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Baleines franches : iPAD et iPHONE à leur secours

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Les baleines franches de l'Atlantique nord sont en voie d’extinction et l'une des causes de surmortalité est le nombre de collisions avec des navires. L’application Whale Alert (pour iPad et iPhone) permet dorénavant aux marins de connaître quasiment en temps réel toutes les zones de préservation et même… la position approximative des cétacés.

Les baleines franches de l'Atlantique nord (Eubalaena glacialis), ou baleine de Biscaye, vivent le long de la côte est des États-Unis, entre Terre-Neuve et la Floride. Elles ont été chassées durant des nombreuses années pour leur huile et sont depuis gravement menacées d’extinction. Seuls 350 à 550 individus, dont certains peuvent mesurer jusqu’à 16 mètres, seraient toujours en vie.

Ces cétacés vivent bien souvent à proximité des côtes et de la surface de l’eau. Entre 1970 et 2001, cinquante décès de baleines ont été dénombrés dans les eaux canadiennes. Au moins 36 % d’entre eux (soit 18 cas) sont survenus à la suite de collisions avec des navires (d’après un rapport du Cosepac).

Un projet issu d’une collaboration entre de nombreux organismes (dont la NOAA), des laboratoires de recherche et des entreprises privées propose dorénavant une solution innovante : une application iPhone et iPad nommée Whale Alert. Elle informe en temps réel les marins sur les mesures de préservation en cours dans le voisinage de leurs navires, et leur indique les lieux où les baleines ont été entendues pour la dernière fois.

Après avoir fait son entrée dans les cockpits d'avion, l'iPad devrait maintenant se retrouver sur les consoles de nombreux navires.

Concrètement, que peut faire cette application ?

Tout d’abord, elle est capable de positionner le navire sur des cartes de navigation de la NOAA grâce à une fonction GPS. Le capitaine peut alors visualiser sa position par rapport aux zones réglementées, notamment les réserves de protections saisonnières. Les navires de plus de 20 mètres, par exemple, doivent s'y déplacer à moins de 18 km/h, ce que se charge de leur rappeler un message à l'écran.

Mieux, les cartes pourraient être mises à jour quasiment en temps réel.

L’observation d’un certain nombre de baleines en un point donné pourrait conduire à la mise en place de zones de protection temporaires. Cette décision serait alors transmise aux équipages, et les cartes mises à jour en seulement quelques minutes.

Enfin, des bouées de surveillance acoustique sont en fonction autour du sanctuaire national marin de Stellwagen Bank et dans la baie du Massachussetts. Leurs positions sont reportées sur les cartes de la NOAA et leur couleur change sur l’iPad ou l’iPhone en fonction des informations qu’elles récoltent.

- Le vert signifie qu’aucune baleine n’a été entendue depuis 24 heures
- alors que l’orange indique le contraire.

Les bateaux naviguant à l’intérieur ou à proximité de ces deux sites savent donc approximativement où se trouvent les baleines par rapport à leur position.

Que faire si le bateau est obligé de passer dans une zone à risque ?

Les concepteurs du logiciel ont intégré un module traçant les voies présentant la plus faible probabilité de collision dans Whale Alert. Dernier petit détail, le logiciel embarque également une série de photographies permettant aux équipages ou passagers de retrouver le prénom de chaque baleine rencontrée.

Ce nouvel outil de préservation méritait d’être présenté tant ses avantages sont nombreux. Cette démarche est originale et bien ancrée dans son temps. Son aspect technologique devrait permettre de toucher un large public outre-Atlantique.

Futura Sciences 08/04/2012

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WASHINGTON - Les dernières technologies pour traquer les déplacements des baleines ou leur façon de se nourrir révèlent la vie cachée de ces animaux menacés et permet de mieux les protéger.

Avec le système de traçage par satellite, grâce à de petites antennes attachées sur ces cétacés, nous avons désormais une bonne idée de leurs déplacements et de leurs habitudes de vie, explique Daniel Palacios, un chercheur de l'Institut des sciences de la mer à l'Université de Californie et à l'Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).

Nous pouvons suivre les mêmes baleines de façon routinière pendant un an, voire plus, note-t-il, précisant avoir établi environ 200 parcours de quatre différentes espèces de baleines dans plusieurs bassins océaniques. Cela montre qu'elles suivent certaines routes de façon très précise pour leurs migrations saisonnières. Et contrairement à ce que les experts pensaient, elles ne migrent pas en masse de façon synchronisée et harmonisée, mais par groupes, ajoute cet expert.

Selon l'espèce, les baleines peuvent parcourir entre 1.000 et jusqu'à 5.000 kilomètres par an.

Toutes les informations collectées sur leurs mouvements, leur navigation, permet aussi d'identifier les différentes populations et leur taille, ce qui est important pour les protéger.

Ces informations permettent de faire des prédictions statistiques sur leurs déplacements et de savoir où les trouver, ce qui ouvre la voie à des mesures plus efficaces de protection contre différents dangers comme des collisions avec des navires, des filets de pêche industrielle et des perturbations acoustiques provoquées par le trafic maritime, résume Daniel Palacios.

A titre d'exemple, les zoologistes savent que des baleines bleues, --le plus grand animal de la planète pouvant mesurer 32 mètres et peser 200 tonnes-- se nourrissent durant plusieurs mois de l'année au large de Santa Barbara, en Californie, au milieu des lignes maritimes vers le port de Los Angeles. Déterminer les tendances saisonnières pour la présence de ces cétacés dans cette zone et leurs mouvements géographiques pourra aider les autorités à mieux les protéger.

Mais malgré ces avancées pour mieux connaître et protéger les baleines, notamment dans le cadre de la Commission baleinière internationale créée en 1946, certaines espèces demeurent au bord de l'extinction tandis que d'autres ont retrouvé un nombre satisfaisant.

Les populations de baleines dans le monde ont été réduites à moins de 10% de leur nombre initial estimé, ayant été décimées par la chasse agressive au 19e siècle et au début du 20e siècle, rappelle Daniel Palacios.

Parmi les succès de conservation on compte les baleines à bosse du nord Pacifique et les baleines grises, dont le nombre atteint respectivement 18.000 et 20.000 aujourd'hui.

Mais les baleines franches, chassées pendant longtemps, n'ont pas récupéré malgré leur statut d'espèce protégée. Il n'en resterait que quelques centaines, soit un nombre mettant en danger la survie de l'espèce. Un autre exemple de situation critique est la baleine bleue de l'Atlantique, dont la densité restante est si faible qu'il est difficile de les compter.

Dans les années à venir, le changement climatique est la plus grande incertitude pesant sur la survie de toutes les baleines, souligne de son côté Nicholas Pyenson, conservateur au Musée d'histoire naturelle Smithsonian à Washington.

C'est un très gros problème vu l'ampleur et le rythme du changement climatique, juge-t-il, notant que ces cétacés vont partout sur la planète pour trouver de quoi manger. Le réchauffement risque de bouleverser l'écosystème et d'affecter leurs sources de nourriture.



ROMANDIE 24/2/2013

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