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Des tondeuses écologiques... et engrais naturel... OU éco-pastoralisme

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USA: quand les chèvres remplacent les tondeuses




WASHINGTON, 30 juil 2011 (AFP) - Des municipalités et organismes de l'Etat américain du Maryland, près de Washington, ont trouvé un moyen original et écologique de se débarrasser des mauvaises herbes de leurs parcs ou de leurs jardins : faire venir des chèvres.

La société Eco-chèvres (Eco-Goats) de Davidsonville fournit le matériel. Les "gens n'aiment pas aller dans des endroits pleins de ronces, d'abeilles ou d'orties", affirme à l'AFP Brian Knox, fondateur et propriétaire de la société, alors qu'il amène un troupeau sur la zone à défricher de la ville de Gaithersburg. Et les chèvres au contraire, adorent, ajoute-t-il.

Eco-chèvres, qui existe depuis trois ans, met à disposition des dizaines de chèvres, selon la superficie du terrain à couvrir, met en place des barrières pour contrôler la zone de broutage, s'assure chaque jour du travail effectué. Un "troupeau de 30 chèvres peut avaler une centaine de m2 de broussailles par jour", selon la société, et "comme elles sont agiles et bonnes grimpeuses, elles peuvent s'attaquer à des plantes peu accessibles". Une fois le travail fini, il reste leurs déjections "qui sont d'excellents engrais", selon Eco-Chèvres qui facture quelque 4.000 euros l'hectare.

A Gaithersburg, l'association de protection de l'environnement Izaak Walton League, en partenariat avec la municipalité, a fait appel à ces chèvres pour débroussailler un des parcs qu'elle protège."C'est vraiment une façon originale, et écologique, d'enlever les mauvaises herbes, et elles sont si mignonnes à voir", dit Rebecca Wadler.


En France aussi nous avons des spécialistes...

AFP / 30 millions d'amis 31/07/2011

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"Adoptez les tondeuses du futur !" : l'association "Entretien nature et territoire" organise jeudi 16 mars 2012, dans la Mayenne, les "premières rencontres de l'éco-pastoralisme", une solution qui se veut "alternative" aux machines pour l'entretien des espaces verts.

Utiliser des moutons, chèvres, vaches ou ânes pour tondre l'herbe vaut pour des espaces ruraux, péri-urbains voire urbains, notamment ceux difficilement mécanisables, explique Pierre-Alexandre Noury, auditeur en agriculture biologique et président de l'association née fin 2010.

Les races anciennes, délaissées car peu productives, sont privilégiées, parce qu'"elles sont rustiques, demandent peu de suivi, ont peu d'exigences, et peuvent entretenir des espaces verts de faible qualité fourragère", indique-t-il à l'AFP.

Le colloque rassemblera des experts, des élus de collectivités territoriales, des techniciens des espaces naturels, des entreprises, des bureaux d'études en aménagement ou environnement, des éleveurs de races anciennes...

"On s'adresse plutôt à un public de professionnels qui ont de grands espaces verts à entretenir", dit M. Noury.

L'écopastoralisme est déjà développé en France, -----> mon avis : c'est largement insuffisant...

A Grigny et Viry-Chatillon (c'est près de chez moi!), la communauté d'agglomération des Lacs d'Essonne a loué et installé de mai à octobre dernier une vingtaine de chèvres des fossés, une race traditionnelle du grand Ouest devenue rare. Ces petites chèvres à poil très long et aux cornes impressionnantes, qui mangent des ronces et des broussailles, ont l'avantage d'être particulièrement dociles.

"On veut remplacer les tondeuses mais aussi voir, dans quelques années, quel retour il y a en termes de plantes, d'animaux et d'insectes, quand les lames ne passent pas et que le fumier procure des engrais naturels", explique Anne-Sophie Carnuccini, directrice de l'entretien des espaces publics.

"Des petits sont nés, les chèvres et les boucs sont repartis en novembre chez l'éleveur, et on recommence cette année", indique-t-elle.


Il y a aussi huit moutons d'Ouessant à Issy les Moulineaux, 25 moutons des landes de Bretagne à Sceaux (Hauts-de-Seine)... Des boucs, chèvres et bouquillons des fossés tournent dans plusieurs municipalités de Mayenne, Guérande utilise des moutons des landes de Bretagne.

RTE (réseau de transport de l'électricité) n'est pas en reste, avec 24 moutons autour du poste électrique de Louisfert (Loire-Atlantique), beaucoup plus pratique que le gyrobroyage mécanique qui engendre des poussières et encrasse les filtres du transformateur, et des chevaux en Isère qui désherbent des couloirs de ligne à très haute tension.

Michel Meuret, ingénieur agronome à l'Institut national de la recherche agronomique (Inra), applaudit à la résurgence de l'écopastoralisme. "C'est bien, dit-il, de réintéresser des gens de tous horizons à ce qu'on peut faire avec des animaux en-dehors de surfaces cultivées".
Mais il souhaite des règles. "Un animal ce n'est pas une tondeuse, c'est un être vivant, il faut lui offrir une diversité des espaces et des plantes, le bouger", et "regarder sa réponse".

Il s'agit, dit-il encore, de "redonner la priorité au point de vue de l'animal sur la ressource". [i]Il craint à cet égard que les animaux "tondeuses" n'aient pas assez d'espace et se lassent de manger toujours la même chose. "Il leur faudrait un chapelet d'espaces mis en réseau", dit M. Meuret.[/i]

La rencontre sur l'écopastoralisme se tiendra à l'Ecoparc de la Gravelle, entre Rennes et Laval. Tous renseignements sur www.entretien-nature-territoire.fr.

-----> Adopter les tondeuses du futur !" : C'est aussi, à mon sens, dans la mesure où l'animal est respecté, préserver des espèces ou des races anciennes... et une manière écologique d'associer amour des animaux avec utilité... Outre le fait que les animaux concernés se chargent de la tonte de l'herbe et autres broussailles, les matières organiques (les excréments) qu'ils émettent (fatalement), constituent un engrais naturel...

Il semble aussi me souvenir que des chèvres ont été introduites dans le massif des Alpes pour nettoyer les sous bois... et ainsi limiter les risques d'incendie...




Sciences et Avenir 15/03/2012

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