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Contre la création d'un élevage de 1000 vaches : manifestation 23/06/2012

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Dans la Somme, un projet d'élevage de 1000 vaches laitières et 750 veaux et génisses suscite la résistance des habitants des communes concernées. Les riverains s'inquiètent pour leur environnement mais ont aussi un argumentaire fort en ce qui concerne la vie promise aux vaches si ce projet voit le jour. Les actions se multiplient pour contrer la construction de cet élevage.

L214 appelle à manifester aux côtés de NOVISSEN le 23 juin à Amiens. Ne laissons pas passer de tels projets ! Rejoignez-nous !

-----> Voir la pétition



L214 mai 2012

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ABBEVILLE (France) - Quel est le meilleur modèle pour l'agriculture française? Le combat acharné des habitants d'un village picard proche d'Abbeville (Somme) contre le projet de ferme laitière géante dite des 1.000 vaches, cristallise les enjeux de ce débat.

Une trentaine d'organisations --de la Confédération paysanne à la fondation Brigitte Bardot en passant par les Amis de la Terre-- ont appelé à manifester dimanche 3 mars, dernier jour du salon de l'Agriculture, de la gare Montparnasse à la porte de Versailles. Dans leur collimateur: le gigantisme de l'élevage industriel intensif et la mainmise de la finance sur l'agriculture.

Les militants contre la malbouffe et la maltraitance animale font ainsi corps avec les partisans d'une agriculture plus bio et familiale, comme le député européen EELV José Bové ou le promoteur du développement durable Yann Arthus-Bertrand.

Malgré le feu vert donné le 1er février au projet par les autorités, la majorité des 870 résidents de Drucat-Le Plessiel, --qui ont créé l'association Novissen (Nos villages se soucient de leur environnement) pour s'y opposer--, ne désarment pas.

L'arrêté préfectoral, qui limite à 500 le nombre de laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne sera pas suffisante, a tenu compte, avec les nombreux contrôles qu'il a prescrits, des remarques de Novissen, reconnaissent ses membres.

Néanmoins, outre une dépréciation de leur patrimoine immobilier dans une commune très résidentielle, ses habitants continuent d'appréhender d'innombrables nuisances (bruit, odeur, mouches, dangers d'explosion du méthaniseur jugé --à 600 mètres- trop proche, épuisement et pollution des nappes phréatiques, congestion du trafic routier etc.).

Nous demandons un moratoire sur tous les projets du même type en France, en attendant qu'une loi soit débattue encadrant cette course au gigantisme, a indiqué à l'AFP Francis Chastagner, de Novissen.

Le ministère de l'Agriculture est peu disert sur ce sujet. Mais le gouvernement se préoccupe du recul de la France, passée en quelques années de la première à la quatrième place dans le classement mondial des exportateurs agroalimentaires, derrière notamment l'Allemagne. Quant au ministère de l'Ecologie, il ne pouvait bloquer le projet, faute de bases légales, mais seulement l'encadrer.

Ce qui a débouché sur un arrêté qui, à force d'accumuler les contraintes de suivi réglementaires, a fini par inquiéter la Chambre d'agriculture de la Somme, soucieuse de ne pas corseter les regroupements d'exploitants laitiers.

Chez certains syndicats agricoles, c'est en effet plus son financement par un industriel qui gêne, que le fond du projet, a confié à l'AFP le patron de l'Organisation des producteurs de lait (OPL) de la Coordination rurale, Daniel Condat.

A la FNSEA, le syndicat majoritaire, le président de l'Union des producteurs de lait de Picardie (UPLP), Dominique Dengreville, a noté que l'on pouvait s'inquiéter de la capacité des jeunes à s'installer dans l'agriculture si des financiers s'en mêlent.

L'équation est simple pour Michel Welter, le futur chef d'exploitation du projet de Buigny/Drucat: Depuis les années 1980, les coûts unitaires (fioul, main d'oeuvre) ont quadruplé, voire sextuplé, en monnaie constante. La taille des exploitations doit suivre. Nous ne prétendons pas créer un modèle, mais un exemple, a cependant insisté M. Welter.

En attendant, la parole est à la justice et les passions vont rester vives. Novissen va intenter un recours devant le tribunal administratif et son président, Michel Kfoury, est convoqué le 4 mars au commissariat d'Abbeville, suite à une plainte au pénal pour outrage du sous-préfet Philippe Dieudonné, qui s'estime diffamé par un courrier de l'association.


ROMANDIE 1/3/2013

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LILLE - L'association Novissen, qui se bat contre la construction d'une ferme laitière géante près d'Abbeville, a écrit une lettre ouverte au président de la République dans l'espoir de faire suspendre les travaux, a-t-elle annoncé vendredi.

Nous demandons solennellement votre intervention pour que ces travaux soient suspendus en attendant les décisions de la justice qui déterminera les droits de chacun, écrit Novissen (Nos villages se soucient de l'environnement) à François Hollande, dans cette lettre datée du 10 avril et dont l'AFP a eu copie.

L'association créée en novembre 2011, forte de ses 1.900 membres et des 40 associations qui la soutiennent dénonce l'opacité et le lobbying qui entourent, selon elle, l'autorisation préfectorale accordée au projet dit "des mille vaches" à Drucat Le Plessiel et Buigny Saint-Maclou, à quelques km au nord d'Abbeville.

Aussi, s'indignant que le président de l'association Michel Kfoury soit poursuivi pour outrage par le sous-préfet d'Abbeville, les auteurs de la lettre demandent aujourd'hui à M. Hollande son soutien à notre cause parce qu'une république exemplaire et irréprochable doit non seulement être exigée au plus haut niveau mais doit être la règle jusqu'au niveau local. Ils expriment à cette occasion au président leur soutien à sa démarche dans l'affaire Cahuzac.

L'arrêté préfectoral du 1er février a limité à 500 le nombre de laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Mais les opposants estiment que les dimensions de la ferme et du méthaniseur qui y est associé n'ayant pas été changées, c'est bien d'une ferme de 1.000 vaches plus 750 génisses qu'il s'agit à terme.

Outre une dépréciation de leur patrimoine immobilier, une majorité des habitants du secteur continuent d'appréhender des nuisances (bruit, odeur, mouches, dangers d'explosion du méthaniseur jugé trop proche, épuisement et pollution des nappes phréatiques, congestion du trafic routier).

Novissen a donc intenté une action devant le tribunal administratif, laquelle n'est pas suspensive.

En attendant, Novissen, dont quelque 250 sympathisants ont brièvement occupé le 5 avril le site de la future ferme, réclame l'intervention de M. Hollande pour encadrer au niveau législatif ces projets agro-industriels qui sacrifient des territoires entiers pour des intérêts privés et un moratoire les interdisant tant qu'une nouvelle législation adaptée ne sera pas mise en place.

ROMANDIE 12/4/2013

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Abbeville (France) (AFP) - Quelque 800 personnes ont manifesté samedi dans le calme contre le chantier de la ferme laitière dite des "1.000 vaches" près d'Abbeville (Somme), a constaté une journaliste de l'AFP.

"De 700 à 800 manifestants" selon la préfecture, "environ 800" selon Novissen, se sont rassemblés à l'appel de cette association d'opposants locaux au projet, financé pour plus de 11 millions d'euros par Michel Ramery, fondateur d'une entreprise de BTP.

 Quelque 800 personnes ont manifesté samedi dans le calme contre le chantier de la ferme laitière dite des "1.000 vaches" près d'Abbeville (Somme), a constaté une journaliste de l'AFP. (c) Afp



"Comme il y a eu un moratoire sur le gaz de schiste pour la santé, un moratoire sur les OGM à cause de la santé, on demande un moratoire sur l'élevage industriel en France", a déclaré Michel Kfoury, président de Novissen. "Et si le gouvernement veut de cet élevage, au moins qu'il l'encadre par des lois!", a-t-il ajouté.

Un arrêté préfectoral a limité à 500 le nombre de vaches laitières tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Mais les opposants estiment que les dimensions de la ferme, et du méthaniseur qui y est associé, n'ont pas été changées et qu'il s'agira à terme d'une ferme de 1.000 vaches (1.750 bovins au total avec les génisses).

Soutenus par la Confédération paysanne et plusieurs partis de gauche, les riverains dénoncent un projet "contre nature", selon Novissen, et s'inquiètent en particulier du méthaniseur, "le plus gros d'Europe", et de ses incidences sur la santé des habitants proches.

"Ce qui est important [pour M. Ramery], c'est de toucher des subventions et en réalité, c'est la méthanisation, le rachat de l'énergie, qui va lui permettre de gagner de l'argent. Tout son modèle est déséquilibré et malhonnête sur un plan durable", a déploré Pascal Durand, secrétaire national d'EELV, présent sur place.

Des barrages de gendarmerie filtraient les accès au site en début d'après-midi, assistés d'un hélicoptère survolant la zone.

Les manifestants, dont certains étaient déguisés en vaches et qui n'avaient à l'origine pas l'autorisation de se rendre sur le chantier proprement dit, l'ont finalement obtenue auprès des gendarmes après s'être engagés à inspecter le site sans le dégrader.

"L'objectif, c'était une manifestation pacifique, et de montrer à ceux qui ne le connaissaient pas l'importance du chantier. Tous ceux qui sont là se sont rendu compte du côté débile de la taille de cette ferme. Démesurée", a commenté Marc Dupont, secrétaire de Novissen.

Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, a répété son inquiétude pour "les agricultures de petite taille": "on va les mettre à mal avec des projets comme ça".

"Je suis content que ça se soit passé dans le calme", a réagi Michel Welter, le responsable de l'exploitation, contacté par l'AFP. "Mais on a un projet qui est réglementaire, donc je ne comprends pas qu'on vienne manifester pour une cause nationale devant ma ferme", a-t-il ajouté.


SCIENCES ET AVENIR 28/9/2013

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Début 1/12/2013 - Fin ?
Auteur : Séb L.


Cela devait arriver : un entrepreneur du BTP s’est lancé dans un projet de mégaferme industrielle, en Picardie. Un millier de vaches entassées dans des hangars produiront, d’un côté, du lait, et alimenteront de l’autre une centrale électrique avec leurs excréments.

Le projet a été présenté en 2011 à la population locale, qui se mobilise depuis pour le faire interdire en dénonçant le manque de concertation.



Plus d'infos sur ce sujet : Cliquez ici



CLIQUEZ ICI pour SIGNER la PETITION


Mes opinions 1/12/2013

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PARIS - La Confédération paysanne, très mobilisée contre le contre le projet de ferme des 1.000 vaches dans la Somme, a demandé jeudi au ministre de l'Ecologie Philippe Martin un moratoire sur les projets de méthanisation pour bloquer le chantier de la méga-ferme.

Reçue pendant plus d'une heure par le ministre et son conseiller chargé du dossier, la délégation de la Confédération et de l'association d'opposants locaux Novissen, jointe par l'AFP, s'est dite prête à utiliser toutes les failles du dossier pour contrer le chantier, dont le flou qui entoure selon elle le projet de méthanisation.


 

PRIZDIRECT Laboratoire du Documentaire 27/9/2013


Le promoteur a déposé un dossier pour un méthaniseur qui comporte trop de failles, a indiqué le porte-parole de la délégation, Laurent Pinatel. Le lisier ne fournira que 50% des besoins, le reste étant composé de déchets verts, d'ordures ménagères et boues d'épuration, bref tout ce que collecte l'exploitant Ramery Environnement. On n'est plus là sur de l'activité agricole.

 

Picardie, la mer 23/7/2013


On a demandé un moratoire immédiat sur la méthanisation en France et un débat national, car c'est une bonne idée (pour produire de l'énergie) à condition qu'elle soit cadrée. Or aujourd'hui elle ne l'est pas du tout a-t-il estimé.

Le promoteur de la ferme des Mille vaches, qui avait obtenu dans un premier temps une autorisation pour 500 têtes sur mille hectares, a déposé une nouvelle demande pour un millier de ruminants en augmentant sa surface à 3.000 hectares.


 

 GrisouTV 26/2/2012


Philippe Martin nous a dit que ce n'était pas son modèle de développement agricole, a souligné M. Pinatel - ce qu'a confirmé l'entourage du ministre à l'AFP. Ce dernier s'est dit satisfait d'un entretien très constructif après celui, la semaine dernière, chez la ministre chargée de l'Aménagement du territoire Cécile Duflot.

 

Pierre-Alain Prevost 16/9/2013


Nous allons demander maintenant un rendez-vous avec le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, a annoncé M. Pinatel, qui a le sentiment que le gouvernement se positionne enfin clairement contre le projet de méga-ferme.

 

Picardie, la mer 24/1/2014


L'Etat a demandé la semaine dernière la démolition de bâtiments illégaux ne correspondant pas au permis de construire délivré, sans cependant avoir le pouvoir de contraindre le promoteur à s'exécuter.

 

Anne de Galzain 20/11/2013


On fera en sorte que la loi soit respectée et toute irrégularité sanctionnée, a prévenu le porte-parole de la Confédération, qui se dit prêt à retourner occuper le chantier.

 Une des plus belle baie du monde... la Baie de Somme, son site Natura 2000, ainsi que sa population sont en danger...menacés par un projet de ferme-usine laitière. Un projet de productivisme agricole intensif qui s'accapare nos besoins et les détourne vers un agro-business pollueur et décadent qui installe le pouvoir et la richesse d'une petite minorité de financiers. Pour l'élevage comme pour les autres productions, la concentration de la production vers de la mono-production intensive, ce sont de grands risques de pertes d'emplois, de nuisances et de pollution pour le voisinage. La « révolution verte » suivie depuis des dizaines d'années, appelée « AGRA » , basée sur la mono-production intensive, sur la chimie, a été utile, mais ça doit finir. !!!  Ça pollue, fait disparaitre l'emploi, et rend les gens dépendant des vendeurs d'OGM et pesticides. Aujourd'hui on peut produire efficacement en respectant plus l'environnement. "La concentration d'une même chose à haute densité sur une petite surface entraîne une déstabilisation du milieu parfois polluante... BUDO KITE 22/2/2013

Romandie 31/1/2014

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Paris (AFP) - François Hollande assure dans les colonnes de la France Agricole qu'il souhaite permettre aux agriculteurs de pouvoir plus facilement créer ou agrandir leurs élevages, comme c'est déjà le cas depuis le 1er janvier pour les porcheries.

"Le ministre de l'Agriculture a décidé, avec son collègue de l'Environnement, d'introduire un régime plus simple pour accélérer les décisions de modernisation de certaines d'exploitations. Il a commencé par le plus difficile: l'élevage porcin (...). Cela représente un gain de quatre à six mois. Nous irons dans la même voie pour d'autres productions", explique le président de la République, dans un entretien à l'hebdomadaire du monde agricole publié la veille de l'ouverture du salon de l'agriculture.

 François Hollande assure dans les colonnes de la France Agricole qu'il souhaite permettre aux agriculteurs de pouvoir plus facilement créer ou agrandir leurs élevages, comme c'est déjà le cas depuis le 1er janvier pour les porcheries. (c) Afp

Depuis janvier, les éleveurs qui veulent créer ou agrandir une porcherie comprenant jusqu'à 2.000 porcs (ou 750 truies) n'ont plus à demander une "autorisation" à l'administration mais doivent simplement s'"enregistrer". Un allégement administratif notable pour le secteur, car le régime d'"autorisation" s'accompagne nécessairement d'une longue enquête administrative destinée à mesurer l'impact environnemental du projet. Au-delà de 2.000 animaux, l'autorisation reste néanmoins requise.

Le président répond ainsi à une demande de la FNSEA, syndicat agricole majoritaire, qui réclamait que cet allégement administratif soit étendu à tous les élevages. Une annonce qui tombe à point nommé alors que le syndicat tient vendredi ses "États généraux de l'agriculture" et que le problème de la modernisation des exploitations est un des principaux thèmes de la journée.

Si elle devrait satisfaire le monde agricole, la nouvelle risque de susciter en revanche l'ire des organisations environnementales, elles qui s'étaient déjà indignées des facilités accordées aux éleveurs porcins alors que les rejets nitratés issus du lisier sont considérés comme une cause majeure de pollution des eaux et de prolifération des algues vertes sur le littoral.


----->Le monde agricole contre le reste de la France : population et environnement... Faudra-t-il qu'un jour, nous, les anonymes, descendions dans la rue pour revendiquer un juste milieu afin de préserver notre santé et notre environnement ? Et pas en gentils anonymes, non, mais comme les fameux bonnets rouges... Puisqu'il semble que seuls les actes de "violence" soient entendus de nos dirigeants... Nous, les anonymes, sommes dans bien des cas... juste des "vaches à lait"... Je ne sais pas si c'est le refus de François Hollande à favoriser le changement de statut des animaux, ou si c'est juste un ras-le-bol général de ce qui se passe en France, qui me met en rogne... Mais certaines "autorisations" ne passent pas ! Certes, l'agriculture comme l'élevage sont nécessaires mais pas la démesure... Et 2000 porcs entassés dans des "cellules stériles" ce n'est pas de l'élevage mais de l'industrie... froide et sans état d'âme si ce n'est celui du portefeuille !


Sciences et avenir 21/2/2014

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Lille (AFP) - La garde à vue des cinq militants de la Confédération paysanne, interpelés mercredi après des dégradations commises sur le chantier de la ferme dite des "Mille vaches" à Drucat (Somme), a été prolongée, a-t-on appris jeudi auprès du parquet à Amiens.


Des vaches dans une exploitation agricole (c) Afp


Quatre militants avaient été arrêtés mercredi matin, à la fin d'une manifestation sur le chantier de la ferme. Dans l'après midi, le porte-parole de la Confédération paysanne, Laurent Pinatel, avait été interpellé à la gare d'Amiens alors qu'il s'appêtait à regagner Abbeville pour soutenir les membres de son syndicat placés en garde à vue.

Ils ont été placés en garde à vue pour dégradations, vol et recel aggravés, avait informé le procureur de la République, Bernard Farret. Jeudi, deux d'entre eux se trouvaient en garde à vue à Abbeville, deux autres dans d'autres localités. Laurent Pinatel se trouvait pour sa part en garde à vue à Amiens.

La Confédération paysanne avait annoncé mercredi matin qu'une cinquantaine d'agriculteurs "venus de toute la France" avaient pénétré sur le chantier de la ferme afin de "démonter" une partie des installations.

"A quelques semaines de la première traite", les militants de la Confédération paysanne ont entrepris "le démontage de la salle de traite, énorme machine destinée à traire trois fois par jour les 1.000 vaches que cette usine doit accueillir", avait-elle ajouté.

"La Confédération paysanne s’est une nouvelle fois introduite illégalement sur le chantier (...) pour non pas y démonter, mais bel et bien y saccager, la salle de traite", avait réagi le concepteur du projet. Il avait dit avoir porté plainte, estimant que les dégâts dépasseraient "vraisemblablement les 100.000 euros".

En soutien aux cinq militants, des rassemblements ont eu lieu jeudi soir à Paris et en Aquitaine pour réclamer leur libération, ont constaté des journalistes de l'AFP.

A Paris, une cinquantaine d'agriculteurs se sont retrouvés devant le Tribunal de Paris, accompagnés de représentants d'Attac et du Front de gauche. Ils étaient une quinzaine devant la préfecture de la Gironde à Bordeaux, et une quinzaine à Périgueux.

"Les paysans ne sont pas des bandits: ils ont des fermes et des vaches qui les attendent, ils ne vont pas s'enfuir ! ", a déclaré à l'AFP la secrétaire nationale de la Confédération paysanne, Judith Carmona, à Paris, dénonçant une "mesure exagérée". La secrétaire générale de l'organisation Marie-Noëlle Orain a fustigé pour sa part "la répression syndicale".

"On est considéré comme de dangereux criminels", s'est indignée auprès de l'AFP, Michèle Roux, une responsable de l'organisation en Dordogne. "Si on laisse passer ce projet, il y en aura partout ! On a hésité à appeler au rassemblement parce que c'est un jour férié, mais on s'est dit qu'on ne pouvait plus attendre" pour protester, a-t-elle ajouté.

Un arrêté préfectoral a limité à 500 le nombre de vaches laitières sur le site, tant que la surface d'épandage des boues résiduelles ne serait pas suffisante. Les adversaires du projet, opposés à une "agriculture qui fera disparaître les paysans", estiment que les dimensions de la ferme, et du méthaniseur qui y est associé, n'ont pas été changées. Selon eux, la ferme abritera à terme plus de 1.000 vaches (1.750 bovins au total avec les génisses).

Sciences et avenir 29/5/2014

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À Drucat dans la Somme, les opposants à la ferme des Mille Vaches ont procédé à l'enterrement, symbolique, mais digne d'une chanson de Brassens, du projet.

"Écoute l'orage, monsieur Ramery, il gronde contre ce projet", menacent les manifestants. Sous les nuages bas et gris, la procession avance dans la campagne samarienne. Rapidement, une pluie continue tombe sur les quelque deux cents manifestants, qui refusent de se départir de leur bonne humeur.

 Les opposants au projet manifestent dans la Somme. ©️ PHILIPPE HUGUEN / AFP

"Projet Ramery, un projet qui tombe à l'eau", lâche au microphone Francis Chastagner, de l'association Novissen en pointe de la lutte contre le projet, en référence au propriétaire de la ferme. Partis à pied de la salle polyvalente de Drucat, où se tient une journée de festivités et de débats, les manifestants arrivent une heure plus tard devant la ferme, d'où ils sont gardés à distance par les gendarmes. "On a déjà assez dit pourquoi on est contre, aujourd'hui, on vient l'enterrer", explique simplement Francis Chastagner.

Une gerbe est déposée, ainsi qu'un cercueil en carton - passablement abîmé par la pluie - aux couleurs d'une célèbre marque de fromage à tartiner et sur lequel est inscrit "la vache qui crie". Quelqu'un, au mélodica, joue la marche funèbre. "Le bonheur est dans le pré, pas dans l'usine à vaches", ont scandé les manifestants le long de leur marche. 

"Ce projet est une aberration économique, sociale, écologique, sanitaire. Les vaches sont faites pour brouter dans l'herbe et non pour être enfermées dans du béton", dénonce Delphine, venue de Canteleu, près de Rouen. "Le site n'est pas approprié, à l'entrée de la baie de Somme, qui est classée", explique de son côté Marceau, originaire du département.

"C'est une première en France en termes de concentration animale, il n'y a pas de législation", regrette-t-il. Outre le traitement des vaches qu'ils considèrent comme inhumain, les manifestants s'opposent fermement au projet de méthaniseur. En bras de chemisette malgré la pluie, le maire de Drucat Laurent Parcis craint "des effets sur la santé liés à la proximité immédiate d'un méthaniseur industriel qui cache son nom". Il assiste, souriant, à l'enterrement, devant un bâtiment encore en travaux.

La ferme est en cours d'achèvement. En raison des dégradations subies lors de l'intrusion le 28 mai des militants de la Confédération paysanne et des congés d'été des équipes de construction, son ouverture a dû être repoussée de plusieurs semaines, selon le directeur d'exploitation, Michel Welter, qui préfère rester évasif. 

Plusieurs associations de défense des animaux sont présentes à la manifestation, la Confédération paysanne est plus discrète à deux jours d'un procès contre neuf de ses membres, accusés de dégradations dans la ferme. Il y a aussi des opposants à d'autres projets, qu'ils nomment ici "les grands Pini", les "projets inutiles, nuisibles et imposés".

Les marcheurs qui ont bravé les éléments sont récompensés d'un apéritif au son de l'accordéon. On attend encore une douzaine de cyclistes, venus de Divion dans le Pas-de-Calais, où ils se sont arrêtés samedi dernier pour dénoncer un projet d'exploitation du gaz de couche. Après Drucat, leur prochaine étape sera l'agglomération rouennaise, à la ferme des Bouillons, occupée par quelques résistants qui s'opposent à sa destruction au profit d'une zone commerciale.

Cette "caravane du Nord" fait partie du projet de plusieurs groupes, partis de différentes villes en France, qui convergent vers Notre-Dame-des-Landes, pour s'y opposer au projet d'aéroport. "Quand on fait le tour de France, on s'aperçoit qu'il y a beaucoup de projets inutiles", souligne Jean Ouisse, du collectif Acipa de défense du site de Notre-Dame-des-Landes, heureux de cette mobilisation nationale. À Drucat, en attendant la caravane, les participants pourront assister à un débat sur l'agriculture intensive, avec la présence de la députée européenne Karima Delli et de la députée Barbara Pompili, toutes deux issues d'EELV.

Le point 29/6/2014

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Parmi les neuf militants de la Confédération paysanne qui étaient convoqués devant le tribunal correctionnel ce mardi pour dégradations sur le chantier de la ferme dite "des 1000 vaches"  à Drucat : Dominique Henry, institutrice et agricultrice retraitée à Grand'Combe-des-Bois dans le Doubs.

 ©️ France 3 Franche-Comté, M.Labidi

Le procès est reporté à la demande des avocats des militants de la Confédération paysanne afin de permettre de préparer leur défense. Leur contrôle judiciaire est levé, assorti d'une interdiction de séjourner dans la Somme.

Dominique Henry avait participé le 28 mai dernier à une opération de démontage d'installations situées dans la salle de traite, aux côtés d'une cinquantaine d'agriculteurs originaires de toute la France. Elle et quatre autres militants avaient été interpelés et placés en garde à vue pendant 48 heures. Tous voulaient ainsi s'opposer à la construction de la plus grande étable de France : un modèle économique que rejette la Confédération paysanne.

France3 Franche Comté 1/7/2014

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Drucat (France) (AFP) - Les 150 premières vaches laitières du projet controversé de ferme dite des 1.000 vaches à Drucat, près d'Abbeville (Somme), sont arrivées dans la nuit et la première traite a déjà eu lieu samedi matin, marquant le démarrage de l'exploitation, a annoncé à l'AFP la direction, au grand dam des opposants.

 Manifestation contre le projet de ferme dite des 1.000 vaches à Drucat, dans la Somme, le 1er juillet 2014 (c) Afp

"Ce matin, la ferme dite des 1.000 vaches (...) a accueilli une première partie de son troupeau. 150 des 500 vaches ont ainsi rejoint l’étable dans un climat serein, après un transfert organisé durant la nuit afin de garantir la sécurité des hommes et le confort des animaux", déclare-t-elle dans un communiqué, confirmant l'arrivée des bovins qu'avait dénoncée un peu plus tôt l'association locale des opposants au projet, Novissen.

"L’installation des vaches, comme la première traite qui a eu lieu à 07H00, se sont déroulées dans le respect du bien-être animal, l’un des principes fondateurs de ce projet", a déclaré le directeur de l'exploitation, Michel Welter.

Venu sur place avec d'autres adhérents, le président de Novissen, Michel Kfoury, s'est indigné de ce qu'il a qualifié de "passage en force", alors que Novissen avait déposé le 5 septembre un référé en suspension d'exploitation devant le tribunal administratif d'Amiens. Des questions relatives à l'accès routier à la ferme sont en outre toujours en discussion entre les promoteurs du projet et le conseil général de la Somme, et la clôture définitive n'est pas installée, a-t-il souligné.

"J'avais rencontré jeudi la nouvelle préfète de la Somme (Nicole Klein ndlr) et rien de ce qui ressortait de notre conversation ne laissait présager un début d'exploitation imminent. Elle m'avait parlé d'une +évolution+ concernant la baisse de la puissance du méthaniseur" prévu dans ce projet pour traiter les digestats et produire de l'électricité, a-t-il ajouté.

Sur ces points, Michel Welter a rétorqué: "Il y a déjà des barbelés et les travaux de clôture définitive vont commencer lundi". Quant à l'aménagement routier -le "tourne à gauche"- qu'impose le trafic supplémentaire prévisible des véhicules sur la D928 située sur l'axe Rouen-Lille longeant la ferme, "les discussions sont effectivement en cours avec les services départementaux de l'équipement, mais il y a moins d'urgence puisque le projet est pour l'instant limité à 500 vaches", a-t-il estimé.

Quant au lancement de l'exploitation, "il s'imposait pour des raisons techniques", a-t-il affirmé. "Le maïs produit autour du site de la ferme était déjà ensilé et les autres sites de nos associés n'avaient presque plus de fourrage", a-t-il expliqué.

Le projet sans précédent par sa taille en France, et auquel est farouchement opposée, outre Novissen, la Confédération paysanne, a été lancé il y a six ans par Michel Ramery, fils d'agriculteur picard et industriel du BTP à la retraite, agissant aujourd'hui à titre d'exploitant agricole.

Philippe SALLE 12/9/2014


Le permis d'exploitation n'autorise pour l'instant que 500 vaches laitières, plus quelques centaines de génisses. Les installations ont cependant été dimensionnées pour accueillir 1.000 vaches en cas d'autorisation d'agrandissement, qui dépendra notamment du plan d'épandage des déchets de la ferme.

Les six agriculteurs associés dans la SCL Lait Pis Carde, entité porteuse du projet, se sont félicités du démarrage de l'exploitation. "Ce mode d'exploitation apporte une des réponses d’avenir à la filière française du lait, dont 37% des exploitations ont disparu entre 2000 et 2013", souligne Lucie Morgand, l'un de ces associés, dans un communiqué.

La Confédération paysanne a cependant dénoncé un acte "illégal", et prévenu que la "mobilisation" qui s'est "immédiatement organisée, allait grossir pendant les heures qui viennent". "L’Etat doit prendre ses responsabilités pour empêcher une traite illégale au lieu de protéger cet industriel (Michel Ramery) qui s’octroie tous les droits!", s'emporte dans un communiqué l'organisation syndicale, qui s'indigne que la gendarmerie ait protégé l'opération nocturne.

Vers 10H00, une trentaine d'adhérents de Novissen, dont le maire de Drucat, Laurent Parsis, en écharpe tricolore, étaient rassemblés dans le calme sur le chemin de la ferme, mais en en bloquant l'accès, a constaté un journaliste de l'AFP.

Sciences et avenir 13/9/2014

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Drucat (France) (AFP) - Après trois jours de blocage de la ferme dite des 1.000 vaches dans la Somme, les opposants ont laissé passer avec réticence un premier camion de lait alors qu'une réunion de conciliation est prévue mardi au ministère de l'Agriculture.

 Des gendarmes tentent de déloger un des manifestants opposés à l'installation de la ferme des 1000 vaches, à Ducrat le 15 septembre 2014 (c) Afp

Pendant une demi heure, une vingtaine de militants de l'association locale Novissen et de la Confédération paysanne ont empêché d'entrer le premier camion de ramassage du lait produit depuis le démarrage de l'exploitation samedi matin, amenant un nombre équivalent de gendarmes à intervenir pour dégager la voie, a constaté un journaliste de l'AFP.

Entonnant le Chant des partisans, dénonçant "l'emploi de la force publique pour protéger (Michel) Ramery" le promoteur du projet de ferme géante de Drucat (Somme), à quelques km au nord d'Abbeville, se couchant par terre devant les roues du camion citerne, ou criant "demi tour", les militants ont donné du fil à retordre aux gendarmes.

Au retour, le camion a pu ensuite ressortir avec sa cargaison de lait, sans trop d'encombres.

Ce devait être un baroud d'honneur, le président de Novissen Michel Kfoury et un secrétaire national de la Confédération paysanne, Claude Cellier, ayant auparavant annoncé aux personnes participant au blocage qu'une fois le camion arrivé, il faudrait certes faire de l'obstruction pendant un moment, mais "sans violence". Le libre passage du camion était l'une des conditions à la tenue de la réunion au ministère de l'Agriculture, ont-ils expliqué.

M. Kfoury doit être reçu mardi à 10H00 au ministère par le directeur de cabinet du ministre Stéphane Le Foll en compagnie notamment de Laurent Pinatel, porte-parole de la Confédération paysanne, de la députée EELV de la Somme Barbara Pompili, pour une réunion qualifiée de "rappel de la situation réglementaire" par le ministère et de "sortie de crise" par les opposants. Michel Ramery devait y participer aussi, de même que la préfète de la Somme, Nicole Klein.

La Confédération paysanne et Novissen réclament un engagement écrit de M. Ramery, avec la garantie formelle de l'Etat, que le cheptel de vaches laitières soit limité à 500 têtes, comme l'autorise le permis d'exploitation délivré en février 2013 et non à 1.000 comme le projet initial le prévoit.

Quelle que soit la tournure que prendra la réunion, toute demande d'agrandissement devra être soumise à une autorisation, qui dépendra notamment du plan d'épandage des déchets supplémentaires de la ferme.

Les opposants à la ferme géante souhaitent aussi que soit actée la réduction à 0,6 MW de la puissance du méthaniseur qui produira de l'électricité avec le gaz produit par les bouses, au lieu des 1,3 MW prévus à l'origine.

Une revendication à laquelle M. Ramery se dit prêt à souscrire, contrairement à la limitation de son cheptel, qu'il estime contraire au droit.

"Cela fait un an que nous réclamons une table ronde sur les élevages industriels. Il s'agit d'un sujet national et non local", a déclaré Mikel Hiribaren, le secrétaire général de la Confédération paysanne, syndicat agricole minoritaire opposé au gigantisme en agriculture.

BFMTV 13/9/2014


Depuis l'arrivée des 150 premières vaches, Novissen a monté la garde jour et nuit depuis samedi matin devant l'entrée du chemin, qui mène, à 500 mètres de là, à la ferme, non sans fatigue pour ses adhérents. Témoignant des tensions sur le terrain, l'arrivée inopinée lundi en fin d'après-midi d'un camion transportant de la chaux pour la ferme, conduit par un camionneur belge, a failli dégénérer en bagarre généralisée. Cela a obligé le directeur de l'exploitation, Michel Welter, à venir expliquer aux participants au blocage que l'arrivée de ce camion, venu de l'étranger, était fortuite.

Lundi soir, Brigitte Bardot, a annoncé qu'elle avait écrit à la préfète de la Somme pour lui faire part de son opposition à la ferme géante, au nom du bien-être animal, indiquant que le porte-parole de sa Fondation, Christophe Marie, viendrait se joindre mardi aux opposants de Drucat.

Sciences et avenir 15/9/2014

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Paris - L'entrepreneur Michel Ramery a confirmé son intention d'étendre son troupeau à 1.000 vaches sur son exploitation picarde mais il s'est engagé à limiter la puissance de son méthaniseur, a-t-on appris à l'issue d'une réunion au ministère de l'Agriculture.

itele 15/9/2014


Le ministère a réuni mardi matin l'entrepreneur et les opposants à cet élevage industriel (la Confédération paysanne, les riverains et EELV). Car depuis l'arrivée des 150 premières vaches ce week-end la tension était montée d'un cran.

Le porteur du projet a confirmé qu'à terme il souhaitait monter son cheptel à 1.000 vaches, a rapporté à l'AFP le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture qui pilotait la réunion. Mais il a aussi confirmé qu'il allait ramener la puissance du méthaniseur à 0,6 MW, et utiliserait uniquement du lisier pour alimenter son unité, a ajouté Philippe Mauguin.

Michel Ramery prévoyait initialement de mettre en place un méthaniseur de 1,3 MW alimenté par les déchets de la ferme et ceux récoltés alentour. Les opposants demandaient cette limitation, notamment pour éviter un ballet de camions acheminant les déchets vers l'exploitation qui aurait perturbé les riverains, déjà inquiets des nuisances que pourrait induire cette ferme.

Le directeur de cabinet et la préfète de la Somme Nicole Klein, ont eux rappelé les règles. A savoir que pour toute extension du troupeau de 500 à 899 vaches, il appartiendra à la préfecture d'évaluer le caractère substantiel des modifications envisagées au regard notamment des impacts environnementaux et sanitaires, et d'évaluer sur ces bases la nécessité d'une nouvelle enquête publique. Au-delà de 900 vaches en revanche, la procédure d'enquête publique sera obligatoire, a précisé le ministère dans un communiqué.

Donc pour Philippe Mauguin, la question de l'extension de la taille ne peut pas être prédite. Le droit permet à l'entreprise de proposer une extension du cheptel. Après, est-ce que le dossier qu'elle déposera donnera toutes les garanties environnementales, sanitaires, sociales ? S'il y a le moindre risque, la préfète peut refuser l'extension.

Un peu plus tôt, Stéphane Le Foll avait reconnu que l'État n'avait pas de moyen direct pour limiter à 500 vaches.

Depuis l'arrivée des 150 premières vaches samedi et de la première collecte de lait lundi, plusieurs dizaines de militants de la Confédération paysanne et de l'association d'opposants locaux Novissen bloquent la ferme située à Drucat, à quelques kilomètres au nord d'Abbeville (Somme).

Ils réclament un engagement écrit de Michel Ramery, avec la garantie formelle de l'État que le cheptel de vaches laitières sera limité à 500 têtes, comme l'autorise le permis d'exploitation délivré en février 2013.

Les opposants jugent cet énorme élevage industriel, dangereux pour l'environnement et contraire au bien-être des animaux.

Romandie 16/9/2014

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Paris - Le conflit sur la ferme des 1.000 vaches, bloquée depuis samedi par des opposants à ce projet controversé, semblait s'acheminer vers un armistice avec levée probable du blocus après une réunion mardi de tous les protagonistes au ministère de l'Agriculture.

Michel Ramery, le promoteur de la ferme géante de Drucat, à quelques km au nord d'Abbeville (Somme), a confirmé qu'à terme il souhaitait monter son cheptel à 1.000 vaches, a rapporté à l'AFP le directeur de cabinet du ministre de l'Agriculture qui pilotait la réunion avec l'entrepreneur et les opposants à cet élevage industriel (Confédération paysanne, riverains de l'association Novissen et EELV), qui bloquent le site depuis l'arrivée des 150 premières vaches samedi matin.

La Confédération paysanne et Novissen ont dû renoncer à leur exigence immédiate d'un engagement écrit de Michel Ramery, avec la garantie formelle de l'État, que le cheptel de vaches laitières serait limité aux 500 têtes qu'autorise le permis d'exploitation délivré en février 2013.

PRIZDIRECT Laboratoire du Documentaire 27/9/2013

Romandie 16/9/2014

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Les opposants à cette ferme géante dénoncent un projet dangereux pour l'environnement et contraire au bien-être des animaux.

Le blocus de la ferme dite des 1000 vaches a été levé, mardi 16 septembre. Le blocus  avait commencé samedi après le démarrage de l'exploitation. L'armistice intervient après une réunion de conciliation entre tous les protagonistes au ministère de l'Agriculture, qui a permis de déboucher sur un compromis.

 La ferme des 1000 vaches à Drucatdans la Somme. (FRANCOIS NASCIMBENI / AFP)

Le blocus avait commencé après l'arrivée des premières 150 vaches, qui permettait de démarrer l'exploitation de cette ferme géante, dont la taille envisagée est sans précédent en France. Six ans après son lancement, ce projet reste très contesté, en raison de craintes pour l'environnement, le bien-être animal et l'avenir des petits et moyens élevages.

"D'un commun accord, nos deux organisations vont lever le blocus ce jour (mardi) à 18 heures", a indiqué le président de l'association de riverains Novissen. "Je ne peux que me féliciter de la sortie de crise et de la levée du blocus", a réagi aussitôt le directeur de l'exploitation Michel Welter. "Le seuil des 500 vaches [le permis est pour l'instant limité à ce nombre] sera atteint dans les semaines qui viennent", a-t-il précisé.


Les opposants (l'association Novissen, la Confédération paysanne et EELV) ont obtenu des concessions sur la puissance du méthaniseur, sur l'utilisation de lisier et de couvert végétal. En revanche, ils ont dû renoncer à exiger un engagement écrit de Michel Ramery, avec la garantie formelle de l'État, que le cheptel de vaches laitières serait limité aux 500 têtes qu'autorise le permis d'exploitation délivré en février 2013.

Cependant, pour toute extension du troupeau de 500 à 899 vaches, "il appartiendra à la préfecture d'évaluer le caractère substantiel des modifications envisagées au regard notamment des impacts environnementaux et sanitaires, et d'évaluer sur ces bases la nécessité d'une nouvelle enquête publique", a rappelé la préfète de la Somme, Nicole Klein.



Francetv info 16/9/2014

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Rennes - Vue du SPACE, un des plus grands salons de l'élevage au monde, la ferme polémique des 1.000 vaches en Picardie, c'est bien et, surtout, c'est l'avenir, avec la fin des quotas laitiers en 2015.


 Flyer de l'événement


Tout le petit monde de l'élevage et de l'agro-industrie s'est donné rendez-vous au Salon international des productions animales (Space), qui se tient à Rennes jusqu'à vendredi. Et dans le hall 11, dédié au matériel de traite, la ferme des 1.000 vaches n'est pas un lointain projet picard. C'est d'abord un juteux client.

Olivier Marquet, directeur France du constructeur américain BouMatic accueille tout sourire sur son stand géant. C'est nous qui avons fourni à Michel Ramery (le promoteur de la ferme géante) le carrousel de traite de 50 places, explique-t-il. Vous voyez, les vaches, elles adorent. Il y en a en permanence 47/48 sur le manège et comme chaque vache a sa place, elles n'ont aucun stress.

Michel Ramery, entrepreneur du BTP à la retraite mais issu du monde agricole, souhaite construire une ferme de 1.000 vaches prés d'Abbeville dans la Somme. Une entreprise qui rencontre une vive opposition des paysans de la Confédération paysanne, des riverains et des écologistes.

Ils dénoncent le gigantisme de ce projet, qu'ils jugent dangereux pour l'environnement (nuisances olfactives, épandages) et contraire au bien-être des animaux, concentrés et élevés hors sol. (comme les poulets en quelque sorteNDLR)

Et l'arrivée ce week-end des 150 premières vaches a ravivé la tension sur place. Car une exploitation de 1.000 vaches serait inédite dans un pays où le troupeau laitier moyen est de 50 vaches.

Mais ce qu'Olivier Marquet préfère retenir, c'est la première traite: ça a été exceptionnel. On a trait les 150 vaches en 50 minutes et quand il y en aura 500, ça prendra deux heures. Un temps express!

A quelques stands de là, Julien Citerne porte bien son nom. Il est commercial pour le groupe mayennais Serap. Il vend des tanks aux éleveurs pour qu'ils refroidissent leur lait de 35 à 4 degrés entre la traite et la livraison au collecteur. Et lui aussi a vendu deux refroidisseurs de 30.000 litres à Michel Ramery. On est fiers parce qu'on a réussi à s'adapter à sa demande d'avoir un refroidisseur plus grand et plus haut que la moyenne qui est de 7.000 litres en France.

Et pour Julien Citerne ce modèle géant a lieu d'être. C'est un moyen de pérenniser l'élevage laitier dans les zones de polyculture/élevage ou dans les régions céréalières, où les élevages disparaissent au profit de la culture de céréales comme en Picardie, estime-t-il. Mais pas de risque, selon lui, que ce genre de structures se développe dans des zones laitières dynamiques comme la Bretagne.

Tous expliquent qu'avec la fin des quotas laitiers en avril 2015, qui mettra fin à 30 ans de production encadrée en Europe, il faudra en passer par là pour rester la deuxième puissance laitière du continent derrière l'Allemagne.

En Allemagne, en Espagne, il y a déjà des fermes de 1.000, 3.000 et même 4.000 vaches. Avec la fin des quotas, on va tendre vers ce genre d'exploitations, argumente, passionné, un vendeur d'un équipementier d'étable français.

Lui, et ses confrères (dont l'un des patrons) préfèrent ne pas donner leurs noms ni celui de leur entreprise. Vous comprenez, nous on vend aux petits comme aux grands et on ne veut froisser personne.

Pour eux, c'est sûr que Michel Ramery, qui a adossé à son exploitation un méthaniseur, va gagner plus d'argent en vendant l'énergie qu'avec le lait. Mais en même temps, il sera mieux placé pour vendre le lait à un prix attractif face aux concurrents étrangers, poursuit Pierre Maréchalle, PDG de la PME familiale éponyme qui propose cages et pèse-bétail.

Basé à 100 bornes d'Abbeville, pour lui, la ferme des 1.000 vaches c'est bien, ça va maintenir dans le coin les abattoirs, développer le business, même si, effectivement, il comprend les craintes des riverains.

Romandie 16/9/2014

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Amiens (AFP) - Les neuf militants de la Confédération paysanne impliqués dans des actions jugées délictueuses contre la ferme des 1.000 vaches ont écopé d'amendes et jusqu'à cinq mois de prison avec sursis mardi devant le tribunal correctionnel d'Amiens, sur fond de manifestation contre "l'agriculture industrielle".

Les peines prononcées sont un peu plus sévères que les réquisitions du parquet, qui avait qualifié le dossier d'"éminemment politique".

 Des militants de la Confédération paysanne rassemblés le 1er juillet 2014 devant le palais de justice d'Amiens (c) Afp

Les neuf prévenus --six hommes et trois femmes-- étaient poursuivis à la suite de deux actions coup de poing de la Confédération paysanne sur le chantier de la ferme des 1.000 vaches, à Drucat-Le Plessiel, près d'Abbeville (Somme) en septembre 2013 et mai 2014. Les parties civiles ont estimé les dégâts à plus de 150.000 euros mais le tribunal a demandé un expertise, renvoyant l'audience pour intérêt civil au 15 juin.

La procureure adjointe d'Amiens avait ainsi demandé au tribunal: "Peut-on, au nom d’un idéal, faire des choses que la loi réprouve?". "C'est en menant des actions de protestation, de refus, de désobéissance civile, qu’on peut faire changer une loi", avait déclaré l'un des prévenus au cours du procès, Thierry Bonnamour.

"S'ils ont désobéi c'est parce qu'ils n'avaient pas d'autres choix. La désobéissance c'est l'ultime moyen d'agir quand on a utilisé tous les autres moyens. La désobéissance, c'est prendre un risque", a enchéri l'un des trois avocats des prévenus, Me Laëtitia Peyrard.

Combat du pot de terre contre le pot de fer, a plaidé son collègue Me Grégoire Frison, s'en prenant vertement au porteur du projet, Michel Ramery, certes issu d'une famille de fermiers picards, mais qui a fait fortune dans le BTP, dans le Nord.

Justifiant une action civique et syndicale, les avocats ont comparé les neuf militants aux faucheurs volontaires d'OGM. Baisse du nombre de laitières autorisées dans la ferme à 500, baisse de la puissance autorisée du méthaniseur à venir, débat public: la mobilisation a eu des conséquences concrètes positives, ont-ils insisté.

"C'est un simulacre de justice, une heure de délibéré pour un dossier important, comme on a eu un simulacre en instruction", a regretté Laurent Pinatel à la sortie de l'audience, parlant d'un "déni de l'action syndicale". Le porte-parole de la Confédération paysanne a reçu la peine la plus lourde, cinq mois de prison avec sursis et 300 euros d'amende. Il était poursuivi pour dégradation et recel.

Quatre autres militants accusés de dégradations ont reçu de deux à quatre mois avec sursis et une amende pour deux d'entre eux. Un sixième militant a pris quatre mois avec sursis et une amende pour vol. Enfin, trois autres militants ont été condamnés à une amende de 300 euros pour refus de prélèvement ADN. La défense devrait "très certainement" faire appel.

La partie civile, de son côté, s'est rebiffée à l'audience, refusant le rôle de "suppôts de satan" que certains veulent lui faire jouer, selon les mots de Me Frank Berton. "Dans cette enceinte certains ne supporteront pas que je dise que je suis paysan", a témoigné Michel Welter, le directeur d'exploitation de la ferme, assurant être "très respectueux du bien-être des bêtes" au sein d'un groupement de producteurs réunis pour survivre.

Venus de toute la France, entre 1.500 et 4.000 manifestants selon les sources, s'étaient retrouvés dès le matin devant le palais de justice pour soutenir les prévenus. Parmi eux des dirigeants d'EELV et l'ancien porte-parole de la Confédération paysanne José Bové. La plupart avait quitté les lieux avant le rendu du délibéré. Quelques dizaines d'entre eux ont tout de même accueilli les prévenus à leur sortie, scandant "résistance!".

Les manifestants avaient entamé leur journée de protestation par une minute de silence en hommage à Rémi Fraisse, jeune homme tué dimanche par une explosion lors d'une confrontation avec la gendarmerie sur le site du barrage contesté de Sivens (Tarn).

Même s'ils ont toute la journée pris la parole pour faire le procès de l'agriculture industrielle, l'ambiance à Amiens est restée bon enfant, au milieu des tentes, barnums, sonos, et autres stands d'alimentation bio.

Sciences et avenir 28/10/2014

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Amiens (80) - Une nouvelle action des opposants à la ferme des 1000 vaches... Ils se sont retrouvés, en fin d'après-midi, devant la poste d’Amiens pour envoyer près de 200 lettres à des personnalités... politiques ou non ... Quelques unes de ces lettres ont été lues aux passants avant d’être envoyées.

 ©️ F3 Picardie Ces lettres manuscrites ont été rédigées la semaine dernière  en marge du procès des militants de la Confédération Paysanne ...  

 Lettres contre la ferme des mille vaches


FR3 Picardie 7/11/2014

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Lille (AFP) - La ferme picarde dite des 1.000 vaches, qui malgré son nom n'a pour l'instant l'autorisation d'en abriter que 500, est de nouveau au cœur des débats: le directeur d'exploitation a reconnu mardi accueillir près de 800 bovins.

"Entre le 10 avril et aujourd'hui, le cheptel est effectivement passé de 500 à 794 laitières, mais nous contestons avoir commis une faute administrative", a déclaré le directeur d'exploitation, Michel Welter, à l'AFP.

M. Welter a fait cette déclaration après que des inspecteurs de la Direction départementale de protection des populations (DDPP) ont effectué mardi un contrôle sanitaire dans cette ferme géante située à Drucat, près d'Abbeville (Somme).

C'est suite à la parution lundi d'un article de Reporterre, faisant état de 700 laitières, sur son site internet, que "la préfète" Nicole Klein "a demandé à la DDPP de faire un contrôle d'opportunité dans les meilleurs délais dans la ferme de Drucat", a expliqué la préfecture.

Selon l'arrêté préfectoral du 1er février 2013, la ferme peut exploiter 500 vaches, outre les "suites", c'est-à-dire les veaux et génisses qu'elles mettent au monde.

"La présence d’un nombre important de vaches au-delà du seuil de 500 vaches, (...) constitue clairement une infraction", a souligné mardi soir le ministère de l'Agriculture dans un communiqué.

"Les conclusions précises du contrôle seront connues dans les prochaines heures et rendues publiques. Le ministre (Stéphane Le Foll) est déterminé à faire respecter la réglementation. Il a indiqué que des sanctions seraient prises à l’issue du contrôle si l’infraction est confirmée", selon le texte. "La recherche de la rentabilité économique ne peut s’affranchir du respect des règles environnementales et du bien-être animal", poursuit-il.

L'article de Reporterre était étayé par le témoignage d'un ancien employé de la ferme, ainsi que par les propos de Michel Ramery, l'investisseur à l'origine du projet controversé, reconnaissant qu'il pouvait y avoir 700 vaches.

"Oui, c'est possible. cela fait un mois que je suis parti, mais il y en a quelques-unes de plus qui sont arrivées. Donc mettons 700", a-t-il répondu à la journaliste de Reporterre, qui l'avait joint au téléphone alors qu'il se trouvait en voyage en Afrique.

Devant ce qu'elle estime être un aveu "sans scrupules" de M. Ramery, la Confédération paysanne a appelé mardi le ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, à "fermer" l'élevage"Cette usine doit fermer, et la réglementation doit empêcher d'autres usines de se développer", a écrit le porte-parole de la Confédération, Laurent Pinatel. "Alors que nous avions salué votre volonté d'imposer une enquête publique pour la demande d'agrandissement du troupeau à 880 vaches, il semble que Michel Ramery n'ait besoin ni d'enquête publique, ni d'autorisation!", a-t-il encore lancé.

Cependant, si M. Welter admet avoir "anticipé" sur la réponse à sa demande d'extension à 880 laitières déposée le 7 janvier 2015, la réglementation des regroupements de vaches laitières en cas de cessation d'activité d'un autre éleveur lui permet, selon lui, de dépasser le seuil de 500. Or, a-t-il dit, "nous n'avons pas voulu transgresser quoi que ce soit. L'occasion s'est simplement présentée de récupérer un troupeau de 300 têtes, élevées dans les mêmes conditions que les nôtres".

D'autre part, a-t-il affirmé, ce seuil de 500 n'avait été fixé que parce qu'à l'époque les capacités d'épandage des déchets et résidus de l'exploitation et du méthaniseur prévus étaient insuffisantes. "Ce n'est plus le cas", a-t-il souligné.

Comme annoncé par M. Le Foll, une enquête publique doit être diligentée "dans les semaines à venir" sur la demande d'extension, a par ailleurs souligné la préfecture.

Le 17 juin, à Amiens, aura lieu le procès en appel de neuf militants de la Confédération paysanne, dont Laurent Pinatel, pour des dégradations commises lors de deux actions coup de poing sur le chantier de la "ferme des 1.000 vaches" en 2013 et 2014.

Ils avaient été condamnés en première instance, le 29 octobre dernier, à des peines de prison avec sursis et à des amendes.



Sciences et avenir 9/6/2015

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Paris (AFP) - Le ministre de l'Agriculture, Stéphane Le Foll a promis mercredi "des sanctions" contre la ferme picarde dite des 1.000 vaches pour dépassement du cheptel autorisé, mais l'exploitant conteste tout caractère illégal à l'augmentation du troupeau.

"Je compte faire appliquer la règle et les engagements qui ont été pris (...) donc il y aura des sanctions", a affirmé M. Le Foll, interrogé lors du compte-rendu du Conseil des ministres.

Dans un communiqué, en fin de journée, la préfecture d'Amiens a indiqué que la ferme avait sept jours pour faire ses observations, après quoi elle serait mise en demeure de revenir à 500 vaches dans les trois semaines.

M. Le Foll a précisé qu'"un contrôle" avait établi mardi que le cheptel de cette ferme à Drucat, près d'Abbeville (Somme) avait atteint 794 vaches au lieu des 500 autorisées. Ce contrôle inopiné avait été déclenché après la révélation lundi par la revue écologiste Reporterre du dépassement, qu'avait reconnu le propriétaire de la ferme, Michel Ramery.

"J'avais indiqué que si on devait dépasser les 500 vaches, il faudrait qu'il y ait à nouveau une enquête publique. La demande n'ayant pas été faite, l'enquête n'ayant pas eu lieu, il y a eu là un manquement donc il sera sanctionné. J'applique toutes les règles et toute la loi", a dit M. Le Foll, rappelant qu'il n'avait "pas porté" ce projet d'élevage intensif.

Le ministre avait pourtant annoncé le 23 avril qu'il avait demandé qu'une enquête publique soit menée sur l'agrandissement de la ferme.

"Il y avait eu une négociation sur le chiffre de 500 vaches avec le porteur du projet et les syndicats (agricoles). Il veut dépasser les 500 à peine 7-8 mois, un an, après cette négociation, donc j'ai demandé à ce qu'il y ait enquête publique", avait-il alors expliqué.

"Ca prouve bien que M. le Foll savait qu'un dossier avait été déposé le 7 janvier", a observé le directeur d'exploitation de la ferme, Michel Welter, qui avait reconnu la veille détenir près de 800 vaches laitières. "Quel non respect des lois ? Nous n'enfreignons ni les règles ni les lois", a-t-il poursuivi, interrogé par l'AFP sur les sanctions brandies par le ministre.

M. Welter l'assure: "Le décret 2011-63 du 17 janvier 2011 sur les regroupements laitiers nous permettait de passer sans difficulté à 899".

"La règle, c'est le cumul du seuil initial de 500 têtes plus deux fois le seuil dit d'autorisation, qui est de 200 têtes, moins une. C'est assez technique", a-t-il expliqué.

"Et cette réglementation, qui s'applique aux installations classées comme la nôtre, les exonère d'études d'impact et d'enquête publique, à certaines conditions que nous remplissons parfaitement", a-t-il affirmé encore.

Quant à l'enquête publique annoncée par le ministre en réponse à la demande d'extension, "il s'agit d'une décision purement politique et non technique", a estimé M. Welter, sous-entendant qu'elle pourrait être contestée devant la justice.

Le plafonnement à 500 têtes par l'arrêté préfectoral du 1er février 2013 ne s'est appliqué que "parce qu'à l'époque, nous ne disposions pas d'assez de surface d'épandage" des déchets et résidus de la ferme et du méthaniseur qui y est associé, a-t-il rappelé. "Aujourd hui avec le méthaniseur réduit à 600 kW au lieu de 1,3 MW comme prévu à l'origine, nous rentrons parfaitement dans le cadre", a-t-il dit.

L'interprétation est cependant totalement autre au ministère, justifiant les sanctions.

Ce que confirme Laurent Pinatel, le porte-parole de la Confédération paysanne, hostile depuis l'origine au projet de ferme géante, et qui en a réclamé la fermeture mardi: "Nous sortons du ministère où il nous a bien été dit que le décret invoqué est soumis à autorisation".

"Le ministère est sûr de son coup. Et ils vont les mettre en demeure de revenir à 500 vaches. Dans quel délai? On verra", a-t-il dit à l'AFP.


Sciences et avenir 10/6/2015

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Le magazine "Reporterre" a recueilli le témoignage accablant d'un ex-salarié de cet élevage industriel de la Somme.

"Les salariés sont usés, comme les vaches" Un ancien employé de la controversée "ferme des mille vaches" à Drucat (Somme) raconte les coulisses de cette ferme-usine au magazine Reporterre dans un article publié lundi 8 juin. Alors que le ministre de l'Agriculture a promis qu'il n'y aurait pas plus de 500 bêtes dans un premier temps, ce salarié, qui a été licencié, révèle que la ferme compte 723 bovins. "Je le sais parce que c'est écrit sur l'appareil de traite", justifie-t-il. Contacté par le journal, Michel Ramery, le propriétaire de cette ferme ouverte en septembre dernier, admet que le nombre de têtes pourrait en effet dépasser les 500.

 Une vache dans la "ferme des mille vaches", à Drucat (Somme), photographiée le 17 octobre 2014. (MAXPPP)

Cette forme d'élevage intensif n'est pas sans poser de problème pour les animaux. Afin de produire plus de lait, les vaches sont traites trois fois par jour, deux fois si elles sont malades, dit-il. 

L'ancien salarié accuse ainsi les propriétaires de maltraitance. "Dans le troupeau, il y a au moins 300 vaches qui boitent. Elles sont fatiguées, maigres. Elles ont des ongles trop longs ou des sabots qui pourrissent. Elles marchent à longueur de journée dans leurs excréments", rapporte-t-il. "Une vache, ça vaut de l’argent, ce n’est pas dans notre intérêt de les faire mourir, elles sont bien soignées", rétorque Michel Ramery.

L'ancien salarié relate cependant des euthanasies pratiquées par le responsable de l'élevage, alors que des vétérinaires sont censés s'en occuper. "Stéphane [le responsable de l'élevage] vient du milieu du cochon, du coup il s'occupe n'importe comment des vaches, il ne sait pas les faire vêler, par exemple". 

Quant aux conditions de travail, l'ex-salarié parle d'une équipe en sous-effectif compte tenu du nombre de vaches, avec des licenciements sans ménagement. Et de s'indigner : "Ici, on n'est pas respectés, on nous prend pour des chiens".


Francetv info 9/6/2015

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Suite à la mise en demeure préfectorale de l'exploitant de la ferme dite des « 1000 vaches » de ramener son cheptel de 796 à 500 bêtes dans un délai de 15 jours, la fondation Brigitte Bardot se propose de recueillir les bovins surnuméraires.

Dans une lettre adressée au ministre de l'Agriculture Stéphane Le Foll, Brigitte Bardot sollicite son « intervention immédiate et celle de la préfecture de la Somme pour assurer la confiscation des animaux afin de les confier à [sa] fondation ».

Précisant que « plus de 2000 animaux de ferme [ont déjà été] sauvés de l'abattoir, dont près de 600 bovins », Mme Bardot assure que la fondation est prête à assumer « l'investissement colossal » que constituerait les transfert des animaux.

   ©️ Fondation Brigitte Bardot Suite à la mise en demeure préfectorale de l'exploitant de la ferme dite des « 1000 vaches » de ramener son cheptel de 796 à 500 bêtes dans un délai de 15 jours, la fondation Brigitte Bardot se propose de recueillir les 300 bovins surnuméraires.

Nicole Klein, préfète de la Somme, a signé mercredi l’arrêté qui met en demeure l’exploitant de la ferme des « 1000 vaches » de ramener son cheptel à 500 bêtes, au lieu de 796 actuellement, dans un délai de 15 jours.

Si les règles ne sont pas respectées, la ferme risque une amende allant jusqu'à 15 000 € et une astreinte journalière maximum de 1 500 €.



F3 Picardie 3/7/2015

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Lille (AFP) - La ferme picarde dite des 1.000 vaches sera à nouveau contrôlée en début de semaine prochaine, après que ses exploitants ont été mis en demeure de réduire leur cheptel début juillet, a annoncé la préfecture de la Somme, samedi.

Des inspecteurs procéderont "en tout début de semaine prochaine à un contrôle de la ferme pour constater la mise en conformité ou non de cet établissement", indique la préfecture dans un communiqué.

 Des membres de la Confédération paysanne protestent le 30 mai 2015 devant la ferme d'élévage dite des 1.000 vaches, à Drucat (Picardie) (c) Afp

Les exploitants de la ferme située à Drucat (Somme) ont été mis en demeure le 3 juillet après qu'un contrôle inopiné demandé par la préfecture, conduit le 9 juin, avait révélé que le nombre de vaches, plafonné par arrêté préfectoral à 500, s'élevait en réalité à 794.

"Nous nous en tenons à la position selon laquelle l'augmentation du troupeau est conforme au décret autorisant les regroupements de bétails", a déclaré samedi à l'AFP un responsable de la ferme des 1.000 vaches. "Nous n'enfreignons ni les règles ni les lois", affirmait en juin le directeur d'exploitation de la ferme, Michel Welter, reconnaissant détenir près de 800 vaches laitières mais contestant avoir commis une faute administrative.

Selon l'arrêté préfectoral du 1er février 2013, la ferme peut exploiter 500 vaches, outre les "suites", c'est-à-dire les veaux et génisses qu'elles mettent au monde.

"En cas d'inobservation des dispositions de l'arrêté de mise en demeure, et indépendamment des poursuites pénales susceptibles d'être engagées", des sanctions administratives, "à savoir une amende maximum de 15.000 € et/ou une astreinte journalière maximum de 1.500 € pour l'exploitation (quelque soit le nombre de vaches excédentaires) seront mises en oeuvre", indique la préfecture.


Sciences et avenir 18/7/2015

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Ouverte il y a moins d'un an, la ferme des 1 000 vaches à Drucat (Somme) ne fait pas l'unanimité. Et la préfecture la surveille.

En juin dernier, lors d'un contrôle, le cheptel de l'exploitation comptait 794 vaches, alors qu'il ne doit pas excéder 500. La préfecture a mis en demeure la ferme. En mars, l'exploitant avait bien déposé un dossier pour augmenter son cheptel, mais faute d'autorisation, il avait avancé un décret de 2011 sur les regroupements de bétails pour racheter un troupeau.



Selon le décret, l'effectif final doit être inférieur à deux fois l'effectif initial et l'augmentation globale des animaux ne doit pas dépasser 5% ni entraîner de modifications substantielles de l'effectif des animaux. "Augmenter son troupeau de quasiment 60%, si ce n'est pas une augmentation substantielle, qu'est-ce que c'est ?", demande au micro de France 3 Francis Chastagner, président de l'association Novissen.

En juin, une ancienne salariée de la ferme révélait l'hygiène déplorable et la maltraitance des animaux. Deux ou trois décèdent chaque semaine. La ferme sera contrôlée en début de semaine prochaine. Si elle est prise à défaut, elle s'expose à une amende de 15 000 euros, une astreinte journalière de 1 500 euros et à des poursuites pénales.


Francetv info 8/7/2015

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F3Picardie21juillet2015 - Les enquêteurs ont constaté lundi que le cheptel de la ferme de Drucat dans la Somme restait supérieur au seuil de 500 bêtes. Le délai que lui avait accordé la préfecture pour se mettre en conformité est dépassé. La préfète travaille sur l'arrêté qui fixera l'amende.



 ©️ f3picardie les exploitants de la ferme des 1 000 vaches ont été mis en demeure de réduire leur cheptel début juillet.


L'exploitant de la ferme dite des 1 000 vaches risque jusqu'à 15 000 € d'amende et 1 500 € d'astreinte journalière. C'est du moins ce dont l'avertissait un arrêté de mise en demeure signé par Nicole Klein, préfète de Picardie, le 2 juillet. L'élevage comptait alors 796 bêtes, soit presque 300 de trop.

Quinze jours plus tard, les contrôleurs ont visité l'exploitation de la Somme pour constater qu'elle n'était pas rentrée en conformité, c'est-à-dire que son troupeau est encore au-dessus du seuil autorisé de 500 vaches.

La préfecture attend le rapport des observateurs et travaille sur l'arrêté qui fixera les amendes.

Le 10 juin, l'exploitant Michel Welter justifiait le dépassement au micro de France 3 Picardie par l'« opportunité », qui s'était présentée à lui en avril, de racheter un troupeau entier. Occasion qu'il a choisi de saisir « en attendant l'instruction du dossier par l'Etat », donc sans autorisation.

La fondation Brigitte Bardot s'était dite prête à recueillir les 300 animaux de trop début juillet. Elle a réitèré son offre le 18 juillet.



 FONDATION B. BARDOT
@FBB_PORTEPAROLE #1000Vaches : la FBB propose d’accueillir les 300 vaches laitières détenues illégalement dans l’élevage de la honte ! pic.twitter.com/ofM7OcvkE9


 FONDATION B. BARDOT
@FBB_PORTEPAROLE #1000Vaches Arrêté @PrefectureSomme échu, la FBB confirme son offre d'accueillir les vaches exploitées illégalement @SLeFoll @CourrierPicard 10:32 - 18 Juil 2015

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