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Actualités éléphants du Cameroun

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LES FORCES ARMÉES CAMEROUNAISES AU SECOURS DES ÉLÉPHANTS


Selon une source proche du gouvernement camerounais, la décision a été prise mercredi 29 février 2012 par le ministre de la Défense, en accord avec le ministre des Forêts et de la Faune, de lancer une opération militaire anti-braconnage de grande ampleur au sein du parc national de Bouba N'Djida.

Cette opération a été lancée jeudi 1er mars dans la soirée et mobilise plus d'une centaine d'hommes des forces armées camerounaises. Elle a pour objectif de sécuriser le parc et de protéger sa population d'éléphants et les populations locales. Cette opération a été décidée afin de mettre un terme au massacre de centaines d'éléphants perpétué depuis huit semaines dans le nord du Cameroun.

Selon les autorités nationales camerounaises, des bandes de braconniers, lourdement armées, ont pénétrées en territoire camerounais, le long de la frontière avec le Tchad, afin d'alimenter le trafic d'ivoire. Les braconniers, qui s'expriment en arabe et se déplacent à cheval, semblent venir du Soudan afin de constituer de vastes quantités d'ivoire destinées aux marchés asiatiques.

Devant l'ampleur du massacre, le gouvernement camerounais a été interpellé vigoureusement par l'Union européenne, la société civile, les ONG environnementales et d'autres acteurs de la scène internationale afin de prendre dans les délais les plus brefs des mesures de protection pour mettre un terme au massacre et sécuriser la frontière nord du Cameroun.

Basile Yapo Monssan, Directeur du WWF Cameroun rappelle que « le gouvernement ne doit pas être surpris par la gravité de la situation car nous l'avons alerté à de nombreuses reprises sur l'augmentation dramatique du braconnage d'ivoire au Cameroun. »

Déjà en 2010, devant l'accroissement du braconnage dans la zone du parc national de Lobeke, Jim Leape, Directeur général du WWF International, s'était ému de la situation par courrier auprès du Premier ministre camerounais en lui demandant de prendre les mesures nécessaires pour mettre un terme à la situation.

L'année suivante, un groupe de douze ambassadeurs avait interpellé par écrit le Premier ministre sur la situation de forte insécurité pour la faune, régnant dans de nombreux parcs nationaux camerounais et particulièrement dans les zones frontalières. Lors de la réunion de la dixième Conférence de la Congo Basin Forest Partnership (CBFP) qui s'est tenue à Douala, les délégués de l'Afrique centrale et de la communauté internationale avaient fortement condamné les massacres d'éléphants et appelaient fermement les gouvernements camerounais et tchadiens à prendre les mesures nécessaires pour faire respecter la loi dans la région.

Depuis la reprise début janvier des activités de braconnage d'ivoire, le WWF Cameroun s'est activement impliqué, aux côtés d'autres organisations comme TRAFFIC, dans les différentes réunions de crise organisées par le ministère des Forêts et de la Faune afin de contribuer à l'élaboration de stratégies permettant de mettre un terme aux massacres d'éléphants et de démanteler les filières contribuant au trafic d'ivoire.

Selon Lamine Sebogo, coordinateur Eléphant d'Afrique au WWF, « l'avenir de l'éléphant de savane en Afrique centrale se joue aujourd'hui dans le Nord du Cameroun. En effet, cette zone compte près de 95% de la population d'éléphants de savane du Cameroun et à elle seule l'Afrique centrale concentre près de 80% de la population totale de cette espèce. »

Le parc national de Bouba N'Djida accueillait une population de 400 éléphants de savane, sur laquelle entre 200 et 300 spécimens ont déjà été tués. Tant que les forces armées camerounaises n'auront pas sécurisé la zone, les survivants sont donc en danger.

« Le WWF se réjouit que le gouvernement camerounais ait décidé enfin de prendre à bras le corps la question du braconnage d'ivoire en envoyant des effectifs militaires pour rétablir la sécurité. Cela étant, cette opération ne peut pas se limiter à une simple démonstration de forces. Il est vital que les braconniers soient interpellés et jugés afin de donner un signal force à ceux qui seraient tentés par ce type d'activités illégales. On ne peut pas violer impunément le territoire camerounais et mettre en danger sa faune. Nous attendons avec impatience les premiers résultats des opérations militaires mais quoi qu'il en soit nous resterons très vigilant quant à l'action des pouvoirs publics afin que ces massacres cessent, faute de quoi s'en est fini de la plus grande population d'éléphants de savane du
Cameroun » rappelle Natasha Kofoworola, représentante régionale du WWF Central Africa.

Source : WWF Y.J Rey Millet

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Triste nouvelle pour ces tranquilles pachydermes...


Le massacre des éléphants continue au Cameroun


Des éléphants retrouvés abattus au Parc national de Boubandjida au Cameroun (Crédits : IFAW)

Lundi 6 mars, une équipe du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) s'apprêtait à quitter le Parc national de Boubandjida quand des coups de feu ont retenti. Un groupe de braconniers était en train de s'attaquer à 10 éléphants.


Le braconnage des éléphants est toujours hors de contrôle au Cameroun, malgré l'intervention de groupes armés. C'est ce que révèle un communiqué du Fonds international pour la protection des animaux (IFAW) à travers le récit d'une attaque survenue lundi dernier.

Le 6 mars, une équipe de l'IFAW s'apprêtait à quitter le Parc national de Boubandjida après deux jours d'évaluation du massacre qui a frappé 300 à 400 éléphants depuis janvier, quand soudain 63 coups de feu ont retenti à moins de 3 kilomètres du campement.


Sans plus attendre, des soldats d'élite du Bataillon d'Intervention rapide (BIR) déployés depuis le 2 mars dans le Parc se dirigent vers le lieu d'où semble provenir les tirs. Commence alors une véritable bataille entre les soldats et les braconniers qui se sont attaqués à un groupe de 10 éléphants. Des coups de feu retentissent à plusieurs reprises et feront au final, deux morts, un braconnier et un soldat du BIR ainsi que deux blessés parmi le bataillon. D'après les informations des hommes sur place, le groupe d'animaux attaqué était essentiellement constitué de très jeunes spécimens "dotés uniquement de petites défenses que les braconniers n'ont pas eu le temps d'extraire", précise l'IFAW dans son communiqué.


Suite à l'assaut, cinq chevaux ainsi que deux sacs ont été saisis. Ceux-ci contenaient des munitions et des petites défenses. Mais huit paires de défenses ont également été retrouvées. Si cette attaque a pu être empêchée, ce n'est malheureusement pas le cas de toutes. Ainsi, la veille, les habitants du village de Koum, voisin de l'entrée du parc, ont entendu des coups de feu, suggérant qu'une précédente attaque avait eu lieu et donc que des cadavres d'éléphants allaient probablement être découverts... 30 animaux abattus ont par la suite été trouvés.


"Ces braconniers agissent en bandes organisées. Ils sont équipés d'armes de guerre automatiques ou semi-automatiques identifiées par les douilles que nous avons retrouvées. Ils connaissent parfaitement le Parc de Boubandjida qu'ils parcourent à cheval depuis début janvier. Leur mission est de prélever un maximum d'ivoire par conséquent d'abattre un maximum d'éléphants jusqu'à fin mars tel qu'ils l'ont signifié aux villageois. Rien ne semble pouvoir les dissuader. Ils disposent donc d'un avantage considérable sur les soldats d'élite du BIR, déployés en urgence sans réelle stratégie d'intervention et, semble-t-il, peu habitués à travailler en pleine brousse", commente Céline Sissler Bienvenu, Directrice d'IFAW France et Afrique francophone.


"Les autorités du Cameroun que j'ai rencontrées lors de cette mission, tout en reconnaissant une situation de crise, ne semblaient pas mesurer l'ampleur de la tragédie car la problématique de braconnage des éléphants de Boubandjida soulève une autre problématique qu'est celle de la sécurité nationale en raison de la porosité de la frontière entre le Cameroun et le Tchad", ajoute t-elle encore. Mais l'extrême violence avec laquelle ces massacres sont perpétrés ne suggère rien de bon quant à la possibilité d'arrêter les braconniers. Dans certains cas, la disposition des carcasses a semblé indiquer que les troupeaux d'éléphants avaient été pourchassés par les cavaliers avant d'être mitraillés.


Leur trompe a alors été sectionnée et leurs défenses extraites à coups de machettes. "Les éléphants étaient probablement encore vivants lorsque les coups de machette se sont abattus sur eux. Ces éléphants ont alors suffoqué et connu une longue et insoutenable agonie", précise Sharon Redrobe, vétérinaire de l'équipe d'IFAW. Les braconniers semblent même ne pas hésiter à s'attaquer aux jeunes individus dont les défenses sont à peine naissantes voire encore absentes. Laissant derrière eux des traces de violence gratuite, ils tendraient également des embuscades aux éléphants qui viennent se recueillir auprès des dépouilles des autres animaux abattus.


"Cette tragédie aurait pu être évitée si les autorités avaient pris en considération les sonnettes d'alarme tirées en début d'année d'autant plus que ce qui se joue aujourd'hui à Boubandjida est une réplication exacte de ce qui s'est produit au Tchad, au Parc national de Zakouma entre 2005 et 2009. Le savoir-faire et la détermination de ces gangs de braconniers n'est plus à démontrer. Il est urgent que le Cameroun, le Tchad et la Centrafrique coopèrent pour préserver leur derniers éléphants et travaillent à l'élaboration d'une stratégie de lutte cohérente", souligne poursuit Céline Sissler-Bienvenu citée par le communiqué.


Mais l'action ne doit pas se faire qu'à l'échelle locale selon l'IFAW. "Au niveau international, le seul moyen de mettre fin à ces attaques sanglantes perpétrées contre les éléphants du Cameroun et du continent africain dans son ensemble, consiste à éradiquer la demande en ivoire. Pour ce faire, une interdiction totale et sans ambigüité de la vente d'ivoire à l'échelle internationale est la seule et la meilleure solution", estime Céline Sissler-Bienvenu.


Maxisciences 12/03/2012

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L'organisation World Wildlife Fund (WWF) a critiqué jeudi l'action du gouvernement camerounais dans la réserve de Bouba Ndjidda après un massacre d'éléphants et a dit craindre la poursuite du braconnage malgré l'intervention de l'armée.

"Les forces (militaires) sont arrivées trop tard pour sauver la plupart des éléphants du parc et en trop petit nombre pour dissuader les braconniers", a affirmé Natasha Kofoworola Quist, représentante régionale de WWF pour l'AFrique centrale, dans une déclaration parvenue à l'AFP à Libreville.

"Cela fait deux semaines que le gouvernement camerounais a autorisé l'intervention des militaires après le massacre de centaines d'éléphants. Le WWF est perturbé par des informations affirmant que le braconnage continue dans le parc de Bouba Ndjidda et qu'un soldat a perdu la vie", a-t-elle ajouté.

L'organisation de défense de la nature et des animaux estime "probable" "qu'au moins la moitié de la population des éléphants du parc a été tuée" et attend du "président (Paul) Biya qu'il fasse tout ce qui est nécessaire pour protéger les éléphants restant dans le parc et de traduire les braconniers en justice".

Le WWF "demande aussi au président Biya d'assurer un niveau de protection adéquat aux autres parcs camerounais placés sous la même menace" et affirme qu'elle a mis en garde pendant des années le gouvernement sur le fait que ses "gardes forestiers n'étaient pas suffisamment entraînés et équipés pour faire face à l'échelle, l'intensité et l'organisation du braconnage".

"Des vies de gardes sont en train d'être perdue dans la bataille (...), ils méritent un meilleur traitement de leurs leaders", souligne le WWF.

Le WWF demande également au Cameroun d'engager des pourparlers avec le Tchad et le Soudan d'où seraient originaires les braconniers pour proposer "une réponse coordonnée aux actes criminels à Bouba Ndjidda".

Un soldat camerounais a été tué le 8 mars, ce qui porterait à au moins trois le nombre de morts (2 militaires et un braconnier) depuis le déploiement de l'armée, de sources concordantes, ni confirmées ni infirmées par les autorités.

Les braconniers ont tué depuis janvier "128 éléphants", selon le gouvernement, "plus de 480" d'après la direction du parc.

L'armée camerounaise qui intervient avec une centaine d'hommes au sol appuyés par des hélicoptères éprouve des difficultés face aux braconniers très mobiles dans un parc d'une superficie de 220.000 hectares.


Sciences et Avenir 15/03/2012

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"Plus de 500 éléphants" ont été abattus dans le parc national de Bouba Ndjidda (nord du Cameroun) depuis janvier par des braconniers soudanais et tchadiens, a affirmé dimanche à l'AFP le gestionnaire du centre touristique de cette réserve, contestant les chiffres des autorités. affraid

"Nous (responsables et agents du parc) sommes tous unanimes à penser qu'il y a plus de 500 éléphants abattus", a affirmé Paul Bour, directeur du centre touristique du parc.

"De surcroît, il y a des gens (pisteurs villageois) qui rapportent que les cavaliers (braconniers) leur ont dit avoir tenue une comptabilité (situant) à 650 (le nombre de pachydermes tués). Ce chiffre me paraît plausible", a-t-il insisté.

"Il y aurait moyen (de connaître le nombre exact d'éléphants tués) si l'administration voulait s'en donner les moyens, mais manifestement il y a une volonté de minimiser l'ampleur (des massacres)", a-t-il poursuivi.

Le gouvernement avait fait état de "128 éléphants" abattus tandis que la direction du parc parle de "plus 480".

"Au niveau du parc, ça (la situation) semble s'être un peu calmé. Ce qu'on sait c'est que les braconniers se sont déportés vers le sud-est (du parc) en direction de la frontière avec la Centrafrique et le Tchad", a rapporté M. Bour, de retour du parc.

"Ces gens (braconniers) ont fait preuve de témérité qui m'inciterait à la prudence. Ils ont une organisation très militaire. Ils sont très bien équipés. Ils seraient parfaitement capables d'oser un coup de main ou une réaction militaire face aux forces (camerounaises)" a-t-il estimé.

Un soldat camerounais a été tué le 8 mars, ce qui porterait à au moins trois le nombre de morts (deux militaires et un braconnier) depuis le déploiement de l'armée début mars, selon des informations ni confirmées ni infirmées par les autorités.

Le retard du gouvernement camerounais à agir dans le parc de Bouba Ndjidda a été très critiqué.

"Les forces (militaires) sont arrivées trop tard pour sauver la plupart des éléphants du parc et en trop petit nombre pour dissuader les braconniers", a affirmé jeudi Natasha Kofoworola Quist, représentante de World Wildlife fund (WWF) pour l'Afrique centrale.


Sciences et Avenir 18/03/2012

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Décimée par le braconnage, la population d'éléphants du parc national de Bouba Ndjidda, au nord du Cameroun, aura besoin de plus de cinquante ans pour se reconstituer. C'est ce qu'affirme le Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) alors que plus de 600 pachydermes pourraient avoir été abattus depuis le mois de janvier.

La population d'éléphants du parc national camerounais de Bouba Ndjidda est décimée. En seulement trois mois, elle aurait été réduite de moitié par des braconniers de plus en plus organisés et armés. A la fin du mois de mars, les responsables du parc affirmaient qu'au moins 500 pachydermes avaient probablement été abattus. Les braconniers, eux, se targueraient d'en avoir tué plus de 650.

Une hécatombe dont la population d'éléphants de la réserve mettra des décennies à se remettre. "Comme les braconniers se sont attaqués à des troupeaux entiers, abattant sans distinction des femelles et des jeunes, il faudra probablement plus de 50 ans à la population d'éléphants (de Bouba Ndjidda) pour qu'elle se reconstitue" explique Céline Sissler-Bienvenu, la directrice du Fonds international pour la protection des animaux (Ifaw) France, dans un communiqué.

L'ONG déplore des pertes "irréversibles et dramatiques", et affirme que plus de 300 cadavres de pachydermes ont à ce jour été localisées. Plusieurs zones du parc n'ont pas encore été explorées, laissant craindre que le chiffre annoncé par les braconniers soit exact.

Alors que le parc abritait jusqu'au début de l'année environ mille éléphants, les chasseurs de pachydermes ont agi "de manière continue durant dix semaines en raison de la réponse tardive du gouvernement et des autorités chargées de la protection de la faune", s'insurge Céline Sissler-Bienve.

Ce n'est que début mars que le gouvernement a réagi, suite à une campagne de pression menée par l'ONG. "En deux semaines, 600 soldats du Bataillon d'intervention rapide (BIR), un hélicoptère du BIR et 3 ULM de l'armée camerounaise ont été déployés pour arrêter les braconniers" rappelle l'IFAW.

Maxisciences 03/04/2012

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Cameroun, le 29 Mars 2012

Quelques semaines seulement après une offensive militaire contre les braconniers d'éléphants dans le parc national de Bouba N'Djida dans le nord du Cameroun, 12 braconniers présumés ont été arrêtés et 14 défenses d'éléphants confisquées à proximité de zones protégées dans le sud-est du pays.

(...) Dans le sud du Cameroun, les gardes confisqué six armes à feu et 30 kg de viande d'éléphant dans l'opération anti-braconnage qui a impliqué des rangers des parcs nationaux de Boumba-Bek et Nki.

Environ 4.000 éléphants se trouvent dans ces parcs nationaux, où ils encourent le risque de groupes de braconnage qui semblent avoir des liens étroits avec un groupe basé dans les pays voisins du Congo Brazzaville.

Du 3 au 5 Avril, le gouvernement du Gabon, avec le soutien du gouvernement des États-Unis, a organisé une cession d'information à Libreville, en réponse à la menace croissante du braconnage et le trafic d'espèces protégées et menacées dans la région. Cette initiative est une nouvelle étape vers l' établissement d'un plan d'action régional pour lutter contre le braconnage et le trafic des espèces sauvages , un processus déjà élaboré avec le soutien de TRAFFIC et le WWF. Centrafricaine.


Traffic avril 2012 lire tout l'article (en anglais)

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A l’occasion de la Journée Mondiale de l’Eléphant célébrée aujourd'hui, dimanche 12 août 2012, le WWF présente une vidéo exclusive tournée sur les lieux du massacre de plusieurs centaines d'éléphants survenu, six mois plus tôt, dans un parc national du Cameroun. Si le braconnage d'ivoire et le commerce illégal d'espèces sauvages ne prennent pas fin, le WWF craint que très bientôt ces événements soient responsables de l’extinction de l’espèce en Afrique centrale.



image WWF

Il félicite, à travers cette vidéo, le gouvernement camerounais pour les actions prises en faveur de la lutte contre le braconnage d'ivoire et appelle les gouvernements d'Afrique centrale à mettre un terme à ces massacres.

Entre les mois de janvier et mars 2012, des braconniers étrangers lourdement armés ont envahi le Cameroun et tué plus de 300 éléphants sur les 400 spécimens vivant au sein du Parc National de Bouba N'Djida. Récemment, deux éco-gardes ont été blessés par balles en poursuivant un homme suspecté de braconnage aux abords du parc.

Face à l'ampleur des massacres, à l’augmentation des problèmes d’insécurité pour les éléphants comme pour les populations locales, et suite aux pressions croissantes d’organisations telles que le WWF Cameroun ou TRAFFIC , le gouvernement camerounais a décidé de prendre à bras le corps la question du braconnage d'ivoire et a opté pour un plan visant à recruter 2500 éco-gardes supplémentaires au cours des cinq prochaines années.

Le pays a également projeté d'établir une nouvelle autorité de gestion des parcs nationaux, après l'approbation du Premier Ministre pour un plan d'action d'urgence visant à sécuriser toutes les zones frontalières protégées.

«Aujourd’hui, les bandes de braconniers sont organisées, internationales et violentes. Quand ces braconniers envahissent nos pays, ils abattent non seulement notre faune, mais tuent aussi les gardes et terrorisent les communautés" éclare Basile Yapo, Directeur du WWF-Cameroun. «Le Cameroun a fait le bon choix en allouant des ressources supplémentaires à cette question de sécurité nationale. D’autres pays d'Afrique centrale devraient suivre l'exemple et agir dès à présent pour stopper les gangs criminels avant qu'ils n’agissent».

«Les massacres d'éléphants à grande échelle comme ceux de Bouba N'Djida peuvent survenir à n'importe quel endroit dans la région. En effet, récemment des rapports font état d’un massacre d’une trentaine d’éléphants en l’espace d’une nuit au Tchad» ffirme Stefanie Conrad, représentante régionale pour le WWF en Afrique centrale.

«La conservation n'est plus seulement "le" problème pour les institutions environnementales. La vie des gens et la sécurité de l’emploi sont également mises en cause. Chaque fois qu’un éléphant est tué, il perd de sa valeur économique. Le WWF appelle les gouvernements d'Afrique centrale à mettre un terme au braconnage d'ivoire et à ces massacres. Le temps est venu d'agir.»

Chaque année, des dizaines de milliers d'éléphants sont tués pour leurs défenses d'ivoire, la plupart étant destinées aux marchés asiatiques. Récemment, le braconnage des éléphants en Afrique centrale a atteint des records, parmi eux les éléphants de savane ont été les plus durement touchés.

En réponse à la recrudescence des massacres d’animaux sauvages, le WWF et TRAFFIC [1] lancent une campagne mondiale visant à stopper le commerce illégal de l'ivoire, de la corne de rhinocéros ainsi que de la peau, des os et des organes du tigre.

[1] TRAFFIC, le réseau de surveillance le commerce des espèces sauvages, veille à ce que le commerce de la faune et de la flore ne menace pas la conservation de la nature. TRAFFIC est un programme commun de l'UICN et de WWF.

Envie d'en savoir plus ?
Visionner la vidéo tournée sur le lieu du massacre au Cameroun
Twitter : #WildLifeCrime
L’actualité du WWF sur le commerce illégal d’espèces sauvages
Pour télécharger le rapport "Wildlife Crime Scorecard" (en anglais)


WWF 10/08/2012

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