BelleMuezza 0 Posté(e) le 28 février 2012 Des "missions printemps" pour inviter le public à participer aux recherches.... Alors que le grand public peut participer à la collecte des données sur la biodiversité pour venir en aide aux scientifiques, Arte propose 12 "missions" d'observation du printemps sur son site internet. Répandue dans les pays anglo-saxons depuis une quarantaine d'années, la science dite "participative" ou "citoyenne" prend son essor en France, constate Grégoire Loïs, du Muséum national d'histoire naturelle. "L'Etat n'a pas les moyens de payer un corps de techniciens chargés d'observer la nature ordinaire. Faire appel au grand public, c'est très prometteur en nous permettant d'obtenir un très grand nombre de données", explique-t-il à l’AFP. Ainsi, les scientifiques peuvent s’intéresser au nombre d’oiseaux aperçus depuis sa fenêtre, à la quantité de feuilles retrouvées sur les trottoirs en automne, aux photos prises par certains amateurs etc. Dans ce cadre, la chaîne télévisée Arte propose à partir de mercredi et durant trois mois, une série de 12 missions d’observation alors que le printemps se profile. Ces missions proposées sur le site web d'Arte (missionsprintemps.arte.tv) visent à aider les scientifiques à mieux comprendre l'évolution des saisons avec le réchauffement climatique. La première, par exemple, va consister à demander aux curieux, scolaires, agriculteurs ou autres de se pencher sur ces discrets mais précieux "indicateurs" de la bonne santé des sols que sont les lombrics. Un peu d'eau "moutardée" sur le sol pour les faire sortir de terre et les "naturalistes en herbe" devront relever le nombre et la taille des vers. L’objectif est de réaliser une nouvelle "carte de France" des vers de terre pour en savoir plus sur l'état de santé de nos sols. Cela permettra d’actualiser, les relevés qui datent des années 70 et qui avaient été effectués aux quatre coins de l’Hexagone par Marcel Bouché. Un premier bilan diffusé en juin sur Arte Daniel Cluzeau, chercheur de l'université de Rennes qui supervise la mission explique que "cela peut nous permettre d'identifier des zones à problèmes ou des zones ayant une richesse particulière, et nous permettre par exemple d'envoyer ensuite quelqu'un pour y faire un inventaire plus détaillé". L'intérêt scientifique de ce genre d'opérations réside moins dans la qualité des informations recueillies que dans leur nombre, offrant une vision à grande échelle. Toutefois, les participants doivent respecter un certain nombre de règles : des "protocoles", simples mais incontournables. D’où l’idée de les présenter sur le site d'Arte. D'ici juin, les amateurs de nature pourront surveiller la feuillaison du noisetier, pister des lézards, enregistrer le chant du coucou, observer les papillons, recenser les bigorneaux ou encore compter les hirondelles aux fenêtres. En juin, la chaîne donnera alors à l’antenne les premiers résultats et la diffusion d'un documentaire relatant une expérience de science participative menée en 2011 dans les Alpes. Maxisciences 28/02/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites