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Le marsouin du Yangtsé menacé d'extinction (Chine)

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La Chine a enregistré depuis le début de l'année au moins 16 décès de marsouins aptères, une espèce très menacée qui pourrait bientôt s'éteindre dans son habitat du fleuve Yangtsé, a rapporté la presse officielle.

Ce cétacé d'eau douce, qui comme son nom l'indique est dépourvu d'aileron dorsal, vit en Chine seulement dans le Yangtsé et dans deux lacs reliés à ce grand fleuve, hélas pas épargnés par les pollutions industrielles.

Dix marsouins aptères ont été retrouvés morts dans le lac Dongting depuis mars et six autres dans le lac Poyang depuis le début de l'année, a rapporté l'agence Chine nouvelle.

"Ces morts récentes font monter le taux de mortalité du marsouin aptère à un niveau de 5 à 10%, ce qui signifie que l'espèce sera éteinte dans 15 ans", ont conclu des experts cités par l'agence officielle.

Un cousin du marsouin aptère, le dauphin de Chine, est lui jugé éteint depuis plusieurs années après avoir été victime d'une pollution dévastatrice, de la pêche illégale et du trafic fluvial.

Après une expédition scientifique en 2006, des experts avaient en effet annoncé la très probable extinction de ce dauphin de rivière (baiji en chinois), une espèce qui existait depuis quelque 20 millions d'années.

Des décès qui qui laisse penser que l'espèce sera éteinte dans 15 ans si rien n'est fait pour la conserver, ont conclu des experts cités par l'agence officielle. Il y a un siècle, la population comptait quelque 5.000 spécimens, environ 400 dans les années 80 avant de tomber entre 15 et 50 en 1997. Les spécialistes craignent ainsi qu'ils suivent le chemin d'un de ses cousins, le dauphin de Chine. Cette espèce qui existait pourtant depuis quelque 20 millions d'années est jugé éteinte depuis plusieurs années après avoir été victime d'une pollution dévastatrice, de la pêche illégale et du trafic fluvial. En 2006, des experts avaient alerté après une expédition scientifique de la très probable extinction de ce dauphin de rivière mais celle-ci n'a pas été empêchée.


Sciences et Avenir 19/04/2012 - Maxisciences 21/04/2012

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Le terme marsouin [maʀswε̃] ou cochon de mer désigne les cétacés de l'ensemble de la famille Phocoenidae mais aussi une espèce de la famille des Monodontidae. L'appellation de cochon de mer se retrouve dans les langues nordiques comme par exemple en breton Morhoc'h ou en allemands Schweinswale, appellation qui rappel delphax, une racine de grec ancien possible pour Dauphin.

D'ailleurs le terme vernaculaire français Marsouin, ou espagnol marsopa, aurait lui même été emprunté aux langues nordiques, comme le danois marsvin ou le suédois, via le moyen néerlandais meerswijn, et ceux-ci se traduisent aussi par « cochon de mer ».

L'ancien français pour ces animaux étaient pourpois, une déformation du bas latin *porcopiscis ou *pisciporcus, qui signifie également cochon de mer. Cet étymon est à l'origine de l'anglais Porpoise et de l'italien focena. Le Gall signale qu'en Europe, au début du siècle, le mot beluga était souvent utilisé - à tort - par les pêcheurs pour désigner le marsouin commun ou d'autres petits cétacés.

Mais dans la plupart des cas, le terme de langue étrangère correspon-dant, contrairement au français, ne s'applique qu'au Phocoenidae, exception faite par exemple pour l'anglais avec le white Porpoise.

Ces mammifères marins sont odontocètes, comme les dauphins, mais ont un bec plus court que ceux-ci. Selon Guillaume Rondelet, un auteur du XVIe siècle, les marsouins ne différent des dauphins que par leur corps plus long et leur museau plus court et plus obtus. Cette définition s'applique mal au bélouga. Pierre Belon a comparée avec justesse l'anatomie d'un dauphin, d'un Phocoenidae sous le nom de marsouin et de l'homme, mais en a conclu d'une manière erronée que ces animaux étaient des poissons. Il a, en outre, en examinant l'embryon du Marsouin, émis la première idée sur l'embryologie. Au moins depuis le XVIIe siècle les bélougas sont chassés au Canada sous le nom de marsouin blanc.


Marsouin à lunettes Photo Alessio Marrucci / Wikipedia

[size=24]Les humains ont été le prédateur le plus redoutable des cétacés, et du marsouin en particulier.[/center]

Le marsouin commun a ainsi été chassés pour sa viande, et en tant que concurrents de la pêche ou parce qu'il faisait des dégâts dans les filets en s'y prenant accidentellement ou en cherchant à y manger des poissons, ce qui les a fait considérer comme nuisibles par certains.

Les 6 espèces de Phocoenidés :

- Neophocaena phocaenoides (marsouin aptère, marsouin de l'Inde et marsouin de Cuvier)

- Phocoenoides dalli (marsouin de Dall)

- Australophocaena dioptrica (marsouin de Lahille et marsouin à lunettes)

- Phocoena sinus (marsouin du Golfe de Californie)

- Phocoena spinipinnis (marsouin de Burmeister)

- Phocoena phocoena (marsouin commun), image ci-dessous.
Brehms Tierleben, Small Edition 1927

Dans la famille des Monodontidés :

- Delphinapterus leucas (marsouin blanc ou bélouga, qui est aussi indifféremment qualifié de baleine ou de dauphin)

Le marsouin aptère (Neophocaena phocaenides) est un cétacé de petite taille. C'est le seul représentant du genre Neophocaena.

Marsouin aptère Photo : Alessio Marrucci / WIKIPEDIA


Autres noms : marsouin de l'Inde, marsouin de Cuvier ou marsouin noir.

Comme son nom l'indique, le marsouin aptère est dépourvu d'aileron dorsal. Ce marsouin de taille moyenne est difficile à identifier et à apercevoir au moment où il fait brièvement surface et roule doucement dans l'eau pour remplir ses poumons d'air.

Il se distingue des autres espèces de marsouin par son front protubérant comme celui des dauphins et son museau légèrement pointu. Il se nourrit seul ou en petits groupes composés de 3 à 5 individus, occasionnellement 10 ou plus.

Il attrape petits poissons et mollusques au fond de l'eau. La taille de ses petits varie de 50 à 70 centimètres. Les mâles peuvent atteindre 1,90 m pour un poids de 40 à 50 kg mais les femelles sont plus petites.

Sa peau est de couleur gris clair, sa tête est ronde et il n'a pas de bec. Sur le haut de son corps il possède de petits tubercules et sa nageoire caudale possède une encoche au milieu.

Sa denture comporte une trentaine de dents comprimées et aplaties à l'extrémité.

Le marsouin aptère a un aspect physique que l'on peut comparer à un béluga.

Il migre parfois pour de courts voyages saisonniers à la suite de ses proies. Il vit près des côtes, dans l'océan Indien et le Pacifique ouest où il fréquente les estuaires et remonte les fleuves. On trouve quelques spécimens de marsouins aptère dans le fleuve Yangtsé Kiang (Chiang Jiang) ou sa population fut en partie réduite à cause de l'activité humaine aux abords du fleuve.

Le dauphin de Chine, lui, a disparu complètement. La dernière expédition de recherche internationale de 2006, a confirmé sa disparition.


WIKIPEDIA avril 2012

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La plus récente mise à jour de la «Liste Rouge» de l’UICN a abaissé le statut du marsouin aptère du Yangtsé Neophocaena asiaeorientalis asiaeorientalis) le passant de «en danger» (EN) à "en danger critique d’extinction" (CR). Cela reflète la détérioration de tout le système fluvial le plus dégradé de la planète. Ce classement fait suite à l’enquête menée l’année dernière qui a répertorié seulement 1000 animaux, soit une diminution de 50% par rapport à 2006 ! 




 Photo : Xiaoqiang Wang



Récemment le dauphin de Baiji (un dauphin d’eau douce ) a été déclaré éteint dans ce même fleuve  dit Jonathan Baillie, directeur des programmes de conservation de la Zoological Society de Londres. «Si nous perdons maintenant le marsouin du Yangtsé, les générations futures se demanderont sans doute si nous étions ignorants ou incompétents ou les deux».

L’état du fleuve Yangtsé est, entre autres maux, le résultat de la surpopulation, de la pollution, de la circulation des bâteaux, de la construction massive de barrages, de la pêche illégale et de la perte d’habitat. Le marsouin aptère du Yangtsé rejoint maintenant de nombreux animaux de l’écosystème fluvial chinois, considérés en danger critique d’extinction, tels que l’alligator (alligator sinensis ), l'esturgeon du Yangtsé (
Acipenser dabryanus), la tortue à carapace molle du Yangtsé (Rafetus swinhoei) et le poisson spatule chinois (Psephurus gladius) et qui, peut-être pour certains, sont déjà éteints.



 Alligator sinensis - Photo J. Patrick Fischer / Creative Commons 




 Esturgeon (Acipenser dabryanus) - Image Josephe Huët / domaine public





 Tortue Rafetus swinhoei - Photo Johnleung2000s / domaine public





 Poisson spatule Psephurus gladius - Image Muséum d'Histoire Naturelle (1858) / domaine public








 

MONGABAY 7/7/2013

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Publiée dans le Journal of Experimental Biology, une étude sino-américaine a exploré en détail la physiologie auditive du marsouin aptère, dont une sous-espèce habitant le fleuve Yang-Tsé, en Chine, est très exposée aux perturbations liées aux activités humaines. Il serait en effet dommage que le marsouin aptère du Yang-Tsé-Kiang (Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis(1)) subisse le même sort que son cousin le dauphin du Yang-Tsé, première espèce de cétacé officiellement éteinte à cause de l’homme.


 Marsouins aptères Alessio Marrucci / CC-BY-SA-3.0-migrated

C’est pourquoi des scientifiques de la Woods Hole Oceanographic Institution (WHOI), un institut océanographique du Massachusetts, avec leurs collègues chinois, ont entrepris d’étudier le système acoustique de ce marsouin. Une espèce dont 1.000 individus environ subsistent dans le grand fleuve chinois, confrontés (entre autres) à une intense pollution sonore.

"Nous voulons comprendre comment ils peuvent être affectés par le bruit", commence Aran Mooney, de la WHOI. Partant du constat que seules quelques-unes des 70 espèces environ d’odontocètes (cétacés dotés de dents), telles le grand dauphin, ont fait l’objet d’études poussées concernant leur ouïe et leur système d’écholocalisation, le chercheur et son équipe, en collaboration avec l'Institut d'hydrobiologie de l'Académie chinoise des sciences à Wuhan, ont commencé par soumettre 2 marsouins détenus dans cet établissement à des tests d’audition inspirés de ceux que l’on fait passer aux nourrissons humains.

 Best News / YouTube 20/6/2013

"Les marsouins, tout comme les bébés, ne peuvent pas nous dire s'ils peuvent entendre de l'oreille gauche ou droite, etc., donc nous mesurons leur audition physiologique à la surface de la peau", explique Mooney. Pour cela, les chercheurs ont émis divers sons de diverses fréquences (dans des seuils "normaux") sur 9 endroits différents de la tête et du corps des cétacés, recueillant de façon non intrusive la réponse de leurs neurones. Les résultats ont alors montré que les marsouins aptères sont sensibles aux sons presque uniformément sur tout le pourtour de leur tête - contrairement aux grands dauphins et aux bélugas.

Dans un hôpital affilié à l'Université de Wuhan, les chercheurs ont ensuite soumis 2 autres marsouins, trouvés échoués, à une tomographie assistée par ordinateur, afin de recueillir des informations sur leur squelette et la structure de leurs tissus. Un aspect important, puisque les cétacés, dépourvus d’oreille externe, ne perçoivent les sons que lorsque ceux-ci font vibrer leur boîte crânienne. L’imagerie médicale a révélé que les coussinets acoustiques adipeux du marsouin aptère sont plus épais et plus en forme de disque que chez d’autres cétacés, où ces dépôts de graisse sont plus allongés. Cette physiologie implique, chez le marsouin aptère, une audition omnidirectionnelle.

"Dans un environnement bruyant, ils peuvent avoir du mal à entendre leurs proies ou leurs congénères. Cela augmente la difficulté, pour eux, de mener des activités biologiques de base comme se nourrir, communiquer et s’orienter dans le fleuve", souligne Aran Mooney. 

"Maintenant que nous avons des données auditives, nous travaillons à modéliser la façon dont la conformation de ces éléments anatomiques, leurs dimensions et leurs formes, sont liées à telle fréquence ou telle sensibilité", termine Darlene Ketten, biologiste et informaticienne à la WHOI. Ces connaissances pourraient aider à maintenir la population de marsouins aptères dans un Yang-Tsé-Kiang sur-fréquenté et à la protéger des menaces qui planent sur elle.


(1) Le Neophocaena phocaenoides asiaeorientalis (Pilleri and Gihr, 1972) n'a été localisé que dans les cours moyen et inférieur du Yang Tsé, soit sur 1 600 km à partir de l’estuaire, ainsi que les lacs de Poyang et Dongting et leurs affluents. Il semble que cette sous-espèce soit uniquement dulcicole. Les comptages, très difficiles, semblent indiquer une diminution rapide des effectifs, en raison de la pollution des eaux




maxisciences 26/10/2013

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