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Madagascar : l'île océan

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Cinquième plus grande île du monde (après l'Australie, le Groenland, la Nouvelle-Guinée et Bornéo), Madagascar est située à environ 400 km de la côte africaine dont elle est séparée par le canal du Mozambique. Cette île de l’océan Indien de 1.580 km de long est plus grande que la France et la Belgique réunis.

Madagascar possède une nature exceptionnelle ! Mais sa population est l’une des plus pauvres du monde. La mer est très importante pour les habitants car elle leur offre de la nourriture, mais aussi des emplois. Les produits de la mer sont exportés et vendus à l’étranger.

Et la beauté des récifs coralliens, des grandes plages de sable et des petits îlots qui entourent Madagascar est un atout important pour le tourisme, une activité qui fait vivre de nombreux malgaches. Préserver l’océan autour de leur île afin de pouvoir profiter de ses richesses pendant longtemps est donc une priorité pour l’île.

Madagascar possède environ 4 828 km de côtes. Les barrières de corail protègent les lagons, où prolifèrent poissons, crustacés, coquillages, étoiles de mer.... 65 % de la population malgache vit à moins de 100 km des côtes. Et le territoire maritime contrôlé par Madagascar (la ZEE ou Zone Economique Exclusive) atteint 1 140 000 km², soit environ le double de sa superficie terrestre ! De nombreux habitants de l’île vivent de la mer.

Les Vezo, nomades de la mer sont des pêcheurs traditionnels qui maintiennent leur art de vivre ancestral sur les côtes arides du sud de l’île. De plus en plus de paysans se tournent aussi vers l’océan pour gagner leur vie. Pêcher, élever des crevettes dans des fermes marines, pratiquer le commerce de village en village grâce à des bateaux à voile qui naviguent le long des côtes ou exploiter le sel sont des activités qui permettent à une grande partie du peuple malgache de survivre.

Pour développer ces activités maritimes, des projets de développement durable ont été mis en place dans l’île. Grâce au travail de nombreuses organisations, de la plus modeste association jusqu’aux grandes institutions nationales et internationales, des solutions se dessinent.

Ces actions mises en place à madagascar peuvent être un modèle pour de nombreux pays – qu’il s’agisse de nations riches ou en voie de développement.


Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Le développement d’activités comme la pêche et le tourisme sont très important pour l’économie du pays car ils permettent de lutter contre la pauvreté en assurant des emplois et des revenus à une partie de la population.

Mais la surexploitation et la dégradation des milieux naturels menacent ces précieuses ressources marines.

Les côtes de Madagascar, sont longées de 3.540 kilomètres de récifs coralliens de récif. Ce récif joue un rôle important pour les habitants. D’une part, la barrière de corail protège le littoral contre la houle et les vagues provoqués chaque année par les violents cyclones qui balayent l’île. D’autre part, le récif protège les poissons et les petits animaux marins des poissons et requins qui chassent au large. Les larves et les jeunes poissons peuvent grandir à l’abri dans le lagon. Ils sont protégés et trouvent une nourriture abondante parmi les branches de corail où se cachent des vers marins, des crevettes, des crabes, des oursins et beaucoup d’autres animaux.

Les pêcheurs trouvent aussi dans le lagon des poissons, des crustacés (crevettes, langoustes et crabes), mollusques (dont les poulpes et quelques coquillages) et des concombres de mer (animal au corps en forme de boudin aussi appelé holothurie) qu’ils pourront capturer pour les manger ou les vendre sur le marché.

Les mangroves - constituées d’arbres appelés palétuviers qui poussent dans la mer le long du rivage - forment un autre milieu très riche. Des coquillages s’accrochent aux racines des arbres, des petits crustacés se cachent dans la vase et de nombreux oiseaux vivent dans les branches.



Les populations côtières pêchent des crabes et des coquillages dans la mangrove. Elles exploitent également le bois pour faire du feu ou comme matériau de construction ©️ Alexis Rosenfeld

Comme les récifs, ces forêts littorales sont importantes pour l’équilibre de l’ensemble du milieu marin. En effet, elles jouent un rôle de nurserie pour les jeunes poissons et animaux marins qui trouvent entre les racines des palétuviers une nourriture abondante et de nombreux abris contre les prédateurs. Elles constituent également un rempart contre les vagues et les raz de marée et protègent les côtes.


Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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La côte Sud-Ouest de Madagascar est le territoire des Vezo qui sont les seuls Malgaches à tirer traditionnellement toutes leurs ressources de la mer. Ils habitent des villages dispersés sur le littoral.

Dès la naissance, le Vezo dédie sa vie à la mer. Sa pêche – dont la quantité ne doit jamais excéder les besoins – dépend en partie des bonnes grâces des forces surnaturelles, qu’il s’agisse de génies ou d’ancêtres dont les âmes ne doivent pas être offensées sous peine de malheur.

Équilibrée par un balancier, la pirogue Vezo est simplement équipée d’une voile carrée tendue entre deux mâts. La coque, peinte de couleurs vives, est creusée dans du farafatse, un bois très léger qui rappelle le balsa.

Les pêcheurs Vezo connaissent maintes techniques de pêche : le filet comme la senne de mer, l’hameçon, mais aussi la plongée en apnée pour débusquer au harpon les poissons cachés dans les crevasses. Les enfants sautent à l’eau équipé uniquement d’un masque et font signe au pêcheur dans la pirogue lorsqu’ils repèrent du poisson ; le pêcheur jette alors son filet. Souvent, la récolte est maigre. «Quand le poisson est trop petit, on le laisse. Il faut attendre, car si on le ramasse maintenant, il n’y aura plus de poisson» explique le pêcheur.

Les Vezo connaissent parfaitement la mer. Pendant que les hommes du village pêchent dans le lagon, les femmes restées au village attendent la marée basse pour s’aventurer à pied sur le récif découvert. Elles collectent des crustacés, des oursins ou harponnent des poulpes cachés entre les blocs de coraux. Ces produits sont séchés ou salés au village avant d’être consommés ou vendus. Ils peuvent aussi être commercialisés frais ou encore être échangés contre diverses denrées sur les marchés locaux.

Mais depuis quelques années, la vie des Vezo a changé. De nombreuses populations ont immigré sur la côte pour vivre de la pêche et se sont sédentarisées dans des villages le long du rivage. L’exploitation des ressources du lagon est donc devenue constante tout au long de l’année, limitant leur renouvellement. Mais en quelques années, la demande de poisson s’est considérablement accentuée et; les déséquilibres écologiques liés à la surexploitation de certaines espèces se font sentir.

L’augmentation de la pollution et la destruction des coraux piétinés par les pêcheurs ont amplifié le phénomène. Dans le lagon, le récif se dégrade, le poisson se raréfie… Les pêcheurs se désespèrent en montrant les quelques poissons qui s’agitent au fond de leur pirogue après des heures d’efforts… « Avant on revenait avec une pirogue pleine » expliquent-t-ils, « maintenant, on ne trouve presque plus rien. ».

Que deviendront les Vezo si les ressources marines ne leur permettent plus de nourrir leurs familles ? Certains pêcheurs pourront peut-être se reconvertir en fermiers de la mer, en capitaine de goélette ou en exploitant de saline. Organiser la pêche en protégeant les espèces les plus fragiles pourrait aussi être une solution.



Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Dans la région du Sud-Ouest de Madagascar, de nombreux pêcheurs Vezo tirent une grande partie de leurs revenus de la pêche aux concombres de mer ou holothuries.

Ces animaux au corps en forme de boudin sont apparentés aux oursins et aux étoiles de mer. Ce sont surtout les femmes et les enfants qui ramassent les holothuries à marée basse. A Madagascar, on ne mange pas de concombre de mer, mais on le pêche pour le vendre en Asie où c’est une nourriture très appréciée.

La demande en holothurie augmente sans cesse et les prix montent. De nombreux commerçants recherchent ce précieux animal et la pêche s’intensifie. Aujourd’hui, on pêche des holothuries de plus en plus petites qui n’ont même pas eu le temps de grandie et de pondre. Alors, en une dizaine d’années, le nombre de concombres de mer dans les eaux de Madagascar a dramatiquement chuté.

Cela signifie évidemment une perte économique importante pour le pays. Mais pas seulement. L’holothurie joue un rôle très important sur le récif. En effet, ces animaux se nourrissent en filtrant le sable. Certaines espèces sont capables de nettoyer plusieurs centaines de tonnes de sable par kilomètre carré et par an ! Lorsqu’il n’y a plus d’holothuries, le récif est en mauvaise santé : les algues se développent et étouffent les coraux ; les animaux marins fuient. Et les pêcheurs ne trouvent plus grand-chose à pêcher...

Les scientifiques ont alors eu l’idée de créer une écloserie. Pour permettre une reproduction des adultes toute l’année, les chercheurs ont mis au point une technique qui permet de stimuler la fécondation des œufs. Ce procédé unique au monde pourrait avoir des conséquences économiques très importantes.



Les holothuries, ou concombres de mer, sont des animaux marins appartenant au même groupe que les oursins et les étoiles de mer. Les femmes les pêchent à pied sur le récif ©️ Alexis Rosenfeld

Ces holothuries pourront repeupler le récif et être aussi directement vendues à l’étranger, ce qui permettra de préserver les holothuries sauvages. Le récif sera en meilleure santé et les poissons dont dépendent les pêcheurs pour vivre reviendront.

Les jeunes holothuries à leur sortie de l’écloserie sont transportées dans une ferme marine où elles sont déposées dans plusieurs grands bassins ; elles vont rester là jusqu’à l’âge de six mois et seront alors transvasées dans les parcs en mer pour terminer leur croissance.

La ferme vend aussi de jeunes holothuries dans les villages Vezo. Les villageois les font grossir dans des parcs avant de les vendre aux commerçants qui les exportent en Asie. De pêcheurs, ils sont devenus fermiers de la mer !




Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Les crevettes vivent le long des côtes Ouest et Nord de l’île. Les crustacés adultes pondent en mer, mais vers l’âge de trois mois, les petites crevettes se réfugient près de la côte dans la mangrove- ou forêt de palétuviers - où elles grandissent à l’abri des racines.

L’exploitation des crevettes est une activité très importante pour l’économie malgache : l’exportation de crevettes est l’une des premières sources de richesses pour le pays avec le tourisme. La pêche et l’élevage de crevettes créent aussi des emplois et représentent une source de nourriture pour les malgaches.



La pêche et l'aquaculture de crevettes sont à l'origine de près de 50 000 emplois. Elles sont également l'une des principales sources de devises de Madagascar ©️ Alexis Rosenfeld

Jusqu’aux années 1980, les crevettes étaient si abondantes dans les eaux malgaches qu’il suffisait de les capturer et de les vendre. La crevette était alors appelée « l’or rose de Madagascar ». Il n’existait à l’époque pratiquement aucune réglementation pour la protéger. Mais avec l’augmentation de la pêche, leur nombre a commencé à baisser. Pour préserver les précieux crustacés, un code de bonne conduite de la pêche a été défini.

Maintenant, les pêcheurs travaillent sur des zones bien délimitées. Des périodes de fermeture de la pêche protègent les femelles au moment des pontes et la taille des mailles des filets a été calculée pour permettre aux crevettes trop petites et trop jeunes de s’échapper. Les techniques de pêche très destructrices parfois utilisées par les pêcheurs ont été interdites, comme la pêche à l’aide d’une moustiquaire qui capture même les minuscules larves d’animaux ! La réduction du nombre de moteurs diesels sur les navires a aussi permis de limiter les émissions de CO2. Ces actions permettent de mieux préserver la crevette et l’ensemble du milieu marin.

L’aquaculture qui permet de diminuer la capture d’animaux sauvages s’est développée. Les œufs pondus par les femelles éclosent dans des bacs, puis grossissent dans des bassins creusés dans la mangrove. Il y a peu de crustacés par bassin. Cela permet d’obtenir des individus de grande taille et de réduire les risques de maladies. L’emploi d’antibiotiques ou d’hormones est interdit. Toutes ces précautions assurent à la crevette de Madagascar une qualité et un goût exceptionnels.

Les éleveurs de crevettes s’engagent aussi dans la préservation de l’environnement et dans la lutte contre les pollutions. Les pêcheurs et éleveurs, aidés du gouvernement, se sont aussi engagés à aider les populations locales. Par exemple, le poisson capturé accidentellement dans les filets de pêche est trié avant d’être proposé dans les villages. Les femmes peuvent le saler, le sécher et le revendre sur le marché. Elles assurent ainsi un revenu complémentaire à leurs familles.

Près des fermes d’aquaculture, des centres de santé et des écoles ont aussi été financées par les éleveurs.

Mais toutes ces mesures coûtent cher… Et la crevette de Madagascar est plus chère que celle venue d’Asie ; cette activité dépend donc du soutien massif des consommateurs dans les pays riches qui acceptent de payer plus cher ce produit pour sa qualité, mais aussi pour encourager le développe-ment durable.


Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Dans le village de Belo-sur-mer, sur la côte Ouest de Madagascar, des matelots chargent à bord de magnifiques goélettes en bois de gros sacs de riz, de sel, de sucre, de manioc. Ces produits doivent être livrés dans les villages de la côte.

Dans cette région isolée, les routes sont rares et en mauvais état et c’est souvent par bateau que se fait le transport de marchandises et de passagers.

La goélette navigue à la voile. À bord, pas de moteur, de radio, de compas, de feux de position … Le capitaine assure la navigation grâce à sa parfaite connaissance de la mer et de la région. Il connaît l’emplacement des récifs, les courants, les marées et les passes qui permettent de s’abriter dans un lagon en cas de tempête.

Seule une petite pirogue pourra servir de canot de sauvetage en cas de naufrage ! Heureusement, le navire reste toujours à proximité de la côte. Les passagers vivent sur le pont, encombré de tonneaux d’eau douce et d’équipements divers. Ils préparent leurs repas sur la cuisinière à bois, plantée au bas du grand mât, et dorment à même le sol. Lors des escales, le bateau mouille à quelques encablures du rivage, ou s’échoue sur la grève avec la marée pour que l’équipage puisse décharger les marchandises.

Les goélettes sont construites à Belo-sur-mer selon des techniques importées au début du XXe siècle par un Breton venu s’installer là. Mais depuis quelques années, le bois de construction manque suite à la disparition des forêts dans la région. La construction d’une goélette est devenue très chère et les marins ont du mal à s’en sortir. Les goélettes se dégradent et ne sont plus réparées ; celles encore en service sont dangereuses.

Une association, Transmad Développement, tente de donner un nouvel élan à cette activité. Son objectif : mettre en place un approvisionnement en bois, améliorer la construction des navires et la sécurité en mer. Des programmes de reboisement vont être réalisés avec des arbres qui poussent rapidement et qui pourront être utilisés par les constructeurs de bateaux.

Les forestiers vont bénéficier de formations spécialisées afin d’éviter le gaspillage et préserver les espèces plus fragiles. L’utilisation d’outils et de techniques de construction plus performantes devraient améliorer la durée de vie des goélettes et la sécurité.

Des prêts pourraient aussi être accordés à ceux qui souhaitent acheter le bois et des outils nécessaires. Ces mesures pourraient permettre aux pêcheurs qui rêvent d’abandonner la pêche et de devenir propriétaire d’un bateau de faire vivre leur famille en transportant et en vendant des marchandises sur la côte.




Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Il existe un autre trésor offert par la mer qui ne souffre pas de surexploitation. C’est le sel, une denrée inépuisable et indispensable à la santé humaine. Dans le sud de Madagascar, un projet de développement tente de mettre en place la production d’un sel de qualité pour la population locale.

L’exploitation du sel s’est développée autour de la ville de Toliara, dans le sud du pays, il y a une cinquantaine d’années. Aujourd’hui, environ cinquante petits producteurs qui font travailler de nombreux habitants de la ville produisent l’or blanc.

Le sel cristallise lorsque l’eau de mer, amenée par des canaux dans des bassins, s’évapore avec la chaleur solaire. La récolte se fait à la main : les ramasseurs, ou mpiasas, hommes et femmes, avancent pieds nus dans les bassins équipés de grands racloirs à l’aide desquels ils poussent le sel. Ils déposent ensuite les cristaux blancs dans des paniers qu’ils vont vider sur les mulons, nom donnés au tas de sel qui permettent un premier séchage au soleil. Puis les cristaux sont lavés, broyés et mis en sac.

Ce sont ensuite des charrettes qui transportent le précieux minéral jusqu’à l’aire de chargement des camions où les mpaneras (nom malgache donné aux négociants) vont embarquer le sel pour le vendre.

Longtemps, l’activité des sauniers s’est développée sans réglementation ni structure, avec des techniques simples et une rentabilité faible. Le sel n’était pas traité. Or depuis les années 1990, le Ministère de la santé de Madagascar demande à ce que le sel utilisé dans l’alimentation soit enrichi en iode et en fluor.

En effet, d’importantes carences ont été constatées dans les populations du sud de l’île ; le manque d’iode provoque des troubles hormonaux et des déficiences mentales. Quant au fluor, il est indispensable pour avoir de bonnes dents !

En 2006, un Comptoir régional du sel (CoReSEL) est créé. Son objectif est d’organiser les activités de production du sel, de mettre en place un système d’iodation et de fluoration, et d’améliorer la commercialisation. Le mode artisanal de la production de sel est conservé mais les techniques sont améliorées.

Des paludiers français venus des salines de Guérande viennent à Madagascar pour rencontrer leurs collègues malgaches et partager avec eux leur expérience.

Des salines pilotes sont construites et certaines augmentent leur production de 200 % ! Des cycles de formation à la gestion-comptabilité sont organisés pour les exploitants. Un système de microcrédits est proposé qui leur permet d’améliorer leurs installations grâce à des prêts à taux très faibles. Un remboursement en nature, c’est à dire en sel, est même prévu.

Un hangar est aussi construit dans lequel le sel est iodé et fluoré. Une dizaine d’employés y travaillent. Une fois traité, le sel est mis à sécher à nouveau pendant vingt heures, étalé sur de grandes bâches posées à même le sol. Il est ensuite passé à la broyeuse.

Pendant ce temps, les employés fabriquent les sachets : ils sont découpés ; cousus avant d’être emplis de sel. Les sachets sont regroupés dans un grand sac livré au revendeur.

Pour convaincre la population d’acheter ce sel traité, une campagne de communication a du être lançée. Car son coût est légèrement plus élevé que celui du sel non traité, et le prix est déterminant pour les familles souvent très pauvres. Un défilé-carnaval de deux cents enfants des écoles publiques à ainsi été organisé pour sensibiliser les habitants de Toliara au « Sira misy iody sy flior », ou bienfaits du sel iodé et fluoré.

Ainsi, les responsables de CoReSel espèrent arriver à mettre en place une filière mieux organisée, plus rentable et fournir aux habitants du sud-ouest de Madagascar un sel contribuant à améliorer leur santé.



Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Les plongeurs venus à Madagascar découvrent les merveilles de sa faune sous-marine. Le récif fourmille de poissons papillons, de poissons anges, de mérous et de minuscules poissons demoiselles qui virevoltent dans la lumière. À quelques mètres au-dessus de cette jungle sous-marine colorée, les barracudas déambulent en silence.

Parfois, les plongeurs peuvent vivre une grande aventure, la rencontre avec un requin-baleine. C’est un moment d’émotion lorsque surgit son énorme silhouette. Le requin-baleine est le plus gros poisson du monde : sa taille atteint jusqu’à quinze mètres de long ! Ce paisible squale, qui ne mange que du plancton , attire sur l’île des plongeurs venus du monde entier. Il est ainsi devenu un atout important pour le tourisme local et ceux qui en vivent.

Une autre espèce marine longtemps menacée, la baleine à bosse, est devenue depuis quelques années un atout touristique important.

Dans la petite île de Nosy Boraha, appelée auparavant Sainte Marie, située sur la côte nord-est de Madagascar, une association française emmène des étrangers observer ces animaux impressionnants lorsqu’ils viennent dans la région avec leurs baleineaux, entre juin et septembre.

Megaptera est une association spécialisée dans le suivi scientifique et la préservation des mammifères marins et du requin baleine. Megaptera recrute des éco-volontaires qui payent leur voyage pour venir et sont tous bénévoles. Sur place, ses partenaires – des hôtels ou organismes touristiques – offrent le gite et le couvert à ces éco-volontaires.

Ces derniers assurent en échange un travail de guide sur les bateaux et effectuent des conférences pour les touristes. Ils participent au suivi scientifique des baleines. La mission des éco-volontaires est de localiser les baleines à bosses, les compter, les identifier et observer leur comportement. Les données recueillies viendront enrichir les études menées dans la région par l’association.

À bord des bateaux, ils photographient les baleines, ce qui permet de constituer un catalogue de photo-identification individuelle complété chaque année depuis 1994. Les sons émis par les cétacés sont aussi répertoriés. Ainsi, un guide d’observation des baleines de Madagascar a pu être réalisé. Ce suivi des populations permet de mieux connaître les mammifères marins qui voyagent dans les eaux malgaches, et donc de préconiser des mesures de préservation adaptées. Megaptera assure aussi la formation de guides et de pilotes locaux.

Megaptera a mis au point un code de bonne conduite pour approcher les baleines : les bateaux doivent rester à distance, ne pas couper la route des baleines et réduire les moteurs à plus de 100 mètres des baleines afin d’éviter de les blesser ou de les déranger.

La collaboration entre l’association, les communautés locales, les professionnels du tourisme, les responsables politiques, les touristes et le monde scientifique a permis de créer cette activité respectueuse de l’environnement, durable et bénéfique à tous.



Christine Causse Futura Sciences mai 2012

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Madagascar "La Grande Île", parfois appelée «l’île Rouge» en référence à la latérite qui colore ses plateaux, s’étire sur 1 580 km du nord au sud et 500 km d'est en ouest avec un maximum à 575 km. Madagascar a pour voisines l'archipel des Comores (300 km au nord-ouest), La Réunion (800 km à l’est), mais aussi l'île Maurice (à l’est) et les Seychelles (au nord).

Une chaîne montagneuse parsemée de massifs coupe la Grande Île dans le sens nord-sud à une altitude moyenne de 1000 à 1 500 mètres (les Hautes Terres représentent 70 % de la superficie du pays).

La moitié ouest, la plus large et la plus étalée, est occupée par des plaines alluvionnaires à faible déclivité, depuis les hautes terres du centre jusqu’au canal du Mozambique, tandis qu’à l’est une étroite bande de falaises s’aplanit brusquement en une mince plaine côtière bordée par l’océan Indien.

La région nord, volcanique, est isolée par le massif le plus élevé de l’île (où culmine le Tsaratanana de 2 876 m).

Le «grand sud» semi-aride est partagé entre plateaux calcaires (sud-ouest), plaine sèche (pointe sud) et chaînes anosyennes (sud-est).

L’Alaotra (182 km²) est le plus vaste des cinq grands lacs de Madagascar.

L’originalité de Madagascar, qui a pour emblème l’arbre du voyageur (ravinala), réside dans son extrême diversité : la variété du relief et du climat a favorisé la biodiversité d’une flore et d’une faune caractérisées par un important taux d’endémisme.

Les hauts plateaux centraux ont une altitude oscillant entre 800 et 1 500 m et couvrent 60 % de l'île ; ils s'élèvent brusquement lorsqu'on approche le pays par la côte est et descendent beaucoup plus doucement vers les vastes plaines de l'ouest. Les hauts plateaux comptent trois principaux massifs : au nord, le Tsaratanana, qui possède le plus haut sommet de l'île (un pic volcanique de 2 876 m d'altitude), au centre l'Ankaratra et au sud l'Andringitra. La côte orientale est bordée de lagons abrités par une barrière de corail.

Wikipedia mai 2012

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Madagascar est découpée en cinq zones climatiques :

1 - Au nord et nord-ouest, la région reçoit des pluies annuelles abondantes pendant la mousson, période qui dure de décembre à avril. Le climat est de type équatorial et les températures varient de 15 à 37 °C.

2 - Sur la côte est, du nord-est au sud-est, règne un climat équatorial très humide et la côte rectiligne est exposée annuellement aux alizés et aux cyclones dévastateurs, entre les mois de janvier et mars.

3 - La grande région de l’ouest de Madagascar est moins pluvieuse que la précédente et se caractérise par des savanes. Les températures y varient de 10 à 37 °C.

4 - Au centre de l’île, les Hautes Terres se trouvent à une altitude qui varie de 1 200 à 1 500 m. Le climat peut être assimilé à un climat de type subtropical à pluies estivales dominantes, avec des températures annuelles moyennes de l’ordre de 20 °C.

5 - L’extrême sud de la Grande Île est très sec et les pluies sont rares. L’amplitude thermique est très élevée allant de -6 °C à 40 °C. Le climat est de type subdésertique.

L’île subit l’influence des alizés et de la mousson. Il existe deux saisons : la saison des pluies (saison chaude), de novembre à avril, et la saison sèche (saison fraîche), de mai à octobre.


Wikipedia mai 2012

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La dérive des continents montre que l’Inde, l’Australie, l’Antarctique, Madagascar, le sud de l’Afrique et de l’Amérique étaient réunies en une terre appelée Gondwana. Il y a 240 millions d’années, ce continent unique 'Gondwana' s'est disloqué pour former les 5 continents.

Dès le début de la période Quaternaire, Madagascar se trouve à peu près à l'endroit où elle se situe actuellement.

Cette origine permet d’expliquer l’existence d’une faune et d’une flore communes à Madagascar et au sud des continents africain, asiatique et américain, ainsi que des profils géologiques très proches.

Néanmoins, l'isolement de Madagascar au cours des temps géologiques a fait évoluer la faune et la flore de façon unique. On trouve donc sur la Grande Île des espèces particulières qui n'existent nulle part ailleurs (endémiques), dont les lémuriens sont un exemple célèbre. D'un point de vue géologique, on retrouve dans la structure de la Grande Île toutes les périodes de l’histoire de la planète.

Le point culminant de Madagascar est le Maromokotro dans le massif du Tsaratanana dans le massif volcanique nord, qui culmine à 2 876 m d’altitude.
Du fait de son relief, Madagascar réunit une véritable mosaïque de paysages. L’île est faite de contrastes entre le bush du grand Sud, les forêts humides de l’est, les hauts plateaux granitiques du centre, parfois surmontés de massifs volcaniques et les savanes des collines sédimentaires de l’ouest.

L'île de Madagascar est généralement considérée comme faisant partie de l'Afrique, mais a déjà été décrite comme «le huitième continent»


Wikipedia mai 2012

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Très étirée entre l'équateur et le tropique du Capricorne, Madagascar présente une palette de paysages d'une diversité prodigieuse. Récifs de corail, plages de sable fin, arbres du voyageur, allées de baobabs, jungle aquatique, savanes.


Parc national de l'Isalo. Image : Bernard Gagnon

La côte nord-ouest est protégée par une barrière corallienne comme un atoll. Le littoral oriental est une chaîne de falaises couronnées d'arbres géants. À l'intérieur, au nord, des cuvettes fertiles ; au sud, une brousse d'épineux ; au centre, des montagnes.

L'île n’abrite plus qu’une partie de sa forêt primaire, mais elle reste un des endroits les plus riches en termes de biodiversité sur la planète, avec de nombreuses espèces de faune et de flore endémiques.

En 2003, Marc Ravalomanana a annoncé qu’il triplerait la superficie des aires protégées de l’île pour atteindre six millions d’hectares. En décembre 2005, le pays a créé un million d’hectares d’aires protégées nouvelles. En 2007, plus d’un million d’hectares supplémentaires (soit un total de 3,7 millions d’hectares incluant :


  • le corridor biologique / corridor forestier «Fandriana-Vondrozo»,


  • le complexe de lacs, rivières et forêts des zones humides de Mahavavy-Kinkony (côte nord-ouest) dans le District de Mitsinjo (Sud-est) et incluant le second lac le plus grand du pays, à environ 80 km de Mahajanga.

Bien qu'abritant l’industrie sucrière Sirama, ce complexe reste d'une extrême richesse en biodiversité et associe la rivière de Mahavavy, le lac Kinkony, la forêt de Tsiombikibo, la baie de Boeny Aranta et les mangroves littorales. Sur 30 espèces de poissons, cinq sont endémiques ; sur 18 espèces de reptiles, 12 sont endémiques ; sur 133 espèces d’oiseaux, 57 sont terrestres dont 45 endémiques et 76 sont aquatiques dont 23 sont endémiques ; quatre lémuriens, un rongeur et un carnivore bénéficient aussi de protection,


  • la forêt sèche centrale du Menabe (sud-ouest de l'île).

Madagascar était déjà séparée du continent africain il y a 65 millions d'années, lors de la grande extinction de la fin du secondaire, et la vie y reprit donc de façon locale.

L'isolement biogéographique de Madagascar et la variété des climats et reliefs y ont favorisé le développement d'une faune et d'une flore uniques au monde, en partie endémique (dont par exemple l’hapalémur gris du lac Alaotra (Hapalemur alaotrensis), unique primate au monde à vivre dans des roseaux).



Lemur catta, parc national de l'Isalo -Image : Bernard Gagnon


On découvre encore de nouvelles espèces dans le pays ; en 11 ans, au début du XXIe siècle, ce sont ainsi 41 mammifères, 61 reptiles, 69 amphibiens, 17 poissons, 42 invertébrés et 385 plantes qui ont été découvertes sur l’île, soit plus de 600 nouvelles espèces animales et végétales au total.

Parmi elles figurent le plus petit primate du monde, un lémurien de 10 centimètre (Microcebus berthae), un gecko qui peut changer de couleur (Furcifer timoni), ou encore un caméléon au museau inhabituellement long (Calumma crypticum).

Madagascar abrite une des faunes endémiques les plus riches du monde, en voie rapide de régression
(Caméléon) Image Flickr user Belgianchoclate

Cette biodiversité est cependant très fragilisée par le développement de l'agriculture et par la déforestation en partie illégale. Les Malgaches pratiquent de façon intense la culture sur brûlis. La faune marine est également très riche, bien qu'encore mal connue.

L'avifaune de Madagascar comprend 294 espèces dont 107 endémiques : voir la liste des espèces d'oiseaux de Madagascar.
Les amphibiens de Madagascar comportent 247 espèces dont 245 endémiques : voir la liste des amphibiens de Madagascar.



Carte de Madagascar - Auteur : CIA worldfact book


F. Lamiot, from original modelisation from "Biodiversity Informatics Facility"

Wikipedia

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Vieille tradition austronésienne que l'on retrouve encore dans certaines îles d'Indonésie (Bornéo et Bangka notamment), le famadihana est un rituel d'exhumation des morts (second burial) propre surtout au peuple des hauts plateaux et qui se raréfie du fait de la christianisation.

Quand le devin en donne le signal, le clan familial décide de commencer la cérémonie dite du Famadihana (« retournement des morts »). Exhumé quelques années après le décès, le défunt momifié est d'abord porté en procession avec un cortège de musiciens, puis les ossements, après une toilette rituelle, sont enveloppés dans des lambas traditionnellement en soie naturelle.

La fête marque le retour définitif des ancêtres (les razana) parmi leurs descendants dont ils deviendront les protecteurs. Il s'agit bien d'une fête : la liesse est de règle, les pleurs et les lamentations sont proscrites, par contre, on mange, on boit du rhum et on danse.

Le repas traditionnel à cette fête est le « vary be menaka », du riz avec de la viande grasse (avec beaucoup de graisse, parfois on ajoute de la viande de porc à la viande de zébu).

La famille organisatrice peut même préparer des tenues spéciales pour bien marquer la fête. Cette coutume n'est propre qu'à certaines tribus de Madagascar et est aussi une occasion de rassembler la grande famille et une occasion de voir qui sont les personnes qui préservent leur relation avec cette grande famille (ayant répondu à l'invitation et apporté une contribution habituellement financière).

La vie des vivants est régie par les « fady » (interdits instaurés par les ancêtres).



L'art malgache est toujours vivant mais une certaine standardisation gagne l'artisanat qui devient un produit de consommation et perd donc beaucoup de sa naïveté créatrice.


- Le bois

Encore aujourd'hui, le Malgache se singularise avec talent dans l'art du bois, qui s'enracine dans les traditions des peuples de la forêt. Ébène, bois de rose, palissandre, espèces connues et inconnues ont fourni le matériau principal à l'architecture jusqu'au XIXe siècle, aux sculptures ornant les tombeaux, dans le sud, au pays mahafaly, au bois de lit taillé aux ciseaux dans la région d'Antananarivo ou à la marqueterie d'Ambositra.

Les masques sculptés dans le palissandre massif ou le bois de rose sont introuvables maintenant. Ils représentaient les différents types morphologiques des clans et des tribus. Cet art a disparu. On trouve encore des masques mahafalys dans le sud mais ils se rapprochent plus de l'art africain (ils sont creux et peints).

Les boîtes à miel en forme de zébu ou les boîtes en bois vieilli aux dessins géométriques ont également presque disparu. Les motifs géométriques employés dans tout l'artisanat malgache (bois ou orfèvrerie) se réfèrent à un langage de signes dont la signification est malheureusement perdue.


Si on ne compte plus de sculptures de masques, des artisans exposent encore des personnages en bois peint, habillés de tissus colorés et qui représentent différentes activités de la vie quotidienne. De jolies boîtes en bois de rose sont décorées de marqueterie naïve.


- Le lamba

Cette pièce de tissu est incontestablement le produit artisanal malgache le plus original. Il est partie intégrante de la civilisation de l'île.

Le lamba simple recouvre les épaules des femmes des hauts plateaux, il est en coton blanc ou tissé de soie sauvage d'andibe (une araignée qui confectionne des toiles géantes et dont la soie rappelle celle de nos vers européens).

Le lamba plus large et bordé de rayures de couleurs sert de nappe de fête, dans la région des hauts plateaux. On le trouve décoré de broderies naïves.

Le lambamena, c'est-à-dire linceul, en soie grège, est le plus solide pour résister à l'humidité des tombeaux. Mais il peut être aussi utilisé comme tentures ou tapisseries.


- Les pierres

Madagascar abonde en gemmes semi-précieuses très variées. On les trouve facilement au zoma (marché) d'Antananarivo, polies en « œufs » ou en « boules ». Les pierres les plus belles sont le béryl, l'améthyste, l'aigue-marine. Ces pierres semi-précieuses sont utilisées pour la fabrication de jeux de solitaire. Il y a bien d'autres pierres, comme l'agate ou le jaspe dans des couleurs souvent époustouflantes !

Artisanat d'art :

La broderie: Madagascar est célèbre pour ses nappes brodées

La marqueterie : Coffrets en bois marquetés, La reliure

La rabanne : Construction d'objet en raphia

La tabletterie : Le travail de la corne et de la nacre appliqué aux bijoux, couverts, cornets à dés, pions de jeux, plumiers, étuis à lunettes… Les cornes immenses du zébu - animal emblématique de Madagascar- offrent une matière très fine d’une grande variété de couleurs allant du noir à l’ambre clair. Sa mise en œuvre par les tabletiers rappelle celle d‘une autre matière, issue d'une espèce protégée par la convention de Washington, l’écaille de tortue, encore utilisées mais qu'elle doit remplacer totalement. La nacre se trouve en abondance sur les côtes dans diverses espèces de coquillages parfois de grande dimensions.

La lapidairerie : le travail des pierres dures. Du saphir au marbre, en passant par les arbres fossilisés l’île regorge de merveilles géologiques. Les pierres semi-précieuses (topaze, améthyste, aigue marine, grenat et tourmaline) et les «pierres fines » ou les tranches d’arbre fossile, les ammonites, peuvent être intégrées à la joaillerie et à certains objets.

La liste de l'artisanat d'art malgache ne peut être pas close sans citer la bijouterie (notamment le travail de l'or en filigrane dans le nord et l'ouest, la fonte d’aluminium qui après moulage et brossage se prête aux usages du bronze en décoration (ville d'Ambatolampy), l'épais papier Antaimoro qui inclut dans la pulpe naturelle fleurs et tiges disposées avec art, les tapis en mohair du grand sud et enfin les maquettes de bateaux (Antananarivo)).

Parce qu'il apporte des ressources indispensables aux artisans locaux, parce qu'il utilise des matières issues de l'exploitation de ressources durables, l'artisanat malgache est un atout pour ce pays. 15% des exportations malgaches sont représentées par l'artisanat pour un total de 44 milliards d'ariary (16 millions d'euros) en 2005. Le secteur est à 85% informel, selon l'Institut national de la statistique. Aussi il est urgent de renouveler leurs débouchés. L'artisanat malgache est peu mis en avant par le commerce international de la décoration, qui exige des centaines de pièces identiques. Seuls 1,5% des artisans exportent directement.



Misao (Image Hugues CREPIN)
Côté cuisine :

Du petit déjeuner au dîner, le riz (dont la culture occupe 55 % des terres cultivées) est l'aliment de base de la cuisine malgache. Il est cuit la plupart du temps à l'eau ; on le sert en premier et on y mélange, selon son goût, les autres préparations.

Un repas typiquement malgache se présente sous la forme d'un plat unique. Traditionnel, le romazava, une sorte de ragoût à base de viande de porc ou de zébu, cuit avec des herbes aromatiques appelées brèdes et du gingembre ; ou encore le ravitoto, composé de viande de porc et de morceaux de gras, mijoté avec des feuilles de manioc pilées et relevé avec un zeste de pulpe de coco. Les achards, légumes macérés dans de l'huile, du vinaigre et du curry, et le piment, très fort, sont toujours servis à part. Le tout peut être arrosé de vin malgache rouge, rosé ou blanc. Moelleux, il se boit facilement.

Les poissons d'eau douce (brochets, carpes, truites) et de mer (requins, thons, espadons) tiennent également une bonne place dans la cuisine mais c'est la langouste qui reste un des aliments privilégiés de Madagascar. De goût différent selon la région où elle est pêchée, on l'apprécie de préférence grillée et arrosée de jus de citron vert.

Tous les fruits et légumes d'Europe poussent à Madagascar, à l'exception de la cerise, et les fruits tropicaux tels que bananes, mangues, grenadilles ou fruits de la Passion y abondent. On déguste aussi un foie gras, de bonne qualité, produit sur place de façon tout à fait artisanale.

La cuisine à Madagascar c'est une base asiatique avec des influences indiennes, arabes et africaines. Les bases de la nourriture sont le riz, les bananes, la noix de coco, les fruits de mer, les poissons, le zébu et la tomate. Le plat principal est souvent accompagné du "romazava", sorte de soupe de brèdes.

Exemple : Le misao, un plat chinois (mian : pates - chao : sauté ou mine-sao) malgachisé, recette à base de spaghetti, champignons noirs, omelette, viande hachée, carottes et haricots émincés, petit pois et sauce de soja.

Sinon, il existe d'autres plats typiques, tels les sambosa (des beignets à forme triangulaire : "samoussa"), crevettes chinoises, le rogay qui est une préparation à base de tomate et d'oignons qui peut accompagner n'importe quel plat, beignets de bananes (mofo akondro), le ravitoto qui est une préparation à base de feuilles de manioc pilées accompagné de viande de porc, le sakay (piment), etc. De manière générale, aucun plat n'est servi épicé. En revanche, un petit plat de sakay (piment) est présent à chaque repas et permet à chacun d'ajuster la saveur de son repas à sa guise.



Wikipedia mai 2012

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