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GAIA révèle l’enfer des chevaux argentins abattus pour la consommation belge

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Les chevaux d’abattoir argentins, qui se retrouvent dans l’assiette des consommateurs belges, sont victimes de terribles maltraitances. Un enfer révélé par une enquête de GAIA, réalisée en novembre et décembre 2010 en Argentine. Les images tournées par l’équipe d’enquêteurs sont pénibles à regarder, et mettent au jour des cas de négligence inadmissibles dont sont victimes des chevaux maigres et souffrant de blessures infectées non soignées.

Des chevaux ayant une jambe brisée, tombant à la renverse et mordus par des chiens, et bien d'autres actes de cruauté. L’année passée, GAIA avait déjà révélé les mauvaises pratiques des marchands de chevaux au Mexique et au Brésil. Une série de chaînes de supermarchés avaient alors décidé de ne plus vendre de viande de cheval en provenance de ces pays.

Une bonne partie de la viande de cheval actuellement en vente dans les rayons des grandes surfaces est importée d’Argentine. Les industriels belges du secteur leur garantissent que les chevaux argentins sont traités avec respect. Pourtant, la réalité est tout autre. Des vols de chevaux pour la production de viande y ont lieu à grande échelle, sans compter le manque de traçabilité du système. La fraude est monnaie courante.

Il y a un an, GAIA dénonçait au travers d’une vidéo qui a fait sensation les conditions de transport et d’abattage des chevaux du Brésil et du Mexique. Les cas de maltraitance ainsi révélés suscitèrent de nombreuses réactions. Face à l’indignation justifiée du public, les supermarchés belges retirèrent de leurs rayons la viande de cheval en provenance de ces deux pays. Ils la remplacèrent par de la viande de cheval d’Argentine, en avançant que ces animaux y recevaient les soins appropriés. GAIA décida de mener l’enquête sur place.

L’équipe d’enquêteurs ont été témoins de cas de chevaux victimes d’infections non soignées. L’un d’entre eux avait une jambe arrière brisée, et boitait sur ses trois jambes valides, le membre brisé étant ballotté. Cela n’a pas empêché les marchands de forcer l’animal à monter dans le camion. Plusieurs chevaux étaient pris au piège dans la clôture en bois et en fil de fer, par la tête ou les jambes. Les enquêteurs ont même remarqué la présence de cadavres de chevaux en état de décomposition.

Les chevaux sont conduits avec violence dans le camion qui les mènera à l’abattoir. Le chargement a lieu de manière très chaotique et inefficace. Les animaux sont pressés par des aboiements d’une dizaine de chiens, qui s’attaquent à eux en les mordant au cou et aux jambes dès qu’ils tombent suite à une pluie de coups de fouets. Ils reçoivent régulièrement des décharges d’aiguillons électriques. Aucune cloison n’est prévue pour séparer les chevaux dans les camions surchargés. Au cours de leur transport – qui peut durer jusqu’à 20 heures et sur une distance de 1500 km ! – ils ne reçoivent ni eau ni nourriture.

Avant d’être acheminés jusqu’à l’abattoir, les chevaux sont marqués au fer rouge de la lettre F, pour Frigorifico (« abattoir », en français). Le marquage au fer, une mutilation douloureuse, est une pratique illégale en Belgique. Lors du marquage des oreilles, les animaux sont pris de panique.

L’Argentine est sujette à un trafic lucratif de vols de chevaux. Le système de traçabilité manque totalement de fiabilité. Cette situation facilite dangereusement les pratiques frauduleuses. Des chevaux volés se retrouvent sans conteste dans le circuit de production de viande.

GAIA demande l’arrêt de la vente de viande chevaline d’Argentine La situation en Argentine est au moins aussi mauvaise qu’au Mexique et au Brésil. Les supermarchés ne doivent pas se laisser tromper par les sociétés de production de viande chevaline, qui affirment que les chevaux d’abattoir argentins sont bien traités.

Michel Vandenbosch, président de GAIA, explique : « Les supermarchés ont le devoir moral de cesser la vente de viande de cheval s’il n’existe aucune garantie en matière de bien-être animal. De même, les grandes surfaces ne peuvent se permettre de proposer de la viande de cheval si son origine ne peut être tracée. Vendre de la viande de cheval en provenance de ces pays, c’est entretenir les maltraitances et la fraude qui y ont cours. »

La direction de la chaîne de supermarchés Lidl a immédiatement fait savoir à GAIA qu’ils cessaient de vendre de la viande de cheval tant que suffisamment de garanties ne pouvaient être apportées en ce qui concerne le bien-être animal et la traçabilité du produit. Les contrats qui arrivent à échéance ne seront pas renouvelés. GAIA considère qu’il s’agit d’une bonne décision, qui doit être suivie par les autres chaînes de grandes surfaces. Colruyt avait également décidé de ne plus vendre de viande de cheval d’Amérique latine.

Que pouvez-vous faire ?
Si vous mangez de la viande chevaline, ne consommez pas de viande chevaline en provenance de pays tiers. Vérifiez toujours le pays d'origine sur l'étiquette. Si le pays d'origine n'est pas indiqué, ou si l'information ne vous semble pas claire, interrogez votre boucher ou le responsable du rayon. Expliquez-vous pourquoi vous boycottez la viande chevaline importée.


Demandez aux supermarchés de cesser de commercialiser de la viande chevaline en provenance d'Amérique du Sud, et expliquez-leur vos raisons.

Protection des Animaux.org / GAIA mai 2011

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