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France: vers une cartographie des "points noirs" environnementaux

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Transport, agriculture, industrie… les sources de pollution sont multiples sur le territoire. Pour lutter contre les "points noirs" environnementaux en France, zones où différentes pollutions se concentrent, une nouvelle cartographie vient d’être établie par l’Ineris.


C’est à un empilement sans précédent de base de données que vient de procéder l’Institut national d’étude des risques (Ineris).

Pour créer la «Plateforme intégrée pour l’analyse des inégalités d’exposition environnementale » (PLAINE), il a fallu croiser :

- les recensements des sols pollués,

- l’inventaire national spatialisé des émissions dans l’air,

- les pollutions des sols agricoles compilées par l’Inra,

- les mesures des agences de l’eau sur les rivières et nappes phréatiques,

- l’occupation des sols selon les services statistiques du Ministère du développement durable,

- la densité et la structure des populations

- ainsi que les habitudes alimentaires étudiées par l’Insee.

Au final, sur une seule carte apparaissent les situations « d’inégalités environnementales»,ces territoires où les populations sont exposées à de multiples polluants provenant de l’industrie, de l’agriculture, du trafic automobile.

«Ces inégalités sont au cœur du deuxième plan national santé environnement (PNSE) rappelle Céline Boudet à la Direction des risques chroniques de l’Ineris. D’ici 2013, nous devons identifier les zones à risques pour les populations pour y réduire les niveaux de contamination et effectuer une surveillance environnementale.

Nous venons de démontrer la faisabilité d’une identification rapide de ces zones au niveau national, régional et local».

La démonstration a été effectuée avec les régions Nord-Pas de Calais et Picardie pour quatre éléments métalliques présents à l'état de traces, particulièrement toxiques pour l’homme : le chrome, le cadmium, le nickel et le plomb.

«Nous connaissons désormais la population totale exposée à ces quatre polluants, le nombre d’enfants ou de personnes âgées concernées et le mode de contamination, poursuit Céline Boudet. Les voies d’exposition prépondérantes correspondent ainsi à l’ingestion d’eau de consommation pour le plomb et de légumes pour le cadmium, tandis que le nickel est principalement inhalé».

Cette expérience n’est qu’une première étape vers une réelle définition des points noirs environnementaux. Il faut en effet y ajouter les expositions aux polluants des transports, ceux des organiques comme le PCB, les pesticides, etc.

Mais PLAINE a fait la preuve qu’il constitue un outil qui propose une estimation réaliste des impacts sanitaires. Le travail va être approfondi sur les deux régions tests et les travaux sont bien avancés pour les régions Bretagne, Ile de France et Rhône-Alpes.

D’ici 2013, l’ensemble de la métropole devrait être couvert par ce système géographique, ce qui permettra aux pouvoirs publics mais surtout aux élus locaux de mieux cibler leurs actions de réduction des pollutions. Dans un deuxième temps, PLAINE pourra être croisé avec les études épidémiologiques menées par les observatoires régionaux de la santé (ORS). On aura ainsi une vision exhaustive des effets des pollutions sur la santé de la population française.

Sciences et Avenir 22/11/2011

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