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BelleMuezza

L'Afrique du Sud maintient la chasse au rhinocéros dans un cadre légal

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L'Afrique du Sud, confrontée à une explosion du braconnage de rhinocéros, a annoncé des mesures pour restaurer la crédibilité de la chasse légale, entamée par une sombre affaire de trafic criminel de trophées écoulés sur le marché noir de la corne en Asie.

Ces mesures entrent en vigueur dès ce mois-ci, a précisé jeudi à l'AFP Albi Modise, porte-parole du ministère de l'Environnement.

Après avoir brièvement envisagé une interdiction pure et simple, le ministère a finalement décidé que tout chasseur de rhinocéros serait escorté par un inspecteur de l'environnement.

L'inspecteur vérifiera que l'identité du chasseur correspond bien au permis de chasse et sera présent "du début à la fin" de la partie, selon M. Modise.

Une centaine de rhinocéros sont tués tous les ans légalement en Afrique du Sud.

La nouvelle réglementation imposera le prélèvement d'un échantillon ADN et la pose d'une puce électronique sur toute corne de rhinocéros emportée comme trophée.

Les autorités provinciales, seules habilitées en Afrique du Sud à délivrer les permis, devront aussi se montrer plus vigilantes et s'assurer que le pays de résidence habituelle du chasseur veille à ce que les cornes ne finissent pas au marché noir, mais restent bien des trophées, accrochés au mur, en vitrine ou sur une cheminée.

L'objectif des autorités est de crédibiliser un secteur important pour l'économie et le tourisme en Afrique du Sud et d'éviter les abus et la spéculation.

En Asie, la corne de ce mammifère protégé est recherchée par la médecine traditionnelle, et se vend à plus de 50.000 euros le kilo comme remède contre le cancer, malgré son absence de vertu thérapeutique démontrée.

La police a récemment démantelé un circuit d'exportation de cornes sous couvert de trophées de chasse. Trois Thaïlandais et un propriétaire terrien sud-africain ont été arrêtés, soupçonnés d'avoir procuré de précieux permis de chasse à des prête-noms, amis, prostitués, strip-teasers, pour exporter les cornes en toute légalité en Asie.

Ces mesures visent "à préserver" la chasse légale, a déclaré à l'AFP Mme Adri Kitshoff, directrice de l'association des chasseurs professionnels (Phasa).

Mais les images de rhinocéros braconnés suscitent l'indignation croissante de l'opinion sud-africaine, de plus en plus choquée à l'idée même qu'on puisse tuer ce mammifère dont le pays a fait sa mascotte pour les Jeux Olympiques 2012.

Les chasseurs de rhinocéros sont d'ailleurs rarement sud-africains. "Les chasseurs locaux tuent plutôt des oryx, des koudous, des impalas mais pas de rhinocéros", souligne Mme Kitshoff.

"L'absolue majorité des chasseurs de rhinocéros viennent d'Asie", constate aussi Herman Els, directeur de la plus grande association de chasseurs (SAHGCA).

Pourquoi le gouvernement n'a-t-il donc pas interdit la chasse au rhinocéros?
Selon Mme Kitshoof, le gouvernement s'est rendu compte que ce serait contre-productif pour la préservation de l'espèce, car beaucoup de rhinocéros sont élevés pour la chasse dans des ranches privés et "une interdiction aurait fait chuter leur valeur, et l'intérêt même d'élever ou d'avoir des rhinocéros".

La chasse en général en Afrique du Sud génère un important chiffre d'affaires annuel d'environ un milliard de dollars, tout inclus, délivrance des permis, transports, hôtellerie, matériel, explique Mme Kitshoff.

Face aux 250.000 à 300.000 adeptes locaux, regroupés dans une cinquantaine d'associations, le nombre de chasseurs étrangers est minime, près de 6.300 en 2010, dont la moitié d'Américains. Chaque chasseur étranger génère 12 à 14 emplois, précise Mme Kitshoff.


Sciences et Avenir 05/04/2012

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JOHANNESBURG, 29 mars 2012 (AFP) - L'Afrique du Sud a l'intention de limiter la chasse légale aux rhinocéros, dans l'espoir de limiter les détournements du système à des fins de braconnage, a annoncé jeudi le ministère de l'Environnement.

Le ministère explique dans un communiqué qu'il envisage de stopper l'attribution des permis de chasse aux ressortissants des pays qui ne sont pas dotés des moyens nécessaires pour vérifier que les trophées sont réellement utilisés en tant que tels.

Les chasseurs munis d'un permis officiel peuvent en effet emporter avec eux la corne des rhinocéros qu'ils ont abattus, à titre de trophée, avec une interdiction formelle de la revendre sur le marché de la médecine traditionnelle asiatique.

Mais des réseaux de trafiquants ont détourné le système pour exporter des cornes obtenues avec des permis valides. Ils les revendent en Asie, où le prix de la corne de rhino au kilo a atteint celui de l'or, autour de 50.000 euros le kilo.

Un Thaïlandais a été arrêté cette semaine dans le cadre du démantèlement d'un tel réseau. Le ministère affirme également être en discussion avec le ministère vietnamien de l'Agriculture "pour collaborer sur la question de la délivrance des permis de chasse, et sur les mesures possibles pour stopper les abus". Le Vietnam est, avec la Chine, le principal marché de revente des cornes de rhino à des fins médicinales. Selon les scientifiques, la corne de rhino, constituée de la même matière que les ongles humains, n'a aucune vertu thérapeutique.


30 millions d'amis 29/03/2012

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