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L'étalement des villes nuit à la biodiversité

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En encourageant l'étalement urbain, l'argent public nuit à la biodiversité

L'étalement urbain, encouragé par diverses aides publiques ou incitations fiscales, nuit à la biodiversité en faisant disparaître les habitats naturels de nombreuses espèces, souligne un rapport du Centre d'Analyse stratégique (CAS) rendu public vendredi.

Le rapport, rédigé à la demande du gouvernement, fait l'inventaire de ces aides néfastes pour les écosystèmes et leurs populations, et propose des évolutions et réformes pour réduire, voire annuler, leur impact préjudiciable.

"La relation de causalité entre une aide publique et l'état de la biodiversité est parfois délicate à démontrer", reconnaissent les auteurs du rapport, "car les liens sont souvent indirects ou ambivalents", mais le sujet est réel.

Outre la destruction des habitats naturels recouverts de logements, routes et parkings, ces subventions nuisibles contribuent à la pollution des sites et la surexploitation des ressources naturelles entre autres.

L'exemple de la condamnation de la France en juin dernier par la Cour européenne de Justice illustre bien le problème.

La Cour a estimé que le gouvernement n'avait pas pris suffisamment de mesures pour protéger le grand hamster d'Alsace, espèce menacée de disparition. Paris n'avait pas empêché l'augmentation des surfaces de culture du maïs, au détriment du blé tendre et du colza, aliments recherchés par le rongeur. De même, l'étalement des villes a été considéré comme étant à l'origine du déclin de ce mammifère.

Comment chasser efficacement ces subventions nuisibles? Le rapport fait une série de propositions.

Limiter l'extension des villes à la campagne pourrait passer par une "modulation de la fiscalité en fonction de la localisation géographique" des constructions. Par exemple, en favorisant fiscalement les logements dans les limites existantes de la ville, ou en veillant à bien équiper les nouveaux quartiers de transports en commun pour éviter un trafic routier trop pollueur.

Le rapport suggère aussi "d'intégrer dans les péages (des autoroutes) les dommages causés à la biodiversité".

Sciences et Avenir 21/10/2011

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Etaler les villes avec l'argent public, un désastre pour la biodiversité


Encouragées par des aides publiques, les villes s'étalent toujours plus à la campagne avec leurs maillages de routes et rails favorisant la disparition d'habitats naturels de nombreuses espèces, à l'image du grand hamster d'Alsace, selon un rapport du Centre d'analyse stratégique.

"La source d'érosion la plus importante de la biodiversité c'est l'étalement urbain et l'artificialisation des sols avec des routes, des parkings", a souligné Guillaume Sainteny, président de la mission à l'origine du rapport rendu public vendredi.

Le ministère de l'Ecologie avait demandé au Centre d'analyse stratégique d'établir un inventaire des aides néfastes pour les écosystèmes et leurs populations. Le document propose également une série de mesures et réformes pour réduire, voire annuler ces effets nuisibles sur la biodiversité.

La lutte contre le déclin des espèces est l'un des objectifs pour 2020 de la Convention de l'Onu sur la biodiversité.

En France, la disparition des zones agricoles s'est accélérée pour atteindre l'équivalent de la taille d'un département environ tous les sept ans, a rappelé M. Sainteny.

En juin dernier, la Cour européenne de Justice a évoqué cet argument de l'étalement urbain en condamnant la France pour n'avoir pas pris suffisamment de mesures pour protéger le grand hamster d'Alsace, espèce menacée de disparition.

"inverser les incitations fiscales"

Le préjudice des aides publiques et incitations fiscales causé à la biodiversité de la France, qui détient avec ses terres d'outremer plus du tiers des espèces recensées au niveau mondial, peut se monter "à des milliards, voire de dizaines de milliards d'euros", a estimé M. Sainteny.

Par exemple, l'octroi de prêts à taux zéro, pour faciliter l'accès à la propriété immobilière, "était une bonne idée au départ", selon M. Sainteny. "Mais pour cela il fallait des terrains pas chers que les gens ont trouvés en périphérie des villes" avec pour conséquence un empiètement sur les espaces naturels.

"Une idée serait d'inverser les incitations fiscales pour revenir en ville", a-t-il suggéré, évoquant aussi la nécessité "d'inciter à une meilleure occupation des deux millions de logements vacants dans le pays."

En matière de transports "quand on créé une ligne de TGV, elle aura évidemment un bilan carbone favorable en terme d'emissions de CO2 mais elle peut avoir un impact très défavorable sur la biodiversité", a noté le responsable du rapport.

Le document recommande donc de favoriser la modernisation des infrastructures existantes: routes, rails et voies navigables.
Les dommages à la biodiversité déjà occasionnés pourraient, eux, être partiellement réparés par l'argent des péages des autoroutes.


Autres pistes : intégrer une dimension biodiversité dans la fiscalité des activités marines. Avec la découverte de pétrole au large de la Guyane "il nous paraît normal de mettre en place une taxation", a indiqué M. Sainteny alors que l'actuelle "redevance des mines" n'est perçue que dans la limite d'un mille marin (1.852 m) au large des côtes. Il propose de l'étendre à au moins 12 milles marins, soit les limites des eaux nationales.

"Notre but n'était pas de faire faire des économies budgétaires, mais de proposer que les aides soient formatées différemment pour qu'elles soient moins dommageables à la biodiversité," a-t-il conclu.

La ministre de l'Ecologie, Nathalie Kosciusko-Morizet, a souligné "souhaiter s'en inspirer (...) pour redéployer les incitations fiscales peu efficaces et créer un Fonds national de la préservation de la biodiversité".

Sciences et Avenir 21/10/2011

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