Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Changement climatique: rester sous +2°C rendra l'adaptation plus efficace

Messages recommandés

Les stratégies d'adaptation au changement climatique, lancées dans plusieurs pays, ne pourront être totalement efficaces que si le monde réussit à limiter le réchauffement global à 2°C maximum, a souligné mardi le climatologue Jean Jouzel.

"Plus la lutte contre le réchauffement sera efficace, plus l'adaptation sera facile, avec ce risque que, si on ne reste pas en dessous du seuil de 2°C, on perdra cette capacité d'adaptation dans certains domaines", a-t-il expliqué en marge d'un colloque organisé dans le cadre du 8e Forum international de la météo et du climat à Paris.

L'adaptation est le terme générique désignant les mesures prises pour réduire la vulnérabilité des territoires et des économies aux impacts attendus du changement climatique (hausse des températures, modification des régimes des précipitations, montée du niveau des océans, etc).

La France a lancé en juillet son plan national d'adaptation déclinant plus de 230 mesures.

Toutefois, rappelle Jean Jouzel, "la priorité reste l'atténuation du réchauffement climatique, c'est-à-dire d'avoir des objectifs ambitieux en termes de réduction des émissions de gaz à effet de serre."

La communauté internationale s'est fixée pour objectif de limiter la hausse de la température globale à 2° par rapport aux niveaux pré-industriels, mais les promesses de réduction actuelles correspondent davantage à une hausse d'au moins 3°C, estiment les scientifiques.

"On a une capacité d'adaptation, c'est vrai, mais seulement jusqu'à certains seuils, en fonction des secteurs", selon M. Jouzel, vice-président du groupe scientifique du Giec, l'organe international de référence sur le climat.

"Si vous êtes vigneron, vous vous préoccupez déjà d'un réchauffement d'un dixième de degré ou d'un changement de précipitations. Si vous êtes énergéticien et que vous construisez une centrale, il faut intégrer une éventuelle baisse des capacités de refroidissement", a-t-il ajouté, rappelant que des stratégies sont aussi en cours au Canada ou en Grande-Bretagne.

Et même si la science ne permet pas aujourd'hui une "régionalisation" très précise des impacts à attendre, "on a des certitudes que le réchauffement est inéluctable et ces certitudes sont suffisantes pour l'action", a-t-il conclu.

Sciences et Avenir 04/10/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Alors que s'ouvrira à la fin du mois le sommet de Durban sur la lutte contre le réchauffement climatique, une étude affirme qu'il est déjà trop tard pour limiter la hausse globale de la température à 2°C, ainsi que le préconisent les experts. Pour parvenir à cette inquiétante conclusion, des scientifiques ont étudié plusieurs scénarios.

Limiter le réchauffement climatique à 2°C par rapport à l'ère pré-industrielle n'est plus possible, affirme une équipe de scientifiques dans une étude publiée par la revue Nature. Après avoir étudié plusieurs scénarios prenant en compte les émissions de gaz à effet de serre et leur impact sur le climat, ils sont parvenus à la conclusion selon laquelle il est déjà trop tard pour respecter cette limite préconisée par les climatologues.

"Parmi les scénarios qui permettraient de rester en dessous de 2°C avec une probabilité supérieure à 66%, les émissions devraient connaître un pic entre 2010 et 2020 et descendre à 44 gigatonnes d'équivalent CO2 en 2020 (alors que l'on était à environ 48 en 2010)", expliquent-ils. Les émissions de gaz à effet de serre devraient alors chuter de 8,5% par rapport à l'année dernière. Or jusqu'ici, elles n'ont cessé de croître chaque année, pour atteindre entre 2009 et 2010, une augmentation record de 500 millions de tonnes de CO2, a annoncé le ministère américain de l'Energie.

En 2010, seuls quelques pays, comme la Suisse, l'Espagne, la Nouvelle-Zélande ou la Slovaquie, ont réussi à enregistrer une baisse de leurs émissions. Mais même s'ils étaient respectés, les différents engagements pris par les Etats lors des sommets internationaux sur la lutte contre le réchauffement climatique, et notamment celui de Cancun il y a un an, ne permettront pas de réduire les émissions de gaz à effet de serre pour limiter la hausse de la température à 2°C, selon les auteurs de l'étude.

Maxisciences 08/11/2011

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...