BelleMuezza 0 Posté(e) le 16 novembre 2011 Une chaîne montagneuse comparable aux Alpes et une vallée longue de 2.500 km, digne du Rift d'Afrique de l'est, le tout enfoui sous des kilomètres de glace: une étude publiée mercredi résout l'énigme de la création de ces trésors géologiques cachés de l'Antarctique.Un dixième de la croûte terrestre est masquée par l'inlandsis est-antarctique, nappe de glace de la taille du Canada qui reste l'un des recoins les plus mystérieux de notre planète.Récemment, des géologues ont démontré que, loin d'être plate comme l'Australie - pourtant voisine de l'Antarctique dans un lointain passé - cette partie du monde était creusée de profondes vallées et hérissée de hautes montagnes.La plus grande de ces chaînes de montagnes subglaciaires, la chaîne des Gamburtsev, est comparable en taille et en surface aux Alpes: des pics culminant à 2.700 mètres sur quelque 1.200 km de long. Une altitude élevée et un relief escarpé caractéristiques des montagnes "jeunes" et a priori incompatibles avec l'histoire très ancienne de la formation de l'Antarctique...Dans une étude publiée mercredi par la revue britannique Nature, des scientifiques du British Antarctic Survey (BAS) donnent la clef de l'énigme qui tenait en échec les chercheurs depuis la découverte des Gamburtsev par une mission scientifique russe en 1958."Le système de rift est-antarctique ressemble à l'une des merveilles géologiques du monde, le grand Rift d'Afrique de l'est", souligne Fausto Ferraccioli, qui a dirigé cette étude."Cela fournit la pièce manquante du puzzle qui permet d'expliquer la chaîne subglaciaire des Gamburtsev", assure-t-il.Cette "pièce manquante" était cachée sous trois kilomètres de glace et date d'environ un milliard d'années, bien avant que les plantes et les animaux n'aient commencé à évoluer sur la terre ferme !.A l'époque, plusieurs continents ou micro-continents entrent en collision, écrasant et comprimant les roches les plus anciennes qui composent les Gamburtsev: il en résulte une croûte terrestre très épaisse (plus de 70 km) s'étendant bien plus profondément que cette chaîne de montagnes. Au fil du temps, ces montagnes originelles furent érodées par les éléments, mais pas leur "racine" très dense et froide, explique le BAS.Voici environ 250 millions d'années, puis à nouveau 150 millions d'années plus tard, des phénomènes de clivage successifs déchirèrent littéralement l'écorce terrestre et aboutirent à la formation d'un réseau de vallées surélevées et encaissées, exactement comme dans la grande vallée du Rift, en Afrique de l'est.Ce n'est que bien plus tard, entre 34 et 14 millions d'années, que les rivières et glaciers creusèrent les hauts plateaux de ces rifts, sculptant le paysage spectaculaire que présentent actuellement les Gamburtsev, l'épaisse calotte glaciaire se chargeant de le préserver de l'érosion.Pour être "observé" par les scientifiques, le paysage sub-glaciaire aura tout de même nécessité une longue campagne de relevés effectuée sur deux millions de km2 au moyen de deux avions spécialement équipés."La prochaine étape sera de constituer une équipe pour forer la glace et prélever les premiers échantillons de roches des Gamburtsev. C'est surprenant mais si nous possédons des échantillons de la Lune, nous n'en avons aucun de ces montagnes", relève Robin Bell, géologue à l'Université américaine de Columbia, qui a pris part à l'étude.L'analyse des glaces très anciennes de l'Antarctique pourrait aussi permettre d'obtenir des données très précieuses sur les climats et les atmosphères du passé.AFP / Sciences et Avenir 16/11/2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 2 août 2012 Des forages au fond de la mer au large de l'Antarctique révèlent que ce continent glacé était couvert par la forêt vierge il y a 52 millions d'années, ont annoncé jeudi des scientifiques. Ces forages effectués au large de la côte orientale ont permis de récupérer des fossiles de pollens provenant d'une forêt "quasi-tropicale" couvrant le continent à l'époque de l'Eocène, il y a entre 34 et 56 millions d'années. Des analyses de molécules sensibles à la température montrent qu'il faisait "très bon" à cette époque, à cet endroit du monde, avec des températures d'environ 20 degrés Celsius, a déclaré à l'AFP Kevin Welsh, un scientifique australien qui a participé à cette expédition menée en 2010 dont l'étude a été publiée dans la revue britannique Nature. "Il y avait des forêts, pas de glace, et il faisait très bon", a-t-il ajouté. Des niveaux élevés de dioxyde de carbone dans l'atmosphère étaient sans doute à l'origine de la chaleur et de l'absence de glace sur l'Antarctique. La quantité de CO2 à l'époque est estimée entre 990 et "quelques milliers" de parties par million (ppm). Aujourd'hui, le taux est évalué à environ 395 ppm et les prévisions les plus extrêmes du Panel intergouvernemental sur le changement climatique (IPCC) table sur une nouvelle fonte des glaces "à la fin du siècle", a rappelé le scientifique, paléoclimatologue de l'université du Queensland. Ces découvertes sont "très significatives" pour la compréhension des changements climatiques à venir, notamment au regard de l'importance de l'Antarctique pour la planète, et de ses immenses réserves d'eau stockées à sa surface sous forme de glace, a souligné le chercheur.SCIENCES ET AVENIR 02/08/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 6 août 2012 Une équipe britannique de chercheurs de l'université de Glasgow au Royaume-Uni a découvert des fossiles de plantes proches de la famille des palmiers en Antarctique. Ces vestiges remontent à un certain temps : quelque 48 à 55 millions d'années, soit à l'éocène. Mais les scientifiques ont rapproché leurs résultats de notre ère moderne avec son taux élevé de dioxyde de carbone et son réchauffement climatique. Pendant la première période de l'éocène, rapporte The Telegraph, les températures dans la région ont été les plus chaudes que la Terre ait connues en 65 millions d'années, et il n'y avait pas de glace malgré la nuit polaire. Le taux de dioxyde de carbone était également élevé. Par conséquent, concluent les chercheurs, il n'est pas irréaliste de penser que si le climat continue de se réchauffer, nous pourrions de nouveau trouver des palmiers et autres espèces tropicales en Antarctique... Courrier International 03/08/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites