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La présence d'animaux aide les enfants malades

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Chaque mois, 30millionsdamis.fr donne la parole à une personnalité proche des animaux et de la nature. Christine Levant, psychomotricienne et membre de l’Association de Zoothérapie de Côte d'Or, revient sur le nouveau programme «Caresses d’un sourire», destiné aux enfants en milieu hospitalier.

Fondation 30 Millions d’Amis : Il y a de nombreuses années que 30 Millions d’Amis promeut la présence d’animaux auprès de malades. Aurait-on aujourd’hui plus conscience de leurs bienfaits dans ce domaine qu’auparavant ?

Christine Levant : Les bénéfices de l’animal sur la santé humaine sont en effet connus depuis fort longtemps, d’un bout à l’autre du monde. On raconte même qu’autrefois, les personnes qui sentaient qu’elles allaient perdre la raison, s’entouraient de chiens.

De nombreux projets ont vu le jour depuis quelques décennies dans différents pays. Certains d’entre eux - en dépit d’excellents résultats - n’ont malheureusement pas pu être généralisés. Peu pris au sérieux, les soignants qui portaient ces projets le faisaient dans l’ombre de leurs pairs, observant souvent seuls les résultats positifs de leur initiative.

Dans nos pays continentaux, l’esprit cartésien et hygiéniste demeure encore très fort. Il a fallu attendre les années 1980 pour que la zoothérapie prenne un véritable essor aux Etats-Unis. La France a suivi, à son rythme, quelques années plus tard. Aujourd’hui, les bienfaits du contact avec l’animal sur la santé humaine sont de plus en plus démontrés et les projets se multiplient !

F30MA : Votre expérience vous amène à intervenir avec de nombreuses espèces, du chien au cochon d’Inde.

C. L. : Au-delà même de son espèce, chaque animal possède ses propres particularités. Il porte de façon unique un tempérament, des attitudes, une certaine façon de créer un contact. Il porte aussi des particularités physiques qui sont uniques comme sa taille, la texture ou la couleur de ses poils... Il y a de la magie et du mystère dans chaque lien créé avec un animal. Il y a ce que l’on perçoit et ce qui reste invisible.

Nous remarquons que les chiens sont souvent appréciés pour leur bonne humeur, leur incitation à l’échange et au contact, leur aptitude à capter les émotions, leur élan vers les autres, leur envie de jouer.

Quant aux lapins, qui se portent plus facilement, leur présence ramène les souvenirs de l’enfance. Leur calme, leur apparence inoffensive, la beauté et la douceur de leurs poils déclenchent souvent un instinct de protection et le besoin de prendre de soin d’eux.

Les cobayes sont aussi extraordinaires. Gourmands, drôles, attentifs, ils vocalisent souvent, cherchent le contact et se prennent facilement sur les genoux ou dans les bras dès lors qu’ils y sont habitués.

Quant aux hamsters, ils sont de nature très douce mais bougent beaucoup et adoptent parfois des positions étranges. Ils sont une «curiosité» à eux tout seul. Leur taille incite notamment à la délicatesse et à la précaution.

F30MA : Quels progrès, ou évolutions, avez-vous constatés depuis la mise en œuvre du programme « Caresses d’un sourire » auprès des patients ?

C. L. : Ce programme a la particularité de s’adresser à des enfants touchés par un cancer. Leur temps d’hospitalisation et les soins reçus sont souvent très lourds et intrusifs ! Les conséquences de la maladie sont multiples tant sur le plan psychoaffectif que sur les plans psychomoteurs et psychosociaux.

Nous avons pu remarquer que la présence des animaux deux fois par semaine à l’hôpital, permet aux enfants de mieux accepter leurs soins, de diminuer leur anxiété et d’améliorer leur qualité de vie en milieu hospitalier.

Il s’agit d’un temps de plaisir, d’un instant de partage, d’ouverture aux autres, de discussion et d’expérimentation. Les enfants qui viennent à l’hôpital les jours de zoothérapie sont globalement moins tendus et donc moins soumis aux effets négatifs du stress et de la peur. Pour la plupart, ils dorment et s’alimentent mieux...

F30MA : C’est actuellement le seul programme de ce type en Europe. Pourra-t-il un jour être généralisé ?

C. L. : Nous l’espérons ! Nous souhaitons que notre expérience facilite la mise en place de programmes de ce type dans d’autres services médicalisés et puisse participer à valoriser la présence de l’animal auprès d’enfants malades.

Depuis le début de «Caresses d’un sourire», d’autres personnes se sont montrées intéressées pour intégrer à leur tour la zoothérapie dans d’autres hôpitaux.

Nous allons d’ailleurs proposer au deuxième semestre une courte formation destinée à transmettre les connaissances nécessaires pour la mise en place de ces ateliers en oncologie* pédiatrique : le protocole sanitaire, le suivi vétérinaire, le choix des animaux, le déroulement des ateliers, les objectifs.


* Spécialité médicale d'étude, de diagnostic et de traitement des cancers



En savoir plus sur le site de l'Association de Zoothérapie de Côte d'Or



30 millions d'amis 21/05/2012

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