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Plantes urbaines

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L’observatoire « Sauvages de ma rue » s’étend à toute la France. Une initiative qui s’inscrit dans le programme de sciences participatives du Muséum national d’histoire naturelle (MNHN) « Vigie-Nature ».

Après avoir fait ses premiers pas en Ile-de-France pendant un an, l’observation de plantes sauvages en milieu urbain va maintenant s’effectuer sur tout le territoire métropolitain. Le principe est simple et compréhensible par tous. Comme les botanistes ne sont pas suffisamment nombreux pour répertorier et compter les différentes plantes qui poussent dans les rues, ils comptent sur la curiosité du riverain.

En effet, l’objectif est d’essayer de comprendre comment les structures urbaines modifient la biodiversité par le biais d’observations faites par des volontaires. Tout le monde peut participer, aucune compétence scientifique n’est requise.

Il suffit de s’inscrire sur www.sauvagesdemarue.fr, de choisir une rue à étudier, puis d’identifier chaque espèce végétale sauvage qui jaillit hors du béton ou au pied d’un arbre. La transmission de ces données se fait ensuite via le site internet de l’observatoire. Les scientifiques du Muséum n’ont plus qu’à analyser tous les renseignements collectés.

L’expérience a déjà porté ses fruits. Sur l’année écoulée, quelques 2000 données ont été récoltées sur environ 330 trottoirs parisiens. «Presque toutes les plantes qui poussent en ville ont été observées (119 sur les 125 attendues)», explique Nathalie Machon, la responsable du projet «Sauvages de ma rue».

Sur le podium des végétaux les plus observés, on retrouve respectivement, le pissenlit, la vergerette du Canada (espèce invasive) et le pâturin annuel (herbacée). «Les deux premières plantes sont assez peu dépendantes des insectes pollinisateurs pour se reproduire, cela peut expliquer qu’on les trouve plus facilement en ville», commente la professeure d’écologie du Muséum.

Les chercheurs ont aussi remarqué que «les rues avec pieds d’arbres et pelouses sont 2 à 3 fois plus riches que celles non aménagées.» Une piste pour favoriser la dispersion des plantes sauvages en milieu urbain.

L’observation continue en Ile de France, et aussi dans les autres départements. «Rendez-vous bientôt pour savoir quelle ville est la plus sauvagement fleurie» !



Sciences et Avenir 21/03/2012

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Cette année, l'observation va plus loin :

Oiseaux, champignons, insectes et papillons

Cette année le programme Vigie-Nature s’enrichit de deux nouveaux observatoires participatifs :

«50000 observations pour la forêt» propose aux promeneurs et autres cueilleurs de champignons de recenser 24 espèces typiquement champêtres afin de mieux connaître leurs répartition. www.biodiversite-foret.fr

«L’observatoire des oiseaux des jardins» effectue le comptage des oiseaux qui visitent les espaces verts pour estimer, entre autres, l’impact de l’agriculture intensive sur le régime des volatiles. www.oiseauxdesjardins.fr

D’autres observatoires continuent leur collecte :
« L’observatoire Spipoll », qui s’attache à photographier les insectes pollinisateurs depuis mai 2010 a enregistré environ 43000 photos de 460 espèces différentes réalisées par 840 observateurs. Sans surprise, les insectes boudent la ville. Etrangement, ils semblent préférer les milieux agricoles aux milieux naturels. www.spipoll.fr

« L’observatoire des jardins » cherche, depuis 2006, à appréhender l’évolution des populations de papillons et d’escargots au cours du temps. En six années, 10000 jardins ont été suivis. Sur les 28 espèces étudiées, 5 sont stables, 22 en déclin et une seule en augmentation. www.obj.mnhn.fr

S'agissant des papillons : 16 espèces sont menacées sur le territoire français...

Sciences et Avenir 21/03/2012

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