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Laos : polémique sur la construction d'un barrage sur le Mékong

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Quatre pays asiatiques riverains du Mékong ont décidé jeudi de reporter la construction d'un immense barrage dans la province laotienne de Xayaburi, et de conduire d'autres études sur son impact sur les populations locales et l'environnement du fleuve.

Des ministres du Vietnam, Cambodge, Thaïlande et Laos, pays membres de la Commission régionale du Mékong (MRC), étaient réunis à Siem Reap (nord du Cambodge) pour discuter de la viabilité de ce projet de 3,8 milliards de dollars, premier d'une série de onze sur la partie inférieure du fleuve.

Ils ont convenu "du besoin d'étude supplémentaire sur le développement durable et la gestion du fleuve Mékong, y compris en ce qui concerne les projets hydro-électriques", selon un communiqué du MRC, qui a précisé que le gouvernement japonais serait approché.

Le projet, situé dans le nord-est du Laos, est devenu un symbole des risques pesant sur le fleuve dans les années à venir.

Les militants écologistes affirment que le barrage, d'une capacité de 1.260 mégawatts, serait désastreux pour les 60 millions d'habitants des quatre pays membres qui, selon la commission intergouvernementale, dépendent du fleuve pour leur transport, leur alimentation et leurs activités économiques.

Un collectif emmené par l'organisation International Rivers (IR) a réclamé son abandon pure et simple.

Et le Fonds mondial pour la nature (WWF) a mis en garde contre le risque que les barrages conduisent à l'extinction de plusieurs espèces, dont le poisson-chat géant du Mékong, un des plus grands poissons d'eau douce.

Au sein de la MRC, si Bangkok, qui achètera 95% de l'énergie générée, avait indiqué avant la réunion qu'elle ne s'opposerait pas au projet, Hanoï et Phnom Penh avaient émis de vives réserves.

Le Vietnam, au sud duquel le fleuve se jette dans la mer au terme d'un vaste et riche delta, craint en particulier pour son stock de poissons et de sédiments. Il réclame un moratoire de dix ans sur tous les projets hydroélectriques sur le fleuve.

Le barrage de Xayaburi avait déjà été suspendu une première fois en mai, sous la pression de ses adversaires, et soumis à une nouvelle étude.

Mais le vice-ministre de l'Energie et des Mines du Laos, Viraphon Viravong, avait estimé la semaine dernière au quotidien officiel Vientiane Times qu'il devait être relancé, affirmant qu'il "n'aurait pas d'impact sur les autres pays dans le bassin du bas Mékong".

Les autorités communistes misent sur l'énergie pour appuyer le développement d'un pays dépourvu d'accès à la mer et de tissu industriel. Il rêve de devenir "la pile de l'Asie du Sud-Est", notamment pour la Thaïlande et le Vietnam, dont la croissance économique alimente des besoins en très forte hausse.

La MRC n'a en principe aucun pouvoir coercitif sur ses états membres, qui sont justes tenus de consulter leurs voisins avant d'engager des travaux susceptibles d'avoir un impact sur le cours du fleuve.

"Le résultat d'aujourd'hui montre l'engagement des pays membres de travailler ensemble", s'est réjouit Lim Kean Hor, ministre cambodgien de l'Eau et de la Météorologie et président de la réunion, relevant que la nouvelle étude fournirait "une photographie plus complète" des enjeux.

Le Mékong, qui fait 4.800 km de long, prend sa source en Chine, traverse le Laos, lui sert de frontière avec la Birmanie et la Thaïlande, avant de poursuivre son cours au Cambodge et de former un delta dans le sud du Vietnam.

Futura Sciences 08/12/2011

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Des riverains thaïlandais du Mékong opposés à la construction d'un barrage controversé sur le fleuve au Laos ont déposé un recours mardi devant la justice à Bangkok pour tenter d'empêcher la Thaïlande d'acheter l'électricité produite par la future centrale hydroélectrique.

Cinquante villageois représentant des communautés riveraines du Mékong ont déposé une plainte contre l'entreprise publique Electricity Generating Authority of Thailand, le ministère de l'Energie et le gouvernement au tribunal administratif.

"Le fleuve est notre vie. Un barrage va sans aucun doute affecter nos vies", a commenté Niwat Roykaew, 52 ans, qui vit dans la province de Chiang Rai, dans le nord de la Thaïlande, et qui dépend du Mékong pour l'eau et le poisson.

Le Laos communiste, dépourvu d'accès à la mer et de tissu industriel, mise sur l'énergie pour appuyer son développement et rêve de devenir "la pile de l'Asie du sud-est".

La Thaïlande doit acheter la majorité de l'électricité générer par le futur barrage de Xayaburi, projet de 3,8 milliards de dollars dont Vientiane a annoncé la suspension en attendant de répondre aux inquiétudes de ses voisins mais dont les travaux préparatoires ont commencé.

Xayaburi est devenu un symbole des risques pesant sur le fleuve.

Le Vietnam et le Cambodge craignent en particulier pour leur stock de poissons et de sédiments. Et les écologistes affirment que le barrage, d'une capacité de 1.260 mégawatts, serait désastreux pour les 60 millions d'habitants qui dépendent du fleuve pour le transport, l'alimentation et l'économie.

Les opposants au projet espèrent qu'un jugement de la justice thaïlandaise en leur faveur forcerait le Laos à revoir ses plans.

"S'il n'y a pas de demande, il n'y aura pas d'offre", a noté Pianporn Deetes, de l'ONG écologiste International Rivers, impliquée dans le recours en justice.



Sciences et Avenir 07/08/2012

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Au Laos, les premiers travaux de construction du barrage de Xayaburi ont débuté... malgré les préconisations de la MRC.

Les travaux de construction sont en marche sur le site du barrage Xayaburi dans le nord du Laos, alerte le WWF. Alors qu’en décembre dernier la Commission du Mékong (MRC) [1] avait demandé de reporter la décision sur la construction du barrage, dans l’attente de nouvelles études sur les impacts de ce projet très controversé, le Laos semble faire totalement fi de cette décision.

Une délégation internationale d'ambassadeurs, de bailleurs internationaux et d’ONG, parmi lesquelles le WWF, ont assisté la semaine dernière à une réunion avec le gouvernement du Laos dont l’objectif était de présenter le projet et de faire une visite du site du barrage Xayaburi. Cette réunion faisait suite à leurs nombreuses préoccupations en ce qui concerne l’éventuel commencement des premiers travaux de construction du barrage.

Si cette visite a été bien accueillie par la délégation, elle n’a fait cependant que confirmer le fait que le chantier de construction avait d’ores et déjà bel et bien débuté. Selon Mr. Viraphonh Viravong, vice-ministre de l'Énergie et des Mines du Laos, un batardeau [2] sera construit d'ici la fin de l’année. Ce sera la première intervention directe dans le lit de la rivière et marquera une étape importante dans la construction du barrage Xayaburi.

En ayant choisi de débuter les travaux, les autorités laotiennes vont clairement à l’encontre de la décision et des recommandations de la MRC qui préconisaient, en décembre dernier, de différer la décision relative au projet de barrage Xayaburi, et ce, afin de laisser le temps pour la réalisation de nouvelles études. En effet, les connaissances sur les impacts à long terme du barrage de Xayaburi sont à ce jour encore totalement insuffisantes.

C’est donc le moment ou jamais pour les gouvernements de la région (Thaïlande, Cambodge et Vietnam) d’adopter une position forte sur ce projet de barrage et faire entendre leurs préoccupations de manière claire.

Ce projet de barrage est l’objet d’une vive contestation de la part des ONG et des populations locales en rapport aux probables impacts environnementaux sur la zone.

S’étirant sur 4800 km, le Mékong est le plus long fleuve d’Asie, son cours inférieur est l’un des derniers grands tronçons de rivière sauvage dans le monde, dont dépendent, près de 60 millions de personnes pour ses ressources en pêche et son delta, grenier à riz du Vietnam. Il abrite également plus de 700 espèces de poissons d’eau douce dont quatre des plus grandes espèces de poisson chat géant, espèce emblématique menacée.

Si le barrage Xayaburi est construit sans attendre les études nécessaires, plus rien n'empêchera que les 10 autres barrages prévus pour le Bas-Mékong soient lancés, et leurs impacts cumulés modifieront irréversiblement l'écosystème fluvial avec des impacts non mesurés sur la biodiversité et les activités humaines.

Pour répondre aux besoins des Etats en matière de production électrique, le WWF recommande, aux pays du Mékong concernés par les projets hydroélectriques, de prioriser les barrages sur certains affluents du Mékong qui ont des impacts beaucoup plus faibles.

En ce qui concerne les barrages sur le cours inférieur du Mékong, il apparaît plus prudent d’établir un moratoire de 10 ans afin d’obtenir suffisamment d’informations pour évaluer avec le plus de précision possible les impacts sur les populations et les écosystèmes.

[1] La MRC est une agence inter-gouvernementale composée de représentants des quatre pays du Mékong : Vietnam, Laos, Cambodge et Thaïlande.

[2] Un batardeau est un petit barrage temporaire constitué de roc. Son rôle est de diriger la rivière dans la galerie de dérivation afin d'assécher le site du barrage.


WWWF 24/07/2012

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VIENTIANE - Le Laos va entamer cette semaine la construction suspendue depuis un an et demie d'un barrage controversé sur le Mékong, a indiqué lundi un ministre à l'AFP, assurant que le projet avait été adapté pour répondre aux inquiétudes de ses voisins.

Après deux années de préparations de la zone près du site de construction, le gouvernement organisera une cérémonie le 7 novembre et commencera à travailler sur le barrage lui-même sur le Mékong après la cérémonie cette semaine, a déclaré le vice-ministre de l'Energie Viraphon Viravong.

La construction de la centrale hydroélectrique de Xayaburi, projet de 3,8 milliards de dollars mené par le groupe thaïlandais CH Karnchang, divise les pays riverains du fleuve depuis des mois.

La Commission régionale du Mékong (Vietnam, Cambodge, Thaïlande et Laos) avait suspendu en mai 2011 la construction du barrage, premier d'une série de onze sur la partie inférieure du fleuve. Le Vietnam et le Cambodge craignaient en particulier pour leur stock de poissons et de sédiments.

Vientiane a depuis assuré plusieurs fois avoir modifié le projet pour répondre aux inquiétudes de ses voisins.

Nous avons adapté certains détails dans le projet dans l'espoir de rassurer nos voisins, a répété Viraphon lundi à l'AFP, assurant que la centrale serait terminée comme prévu, d'ici la fin 2019.


ROMANDIE.COM 5/11/2012

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Les Ministres de l’environnement et des ressources en eau du Cambodge, du Laos, de la Thaïlande et du Vietnam se rencontreront la semaine prochaine dans la ville de Luang Prabang au Laos pour décider ensemble du sort des barrages du Mékong, l’un des plus grands fleuves du monde, averti le WWF.

La prochaine réunion de la Commission de la Rivière Mékong (MRC), réunissant les 4 pays riverains du Mékong les 16 et 17 janvier prochain, mettra la coopération transfrontalière à l’épreuve, ainsi que le sort de la rivière Mékong dont dépendent plus de 60 millions de personnes. La décision qui sera prise quant à la construction du barrage de Xayaburi légitimera ou non la MRC et créera un précédent important pour les 10 autres barrages prévus sur le Mékong.

En 2011, les ministres de l’environnement et de l’eau avaient pris la décision de retarder le projet de construction du barrage de Xayaburi en attendant le résultat de nouvelles études d’impact. Le Vietnam et le Cambodge craignent en particulier pour leur stock de poissons et de sédiments. Malgré cela, en novembre 2012, sans aucune concertation avec les pays du Mékong et sans en avoir informé la MRC, le Laos a décidé unilatéralement d’entamé les travaux de construction du barrage.

«Si les prises de décision continuent à se faire à l'extérieur de la MRC, la Commission perdra alors bientôt sa légitimité ainsi que les 300 millions de dollars de l’aide internationale", averti Jian-Hua Meng, spécialiste hydroélectricité durable pour le WWF.

La Thaïlande doit acheter la majorité de l'électricité générée par le futur barrage de Xayaburi, et au moins quatre banques thaïlandaises ont confirmé leur intérêt pour financer le projet, malgré les coûts environnementaux et sociaux élevés ainsi que les incertitudes quant à la rentabilité de ce projet de 3,8 milliards de dollars.

"La Thaïlande doit agir de façon responsable et annuler son contrat d'achat d'électricité jusqu'à ce qu’un consensus régional soit obtenu sur la question des barrages», ajoute Jian-Hua Meng.

Le WWF demande aux gouvernements de suivre les recommandations de la MRC et de mettre en place un moratoire de 10 ans sur la construction du barrage qui permettrait de rassembler les données scientifiques nécessaires pour comprendre les réels impacts des barrages sur le cours principal et mettre en place des outils de décision adaptés. Le WWF engage également les pays du Mékong à privilégier les projets de barrages hydroélectriques sur les affluents du Mékong qui ont un impact plus faible.

Le Mékong est le plus long fleuve d’Asie (4800 km), son cours inférieur est l’un des derniers grands tronçons de rivière sauvage dans le monde, dont dépendent, près de 60 millions de personnes pour ses ressources en pêche et son delta, grenier à riz du Vietnam. Il abrite également plus de 700 espèces de poissons d’eau douce dont quatre des plus grandes espèces de poisson chat géant, espèce emblématique menacée.


WWF 11/1/2013

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PHNOM PENH - Un futur barrage sur le Mékong au sud du Laos risque d'accélérer l'extinction dans le fleuve des dauphins de l'Irrawaddy très menacés, a mis en garde jeudi le Fonds mondial pour la nature (WWF), réclamant la suspension du projet.

S'il est construit, le barrage de Don Sahong, tout proche de la frontière du Cambodge, sera à seulement un kilomètre de l'habitat favori de ces mammifères d'eau douce dont quelque 85 individus survivent dans une portion de 190 kilomètres du Mékong à cheval sur le Laos et le Cambodge, selon WWF.



 jinnder123 8/7/2009


Si le barrage de Don Sahong est construit, cela conduira à l'extinction des dauphins du Mékong, a assuré Chhith Sam Ath, responsable de l'organisation au Cambodge. Les dauphins sont très importants pour le Cambodge. Ils attirent les touristes, ils sont un trésor national, a-t-il ajouté.

Les défenseurs de l'environnement craignent en particulier que le barrage ne bloque une route de migration des poissons nécessaires à l'alimentation des dauphins.

Selon WWF, les explosifs utilisés pour la construction du barrage risqueraient également d'endommager leur structure auditive très sensible, qu'ils utilisent pour se diriger.


 TeukTnotChou 5/1/2013


Les dauphins font déjà face à d'autres menaces, notamment les filets maillants des pêcheurs dans lesquels ils se prennent ou la dégradation de leur habitat, et le Cambodge avait approuvé fin 2012 la mise en place d'une zone de protection pour tenter de les sauver de l'extinction.

Le barrage de Don Sahong, de 260 mégawatts, est destiné à produire d'ici 2018 de l'électricité pour la consommation domestique du Laos.


 TeukTnotChou 21/4/2013


Sa construction devait commencer l'an dernier, mais le régime communiste a accepté de poursuivre les discussions avec ses voisins, alors que des inquiétudes ont été soulevées concernant l'impact sur la pêche, une grande partie des poissons du Mékong ayant besoin de remonter le fleuve pour se reproduire.

Don Sahong fait partie d'une série de 11 barrages qui doivent être construits sur la partie basse du Mékong, principalement au Laos.

 

TeukTnotChou 28/9/2012


Celui de Xayaburi, dont le Laos a lancé la construction fin 2012 malgré les objections, après avoir toutefois modifié en partie le projet, a cristallisé les craintes des 60 millions d'habitants dépendant du fleuve pour le transport ou l'alimentation.


 

The Red Phoenix 20/2/2014



Romandie 20/2/2014

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