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Les vaches sont-elles réellement sensibles au champ magnétique ?

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Les vaches peuvent-elles vraiment s'orienter selon un champ magnétique ? Des scientifiques tchèques se sont à nouveau penchés sur cette question.

Quatre scientifiques tchèques ont montré que les vaches ne s’orientaient pas vraiment en fonction du champ magnétique terrestre. L'étude menée par ces chercheurs va donc à l'encontre de la démonstration qui avait été proposée par une équipe germano-tchèque, il y a trois ans.

Grâce à des images Google Earth, 3.412 animaux ont été observés pour aboutir à la conclusion que les résultas initiaux étaient peut-être imparfaits. Hynek Burda, l'un des auteurs de la nouvelle étude indique "la moitié de leurs données ne sont que du bruit." Il a également ajouté que "certaines images analysées n’étaient que de piètre qualité et auraient dû être ignorées", cité par Futura Sciences. Les deux études ont été réalisées grâce à Google Earth à 3 ans d'intervalle.

Lukas Jelinek, un autre auteur de cette étude précise des imperfections ont pu se glisser dans l’analyse. Des erreurs de coordonnées ont pu tromper les chercheurs qui se sont succédé pour effectuer des mesures. Dans les deux cas, on manque d'arguments solides pour avaliser ou contrer l'hypothèse de départ.

Maxisciences 16/11/2011

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Drôle d'observation réalisée par une équipe germano-tchèque, qui publie sa trouvaille dans une revue scientifique : au repos, les vaches, les chevreuils et les cerfs élaphes s'orienteraient préférentiellement dans le sens du champ magnétique terrestre, comme en témoignent, entre autres, les images de Google Earth !

Voilà un nouveau jeu pour les promenades en campagne, que les enfants adoreront sûrement : devant un troupeau de vaches, sortir une boussole et noter l'orientation de chaque animal par rapport au nord magnétique. Les jours de pluie, on peut poursuivre l'étude à la maison en scrutant patiemment les images de Google Earth à la recherche de bétail au pré.

Les adeptes de ce passe-temps ne manqueront pas d'envoyer les résultats à Sabine Begall, une biologiste allemande de l'université de Duisberg-Essen. Elle et quatre collègues (allemands et tchèques) ont passé beaucoup de temps à ce jeu, s'intéressant au bétail mais aussi aux chevreuils et aux cerfs élaphes. Ces deux derniers mammifères ont été observés sur le terrain, en République tchèque, et les vaches sur Google Earth.

Leurs résultats, inattendus et inexplicables, viennent d'être publiés dans les Pnas (Proceedings of the National Academy of Sciences), une revue scientifique américaine. Selon leur étude, portant sur 8.510 vaches, observés sur 308 sites, et sur 2.974 cerfs élaphes ou chevreuils (vus en 241 endroits différents), les animaux s'orienteraient plus souvent vers le nord ou le sud que vers les autres directions. Plus précisément, la préférence serait marquée par rapport au nord magnétique et non géographique.

Les auteurs ont testé des hypothèses alternatives. Ils excluent par exemple la plus probable, qui voudrait que les animaux se positionnent par rapport au vent, pour éviter le refroidissement ou, à l'inverse, pour se rafraîchir. Les observations sur le terrain (donc ne concernant pas les vaches) ne montrent aucune corrélation, d'autant que chevreuils et cerfs élaphes ont surtout été observés en forêt, où le vent est faible. Pour le bétail, une orientation par rapport au vent ne conduirait pas, analysent les chercheurs, à un axe nord-sud préférentiel. Les mammifères pourraient aussi chercher à présenter un flanc au soleil, ce qui pourrait expliquer qu'ils se positionnent plus souvent vers le nord ou vers le sud. Mais les observations aux hautes latitudes, où la déclinaison magnétique est forte, contredisent cette hypothèse. Si elle était vraie, en effet, les animaux devraient s'orienter par rapport au nord géographique et non le nord magnétique, comme les observations semblent le montrer.

Mais il reste des inconnues de taille : outre que cette observation n'a jamais été rapportée par aucun éleveur de bétail durant les deux derniers millénaires et que les mécanismes impliqués sont totalement mystérieux, tout autant que l'intérêt pour l'animal, personne n'a mis en évidence une perception du champ magnétique chez les grands mammifères. Les seuls cas connus au sein de ce groupe concernent des rongeurs et une chauve-souris. Mais les chercheurs insistent sur le fait que s'aligner par rapport aux lignes d'un champ magnétique n'implique pas une perception consciente. Des mécanismes secondaires, affectés par le magnétisme ambiant, pourraient conduire à des comportements particuliers.

Futura Sciences AOUT 2008

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Les vaches et autres mammifères brouteurs ressentent-ils le champ magnétique terrestre ? Oui, avançait il y a trois ans une équipe germano-tchèque. Non, affirme aujourd’hui une équipe tchèque. « Leur étude ne vaut rien » rétorque en substance la première à la seconde. De quoi y perdre le nord.

En 2008, le monde stupéfait découvrait un mystère chez la vache, le chevreuil et le cerf élaphe : ces animaux s’orienteraient préférentiellement dans le sens des lignes du champ magnétique terrestre, la tête vers le nord ou vers le sud. Les zoologistes Sabine Begall, Hynek Burda et Julia Neef (université de Duisburg-Essen, Allemagne) et leurs collègues tchèques Jaroslav Červený et Oldřich Vojtčch (institut de biologie des Vertébrés, Académie des sciences de République tchèque, Brno) s’appuyaient sur des observations de terrain et sur des images dénichées sur Google Earth.

L’analyse statistique, expliquaient-ils dans les Pnas, concluait à cet alignement préférentiel quand les autres facteurs étaient absents (troupeaux en marche, pente forte, vent…). Aucune base physiologique n’étant venue étayer cette déduction, elle restait hypothétique. Il fallait donc au moins la compléter avec d’autres observations mais il est sans doute difficile de décrocher des crédits de recherche sur ce thème.

Quatre chercheurs tchèques l’ont fait et ont publié au début de l’année le résultat de leur travail : non, les vaches ne s’orientent pas préférentiellement selon une direction particulière. Cette équipe a analysé des images de Google Earth (décidément une bonne manière d’explorer la Terre puisque des paléoanthropologues y ont trouvé une nouvelle espèce d’hominidés et d’autres une région inexplorée d’Afrique qui s’est révélée riche en espèces inconnues). Depuis ce poste d’observation virtuel, 232 troupeaux, totalisant 3.412 animaux, ont été repérés et ces données ont été confiées à deux équipes indépendantes qui ont abouti à la même conclusion.

Exemple de diagramme obtenu par les chercheurs tchèques, comptabilisant les orientations des animaux par rapport au pôle nord magnétique dans les cas où la tête a pu être repérée (faute de quoi l'observation est limitée à un demi-cercle). Chaque barre représente le nombre de vaches, chaque cercle concentrique correspondant à 5 animaux. Les barres indiquent des directions différant de 10°, qui correspond donc à la résolution de la mesure. ©️ J. Hert/L. Jelinek/L. Pekarek/A. Pavlicek

Affaire terminée ? Peut-être pas, car les auteurs de la première étude ont analysé la seconde et concluent qu’elle défaille sur plusieurs points, comme le rapportent les actualités de Nature. Hynek Burda explique que certaines zones observées se trouvent sur des sols en pente ou sous des lignes électriques. De plus, insiste-t-il, certaines images analysées n’étaient que de piètre qualité et auraient dû être ignorées. « La moitié de leurs données ne sont que du bruit » conclut-il…

Lukas Jelinek, de l’équipe des « contre », concède qu’il peut y avoir eu quelques imperfections dans l’analyse, par exemple que des erreurs de coordonnées sur certaines aient pu parfois conduire à des confusions entre les deux groupes d’analystes.

Bref, la situation n’est pas encore très claire. Pourtant, L’équipe « contre » annonce qu’elle n’ira pas plus loin tandis que celle des « pour » continue, comme elle le fait depuis plusieurs années, de travailler sur la magnétoréception chez d’autres animaux. On sait déjà qu'elle existe chez le pigeon, la fauvette et la mouche. Ne manquez pas le prochain épisode de ce feuilleton.

Futura Sciences 15/11/2011

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