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Nouvelle-Zélande: prison ferme pour le capitaine du cargo échoué sur un récif

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Le capitaine et le second philippins d'un cargo échoué depuis octobre dernier sur un récif néo-zélandais ont été condamnés vendredi à sept mois de prison ferme pour navigation dangereuse et entrave à la justice.

Les deux officiers, Mauro Balomaga et Leonil Relon, étaient aux commandes du porte-conteneurs Rena, battant pavillon libérien, qui s'était échoué par temps calme sur le récif de l'Astrolabe le 5 octobre, près de la localité touristique de Tauranga (cote est de l'île du Nord).

Le Rena s'était échoué dans l'une des plus belles anses du pays, la baie de Plenty, avec 1.673 tonnes de carburant dans ses cuves, souillant la mer et les rivages et créant une énorme émotion en Nouvelle-Zélande.

Le ministre de l'Environnement néo-zélandais avait évoqué "la plus grave catastrophe maritime" de l'histoire du pays.

En février, les officiers philippins avaient plaidé coupable de ces chefs d'accusation ainsi que de destruction de livres de bord et de déversement de matières dangereuses.

Le directeur des Services maritimes de Nouvelle-Zélande, Keith Manch, s'est félicité du jugement du tribunal de Tauranga.

"Cet échouage a eu des conséquences importantes pour les habitants de la baie de Plenty et pour le pays. Aujourd'hui est un jalon dans notre réponse (à la catastrophe) qui est toujours en cours", a-t-il réagi.

Il a souligné que les mis en cause avaient emprunté une voie plus proche du littoral, afin de gagner du temps, sans identifier sur leurs instruments la présence du récif qu'ils ont pris pour un écho ou un petit navire.

Leur erreur réalisée, ils ont tenté d'altérer les preuves et les journaux de bord.

"Cette offense est également très grave parce qu'elle a semé la confusion parmi les enquêteurs qui tentaient de reconstituer le fil des événements ayant conduit à l'échouage", a observé Keith Manch.

Le Rena a libéré plus de 300 tonnes de fioul qui ont pollué les plages de la côte sauvage, riche en flore et en faune marines, dont des baleines, dauphins, pingouins et autres phoques.

Quelque 5.000 volontaires s'étaient relayés pour recueillir plus d'un kilomètre cube de sable et de terre souillés, sans pouvoir empêcher la mort de centaines d'oiseaux touchés par la marée noire.

Le cargo s'est brisé en deux au mois de janvier. Huit mois plus tard, les secours sont toujours à l'oeuvre pour décharger les centaines de conteneurs qui se trouvent à son bord.

Le gouvernement a estimé la facture du nettoyage des côtes à 130 millions de dollars néo-zélandais (78 millions d'euros), dont 98 millions seront couverts par le propriétaire du Rena, l'armateur grec Costamare Shipping Company, et ses assureurs.



Sciences et Avenir 25/05/2012

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