BelleMuezza 0 Posté(e) le 10 décembre 2011 Le gibbon de Hainan est le primate le plus menacé au monde. Son aire de répartition ne cesse de diminuer et sa population décroît à grande vitesse. En cause : la déforestation, pourtant illégale, et les activités humaines. En alertant le gouvernement chinois, Greenpeace parviendra-t-il à sauver les 23 derniers spécimens ? Selon un rapport alarmant de Greenpeace, la forêt de l’île de Hainan, au sud du pays, est décimée depuis des années. La baisse drastique de sa superficie représente une réduction tout aussi importante de l’habitat des espèces qui la colonisent. C’est notamment le cas du gibbon, un singe qui se raréfie. Le gibbon de Hainan (Nomascus hainanus) est un des primates les plus rares du monde. Il est endémique de l’île de Hainan. Chaque année, à cause de la déforestation, son aire de répartition diminue. Alors que l’on comptait environ 2.000 individus dans les années 1950, selon l’UICN, il n’en restait guère qu’une soixantaine en 1993 et on ne recense maintenant que 23 spécimens sur l’île. Placé dans la catégorie des espèces en danger de disparition – la dernière avant l’extinction – sur la liste rouge de l’UICN, il est considéré comme le primate le plus en danger au monde. Étendue de la forêt tropicale humide sur l'île de Hainan en 2001 et en 2010. Greenpeace ChineIl faut dire que la déforestation – ajoutée à la chasse – va bon train sur cette île et que la forêt tropicale humide se porte de moins en moins bien. Selon le rapport de Greenpeace, 22 % de la forêt ont été déracinés entre 2001 et 2010. Ce qui correspond à 72.000 hectares. En plus de cette réduction, l’habitat s’est fortement fragmenté. Alors qu’on pouvait, il y a environ 60 ans, trouver ces singes sur l’ensemble de l’île, ils sont maintenant rassemblés dans la réserve naturelle nationale de Bawangling (dans le centre ouest de l’île). Une zone toutefois moins propice : l’altitude est trop importante et la flore pas assez diversifiée. En outre, une partie de cette réserve a également été victime de la déforestation ! Sur l’île d’Hainan, les eucalyptus ont ainsi laissé place aux hévéas principalement, desquels on extrait le latex. À cela s’ajoute la plantation, autour de l’aire d’habitat du primate, d’arbres destinés à la production de pâte à papier. Ils entrent ainsi en concurrence avec les eucalyptus, dans lequel le gibbon vit. Certaines études indiquent pourtant que la réserve pourrait supporter davantage d’individus mais les populations restent faibles à cause de l’impact de l’Homme. Ajoutée à une fréquence de reproduction basse – quoique normale chez ces animaux – d’environ 3 ans, la quantité de gibbons de Hainan ne croît pas. Un plan de protection est désormais en place. Il consiste en la poursuite de l’étude du gibbon, la reforestation de certaines zones afin de limiter la fragmentation de l’habitat et la prise de mesures pour éviter le braconnage. De plus, Greenpeace appelle le gouvernement chinois à faire respecter la loi censée interdire la déforestation. Aire de répartition du gibbon de Hainan, de 1900 à aujourd'hui. Kadoorie Farm & Botanic Garden, 2005Aujourd’hui, c’est le gibbon qui est en ligne de mire, mais il est évident que d’autres animaux subissent le même traitement. Comme le rappelle Greenpeace, c'est l’équivalent de 27 terrains de football de forêt humide qui disparaît chaque jour !A SAVOIR : le gibbon de l'île de Hainan figure au 1er rang de la liste des 25 primates les plus menacés du monde Selon les sources citées il en resterait entre 19 et 25.... DANS LE MONDE ! Image SOS PLANETEFutura Sciences 10/12/2011 - SOS PLANETE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 10 décembre 2011 La liste fait partie d'un rapport intitulé "Primates en péril: les 25 primates les plus menacés du monde - 2006-2008", publié à Haikou conjointement par le IUCN/SSC Primate Specialist Group, la Species Survival Commission (SSC) et l'International Primatological Society (IPS), en collaboration avec Conservation International (CI). Le rapport a été réalisé par 60 chercheurs de 21 pays. Selon ce document, 29% de nos plus proches ascendants, tels les singes, les lémuriens et d'autres primates, sont actuellement en voie d'extinction. "L'ensemble des survivants des 25 espèces les plus menacées pourraient être facilement rassemblés sur la surface d'un terrain de football", a indiqué Russell A. Mittermeier, président de l'IUCN/SSC Primate Specialist Group et de la Conservation International. Selon lui, c'est en Asie que la situation est la plus critique, les animaux étant menacés par des chasseurs et des braconniers, mais aussi par le commerce des singes, vendus notamment à des fins thérapeutiques. Même des espèces récemment découvertes sont directement menacées par la perte de leur habitat et pourraient disparaître très rapidement, a-t-il déclaré. En mentionnant le gibbon de Hainan, M. Mittermeier a mis l'accent sur le fait que le gibbon de Hainan est le primate le plus menacé du monde. "La protection du gibbon de Hainan est un symbole, qui traduit les efforts du gouvernement chinois pour la protection de l'environnement", a-t-il ajouté. Selon certaines sources, le gouvernement provincial de Hainan a investi ces dernières années plus de 16 millions de yuans dans la protection des gibbons de Hainan, notamment pour enquêter sur leur nombre et leur répartition, leur morphologie et leur habitat. Actuellement, les 19 gibbons de Hainan habitent dans une zone de protection d'une superficie de 300 km. Selon M. Mittermeier, le nombre de gibbons de Hainan a augmenté de 6 au cours de ces quatre dernières années. "C'est une augmentation lente, mais qui assure l'avenir de l'espèce", a-il- indiqué. Selon lui, la Conservation International va s'attacher à travailler avec les experts chinois pour protéger l'animal. http://www.french.xinhuanet.SOS PLANETE DEMANDE DE DIFFUSER L'INFORMATION :Partagez cette page avec vos réseaux sociauxSOS PLANETE Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites