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BelleMuezza

Les îles, paradis à préserver

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Alors que les vacances d'été se profilent, voici un sujet qui devrait en faire rêver plus d'un : les îles... Quelques-uns d'entre-nous en feraient bien leur petit coin de paradis... Ces îles qui représentent dans l'imaginaire de beaucoup d'entre-nous : voyage, aventure, liberté... et pour quelques-uns : solitude.

Les îles… Ces poussières de terre éparpillées dans l’immensité de l’océan font rêver depuis toujours Cependant la réalité pour les habitants de ces îles est certainement moins idyllique...


Philippe Vallette, Directeur général Nausicaa, nous emmène à la découverte de quelques-unes de ces innombrables îles.

J'aurais aimé aussi vous faire voyager en mettant quelques-unes des superbes photos qui illustrent ce sujet... Hélas, vous devrez attendre un peu que j'en trouve d'autres, car elles sont interdites de reproduction... De votre côté, si vous en avez quelques-unes... Que diriez-vous d'en poster quelques-unes à la fin de ce sujet.... ?


Futura Sciences mai 2012

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Les petites îles sont des sentinelles de l’environnement. Elles sont aux avant-postes des grands défis planétaires actuels. Le réchauffement climatique bien sûr, est l’une des principales menaces avec ses impacts sur la hausse du niveau des mers, sur l’augmentation des cyclones de forte intensité ou encore sur la salinisation des réserves en eau potable dans les zones côtières.

L’érosion de la biodiversité tant marine que terrestre, la surexploitation des ressources vivantes, la pollution et le traitement des déchets ou la dépendance énergétique sont également des enjeux importants pour les îles, de par leur superficie limitée, qui doivent trouver des réponses. Mais les continentaux devront affronter bientôt les mêmes échéances – c’est une question de temps, car ils vivent aussi sur des îles, juste un peu plus grandes...

Les petits États insulaires ont beaucoup à apprendre au reste du monde... Aujourd’hui, les peuples des îles mettent en place des initiatives et entreprennent des actions pour faire face aux conséquences des bouleversements de leur environnement, à la gestion de leurs ressources en eau et en terre limitées. Ils s’engagent pour préserver leur patrimoine marin à long terme, développent des énergies renouvelables et améliorent la vie de leurs citoyens en réfléchissant à des modes de consommation plus durables...


Futura Sciences mai 2012

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Une île est une terre isolée, entourée par la mer et séparée du continent par au moins 2 kilomètres d’eau. Les îles ont une superficie comprise entre 0,15 km² et 2 millions de km² (pour le Groenland).

Les îles en quelques chiffres :

- On dénombre environ 175.000 îles dans le monde. Seulement 9.000 sont habitées.

- Les îles ne représentent que 1,86 % de la surface de la Terre, pourtant, 600 millions de personnes, soit environ une personne sur 10 vit sur une île !

- Environ 13 % des sites classés au patrimoine mondial de l’Humanité par l’Unesco sont localisés dans des îles.

- Les territoires insulaires abritent plus de la moitié de la biodiversité marine du monde et de nombreuses espèces terrestres absentes des continents.

L'AOSIS regroupe des pays insulaires qui sont particulièrement vulnérables à une hausse du niveau de la mer et qui partagent des positions politiques publiques communes sur les changements climatiques. Elle rassemble 43 États dans tous les océans et régions du monde (soit près d’un quart des pays du globe) : Afrique, Caraïbes, océan Indien, Méditerranée, Pacifique et la mer de Chine du Sud. Ces nations représentent environ 5 % de la population mondiale.


Futura Sciences

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Dans de nombreux petits États insulaires, les Hommes dépendent de la nature pour leur survie. Il est donc important de préserver leurs richesses naturelles à long terme.

La création de réserves, de parcs naturels, d’aires marines protégées permet de concilier des activités économiques comme la pêche et le tourisme en gérant les ressources naturelles afin d’éviter leur surexploitation et la dégradation des milieux.

Les mers forment des barrières qui séparent les îles du continent et qui les isolent entre elles. Le long de leurs côtes, les récifs coralliens, les fonds rocheux, les prairies sous-marines ou les forêts d’algues sont très riches en espèces variées. Ces milieux naturels fournissent un habitat à une multitude d’animaux qui viennent s’y abriter ou y chercher de la nourriture. Beaucoup viennent se reproduire dans ces zones qui offrent de nombreux refuges.

Sur terre aussi, la faune et la flore sont remarquables. À surface égale, ces terres sont souvent plus pauvre en nombre d’espèces que le continent car il y a moins de mélanges d’espèces, moins d’habitats variés. Mais les îles abritent de très nombreuses espèces endémiques, c'est-à-dire qu’elles ne vivent nulle part ailleurs.

Chaque île est caractérisée par une flore et une faune unique liée à son histoire et à sa géographie. À Madagascar, par exemple, une île continentale qui s’est détachée de l’Afrique il y a environ 90 millions d’années, on estime que 90 % des plantes et 80 % des espèces animales n’existent que sur cette île.

Cette biodiversité est une source de nourriture pour les habitants des îles. Elle participe à leur qualité de vie et à leur santé. Elle fournit de la nourriture, des matériaux (comme le bois) et de nombreux médicaments. Le couvert forestier et végétal contribue à préserver une eau propre, à protéger les sols et les côtes. Au niveau économique, la biodiversité est à la base de nombreuses exportations (produits de la mer, fruits et légumes, plantes comme le thé, bois) et elle est un atout pour le tourisme.

La survie des insulaires passe par la préservation à long terme de ces richesses naturelles.

Une nature en bonne santé protège aussi des catastrophes naturelles sur ces terres basses, entourées d’océan, particulièrement vulnérables et souvent confrontées auxtremblements de terre ou aux tsunamis, ces vagues géantes qui peuvent tout emporter sur leur passage...

Suite au tremblement de terre survenu en Haïti en janvier 2010, des mesures pour restaurer et améliorer la gestion et la mise en valeur des milieux côtiers fragiles ou dégradés ont été mises en place.

L’association Foprobim a travaillé sur un programme de reboisement de mangroves, cette forêt qui pousse dans la mer le long des rivages. En effet, la mangrove a un rôle fondamental dans l’équilibre du milieu marin et terrestre.

Elle abrite de nombreuses espèces marines et terrestres, elle procure aux Hommes des ressources alimentaires, des plantes médicinales, des substances pour l’industrie, elle fournit du bois et elle absorbe de 70 à 90 % de la force des vagues, protégeant les côtes de l’érosion et des grandes marées. Ainsi, les arbres replantés permettront d’améliorer la protection des côtes et la production de ressources naturelles.

Des activités économiques alternatives à la pêche et à l’exploitation du bois, comme la production de miel dans la mangrove, vont être développées. L’association travaille aussi sur la sensibilisation et emmène des écoliers dans la mangrove pour les sensibiliser à l’importance de sa préservation.



Futura Sciences mai 2012

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L’île, dans l’imaginaire occidental, c’est l’escale au bout du voyage, la possibilité de l’évasion, la douceur de vivre, le paradis terrestre... Sable blanc et cocotiers évoquent un refuge loin du continent, de ses villes et de ses régions surpeuplées, la douceur du climat, les plaisirs de l’eau et du soleil, la beauté. Le tourisme est donc un atout économique important pour de nombreuses régions insulaires.

Cette activité est parfois l’une des premières sources en devises du pays comme c’est le cas aux Seychelles ou aux Maldives par exemple. Aujourd’hui, le tourisme est à la fois une opportunité économique et un danger pour les îles ; cette activité peut en effet représenter une ressource importante pour les communautés insulaires et être un élément d’indépendance à condition qu’elle n’entraîne pas une surexploitation des ressources et une dégradation du milieu.

L’archipel des Seychelles dans l’océan Indien compte 115 îles totalisant 455 km² de terres pour un territoire maritime de 1.336.559 km2 ! C’est dire l’importance de l’océan pour cet État… Il est peuplé de 87.000 habitants, des descendants d’immigrants d’origine africaine, européenne, chinoise ou indienne. 90% d’entre eux vivent sur l’île principale de Mahé.

L’archipel culmine à 905 mètres, mais la vie se concentre sur les côtes et les activités économiques sont liées à la mer. Il abrite deux sites naturels classés par l’Unesco au patrimoine mondial de l’Humanité : l’atoll d’Aldabra et la forêt de Mai, une forêt tropicale primaire située sur l’île de Pralin. Ce pays a développé une stratégie basée sur un tourisme limité, haut de gamme dans un cadre préservé.

Les Fidji, une république constituée de 322 îles sur 18.000 km2 de terres en plein Pacifique, fondent aussi une grande partie de leur économie sur le tourisme avec 300 à 400.000 visiteurs par an. Les plongeurs viennent y admirer les richesses extraordinaires du récif corallien. Dans la baie de Savusavu, Jean-Michel Cousteau –fils du célèbre commandant- a donné son nom au Fiji Island Resort. En partenariat avec les institutions scientifiques et les communautés locales, une réflexion a été engagée pour développer un tourisme écologique tourné vers les Hommes et la nature, et des échanges sont instaurés avec les habitants.

Dans l’hôtel, tout est écologique : les déchets sont recyclés et les eaux usées traitées dans des filtres en noix de coco sont réutilisées pour arroser le jardin biologique qui approvisionne le restaurant. Un biologiste veille à la préservation de la biodiversité marine dans le lagon. Le Fiji Resort a reçu de nombreuses récompenses pour sa démarche écotouristique. D’autres opérateurs proposent des croisières de plongée aux Fidji auxquelles participent des écovolontaires qui s’investissent dans des projets de préservation de l’environnement. Ils acceptent de financer en partie leur séjour tout en «travaillant» pour des programmes locaux.

Un autre exemple de projet écotouristique est le Chumbe Island Coral Park au sud-ouest de Zanzibar. Dans cette aire marine protégée, les visiteurs sont incités à découvrir aussi bien la forêt sur la petite île de Chumbe que les merveilles du récif corallien qui l’entoure. Sur l’île, sept écobungalows ont été construits. Ils sont conçus pour avoir un impact nul sur la nature : l’énergie est solaire, l’eau de pluie est récupérée et filtrée naturellement et les toilettes fonctionnent sur le principe du compost. Trente-cinq pour cent des recettes touristiques sont affectées à des projets éducatifs pour les écoles locales, des études scientifiques, des programmes de suivi et le travail des gardes.



Futura Sciences mai 2012

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Les États insulaires voient leurs populations et donc leurs besoins augmenter sur un territoire exigu. Comment trouver plus de terres agricoles et plus d’espace pour construire des villes ? Pour gagner de l’espace, certains pays insulaires ont construit des îles artificielles ou abattu les forêts. Mais aujourd’hui, de nouvelles approches sont privilégiées.

Protéger la forêt et même reboiser permet de conserver un couvert végétal protecteur : la pluie qui ruisselle sur le sol ne peut emporter avec elle la couche de terre fertile. Ces forêts sont gérées de façon à fournir du bois sans être surexploitées. Sur les territoires français de Wallis et Futuna, par exemple, plusieurs programmes de reboisement de pins ont été entrepris pour limiter l’érosion des terres cultivables. Des techniques agricoles durables basées sur des savoir-faire traditionnels qui n’appauvrissent pas rapidement la terre sont encouragées. L’usage d’engrais et pesticides est contrôlé.

Avec la croissance de la population et le développement du tourisme, la demande en eau est augmente, or sur une île, les ressources sont limitées. Les sources, alimentées par les pluies, voient leur débit varier d’une saison et d’une année à l’autre. Sur les îles coralliennes, les nappes phréatiques ont une capacité réduite. De plus, de l’eau de mer peut s’infiltrer dans ces réserves lorsque le niveau de la mer monte ou lorsque le pompage dans les nappes est trop important.

Pour mieux gérer cette ressource vitale, de nombreuses actions peuvent être entreprises : économiser l’eau, recycler les eaux usées pour d’autres usages, limiter la pollution des réserves d’eau potable… Des systèmes de récolte des eaux de pluie peuvent être installés. Le déversement des eaux usées qui contaminent les réserves en eaux douces et la mer est un problème majeur. Des stations d’épuration basées sur des systèmes écologiques, comme la filtration et la dépollution de l’eau par des roseaux, sont aussi des solutions envisageables.

Si l’eau propre vient à manquer, les déchets par contre s’accumulent. Comment s’en débarrasser sur une surface réduite où il est difficile et cher d’installer de grandes usines de traitement ? Le volume de déchets plastiques dans les petits États insulaires en développement aurait été multiplié par cinq depuis le début des années 1990 !

De plus, les États insulaires sont souvent des archipels et il faut bien récolter les ordures et les substances chimiques industrielles et agricoles non seulement sur les îles principales, mais aussi sur les îles moins importantes. Ces pollutions sont une menace pour la santé des habitants et risquent aussi d’avoir un impact sur l’économie en affectant l’activité touristique.

Pour pallier ce problème, les gouvernements tentent d’améliorer le ramassage des ordures et d’augmenter le recyclage. Des décharges contrôlées ont été construites ou modernisées aux Seychelles, à Maurice ainsi que dans plusieurs îles des Caraïbes et du Pacifique et des campagnes de sensibilisation ont été entreprises auprès de la population. Lorsque les structures de recyclage et de traitement sont insuffisantes, des unités de stockage doivent être prévues et le transport de ces déchets et polluants organisé vers un centre situé ailleurs.



Futura Sciences mai 2012

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Les îles cernées par l’océan sont très exposées aux impacts du réchauffement climatique. La montée des eaux, la multiplication de très fortes tempêtes, les marées géantes menacent l’intégrité du territoire des États insulaires, mais aussi leurs ressources en eau et en terres agricoles, leur économie et leurs cultures. Les îles sont de parfaits laboratoires pour suivre l’impact des changements globaux sur la biodiversité. Elles sont des sentinelles, des gardiennes de notre planète tout entière.

Sans bases arrière, cernés par l’océan, certains habitants des îles craignent de devoir quitter leur pays inondé, ou devenu inhabitable. «Le changement climatique affecte tous les pays de la planète à des degrés divers. Cependant, il est ironique de constater que les pays les plus petits et les plus pauvres, qui contribuent le moins à l’effet de serre, sont en train de payer le prix ultime, afin que les modes de vie et le développement de certains pays soient maintenus.» Anote Tong - Président de Kiribati - 5e Conférence globale sur les océans – Paris, 6 mai 2010.

Beaucoup d’îles coralliennes comme les îles Marshall, les îles au large de la Papouasie, Tokelau, les atolls de Polynésie ou Kiribati culminent à quelques mètres à peine au-dessus de la mer. Elles sont menacées par la montée des eaux qui a atteint 10 à 20 centimètres en un siècle.

Ce phénomène lié au réchauffement climatique pourrait submerger une partie des terres et accentuer l’érosion des côtes. Le réchauffement du climat a aussi pour conséquence une augmentation des tempêtes les plus violentes – ouragans, cyclones – qui provoquent des inondations et des destructions catastrophiques pour les Hommes.

Chaque année, les îles des Caraïbes sont frappées de plein fouet par les ouragans. On dénombre en moyenne 8 ouragans par an dans l'Atlantique nord (année record : 2005 avec 22 ouragans).

La perte de réserves d’eau douces et de terres fertiles suite à l’invasion d’eau salée est un phénomène déjà constaté dans de nombreux États insulaires comme Kiribati, Tuvalu ou les Maldives où des nappes phréatiques sont envahies par l’eau de mer.

Des marées géantes balayent de plus en plus souvent le littoral, déposant du sel qui laisse les sols infertiles. D’autre part, le réchauffement bouleverse les équilibres écologiques et menace la biodiversité marine et terrestre. Les espèces sont affectées par les modifications de l’environnement et celles qui sont incapables de s’adapter se déplacent ou disparaissent…

La pêche et l’agriculture subissent les conséquences de ces phénomènes. Les populations insulaires les plus touchées vont peut-être devoir être déplacées sur le continent. Tuvalu, 26 km2 d’atolls (en plein océan Pacifique) qui culminent à 4,5 mètres environ, est déjà touché par l’exode. Dix mille habitants peuplent ces terres soumises aux marées et à l’érosion des terres. Le pays pourrait devenir inhabitable d’ici 2050. Plus de 3.000 Tuvaluans vivent déjà en Nouvelle-Zélande où ils veulent maintenir leur culture et leur identité vivantes.

Un autre État très menacé par l’impact du réchauffement est la République des Maldives. Pour alerter l’opinion, le conseil des ministres d’octobre 2009 s’est tenu en plongée, autour d’une table installée sous l’eau à 6 mètres de profondeur ! En combinaison et équipés de bouteilles, le président Mohamed Nasheed et une dizaine de ministres ont signé une résolution appelant à la réduction des émissions de CO2 au niveau mondial.

Les insulaires luttent contre ces bouleversements de l’environnement en protégeant leurs côtes, en adoptant un habitat adapté, en développant une meilleure gestion de l’eau et des sols. Face au changement climatique et aux enjeux environnementaux, ils sont les pionniers d’une meilleure gestion et préservation de notre planète.

Aux Maldives, où deux îles artificielles surélevées protégées par des digues ont été construites pour gagner des terres sur la mer, des mesures ont été prises pour protéger les terres. Les récifs coralliens qui forment un rempart sur la côte contre l’assaut des vagues sont préservés et des élevages de coraux renforcent cette protection naturelle. L’éducation à l’environnement se généralise. Une taxe payée par les touristes finance ces programmes d’adaptation au réchauffement climatique.

En Polynésie, la création de parcs marins ou d’aires marines protégées contribue à préserver la bonne santé des écosystèmes marins le long des côtes.
À Kiribati et aux îles Samoa, des programmes de replantation des mangroves sont mis en place. Mais ces mesures doivent s’accompagner d’une prise de conscience mondiale. Si les insulaires peuvent inspirer les habitants du monde entier par la mise en place de solutions dont nous allons tous avoir besoin, un changement de nos sociétés et de nos modes de vie dans les pays les plus riches sera nécessaire pour limiter les émissions de gaz à effet de serre. Comme le dit Dessima Williams, présidente de l’AOSIS, Alliance des petits États insulaires : « Nous dans les îles, si nous sommes menacés, tout le monde est menacé, si nous sommes forts, tout le monde est fort. »


Futura Sciences mai 2012

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À partir du mois d’avril 2011 et jusqu'en 2014, Nausicaa présente «Histoires d’Îles», une nouvelle exposition pour faire rêver, voyager, dépayser les visiteurs avec des animaux spectaculaires ou insolites et des animations multimédias dans une scénographie très innovante.

Telles de minuscules planètes, les îles sont des mondes à part, exigues, vulnérables, isolées dans l’océan, comme notre Terre l’est dans l’infinité de l’espace.

Les îles sont aux avant-postes des défis environnementaux, sociaux et économiques qui nous concernent tous. De par leur exiguïté et leurs ressources limitées, elles sont particulièrement vulnérables, notamment face au changement climatique et à la hausse du niveau des mers.

Les petits États insulaires doivent mettre en place dès aujourd’hui des actions pionnières et inventer les solutions qui pourront inspirer les continentaux confrontés dès demain aux mêmes enjeux.

Dans l’exposition «Histoires d’Îles», le visiteur atterrit sur une île et part à la découverte de paysages exotiques peuplés d’animaux étonnants – faune colorée du récif, requins zèbres, tortues à nez de cochon, hippocampes dragons, pieuvre géante… D’île en île, grâce aux images spectaculaires d’un parcours audiovisuel scénarisé, les insulaires témoignent de leur histoire, leurs espoirs et parlent des initiatives entreprises pour répondre aux enjeux actuels. Un film 3D et des ouvrages complèteront l’expérience de cette exposition.

Cette exposition temporaire est une production NAUSICAA, Centre national de la mer à Boulogne-sur-Mer en partenariat avec l’aquarium Mare Nostrum à Montpellier et avec l’AOSIS (Alliance des petits États insulaires).

Pourquoi cette exposition sur les îles ?

Il existe 43 petits États insulaires qui représentent une multitude d’îles, îlots et archipels.

Depuis 2007, Philippe Vallette, directeur général de Nausicaa, a rencontré à plusieurs reprises aux Nations unies, les représentants des États insulaires et tout particulièrement des Seychelles, des Maldives et de Tuvalu et notamment Dessima Williams, présidente de l’AOSIS et représentante de la Grenade. Ils lui ont fait part de leur préoccupation et de la situation des États insulaires.

En décembre 2009, ceux-ci ont alerté les participants du COP 15 sur l’état des îles menacées par le réchauffement climatique, un phénomène qui va toucher avec la même intensité les continents dans un futur proche.

Loin de l’avis souvent répandu, les insulaires ne sont pas des mendiants vis-à-vis de la communauté internationale, ils sont des pionniers, car ils doivent trouver dès à présent les solutions dont nous avons tous besoin pour pouvoir continuer à vivre sur notre Planète bleue.

Ainsi les îles sont des sentinelles, des laboratoires de l’environnement qui expérimentent aujourd’hui les modèles de développement durable qui devront être adoptés par tous demain.

La visite de l’exposition se découpe en quatre lieux


. Désirs d’îles

Les îles, poussières de terre éparpillées dans l’immensité de l’océan font rêver les continentaux depuis toujours. Les îles avec leur sable blanc et leurs cocotiers sont synonymes d’aventure, d’évasion, mais aussi de paradis terrestre et de douceur de vivre de par leur isolement. La faune terrestre ou marine est extraordinaire et unique sur chaque île. Le tourisme représente d’ailleurs une ressource économique importante pour les insulaires.

. D’Iîes en îles

Le visiteur découvre les particularités que partagent toutes les îles, qu’elles soient tropicales ou dans les mers froides : elles sont isolées, dépendantes de l’océan et ont des ressources limitées. Le visiteur réalise un tour du monde des îles et découvre que chacune doit résoudre un certain nombre de problèmes liés à l’insularité ; comment trouver de l’espace où vivre, disposer d’eau potable, se nourrir, avoir de l’énergie... De Haïti aux Seychelles, il rencontre des acteurs qui sur le terrain agissent pour préserver leurs ressources terrestres et marines afin d’assurer leur survie.

. Îles fragiles

Les îles sont particulièrement vulnérables face au changement climatique. Le visiteur passe dans un couloir où l’eau monte, une vague déferle inondant un village – le visiteur vit l’angoisse des insulaires face à la montée des eaux. Le gouvernement des Maldives lance un message à la communauté internationale en organisant un conseil des ministres... sous l’eau !

. La Parole aux insulaires

La parole est donnée aux États insulaires. D’îles en îles, les acteurs de la vie insulaire témoignent de leurs expériences respectives, de leurs actions, des solutions qu’ils imaginent et mettent en œuvre pour assurer leur développement en préservant leur culture, leur identité. Les représentants des petits États insulaires s’adressent à la communauté internationale. Le dialogue enclenché ici avec les insulaires se poursuivra sur le plateau d’animation de Nausicaa où des animations multimédias permettent de communiquer avec les habitants des îles et d’échanger en direct avec eux.

Nausicaa produira également des ouvrages et des films relatifs aux questions abordées dans cette exposition sur les îles. Le public a aussi la possibilité de retrouver cet univers sur le site Internet de Nausicaa.


. Durée de l’exposition : 3 ans
. Nausicaa - Centre national de la mer
Boulevard Sainte Beuve - BP 189
62203 Boulogne sur Mer CEDEX
Tél : 03 21 30 99 99 - Fax : 03 21 30 93 94


Futura Science

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