BelleMuezza 0 Posté(e) le 4 mai 2012 L’Outarde houbara (Chlamydotis undulata undulata) est une espèce rare et menacée, qui est protégée par la loi tunisienne et plusieurs conventions internationales dont la Tunisie est signataire.Ceci n’a pas empêché la quasi-extermination de la population tunisienne de l’Outarde houbara vu que le braconnage pratiqué par les émirs des pays du golfe a été autorisé pendant plus de 20 ans par le régime Ben Ali. Depuis le début du mois de novembre d'importantes préparations pour de nouvelles campagnes de braconnage de la faune sauvage dans le Sud tunisien ont été constatées. Sans tarder, l’Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO) a informé les autorités et la société civile du risque imminent de braconnage et a organisé en partenariat avec d’autres associations environnementales une conférence de presse. Tous les appels aux autorités tunisiennes sont à ce jour restés sans réponse. L'association demande au Président de la République et au gouvernement actuel de prendre position et de faire respecter les lois tunisiennes en matière de conservation de la faune sauvage et en particulier des dernières Outardes houbara. L’Association « Les Amis des Oiseaux » (AAO) de Tunisie milite depuis sa création pour la protection de la nature et de l’avifaune en particulier. C’est ainsi, et après plusieurs années de protestations, que l'association a organisé du 5 au 8 février 2004 à Tunis le 1er atelier régional pour l’élaboration d’un plan d’action relatif à l’espèce nord-africaine de l’Outarde houbara Chlamydotis undulata undulata. Le projet a invité 29 participants dont un représentant gouvernemental et un représentant d’un organisme non gouvernemental des 5 pays concernés (Mauritanie, Maroc, Algérie, Tunisie, Libye et Égypte) ainsi que d’autres experts. Sur la base des discussions et des recommandations émanant de cette réunion, un plan d’action a été élaboré en 2005, mais n’a pas été malheureusement appliqué en Tunisie jusqu’à présent. LPO / Protection des Animaux.org décembre 2011 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 24 avril 2014 Un prince saoudien amoureux de l'art ancestral de la fauconnerie a tué quelque 2000 oiseaux menacés d'extinction. Le tout en une seule partie de chasse au Pakistan, ont déploré jeudi des responsables locaux.Selon les autorités de la province instable du Baloutchistan (sud-ouest), le prince Fahd Bin Sultan et son entourage ont utilisé des faucons spécialement dressés pour abattre de petites outardes houbara lors d'une chasse de trois semaines en janvier dernier. La chasse à l'outarde houbara, prisée par les fauconniers du Golfe, est en théorie interdite car ce petit échassier est menacé d'extinction à l'état sauvage. Cependant, les autorités pakistanaises émettent ponctuellement des permis spéciaux autorisant ces riches VIP la prise de [b]100 de ces oiseaux en dix jours. [/b]"Mais le prince a tué à lui seul 1977 oiseaux et les personnes qui l'accompagnaient 123", selon un responsable du ministère des Forêts. "Nous avons demandé à nos supérieurs hiérarchiques de mettre fin à cette pratique, car ces oiseaux sont déjà en danger", a-t-il ajouté. Orjuwan 5/9/2013Jaffar Baloch, chef des services de la faune dans le district baloutche de Chagai a demandé aux autorités d'agir dans cette affaire diplomatiquement sensible, les monarchies du Golfe étant des bailleurs importants du Pakistan et de son économie fragile.L'outarde houbara vit dans la steppe et les zones semi-désertiques. Outre la dégradation de leur environnement, les fauconniers arabes sont considérés comme la principale menace pour cette espèce.Romandie 24/7/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 3 février 2015 Les défenseurs de l'environnement s'étranglent. Un riche prince saoudien amateur de chasse au faucon et grand décimateur d'outardes houbara est attendu dans les prochains jours dans le désert du Baloutchistan, au Pakistan. L'an dernier, Fahd Ben Sultan Ben Abdulaziz avait tué 2 000 de ces petits échassiers dont la chasse est en principe interdite dans le pays.Islamabad émet des permis spéciaux autorisant de riches VIP à les chasser mais avec une limite maximale de cent en dix jours, notamment pour les fauconniers du Golfe, qui en sont très amateurs. Le large dépassement de cette limite par le prince avait été critiqué par des fonctionnaires locaux, mais discrètement et sous couvert d'anonymat. Une outarde houbara (Chlamydotis undulata)Frank Vassen Flickr / CC BY-SA 2.0 L'espèce est classée comme vulnérable par l'UICN.Le matériel du prince, notamment des faucons spécialement dressés pour abattre les outardes houbara, est arrivé dimanche du Golfe à bord d'un avion C-130, a indiqué lundi à l'AFP Saifullah Zehri, un responsable chargé de la protection de la faune de la région du désert de Yak Much, où est prévue la chasse princière.L'outarde houbara vit dans la steppe et les zones semi-désertiques. Les fauconniers arabes sont considérés comme la principale menace pour cette espèce, en sus de la dégradation de leur environnement.L'Arabie saoudite est l'un des plus important bailleurs de fonds du Pakistan, qui déroule régulièrement le tapis rouge pour ses dirigeants. Mais cette influence est parfois critiquée dans le pays, notamment dans les cercles libéraux qui accusent les Saoudiens de favoriser l'islamisme, notamment par le financement d'écoles coraniques rigoristes. Une outarde houbara photographiée lors de la parade nuptiale. Frank Vassen Flickr / CC BY-SA 2.0Le Baloutchistan est régulièrement le théâtre d'attentats de groupes islamistes et sécessionnistes et de diverses activités de groupes criminels et mafieux. Mais il abrite également des zones sécurisées par les autorités où des VIP peuvent chasser en toute liberté et sécurité...L'Outarde houbara ou Outarde houbara d'Afrique (Chlamydotis undulata) est un grand oiseau de la famille des Otididae (outardes). Il vit dans les Îles Canaries, en Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La race asiatique a été récemment reconnue comme une espèce à part : l'Outarde houbara d'Asie, ou Outarde de Macqueen, (Chlamydotis maqueenii). Outarde houbara en vol. Photo IFHCDescription : L'outarde houbara est une outarde de taille petite à moyenne. Elle mesure 55 à 65 cm de longueur et a une envergure de 135 à 170 cm. Elle est brune dessus et blanc crème dessous, avec une raie noire sur les côtés du cou. En vol, les ailes montrent de vastes zones noires et brunes sur les rémiges. Les deux sexes sont semblables, mais la femelle est plus petite et plus grise sur le dessus. La masse corporelle est 1,15 à 2,4 kg pour les mâles et de 1 à 1,7 kg chez les femelles. L'Outarde houbara est très majoritairement sédentaire. Les oiseaux adultes sont principalement solitaires, mais peuvent se nourrir en petits groupes selon la période de l'année.Régime alimentaire : l'outarde houbara est omnivore, son régime alimentaire est constitué de plantes, graines, insectes, araignées, petits rongeurs et lézards. Son adaptation à son habitat aride permet à l'outarde d'avoir suffisamment d'eau d'eau via sa nourriture, elle a donc rarement besoin de boire. Cette espèce se nourrit surtout de au lever ou au coucher du soleil. Différentes espèces d'outardes ont été chassées par les fauconniers arabes, jusqu'à provoquer leur quasi-disparition. Par ailleurs, les principales menaces répertoriées sont le braconnage, la chasse non réglementée, mais aussi, comme on l'a vu, la perte de son habitat à cause du développement de l'agriculture, et la dégradation de son habitat occasionné le surpâturage.Cela dit, l'outarde houbara fait l'objet d'élevage et de réintroduction au Maroc ainsi qu'en Algérie. Alors que l'espèce est protégée, l'outarde houbara est encore chassée au Maroc, en Algérie, en Tunisie et... au Pakistan (donc) par les Emirs qataris qui viennent chasser en toute impunité, dans le désert tunisien ou comme c'est le cas ici, par un prince saoudien (en l'occurrence) dans le désert du Baloutchistan au Pakistan.A noter que les Émirats arabes unis ont créé en 2006 à Abou Dhabi The International Found For Houbara Conservation (IFHC) dans le but de contrôler une filière de programme de conservation de l’outarde de houbara. L'objectif est de restaurer des populations d’outardes sur l'ensemble de l'aire de répartition. La stratégie d'Abou Dhabi est basé sur trois axes :- Des élevages pour la propagation et le renforcement des populations ;- l'aide au développement humain ;- et la connaissance scientifique.Après des années d'études et de recherches, les techniques d'élevages et de relâchés, servent aujourd'hui de référence dans le domaine. Elles ont permis de restaurer un grand nombre de populations d'houbaras et permet de regarder avec optimisme le futur de l'espèce. Wikipedia - IFHC The International Found For Houbara Conservation a créé un site dédié de jeux pour les enfants, afin de leur apprendre à découvrir les espèces d'outardes et les dangers qui les menacent...------>Les efforts déployés par les uns sont anéantis par les autres... Le projet de sauvegarde est on ne peut plus louable... Sauf qu'il semble voué à l'échec si chasseurs et fauconniers continuent à prélever des individus. On peut se poser aussi la question si ce plan de sauvetage de l'espèce est destiné à favoriser les "loisirs" passéistes mais privilégiés pour certains individus fortunés (ou pas d'ailleurs !). Le Monde Planète 2/2/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 21 avril 2015 L'outarde houbara est un oiseau menacé d'extinction à cause de la fauconnerie au Moyen-Orient. Un drone pourrait sauver cette espèce et améliorer l'entraînement des faucons.L'entreprise anglaise Wingbeat a inventé un drone afin de dresser les faucons plus rapidement tout en limitant l'utilisation des appâts. Le Robara imite une outarde houbara (Chlamydotis undulata), la proie la plus utilisée pour l'entraînement des faucons au Moyen-Orient. Très maniable, ce nouveau système peut faire évoluer la fauconnerie. Un drône imitant l'outarde houbara utilisé pour la fauconnerie WingbeatLorsque les fauconniers doivent dresser leurs oiseaux de proie, ils leur donnent généralement des appâts dès qu'ils montent un peu en hauteur afin de les inciter à monter toujours plus haut. Certains accélèrent l'entraînement en utilisant des ballons ou des cerfs-volants, munis d'appâts également, pour que le rapace suive l'objet dans les airs. Ce type d'entraînement à la chasse peut durer plus d'un an. Or, l'utilisation d'un drone permettrait aux dresseurs d'imiter une proie et de favoriser l'instinct de l'oiseau plutôt que son estomac... Le Robara a été fabriqué afin de coller au plus près aux caractéristiques de l'outarde Houbara, avec quelques "améliorations" : plus léger que son modèle (1000g au lieu de 2000g pour l'oiseau), il arbore une peau en lycra ayant les mêmes couleurs que l'oiseau. Sa technique de vol a été adaptée pour que sa vitesse (il chute de 500 mètres en 3 minutes) n'excède pas celle du faucon afin de respecter l'équilibre entre proie et prédateur. Mais surtout, il peut être remonté s'il est cassé durant l'attaque ! Le faucon n'y voit que du feu, déployant toutes ses stratégies de prédation durant l'entraînement. Cette technique permet ainsi au dresseur de diminuer le temps du dressage mais aussi de limiter l'utilisation d'appâts. Si le gibier utilisé en Europe pour la fauconnerie n'est pas menacé d'extinction, la situation est différente au Moyen-Orient. La fauconnerie est une tradition au Moyen-Orient, l'oiseau le plus utilisé étant le faucon (faucon sacre (Falco cherrug) ou le faucon pélerin (Falco peregrinus). Or, ce rapace chasse en majorité l'outarde houbara, un oiseau vivant dans le désert africain et au Moyen-Orient. A cause de la fauconnerie arabe, cette espèce a été menée à sa quasi-disparition. Elle est aujourd'hui classée espèce menacée et la chasse en est interdite. Même si elle est surveillée par les pays du Moyen-Orient, la chasse illégale est pratiquée dans le désert. Par exemple, un prince saoudien a fait abattre plus de 2000 outardes houbara en janvier 2014 lors d'une partie de chasse privée. Le Robara pourrait donc permettre de sauver cette espèce de l'extinction en utilisant ce drone durant les parties de chasse et les compétitions. D'ailleurs, cela mènera probablement à une nouvelle discipline, la rofauconnerie (Rofalconry en anglais), nom déjà utilisé sur le site du fabricant du Robara.Sciences et avenir 17/4/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites