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BelleMuezza

La construction du plus grand 'oléoduc du monde, en Sibérie orientale-Pacifique terminée

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La construction de l'oléoduc Sibérie orientale-Pacifique a vu son quasi-achèvement le mois dernier et entrera pleinement en service l'année prochaine. Il s'agit du plus grand réseau du monde, qui s'étend sur 5000 kilomètres, de la ville de Taïchet, dans la province d'Irkoutsk en Sibérie orientale, au port de Kozmino, en Russie extrême-orientale.

Le nouveau pipeline peut transporter 30 millions de tonnes de pétrole annuellement. Il aura pour rôle principal de livrer le brut produit par les forages russes aux marchés d'Asie-Pacifique.

Quel sera son impact sur la situation énergétique en Asie, y compris au Japon ?

Pour le savoir, nous avons interrogé le professeur Sergueï Sévastianov, de l'Université nationale d'économie et des services de Vladivostok.

Sergueï Sévastianov :
Je pense que l'offre russe en pétrole brut va permettre de renforcer la sécurité énergétique de l'Asie du Nord-Est. Le système d'oléoducs constituera non seulement une source d'approvisionnement stable pour cette région du monde, mais il permettra à la Russie de stabiliser les débouchés commerciaux de son pétrole.

L'achèvement des travaux revêt une signification particulière pour la Russie qui espère faire passer ses exportations de carburant à l'Asie de 3 pour cent, le taux actuel, à 30 pour cent pendant les 15 prochaines années. Le principal destinataire sera bien entendu la Chine dont les besoins auront doublé en 2020, selon les estimations. La consommation sud-coréenne est également appelée à croître. Quant au Japon, le pétrole garde une place importante bien qu'il soit en déclin en raison de sa politique de diversification des sources énergétiques. C'est pourquoi la Chine deviendra probablement le principale partenaire de la Russie en Asie.

Radio Japon :
La Russie doit-elle compter exclusivement sur la Chine comme débouché commercial ?

Sergueï Sévastianov :
La Chine représente effectivement un risque tant sur le plan financier que politique. Je pense que la Russie aura besoin de développer ses exportations vers d'autres pays. Il y a également un problème du côté russe. La Chine a actuellement besoin de 30 à 35 millions de tonnes de pétrole brut par an mais la Russie ne peut en produire que 50 millions annuellement, même en développant sa capacité de production comme elle en a l'intention. La demande chinoise continuera à augmenter alors que les champs de pétrole russe atteignent leur limite. Il faut également mentionner le fait que le développement de l'extraction pétrolière est très coûteux si bien que la Russie ne pourra pas accroître son offre aussi rapidement qu'elle le souhaite.

Toutefois, les experts pensent que notre pays a la capacité de développer sa production de pétrole brut et que d'autres réserves existent dans l'Océan arctique, à Sakhaline et ailleurs.

NHK 26/10/2011

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