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Prévisions météorologiques et algorithme

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Une hypothèse intéressante est en train de faire son chemin : il serait envisageable grâce à un algorithme, d’obtenir des prévisions météo jusqu'à 12 mois en avance.

Quel temps fera t-il dans un an ? Avec les technologies actuelles, il est impossible de le prévoir mais des scientifiques ont développé une idée surprenante. En s'aidant d'un algorithme, il serait possible de prédire la météo jusqu'à 12 mois à l'avance. Improbable ? Pas tant que cela... Pour démontrer les grandes capacités de ces suites d'opérations, Slate.fr évoque notamment l'exemple du site de musique Pandora. Celui-ci est capable de prévoir le style de chansons que ses utilisateurs veulent écouter en passant au crible les composantes des chansons qu'ils aiment pour les retrouver dans d'autres morceaux.

Il n'est donc pas si étonnant que le blog Freakonomics se soit interrogé au sujet des algorithmes et de leur usage possible dans des prévisions météo sur le long terme. Celui-ci révèle ainsi l'existence d'une petite entreprise nommée Weather Trends International qui a justement réussi ce tour de force en projetant des tendances de températures, de précipitations et de chutes de neige pouvant aller jusqu’à un an à l’avance partout dans le monde, et avec plus de 80% d'exactitude.

Pour cela, ils ont eu besoin de se procurer autant de données et de renseignements historiques sur la météo que possible. Puis, ils ont rentrés ces éléments dans un algorithme afin d'en sortir leurs prévisions. Une technique qui s’avère différente de celle qu'emploient la majorité des météorologues avec leurs modélisations.

Des prévisions utiles à l’industrie

Connaitre un an à l’avance les coins de vacances ensoleillées facilite grandement l’organisation de ses futurs congés. Mais outre cela, dans un tout autre objectif, disposer de prévisions météorologiques sur un an peut se révéler fort utile dans certaines industries. En effet, Weather Trends International a entre autres, vendu ses services à une entreprise qui produit de la bière, arguant que celle-ci vend 1% de bière en plus pour 1°C de température en plus. Puisque la bière peut être faite et embouteillée des mois en avance, plus tôt cette entreprise saura quel genre de printemps se prépare, plus tôt elle pourra adapter sa production, d’où l’intérêt d’une telle technique.

Mais apparemment, les prédictions à 12 mois ne s’arrêtent pas en si bon chemin. A l’issue d’une étude menée par le département des sciences atmosphériques et océaniques de l'Université de Californie à Los Angeles, des scientifiques affirment être en mesure de prédire la météo pour les 16 mois à venir. Ils précisent toutefois que ces prévisions sont bien plus générales que celles à court terme. Mais celles-ci sont susceptibles d’avoir un impact sur l'agriculture ou d'autres industries, et donc sur l'économie.

Pour vous faire vous-même votre idée, Weather Trends International a mis un site à disposition du grand public où il est possible d'obtenir les prévisions de nombreuses villes.

Maxisciences 02/10/2011

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Une équipe franco-suisse pense tenir une clé pour prédire des vagues de grandes chaleurs de l’été : il faut s’intéresser à la pluviosité en hiver et au printemps dans le sud de l’Europe. Quand elle est forte, la canicule est peu probable. La conclusion résulte de 60 ans d'observations et les météorologistes tiennent l'explication.

Durant la dernière décennie, l'Europe a été marquée par une série de vagues de chaleur estivales exceptionnelles, telles que les épisodes de canicule de 2003 en Europe et de 2010 en Russie. Lourds de conséquences pour nos sociétés, ces étés très chauds préfigurent probablement le climat estival à venir, sous l'effet du changement climatique.

Mais la capacité à prévoir ces événements demeure actuellement très faible. Une étude, effectuée par des chercheurs du LSCE (CNRS/CEA/UVSQ) et de l'École polytechnique fédérale de Zürich (ETH Zürich), avec la société Aria Technologies, montre pour la première fois dans quelle mesure les précipitations durant le printemps et l'hiver permettraient de prévoir la fréquence de jours très chauds durant l'été suivant, et les raisons physiques qui sont à l'origine d'une telle prévisibilité.

Ces résultats viennent d'être publiés en ligne par la revue Nature Climate Change.

Grâce à l'analyse de plus de 60 ans de données de précipitations et de températures provenant de plus de 200 stations météorologiques réparties sur l'Europe, les chercheurs ont d'abord confirmé, à l'échelle de l'Europe entière, plusieurs informations concernant des régions sud-est de l'Europe : un hiver et un printemps pluvieux inhibent l'apparition de fortes chaleurs estivales, alors qu'une sécheresse ou des pluies limitées, mais restant dans la norme, favorisent leur apparition.

Ce sont exclusivement les précipitations localisées dans le sud de l'Europe qui permettent la prévision de températures élevées sur la plus grande partie de l'Europe (ouest et centre). Les chercheurs ont également montré que la prévisibilité des fortes chaleurs dépend de la circulation atmosphérique (cyclonique et anticyclonique). En effet, associée à des conditions anticycloniques et après un épisode important de sécheresse, l'énergie solaire est restituée par la surface terrestre sous forme de chaleur sensible, amplifiant ainsi la sécheresse.

En revanche, après un ou plusieurs mois pluvieux, une part importante de cette énergie est utilisée pour l'évaporation de l'humidité des sols et la transpiration des plantes, ce qui limite fortement l'augmentation des températures. Même après un printemps très sec, de fortes précipitations en début d'été peuvent, comme cela fut probablement le cas en juin 2011, rapidement empêcher l'apparition de températures élevées et donc d'épisodes de chaleurs intenses.

Les fortes chaleurs se développent donc très rarement après des mois pluvieux, de janvier à mai, sur le sud de l'Europe. En revanche, un hiver et un printemps secs ne permettent pas de prévoir si l'été suivant sera ou non marqué par de fortes chaleurs.

Les chercheurs ont aussi analysé la capacité de 14 modèles globaux de simulation du climat, utilisés pour les projections climatiques futures en Europe, à représenter les relations entre les précipitations printanières et les températures d'été.

La plupart de ces modèles montrent effectivement l'existence de telles relations, mais de façon atténuée : les températures d'été sont moins corrélées avec les précipitations des mois précédents que dans les observations. Les modèles qui simulent le mieux cette corrélation sont ceux qui prévoient des tendances plus marquées que les autres modèles pour l'évolution climatique : des hivers et printemps plus secs sur les régions méditerranéennes et des étés plus chauds sur l'Europe.




Futura Sciences 02/06/2012

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