Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Ouganda : la forêt Mabira sacrifiée pour la canne à sucre ?

Messages recommandés

La forêt tropicale de Mabira, qui couvre environ 300 kilomètres carrés à l'est de Kampala, la capitale de l'Ouganda, pourrait être en partie cédée à la société indienne Scoul (Sugar Corp. of Uganda Ltd), spécialisée dans la culture de canne à sucre. Une annonce qui provoque la colère des défenseurs de l'environnement.

Une partie de la forêt ougandaise de Mabira, réserve protégée depuis 1932, pourrait être cédée à une filiale de la firme Scoul, pour la culture de la canne à sucre. "La compagnie sucrière à Lugazi devrait s’élargir en obtenant une partie de la réserve de la forêt de Mabira, qu’elle a demandée par le passé" a en effet annoncé le président Yoweri Museveni, dont les propos sont rapportés par le Daily Monitor. "Ce n'est pas un ordre exécutif. Ce sera une décision parlementaire" a-t-il toutefois tenu à souligner. "Nous devrions discuter de cette question avec prudence. Je ne peux pas faire partie d'une erreur historique en ne montrant pas la voie à suivre aux Ougandais" a-t-il déclaré, tentant d'apaiser les activistes écologistes.

Ces derniers s'opposent fermement au sacrifice d'une forêt qui abrite de nombreuses espèces menacées, des singes et des oiseaux notamment. "Cette forêt date de bien plus longtemps que l’Ouganda en tant que pays, donc on devrait la laisser intacte. Elle constitue une importante source d’eau pour le lac Victoria, pour le Nil mais aussi pour les pays en amont. Mabira fournit aussi des herbes médicinales pour de nombreuses personnes qui ne peuvent se permettre d’avoir recours à la médecine moderne", explique le professeur Oweyegha-Afunaduula, cité par Radio Nederland Wereldomroep Afrique.

Des manifestations et des affrontements

En 2007 déjà, une partie de la réserve avait été accordée à la société indienne, qui possède des plantations des deux côtés de la forêt. Mais de vives protestations s'étaient alors élevées à Kampala, et le projet avait été suspendu. Trois personnes au moins avaient été tuées lors d'une manifestation en faveur de la protection de la réserve, suite à de violents affrontements avec les forces de l’ordre.

"Cette fois-ci, nous n’avons pas formé de mouvement de masse pour protéger Mabira. Mais cela ne signifie pas que les gens se laisseront faire. La situation est actuellement comparable à un volcan sur le point d’entrer en éruption", affirme le professeur Oweyegha-Afunaduula.



Maxisciences 10/09/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...