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BelleMuezza

Trop de pays pensent encore que "la planète peut attendre" selon Brice Lalonde

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Vingt ans après le sommet de la terre de Rio, il manque toujours une vision planétaire pour nourrir les 9 milliards d'habitants attendus en 2050 tout en protégeant l'environnement, a regretté jeudi Brice Lalonde, coordinateur de la conférence Rio+20 (4 au 6 juin 2012).

"Dans les négociations des Nations unies, on voit encore trop de pays qui se disent +Qu'est-ce que je peux tirer pour moi de cette négociation?+, sous-entendant +La planète peut attendre+", a-t-il souligné lors d'une rencontre avec des journalistes.

"Il faut qu'à un moment donné il y ait quelqu'un aux Nations Unies qui parle pour la planète", a-t-il ajouté.

A neuf mois de la nouvelle conférence mondiale dédiée au développement durable, le sentiment prévaut selon lui, que les grands engagements pris en 1992 par les chefs d'Etat réunis dans la métropole brésilienne n'ont que rarement été suivis d'actions concrètes.

"En 1992 nous avions décidé des grands principes, il y en a assez maintenant des discussions: faisons en sorte de tailler des programmes concrets (...) qu'il faudra mettre en oeuvre dès 2013", a résumé M. Lalonde qui coordonne Rio+20 avec Elizabeth Thompson, ancienne ministre de l'Environnement de la Barbade.

"Rio+20 cela ne signifie pas +1992 plus 20+ mais plutôt +2012 plus 20+, c'est-à-dire 2032, et en 2030 il y aura un milliard d'habitants de plus sur la surface de la planète", a-t-il rappelé.

Cinq thèmes principaux émergent à ce stade pour la conférence : l'énergie avec l'idée du droit à un accès universel et plus d'efficacité énergétique, la sécurité alimentaire, une politique de développement durable pour les villes, l'exploitation durable des océans et les moyens d'instaurer plus de justice sociale dans le monde.

Le Japon, a souligné M. Lalonde, a signifié qu'il souhaitait aborder les moyens de se préparer aux catastrophes naturelles après l'accident de la centrale de Fukushima en mars dernier.

"Pour la sécurité alimentaire, l'idée c'est d'arriver à accroître la production de +vraie nourriture+ -- pas du junk food -- sans toucher à plus de terre, plus d'énergie et plus d'eau", a-t-il insisté.

Les participants (Etats, institutions, ONG, entreprises, mairies etc.) ont jusqu'au 1er novembre pour soumettre leurs suggestions au secrétariat de la conférence à New York, qui préparera ensuite une ébauche de communiqué final pour Rio+20.

Ce texte fera encore une fois l'objet de négociations fin mai à Rio.

Selon certains diplomates et associations écologistes, des voix se sont élevées contre la tenue de la conférence à Rio alors que le Brésil traverse une crise politique avec notamment la démission de la ministre de l'Environnement. La participation des chefs d'Etat à ce sommet est encore en suspens, a souligné M. Lalonde. "Les uns ne viendront que si les autres viennent aussi..."

Sciences et Avenir 13/07/2011

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