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BelleMuezza

Vaches : descenderaient-elles d’aurochs domestiqués il y a 10 500 ans ?

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Proche-Orient – Publiant ses travaux dans la revue Molecular Biology and Evolution., une équipe européenne a établi génétiquement l’origine probable de tous les bovins domestiques actuels : quelques dizaines d’aurochs que les hommes du Néolithique auraient capturés et domestiqués il y a 10.500 ans, au Proche-Orient – ce qui cadre avec les données archéologiques.

Des chercheurs du CNRS, du Musée National d'Histoire Naturelle, de l'Université de Mayence (Allemagne), et de l'University College de Londres ont procédé à l’extraction d’ADN d’os fossilisés de bovins domestiques parmi les plus anciens connus. Trouvés en Iran, ils ont fait l'objet d'analyses de séquences. Via des simulations informatiques, ces dernières ont été comparées à celles de bovins modernes.

L’équipe a pu établir que ces bovins étaient probablement tous issus d’un noyau restreint de quelque 80 aurochs (bœufs sauvages préhistoriques), capturés et domestiqués il y a 10 500 ans au Proche-Orient. "Dans cette étude, l’analyse génétique nous a permis de répondre à des questions que - jusqu'à présent - les archéologues n’auraient même pas tenté de soulever", explique le Dr Jean-Denis Vigne, bio-archéologue au CNRS.

"Ce petit nombre de progéniteurs des bovins est compatible avec la zone restreinte pour laquelle les archéologues ont des indices sur le début de leur domestication, il y a 10 500 ans. Cette zone très restreinte pourrait s’expliquer par le fait que l'élevage bovin, contrairement à l’élevage des chèvres, par exemple, aurait été très difficile pour des sociétés nomades, et que seules certaines communautés étaient sédentaires, à cette époque, au Proche-Orient", conclut le chercheur.

Maxisciences 29/03/2012

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Tous les bovins domestiques modernes descendent de seulement 80 vaches qui ont été domestiquées au Proche-Orient, il y a 10 500 ans, à partir de l’aurochs sauvage, un ancêtre des bovins domestiques révèle une étude génétique.

Une grande partie des espèces domestiques actuelles (bovins, chèvres, moutons et cochons) l’ont été il y a plusieurs milliers d’années au Proche-Orient. Il est cependant difficile de savoir combien d’animaux sont à l’origine des troupeaux qui paissent sur les pâturages de nos jours. Mais pas tout à fait impossible comme le démontre cette étude internationale, impliquant des chercheurs du CNRS et du Muséum d’Histoire Naturelle, publiée dans le journal Molecular Biology and Evolution.

Les scientifiques ont analysé de petites variations de la séquence génétique observées dans les quelques 22 000 gènes de bovins fossiles de bovins exhumées en Iran et particulièrement bien conservés. « Obtenir des séquences d’ADN de qualité à partir de restes archéologiques trouvés dans des régions froides est relativement facile. C’est pourquoi la première espèce éteinte dont on a pu « lire » l’ADN fut le mammouth.

Il est en revanche beaucoup plus difficile de trouver de l’ADN ancien dans les régions chaudes, car la température est l’un des principaux facteurs de dégradation de l’ADN » souligne Ruth Bollongino qui a dirigé l’étude.

Le décryptage de ces variations réalisé par informatique indique qu’elles ne peuvent résulter que d’un petit nombre initial de vaches, aux alentours de 80, domestiquées à partir de leur ancêtre sauvage, l’auroch. Un petit nombre mais qui semble cohérent avec «avec l’aire géographique assez réduite pour laquelle l’archéologie a mis en évidence des indices de domestication des bovins, comprise entre les hautes vallées de l’Euphrate et du Tigre », explique Jean-Denis Vigne, chercheur au CNRS.


Sciences et Avenir 04/04/2012

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