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Volcan sous-marin en photos - Exploration d'un domaine volcanique sous-marin méconnu

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Une nouvelle dorsale et un volcan actifs ont été découverts et cartographiés à plus de 1.000 mètres de profondeur dans l’océan Pacifique sud, au large des îles de Wallis et Futuna. La photo de cette gorgone (un type de coraux) a été prise lors de cette campagne, menée entre le 3 août et le 23 septembre 2010 à bord de "L’Atalante", vaisseau de recherches de l’Ifremer de Brest. La cartographie, les sondages et les prélèvements d’échantillons ont été réalisés avec l’aide du sous-marin "Nautile" et du véhicule automatisé l’"Aster-x". (©️ Ifremer-Nautile/Campagne Futuna 2010)

Un volcan actif a été découvert par l’équipe scientifique embarquée sur L’Atalante. Cette image révèle sa caldeira, de 20 km de diamètre, située à 1200 mètres de profondeur. Il s’agit de la dépression circulaire qui résulte de l’effondrement du cône du volcan. Le volcan a d’ailleurs été baptisé Kulolasi, qui signifie caldeira dans la langue de Futuna (le mot caldeira venant lui du portugais, qui signifie ‘grand chaudron’). (©️ Ifremer/Campagne Futuna 2010)

L’un des objectifs de cette campagne de l’Ifremer, en partenariat avec le CEA, le BRGM, le ministère du développement durable ou encore l’Agence des aires marines protégées, est de localiser les sources hydrothermales océaniques et leur biodiversité. Ici, crevettes, poissons et galathées sur zone hydrothermale active de basse température. (©️ Ifremer-Nautile/Campagne Futuna 2010)

Comatules (échinodermes qui ressemblent ici à une algue), oursins et galathée sur la ride Futuna. Une ride, ou dorsale, est une frontière entre deux plaques de croûte océanique ou le magma remonte et fabrique une nouvelle croûte terrestre. L’expédition Futuna 2010 a permis de découvrir une nouvelle dorsale à 2.000 mètres de profondeur. (©️ Ifremer-Nautile/Campagne Futuna 2010)

Des cheminées de sulfures inactives et en arrière-plan une grosse fissure dans le basalte. 35.000 km2 de fonds marins ont été cartographiés dans cette zone économique exclusive de la France, au large de Wallis et Futuna. Ce n’est pas la première campagne menée dans cette zone de forte sismicité. De plus, dans le cadre du Grenelle de la mer, cette expédition vise également à préparer l’exploitation des ressources minières en mer profonde. (©️ Ifremer-Nautile/Campagne Futuna 2010)

Sciences et Avenir octobre 2011

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Au cours d'une expédition destinée à étudier l'impact des volcans sur les lignes de failles, des scientifiques britanniques ont pu observer pour la première fois la croissance puis l'effondrement rapide du Monowai, volcan sous-marin (seamount) près des îles Tonga, dans l'océan Pacifique.

En l'espace de deux semaines, entre le 14 mai et le 1er juin 2011, les chercheurs ont pu constater les modifications profondes subies par le Monowai qui a été repéré pour la première fois depuis un avion en 1944. Au cours des années suivantes, son activité a été trahie par des changements de couleur de l'eau à la surface de l'océan. Entre 1978 et 2007, des études ont montré que son somment était affecté par des phases de croissance et d'effondrement.

La dernière expédition de 2011 a mis en relief la rapidité avec laquelle les transformations se produisaient. Dans un premier temps, les scientifiques ont remarqué que l'océan prenait une teinte verdâtre et que des bulles perçaient la surface, avec une odeur d'œuf pourri, sans aucun doute de l'hydrogène sulfuré (H2S), caractéristique de l'activité volcanique.

Les chercheurs ont ensuite quitté la zone pour effectuer la mission qui leur avait été confiée mais, trois jours plus tard, ils apprenaient que des capteurs sismiques sur les Iles Cook avaient détecté pendant cinq jours une violente activité dans le secteur du volcan.

A leur retour sur la zone du Monowai, ils ont été surpris de constater les changements subis par le volcan. Les instruments bathymétriques ont révélé qu'en l'espace de deux semaines, une partie du sommet avait perdu quelque 18 mètres de hauteur tandis que, dans le même temps, des coulées de lave récentes avaient créé une autre zone de près de 80 mètres de hauteur. De plus, un nouveau cône volcanique était apparu.

Pour expliquer les changements subis par le Monowai depuis 2007 (année où les dernières mesures ont été effectuées), il aurait fallu que le volcan connaisse entre 10 et 13 événements semblables à celui observé par l'expédition britannique. Cela équivaudrait à 2 ou 3 grosses éruptions par an, avec des pauses relativement longues entre chaque éruption.

Dans le rapport de la mission scientifique, on peut lire que la vitesse avec laquelle le Monowai a subi des transformations «nous rappelle avec quelle rapidité des processus géologiques tels que les glissements de terrain et le volcanisme sous-marins peuvent se produire». De tels événements violents sont susceptibles de déstabiliser un cône volcanique, causer un glissement de terrain qui, à son tour, peut déclencher un tsunami.

Le site BBC News publie une reconstitution des fonds marins autour du Monowai : http://www.bbc.co.uk/news/science-environment-18040658.

Cette étude montre, si besoin était, que les fonds marins de notre planète sont largement méconnus. La Lune ou la planète Mars ont livré à l'Homme un grand nombre de secrets alors que les abysses restent largement inexplorées. Il est vrai que l'obscurité des profondeurs est beaucoup moins spectaculaire - et donc médiatique - que les cratères de la Lune ou les étendues rougeâtres et caillouteuses de Mars !


Maxisciences 15/05/2012 - Volcans_de_voya / Volcans.

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