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BelleMuezza

Polynésie : Fakarava, réserve de la biosphère

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Fakarava est un atoll situé dans l'archipel des Tuamotu en Polynésie française.

Anneau corallien rectangulaire de 60 km de long sur 25 km de large situé à 488 km au nord-est de Tahiti, Fakarava est aujourd'hui mondialement reconnu pour la plongée sous-marine.

C'est le deuxième plus grand lagon de Polynésie, véritable joyau d'émeraude posé dans l'archipel des Tuamotu, classé par l'Unesco réserve de la biosphère. Une appellation qui s'inscrit dans un projet international de développement durable, dans une recherche d'harmonie constante entre activités humaines et préservation de la nature.



Futura Sciences mai 2012

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Le jardin corallien affleure presque en surface, et vient mourir doucement sur la grève en une féérie de couleurs et de formes. Le platier est vierge, intact, comme si rien depuis des millénaires n'était venu troubler son épanouis-sement.

Un peu plus loin, le sable est si clair, l'eau si transparente que les motus, à quelques centaines de mètres du rivage, semblent flotter dans le vide, suspendus là comme par magie. Plus loin encore, tout autour de l'immense rectangle corallien qui forme le deuxième plus grand atoll de Polynésie, le sable se pare de reflets roses, d'immenses cocotiers se reflètent sur le miroir de l'eau.

Véritable joyau d'émeraude, Fakarava est un appel à la contemplation, où rien ou presque ne semble avoir changé, depuis toujours.

L'immense lagon a été classé réserve de la biosphère : il devient une référence, un lieu où il faudra, à tout prix, préserver un sanctuaire naturel tout en permettant aux hommes d'y vivre en harmonie. C'est ce que l'on appelle aujourd'hui le développement durable.

Il existait déjà une zone classée depuis 1977 à proximité de Fakarava, l'atoll de Taiaro : un petit atoll de 5 kilomètres de diamètre, qui a la particularité d'être entièrement fermé, sans aucune passe qui relie l'intérieur du lagon à l'océan. Une forme unique, qui l'avait tout naturellement placé en tête des espaces protégés polynésiens.

Mais l'atoll de Taiaro n'abritant aucun village, il ne correspondait plus au concept actuel de réserve de la biosphère, qui implique, outre l'intérêt naturel d'un site, le développement des activités humaines. La zone vient donc d'être étendue à l'atoll principal, Fakarava, et à six autres atolls de la commune. La réserve de la biosphère des Tuamotu est née.


Futura Sciences

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L'immense lagon de Fakarava, un rectangle de 40 milles de long par 10 de large, est ouvert sur l'océan par deux passes.

A chaque marée, deux fois par jour, le lagon se vide et se remplit tour à tour, l'eau s'engouffre dans les goulets, portée par des courants auxquels il est impossible de résister. La vitesse du flot sortant atteint noeuds noeuds à la passe Nord !

Au courant rentrant, elle atteint cinq noeuds. Les passes deviennent alors le terrain de chasse privilégié des requins gris, requins citrons, mais aussi raies mantas, barracudas en bancs si serrés qu'ils cachent la lumière, napoléons énormes, mérous, dauphins, raies mantas qui filtrent inlassablement le plancton.Tous les carnassiers poursuivent leurs proies dans le courant, fondent comme des ombres sur les poissons convoités, qui ne peuvent espérer le salut que s'ils atteignent le lagon, où les grands prédateurs cessent leur poursuite.

En fin de journée, les dauphins rassasiés ne pensent plus qu'à jouer, remontant à contre-courant, propulsant leurs corps tout en muscles au dessus des vagues qui agitent les passes, multipliant les sauts, comme une bande de gamins excités ; tandis qu'à l'extérieur, sur les tombants coralliens qui chutent vertigineusement à plus de deux mille mètres de fond rôdent les grands pélagiques, requins marteaux et requins tigres.



Futura Sciences mai 2012

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La quiétude du lagon contraste étonnamment avec l'activité incessante et chasseresse des larges passes.

Ici, c'est le royaume des aquariums autour de petites patates de corail où se pressent en nombre les poissons demoiselles, les poissons papillons de toutes sortes, quelques carangues bleues qui quittent parfois l'extérieur du récif, des bancs de lutjans bossus, de gaterins à la magnifique robe striée de noir et à la queue et aux nageoires semées de points, des poissons perroquets, et de majestueux napoléons, qui font eux aussi d'incessants aller-retour entre le lagon et les abords des passes.

Partout où se pose le regard, la vie foisonne : poissons, mais aussi coraux, acropores, madrépores, dont chaque espèce lutte contre les autres pour gagner un pouce de terrain et continuer à croître vers la lumière, formant un platier magnifique sous quelques dizaines de centimètres d'eau seulement.

Et pour le visiteur attentif, c'est aussi le royaume des crustacés, des oursins, des nudibranches qui sont omniprésents, dans un enchevêtrement indescrip-tible d'espèces, de formes, de couleurs : le terme de biodiversité prend ici tout son sens, et la nécessité de protéger un tel écosystème devient une évidence, dès que l'on jette un regard de l'autre côté de la surface.



Futura Sciences mai 2012

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Fakarava est restée bien longtemps en dehors des circuits touristiques, seulement reliée par quelques goëlettes qui assuraient l'approvisionnement des Tuamotu.

Quelques pensions de famille complétaient l'activité locale de pêche et de culture des perles noires, spécialité de l'archipel, de quelque 250 habitants regroupés autour des passes.

Aujourd'hui accessible par avion, ce qui la place à une heure et demie seulement de Tahiti, elle est en train de rejoindre doucement Rangiroa au palmarès des destinations touristiques les plus prisées, notamment bien sûr par les plongeurs : avoir le sentiment de découvrir des sites pratiquement vierges est pour les amoureux du monde sous-marin un bonheur inégalable, et c'est dans ce sens que Fakarava a aujourd'hui un défi à relever, pour mériter pleinement et durablement son titre de réserve de la biosphère.

Un grand hôtel, le Maï Taï, vient d'être implanté sur l'île, mais avec une volonté affichée de respecter l'environnement local, tout en permettant d'accueillir un nombre plus important de visiteurs, dans un cadre luxueux. Les années à venir sont cruciales : elles permettront de savoir s'il est vraiment possible de concilier augmentation du nombre de touristes et préservation.

Peut-être faudra-t-il, comme on le fait ailleurs dans des réserves ou parcs nationaux, limiter les zones accessibles, ou établir des quotas de visiteurs, pour trouver le meilleur équilibre et permettre à cet atoll unique de conserver sa beauté originelle.


Futura Sciences mai 2012

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Le projet international MAB, littéralement Man and Biosphère, lancé par l'UNESCO en 1971, vise à accompagner le développement harmonieux des activités humaines, tout en préservant une nature d'intérêt remarquable.

Actuellement, il existe à travers le monde quelque 500 sites inscrits sur la liste des réserves de la biosphère, répartis dans plus d'une centaine de pays, mais leur nombre ne cesse d'augmenter, sur les demandes généralement conjointes des autorités gouvernementales et des instances de protection du milieu naturel.

Le MAB contribue également à la mise en œuvre des engagements pris lors de la conférence de Rio en 1992, notamment en ce qui concerne la sauvegarde de la biodiversité.

Qu'elles soient uniquement terrestres, ou côtières et sous-marines, les réserves de la biosphère remplissent trois fonctions principales :

. Une fonction de conservation, qui concerne les paysages et les écosystèmes dans leur ensemble mais aussi les espèces et les gènes ;

. Une fonction de développement humain et économique, tout en respectant l'environnement ;

. Une fonction de recherche, de surveillance, et de sensibilisation des habitants.

Elles sont toutes organisées selon trois zones :

. Une aire centrale, noyau dur de conservation qui doit être protégée par la législation nationale ;

. Une zone tampon ;

. Et une aire de transition, sorte de périphérie de la réserve de biosphère.

Mais outre ce découpage, certaines zones appartiennent simultanément à d'autres aires de protection, comme par exemple à un parc national. Enfin, certaines sont également inscrites sur la liste du Patrimoine mondial de l'humanité.


Envie d'en savoir davantage ?

Deux visites s'imposent : Le site d'Alexis Rosenfeld http://www.photoceans.com/publication/article.asp?id_rgp=140 (de superbes photos au passage... que je ne peux utiliser pour l'illustration du texte -droits réservés) et La maison de Tahiti et de ses îles http://www.tahiti-tourisme.fr



Futura Sciences mai 2012

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