polaire de l’Antarctique rétrécit-elle ? C’est une grande inconnue du système climatique. Récemment, une équipe de recherche a réévalué la variation de masse de l’inlandsis beaucoup plus précisément. La fonte de l’Antarctique, et donc son impact sur le niveau de la mer, aurait été largement surestimée jusqu’à présent. Surestimée oui, mais bien réelle.

Actuellement, il est difficile de quantifier la fonte de l’Antarctique, il existe trop d'incertitudes sur les mesures. Déterminer précisément le bilan de masse de la calotte polaire, c'est-à-dire la différence entre le gain et la perte de neige, est presque impossible avec les moyens actuels. Pourtant, dans une étude parue dans le magazine Nature, des chercheurs révèlent de nouveaux résultats basés sur une méthode assez précise : d’après eux, la fonte de l’Antarctique est surestimée dans la majorité des études.

Le bilan de masse est souvent calculé à partir des données altimétriques : en comparant la topographie de la calotte à différentes périodes. Peu précis car ne prenant pas en compte les mouvements de la croûte terrestre et de la hauteur de neige, les résultats sont souvent contradictoires. L'équipe de Matt King a estimé la variation de masse de glace à partir des données du satellite Grace, lancé en 2002, et d'un nouveau modèle d'ajustement isostatique (GIA). Le projet Grace mesure directement les variations du champ gravitationnel, c'est-à-dire qu'il peut déterminer plus précisément l'excès ou le gain de masse globale. Le modèle GIA permet d'ôter l'influence du rebond postglaciaire.

Le rebond postglaciaire est l'effet de soulèvement des masses terrestres en réponse à la déglaciation de la calotte durant le Quaternaire. Les données du champ gravitationnel indiquent relativement précisément les changements de masse globale. Mais l'estimation de la masse de glace ne peut se faire qu'en supprimant les effets du mouvement de la croûte terrestre, lié au rebond. De l'ordre de quelques millimètres par an, le déplacement de la roche change en effet la répartition de la masse de glace de l'Antarctique. Le nouveau modèle GIA, recalibré par rapport aux observations, montre que dans les études précédentes, une mauvaise modélisation de l'ajustement du rebond induisait la surestimation du bilan de masse de la glace.

La fonte des glaces produit une grande quantité d’eau qui rejoint l’océan par l’Antarctique ouest. Toutefois, ce volume d’eau perdu est généralement compensé en partie par les chutes de neige sur le continent.

D'après les nouveaux résultats, la fonte de la calotte serait de l'ordre de -69 ± 18 gigatonnes/an. Correspondant à une augmentation du niveau de la mer de 0,19 ± 0,05 mm/an, c'est 30 voire 50 % de moins que les études antérieures. Mais parce qu'il existe encore beaucoup d'incertitudes sur la dynamique de la calotte, les données du satellite Grace ne permettent pas encore d’estimer de manière précise où le continent est en perte ou en gain de masse de glace. Néanmoins, en ôtant l’effet de perte de masse lié au déplacement de la roche, l’équipe a pu réduire le spectre d’incertitudes et resserrer les zones soupçonnées de réelle fonte de la glace.

Les chercheurs, convaincus que la calotte rétrécit, ont en effet identifié certaines zones importantes du continent où la calotte fond. Matt King explique : «C’est inquiétant, le taux de fonte s’est accéléré dans certains endroits importants. Dans les régions de l'Antarctique qui perdent le plus de masse nous constatons que la perte s’accélère et cette accélération pourrait se poursuivre dans l'avenir».

Depuis son lancement, le projet Grace permet de cartographier le champ de gravité de la Terre tous les 30 jours. Cela permet de repérer avec une très bonne précision les régions où les anomalies de masses sont notoires, qu’elles soient dues aux mouvements de croûte terrestre ou de la cryosphère. À plus long terme, réunir toutes ces cartes permettra clairement de déterminer le bilan de masse globale de la calotte du pôle Sud.



L'Antarctique est au pôle Sud. C'est un continentrecouvert de plus d'1,6 km de glace. la température peut atteindre -89,2 °C. Le continent terrestre est tout de même visible, car il existe des chaînes de montagne, dont le point culminant est le dôme A qui culmine à 4.093 m. ©️ Wikimedia, GNU

Le projet Grace permet de cartographier les anomalies du champ de pesanteur de la Terre. Les zones en rouge montrent les régions d’anomalies positives, c'est-à-dire où il y a un excès de masse. Les régions en bleu désignent les zones de déficit de masse. ©️University of Texas Center for Space Research and Nasa



FUTURA SCIENCES 25/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
L’Antarctique joue un rôle clé dans la circulation du climat. Pourtant, ce continent est l’une des plus grandes inconnues du système climatique. Cette masse de glace fond-elle ? La question fait débat depuis des décennies et une étude récente pourrait bien changer la donne. Basée sur 20 ans de données satellite, elle fournit la preuve qu’en réponse au changement climatique la mer de glace s’étend !

Percer les mystères de l'Antarctique, large de 14 millions de km² et recouvert à 98 % de glace, n'est pas une mince affaire. Il est presque impossible de déterminer la dynamique de ce continent. Pourtant, dans le contexte de changement climatique actuel, déterminer si l’Antarctique perd ou gagne de la masse est essentiel pour prédire l’évolution du climat. Mais jusqu’à présent, la dérive des glaces était purement spéculative, à partir de modèles numériques.

Les résultats d’analyse de deux décennies de données satellite fournissent pour la première fois la preuve que la mer de glace de l’Antarctique s’est récemment étendue. Publiés dans le journal Nature Geoscience, ils sont basés sur l’analyse des cartes créées par le Jet Propulsion Laboratory (JPL) de la Nasa. Réalisées à partir de 5 millions de données quotidiennes du mouvement de la glace durant la période 1992-2011 fournies par 4 satellites météo, elles montrent pour la première fois un réel changement sur le long terme de la dérive de la glace de mer.

La dérive des glaces est un phénomène de mouvement de la glace sous l’effet de la rotation de la Terre, de la circulation atmosphérique et océanique. D’après les scientifiques anglais du British Antarctic Survey (BAS) et américains du JPL, les cartes révèlent que la tendance d’augmentation de la glace de mer est corrélée à un changement dans les vents. Le premier auteur de la publication, Paul R. Holland, explique : «La banquise est constamment en mouvement ; autour de l’Antarctique, la glace est emportée loin du continent par d’intenses vents du nord. Depuis 1992, cette dérive des glaces a changé. Dans certains endroits, l’exportation de glace loin de l’Antarctique a doublé».

Mais ces résultats mettent également en évidence la complexité du changement climatique. Si la surface totale de la banquise augmente lentement, il existe une très forte disparité régionale. Dans certaines régions, l’intensité des vents chauds provenant des tropiques a augmenté. «Dans la mer de Bellingshausen, la mer de glace disparaît aussi rapidement que dans l’Arctique.» explique Paul R. Holland. Les changements dans l’advection de la glace sont dominants dans l’ouest de l’Antarctique.

L’Arctique fond 5 fois plus rapidement que ce que l’Antarctique s’agrandit, le bilan de masse global est ainsi négatif : il y a plus de perte de glace que de gain. Une telle différence entre les deux pôles s’explique par le fait que l’Antarctique est entouré par un océan tandis que l’Arctique est proche des continents. La mer de glace ne peut donc s’étendre de la même manière. «La couverture de la banquise de l’Antarctique interagit avec le système climatique global de façon très différente, et les résultats soulignent la sensibilité de la glace de l’Antarctique aux changements de la force des vents sur le continent

Paul R. Holland explique que la réponse des deux pôles au changement climatique affectera la circulation océanique globale et il est aujourd’hui impossible d’en évaluer les effets. De plus, si la glace de mer augmente, la calotte glaciaire (le glacier et la neige accumulée) fond. Cette perte de masse induit une diminution de la salinité de l’océan et change donc sa densité. Les tendances de la dérive de la glace modifient de larges données dans les paramètres modulant les gyres océaniques. Les flux de chaleur et de salinité sont également modifiés et influent sur la circulation océanique antarctique de fond et les eaux intermédiaires.



Première carte de la vitesse et direction de l'expansion de la glace dans
l'Antarctique. Cette carte est réalisée à partir des données radar du satellite
japonais Alos Palsar, du satellite européen Radarsat-2. La vitesse (velocity
magnitude
) est exprimée en m/an
(m/year) et varie entre 1,5 (rose pâle) et 1.000 m/an (violet). ©️
Jet Propulsion Laboratory, Nasa






FUTURA SCIENCES 13/11/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
OSLO (Reuters) - L'Antarctique occidental se réchauffe près de deux fois plus vite que l'on ne pensait précédemment, montre une étude publiée dimanche par l'Université de l'Ohio.

[b]La température annuelle moyenne relevée à la station Byrd, une base de recherche américaine, a augmenté de 2,4 degrés Celsius depuis les années 1950, l'une des plus fortes progressions sur la planète et le triple de la moyenne mondiale.[/b]

Cette hausse inattendue renforce les craintes au sujet de la fonte accélérée des glaces aux pôles et de la montée du niveau de la mer qui en résulte. La glace recouvrant l'Atlantique occidental, si elle devait fondre dans sa totalité - ce qui prendrait des siècles - provoquerait une montée du niveau des mers d'au moins 3,30 mètres.

Le réchauffement rapide constaté dans la région antarctique "accroît encore les inquiétudes relatives à la contribution future de l'Antarctique à la montée des eaux", a déclaré le professeur de géographie David Bromwich, qui a dirigé l'étude.

Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat (Giec), dépendant des Nations unies, estime que le niveau des mers augmentera de 18 à 59 cm au cours du XXIe siècle, une projection qui ne prend pas en compte une éventuelle accélération de la fonte dans l'Antarctique et au Groenland.

Le niveau des mers a augmenté d'environ 20 cm au cours du siècle dernier.



Sciences et Avenir 23/12/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...