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Le macaque à longue queue, un singe en danger à cause des trafics

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KUALA LUMPUR, 15 juil 2011 (AFP) - Le macaque à longue queue est menacé d'extinction en raison de la forte augmentation des captures de ce singe qui est également victime de la destruction de son habitat naturel dans les forêts d'Asie du Sud-Est, ont averti vendredi des ONG.

Le commerce de macaques à longue queue a plus que doublé au cours de la deuxième moitié des années 2000, a affirmé Species Survival Network (SSN), qui rassemble plus de 80 organisations actives dans la protection des espèces animales.

Entre 2004 et 2008, les trafiquants ont vendu plus de 260.000 macaques à longue queue contre environ 120.000 entre 1999 et 2003, selon les estimations du groupe.

Ces singes sont recherchés pour servir de remèdes ou de mets, ainsi que pour approvisionner des laboratoires médicaux ou d'expérimentation.

Le commerce et l'élevage en captivité sont ainsi devenus une industrie lucrative dans plusieurs pays d'Asie du Sud-Est comme le Cambodge, l'Indonésie, les Philippines ou le Vietnam.

"Le macaque à longue queue est devenu le mammifère le plus vendu parmi les espèces répertoriées par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES)", a affirmé Ian Redmond, président du groupe de travail sur les primates au SSN. "Nos recherches soulèvent des interrogations alarmantes sur la viabilité à long terme des populations concernées si le commerce était autorisé à continuer à de tels niveaux", a-t-il ajouté dans un communiqué.

Le macaque à longue queue, ou crabier, qui pèse de 3 à 7 kg pour une hauteur de 40 à 60 cm, doit par ailleurs faire face à la réduction de ses zones d'habitat naturelles à cause de l'activité humaine, selon lui.

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En savoir plus sur le macaque à longue queue ou macaque crabier



Macaca fascicularis est un macaque originaire d'Asie du Sud-Est. Il est communément appelé le macaque à longue queue, car il se distingue des autres macaques par la longueur de sa queue, comparable à celle de son corps. L'espèce est aussi connue sous les noms de macaque crabier, macaque de Java ou macaque de Buffon. En Indonésie, il est désigné sous le nom de kera, peut-être en raison de son cri d'alerte aigu quand il est en danger ("krra! Krra!").

photo WikipediaIl existe une importante diversité génétique au sein de cette espèce, et les différences sont classées en 10 sous-espèces :


  • Macaca fascicularis fascicularis
  • Macaca fascicularis aurea
  • Macaca fascicularis umbrosa
  • Macaca fascicularis atriceps
  • Macaca fascicularis condorensis
  • Macaca fascicularis fusca
  • Macaca fascicularis lasiae
  • Macaca fascicularis tua
  • Macaca fascicularis karimondjawae
  • Macaca fascicularis philippinensis

Selon les sous-espèces, la longueur du corps de l'adulte singe est de 38 à 55 cm, relativement court avec des bras et des jambes. La queue est plus longue que le corps, généralement 40 à 65 cm. Les mâles adultes pèsent environ 6 kg, et sont généralement plus imposants que les femelles, qui pèsent de 3 à 6 kg.

Macaca fascicularis est un animal social qui vit en groupes de 5 à 60 individus. Ces groupes sont multi-mâles, avec généralement 2 à 5 mâles et des femelles 2 à 3 fois plus nombreuses. Le nombre de jeunes est souvent comparable à celui des femelles.

La taille du groupe dépend souvent du risque de prédation et de la disponibilité de la nourriture.

Les groupes sont centrés sur les femelles : elles sont philopatriques (c'est-à-dire qu'elles restent dans un même groupe à travers les générations) tandis que les mâles changent de groupes. Les mâles quittent leur groupe d'origine généralement dès l'âge de 4 à 6 ans.

Ils intègrent un autre groupe pendant 4 à 5 années avant d'émigrer, et ce à plusieurs reprises tout au long de leur existence.

Ces singes sont despotiques et exercent une stricte hiérarchie de dominance.

Les rangs des mâles adultes sont plus élevés que ceux des femelles. Les rangs des femelles sont plus stables, les mâles pouvant perdre leur statut.

Les mâles de haut rang ont généralement plus de chances de se reproduire, et les femelles de haut rang ont plus de chances de faire survivre progéniture.

Les femelles sont regroupés en matrilignes, c'est-à-dire en familles composées avec leur progéniture. Le matrilignage est maintenu sur plusieurs générations, certaines familles ayant plus de pouvoir social que d'autres. Le matrilignage est rarement renversé, et lorsqu'il se produit, il entraîne des conséquences sur les chances de reproduction dans les familles déchues.

Reproduction :

La durée de gestation est de 167 à 193 jours. Le poids du bébé à la naissance est d'environ 350 grammes. Les bébés naissent avec un fourrure noire qui, à partir de 3 mois, tourne à une teinte jaune-vert, gris-vert ou brun-rouge selon la sous-espèce. Cette teinte est supposée être un indicateur du statut de l'enfant.

Des mâles récemment immigrés commettent parfois des infanticides sur des nourrissons qui ne sont pas les leurs, et les femelles de haut rang kidnappent parfois les enfants des femelles de rang inférieur. Ces enlèvements font généralement suite aux décès des nourrissons.

Les plus jeunes restent surtout avec la famille de leur mère. En grandissant, les jeunes mâles tendent à se tourner vers la périphérie du groupe. Ils y forment des liens qui peuvent être cruciaux lors de leur migration hors de leur groupe natal. Les mâles qui émigrent avec un partenaire semble avoir plus de succès que les solitaires.

Les résultats d'une étude montrent que les mâles soignent le pelage des femelles pour obtenir leurs faveurs sexuelles.

Régime alimentaire :

Bien que cette espèce soit souvent désignée sous l'appellation de macaque crabier, ce nom est mal choisi car son alimentation est loin de se limiter aux crabes.

C'est un omnivore opportuniste, c'est-à-dire qu'il peut manger une grande variété de nourriture carnivore et végétale. Bien que les fruits et les semences représentent 60 à 90% de son apport alimentaire, il se nourrit aussi de feuilles, de fleurs, de racines et d'écorce. Des vertébrés font aussi partie de ses proies (poussins d'oiseaux, lézards, grenouilles et poissons), ainsi des invertébrés et des œufs. Même s'il est écologiquement bien adapté à son milieu d'origine et ne constitue pas une menace particulière pour la survie des espèces qu'il chasse ou cueille dans les zones où il est non-autochtone, il peut constituer une menace importante à la biodiversité.

Étant donnée son adaptabilité, Macaca fascicularis fréquente une grande variété d'habitats, notamment les forêts humides, les forêts tropicales, les forêts qui bordent les marais ou les cours d'eau, et la mangrove.

Ils s'adaptent également aux installations humaines et sont considérés comme sacrés dans certains temples hindous et de certaines petites îles, même s'ils constituent une nuisance autour des fermes et des villages.

Le macaque crabier est parfois désigné sous le nom de "crop-raider", car il peut jeter aussi son dévolu sur les récoltes agricoles. Ainsi, le riz fraîchement séché, les feuilles de manioc, le caoutchouc, les fruits, les plants de taro, la noix de coco, la mangues et d'autres cultures font partie de son menu, ce qui provoque parfois des pertes importantes sur les revenus des agriculteurs locaux.

Il s'intéresse aussi aux poubelles et aux dépôts d'ordures. L'espèce ne craint pas les humains et fréquente de nombreuses villes et villages. Il est parfois impliqué dans des actes d'agression contre des personnes.

Cette espèce vit essentiellement en Asie du Sud-Est, dont les îles de l'Archipel Malais de Sumatra, Java et Bornéo, les îles des Philippines, et les îles Nicobar. Elle a été introduite dans d'autres régions, dont Hong-Kong, la Nouvelle-Guinée occidentale, Anguar et l'île Maurice.

Là où elle n'est pas d'origine – en particulier dans les écosystèmes insulaires qui ont permis à des espèces d'évoluer à l'abri des grands prédateurs – Macaca fascicularis est considéré comme une menace pour de nombreuses espèces indigènes. Ce constat a amené l'union internationale pour la conservation de la nature à répertorier Macaca fascicularis parmi les « cent pires espèces exotiques invasives ».



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