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Les forêts d'Europe (le point)

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L’Europe représente 10% de la surface forestière mondiale. Avec un taux de boisement de près de 15 millions d’hectares en métropole, la France possède l’un des domaines forestiers les plus vastes de l’Union européenne. Ses 8,2 millions d’hectares de forêts tropicales en Outre-mer lui confèrent également le rang de premier pays forestier tropical de l’Union.

Si la valeur du bois de ces forêts est inégale, leur biodiversité et les services sociaux et environnementaux qu'elles rendent sont en revanche un capital d’une extrême richesse. Mais protégeons-nous vraiment l’extraordinaire biodiversité de nos forêts ? Le bilan dressé par le WWF est mitigé. En France métropolitaine, la gestion courante peut encore largement progresser et à peine plus de 1% des forêts est bien protégé. Une centaine d’espèces forestières est aujourd’hui menacée d’extinction.

Insuffisamment connue, la biodiversité des forêts d’Outre-mer est également fortement menacée. Il est temps d’agir.

Les forêts représentent un tiers de la surface des terres de l’Europe. Toutefois, tandis que 8% seulement de l’Irlande est recouvert de forêts, celles de Finlande représentent 70% de la surface du pays.

Les forêts ont été transformées par des millénaires d’utilisation. Forêts seminaturelles ou artificielles dominent. • Les dernières grandes forêts naturelles se trouvent à l’est de l’Europe, où elles sont aujourd’hui gravement menacées.






Texte et images WWF -mai 2012 - Memento sur la protection des forêts en France

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En 2000, le WWF a identifié dans le monde 238 écorégions prioritaires pour la conservation de la nature, espaces sauvages les plus riches mais aussi les plus menacés. 17 écorégions prioritaires relèvent de la responsabilité française. Parmi elles, 2 sont des régions très forestières en métropole :

- les forêts de montagne des Pyrénées et des Alpes,
- les forêts méditerranéennes.





14 écorégions prioritaires se situent en Outre-mer dont 5 comportent des forêts à haute valeur pour la biodiversité ou à haute Naturalité.





Sources : ©️WWF (2000)
Les forêts : UN CAPITAL NATURE !

Une grande forêt naturelle tempérée abrite plus de 10 000 espèces vivantes. En revanche, les forêts trop artificialisées pour faciliter la production de bois n’en abritent que quelques centaines.





Même en métropole, certains pans de la biodiversité des forêts sont encore méconnus. Alors qu’ils représentent moins de 5% de la biodiversité d’une forêt, les vertébrés (mammifères, oiseaux et reptiles) sont les mieux connus. Quelques espèces considérées comme ayant un effet parapluie (leur conservation aidant à la protection des autres) rassemblent les principaux efforts de gestion et de protection (ours, grand tétras, cigogne noire…).




Sources : voir dans Vallauri (coord., 2003), page 131.



Les forêts à haute valeur pour la biodiversité sont celles inventoriées dans les ZNIEFF (Zone d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique).

- ZNIEFF 1 : petites zones abritant des espèces remarquables.
- ZNIEFF 2 : grandes zones clés pour le bon fonctionnement de la biodiversité.

Les forêts à haute valeur pour la biodiversité sont celles à bien gérer ou à protéger en priorité. Elles sont en majorité de propriété privée. Il est donc primordial d’aider les propriétaires privés à réaliser une gestion conservatoire en mettant en place des outils explicites, comme c’est le cas dans certains pays européens.



La répartition des forêts à haute valeur pour la biodiversité

Conséquences de traits écologiques régionaux mais aussi parfois de la gestion, la répartition des forêts à haute valeur pour la biodiversité souligne certaines régions comme le pourtour de la Méditerranée, les Pyrénées, la région Rhône-Alpes ou la Bourgogne. D’autres comme le grand Est doivent être ajoutées, les ZNIEFF n’y étant pas complètes pour les forêts.






Texte et images WWF -mai 2012 - Memento sur la protection des forêts en France

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En Europe : Un grand nombre d’espèces est menacé d’extinction : des dizaines de mammifères forestiers… comme des oiseaux dépendant des habitats forestiers.



En France métropolitaine : Près d’une centaine d’espèces forestières est menacée d’extinction :


- 95 espèces végétales
- et 115 espèces animales nécessitent la vigilance des gestionnaires forestiers.

Un mammifère sur cinq est menacé d’extinction ; c’est le cas de l’ours brun ou du grand rhinolophe.

Près de 30% des oiseaux forestiers nécessitent des actions de conservation. C’est le cas du grand tétras, de la cigogne noire ou de la chouette de Tengmalm.



Les forêts d’Outre-mer foisonnent de plantes et d’animaux.

Ainsi, on dénombre 26 fois plus d’espèces de plantes et 60 fois plus d’oiseaux endémiques qu’en métropole et ce sur une surface pourtant plus réduite. Sur à peine un hectare de forêt guyanaise, on recense entre 140 et 200 espèces d’arbres différentes, contre seulement une dizaine dans une forêt naturelle de métropole. Malgré les nombreuses recherches déjà effectuées, on découvre encore plus d’une centaine d’espèces animales ou végétales par an en Guyane. Les collectivités d’Outre-mer abritent des espèces aussi spectaculaires que le jaguar et l’ara bleu en Guyane, le cagou huppé, oiseau symbole de Nouvelle-Calédonie, ou encore le très fragile merle blanc à la Réunion.

En 400 ans, les collectivités d’Outre-mer ont perdu 60 fois plus d’espèces que la métropole, tous milieux confondus. De même, aujourd’hui, la France d’Outremer est au cinquième rang mondial des pays abritant le plus grand nombre d’oiseaux en danger d’extinction(Gargominy et al. 1997).


Cagou huppé ©️ H. Géraux
Jaguar ©️ WWF-Canon / Michel Gunther

De nombreuses menaces pèsent sur les forêts d’Outre-mer :

- Les forêts tropicales sèches de Nouvelle-Calédonie sont parmi les plus menacées au monde. Les 50 km2 restants (1% de la surface initiale) sont disséminés en 240 petits fragments, très vulnérables aux incendies, au surpâturage et aux espèces invasives.

Ainsi, par exemple, il ne reste dans la nature que trois pieds de Pittosporum tanianum, un arbuste endémique.

Les forêts tropicales humides de Nouvelle-Calédonie sont également dégradées par les incendies, la chasse et les espèces introduites. Certaines espèces de palmiers sont également très rares et menacées. De plus, le développement des mines dégrade des maquis dont la richesse botanique est exceptionnelle.

La Réunion et les îles Mascareignes ont un taux d’extinction d’espèces parmi les plus élevés au monde. D’après l’UICN, une centaine d’espèces de plantes est aujourd’hui menacée par les défrichements pour les besoins agricoles et l’introduction d’espèces invasives.

En Guyane, l’exploitation du bois et l’orpaillage illégaux, le braconnage, le commerce d’animaux exotiques et, d’une façon générale, l’absence d’application efficace des lois, mettent en danger un patrimoine naturel et des espèces menacées comme le dendrobate à tapirer.



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En 1995 puis en 2000, le Ministère de l’Agriculture publiait des indicateurs pour une gestion durable des forêts de métropole. Nous reprenons ci-après quelques indicateurs clé pour mieux comprendre l’artificialisation induite par la gestion forestière.

- Les futaies régulières dominent dans de nombreux départements. Pour garantir la biodiversité, les différents types de sylviculture devraient être mieux équilibrés. Dans des régions comme l’Aquitaine ou l’Alsace, la part des futaies régulières, révélatrices d’une sylviculture intensive défavorable à la biodiversité, est trop forte.



Les futaies sont monospécifiques

Les reboisements artificiels et le choix de la futaie régulière comme traitement sylvicole dominant sont à l’origine de forêts très souvent monospécifiques très éloignées de la diversité potentielle des arbres. Ainsi, au niveau national, 28% des futaies ne présentent qu’une seule espèce dans un rayon de 25 mètres ; dans les futaies feuillues, le volume de l’essence dominante atteint 96% du volume total alors que dans les futaies résineuses, il est égal à 90% (DERF, 2000).

- Les forêts sont maintenues dans un état de perpétuelle enfance

En métropole, seulement 0,6% des futaies régulières d’espèces indigènes dépasse un âge équivalent au 2/3 de la durée de vie normale de l’espèce d’arbre dominante (Vallauri et Poncet, 2002).

Avant les tempêtes, le volume de bois mort était très faible. Pour que la faune dépendant du bois mort soit préservée, un minimum de 20 m3/hectare de bois mort doit être conservé. En France, ce n’est jamais le cas en moyenne départementale selon les données IFN.



Dans les forêts naturelles tempérées, le volume de bois mort est en moyenne égal à 200 m3/hectare. Le WWF préconise de restaurer 20 à 30 m3/ha d’ici 2030, avec rapidement un minimum de 4 volis ou chablis d’un diamètre supérieur à 40 cm.


Sources : IFN 2002 in Vallauri et al. (2002).

L’exploitation du bois a longtemps été la principale fonction de la forêt. Aujourd’hui, les enjeux ont évolué, les cours de vente du bois aussi. Le bois ne paie souvent plus la forêt, c’est à dire les investissements nécessaires à sa gestion.

Le bois est inégalement exploité : Seulement 61,5% du bois produit chaque année par les forêts françaises est exploité. Cette sous-exploitation est une réalité durable, conséquence du marché international du bois. La filière bois ne peut espérer concurrencer le
bois étranger qu’en misant sur la qualité (produits de qualité et labels
environnementaux). De plus, dans ce contexte, la mise en place d’espaces protégés ne pénalise pas forcément la valorisation économique du bois.

La futaie irrégulière ne représente que 5% des forêts métropolitaines.

La sylviculture la plus performante et proche de la nature reste cantonnée aux montagnes. Or, dans toutes les régions, une gestion renouvelée intégrant des mélanges d’essences et d’âges peut contribuer à restaurer la biodiversité tout en optimisant les revenus économiques (Bary-Leger et Nebout, 2004 pour les chênaies, WWF et al. 2004 pour
le Morvan et l’Aquitaine).


Sources : IFN 2002; ©️WWF in Vallauri & Poncet, 2002.

Le bois et la chasse ne représentent en France qu’un tiers de la valeur des forêts. La France, par la loi du 9 juillet 2001, a reconnu la multi-fonctionnalité des forêts et de leur gestion ainsi que les notions de développement durable et de biodiversité. Il reste toutefois à mettre en place tous les outils permettant de réellement consacrer ces multiples usages.




©️ WWF-Canon




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En Europe, on dénombre 90 statuts différents de protection. Pour s’y retrouver, l’Union mondiale pour la conservation de la nature définit les forêts bien protégées comme celles bénéficiant d’un statut équiva-lent à ceux de réserve intégrale (catégorie UICN I), de coeur de parc national (IUCN II) ou de réserve naturelle (IUCN IV). Des forêts plus faiblement protégées (IUCN V) se trouvent dans les parcs naturels régionaux ou dans les zones périphériques de parc national.

Le taux de forêts bien protégées est très variable

Quantitativement, la protection des forêts varie de 11,7% de la couverture forestière en Biélorussie jusqu’à des taux très faibles au Royaume-Uni (0,6%).



Peu de grandes forêts bien protégées, beaucoup de petites (< 1000 hectares)

67% des forêts bien protégées d’Europe se trouvent en Fédération de
Russie. Parmi les 50 plus grands espaces forestiers protégés, figurent
également des parcs en Finlande, en Italie, en Norvège, en Slovaquie, en
Slovénie, en Espagne et en Suède. Seulement 4 des 50 plus grands
espaces forestiers protégés se situent en Europe du sud ; aucun en Europe tempérée de l’Ouest.


Sources : UNEP-WCMC, 2000 in Halkka et al. (2001)



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Le réseau des espaces forestiers protégés est incomplet !

Selon les critères internationaux, à peine 1% des forêts françaises est bien protégé. Cependant, un quart des forêts bénéficie d’une protection plus faible (catégorie IUCN V et Natura 2000).



Les forêts bien protégées se trouvent essentiellement en montagne.

Les 172 400 hectares de forêts bien protégées sont inégalement répartis. Pour l’essentiel, elles se situent par défaut dans les zones où l’exploitation est moins rentable. Le réseau de protection ainsi obtenu n’est pas représentatif de la diversité des forêts et ne répond que partiellement aux enjeux de conservation.


Sources : MNHN/IEGB/SPN – IFN 2002 et ONF 2000 ; ©️WWF in Vallauri (coord., 2003).

Des forêts protégées bien trop petites

La France protège en majorité des forêts de moins de 50 hectares. En 2001, les 224 scientifiques signataires de l’“Appel pour la protection
des forêts” soulignaient l’intérêt de conserver quelques écosystèmes forestiers intacts et entiers de plus de 10 000 hectares. Seuls les coeurs des Parcs Nationaux des Cévennes et du Mercantour correspondent à cette exigence quantitative.



Les rares réserves forestières intégrales sont dans l’Est

Dans les réserves forestières intégrales, l’exploitation du bois et la chasse sont interdits, ce qui présente de nombreux intérêts scienti-fiques, pédagogiques et techniques. En France, elles représentent
moins de 5200 hectares, soit 0,03% de la surface forestière française. C’est une des grosses lacunes du réseau national des espaces forestiers protégés.


Sources : MNHN/IEGB/SPN – IFN, ONF, 2000 ; ©️WWF in Vallauri & Poncet (2002)

Près de la moitié des forêts bien protégées se situent dans le coeur des parcs des Cévennes et du Mercantour

Le statut de coeur de parc national fait de la conservation de la biodi-versité l’objectif premier. Or, dans le parc national des Cévennes, la chasse et l’exploitation forestière sont autorisés, ce qui justifierait un classement en catégorie IUCN V. Dans ce cas, seuls 40 000 hectares seraient protégés par la catégorie IUCN II. Le taux de forêts bien protégées en France serait alors inférieur à 0,74%, le taux le plus mauvais d’Europe après le Royaume-Uni.



Moins de 0,5% des forêts est protégé par des réserves naturelles

Les réserves forestières (réserves nationales, réserves naturelles volontaires, réserves biologiques domaniales) sont essentiellement
localisées dans la façade Est de la France et dans les Pyrénées orientales.


Sources : MNHN/IEGB/SPN – IFN ; ©️WWF in Vallauri & Poncet (2002).

Un quart des forêts est faiblement protégé

Les forêts faiblement protégées relèvent de statuts très divers (parc
naturel régional, zone périphérique de parc national, sites du conser-vatoire du littoral…). Si ces statuts permettent une meilleure cohé-rence et représentativité des forêts protégées, la protection effective de la biodiversité y est très variable.



Fruit d’une planification systématique concertée, Natura 2000 comble des lacunes certaines

Les forêts proposées au titre du réseau européen Natura 2000 représentent environ 10 % des forêts françaises. Parmi celles-ci, 90 % n’étaient, avant Natura 2000, que faiblement protégées ou pas protégées du tout. Natura 2000 comble donc des lacunes, comme par
exemple en Sologne ou dans les Maures. De la qualité de la gestion
mise en oeuvre sous forme contractuelle dépendra la nature de demain.


Sources : MNHN/IEGB/SPN – IFN ; ©️WWF in Vallauri & Poncet (2002).




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Un enjeu international pour la France : Malgré la richesse écologique et le contexte économique relativement enviable de la France par rapport à ses voisins tropicaux, la protection des forêts tropicales françaises n’est pas toujours assurée. Contraire-ment à des pays plus pauvres, comme le Brésil par exemple, la protection du patrimoine forestier n’a pas significativement été améliorée depuis la conférence de Rio, en 1992.



En Guyane, la proportion des forêts bien protégées est l’une des plus faibles d’Outre-mer (4,2%). L’exploitation
illégale du bois, le braconnage et l’orpaillage illégal posent problèmes,
y compris dans les réserves. Le projet de parc forestier du sud se fait attendre depuis 1992.

Si le taux de protection de la Réunion est relativement élevé (< 20,9%), cette protection concerne essentiel-lement les forêts d’altitude. A basse altitude, les forêts ont atteint un taux de dégradation très élevé. Un parc national réunionnais est fort heureusement en cours (acté à ce jour)de développement à l’initiative des collectivités locales.

En Nouvelle-Calédonie, les forêts tropicales sèches ne subsistent qu’à l’état de lambeaux isolés et très vulnérables. Très peu encore bénéficient de mesures de protection pérennes. A l’échelle de la Grande Terre, le réseau actuel d’espaces protégés, même s’il se renforce, ne répond encore qu’à une partie des enjeux les plus importants.

Malgré un taux de boisement très important, les forêts de la Martinique ne sont pratiquement pas protégées (0,6%).




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Le WWF appelle l’ensemble des acteurs de la forêt et de la nature à se mobiliser pour :

Protéger. Mettre en place, à partir d’une démarche scientifique concertée, un réseau d’espaces protégés cohérent, représentatif, viable et fonctionnel.

Ceci requiert :

- Des améliorations quantitatives. Le WWF estime que la surface des forêts bien protégées devrait être supérieure à 10% contre 1% aujourd’hui. Seulement 0,03% de la surface forestière totale se trouve en réserve intégrale. Cette surface devrait dépasser 1% pour répondre aux besoins de conservation de certaines espèces.

- De protéger les forêts d’Outre-mer encore vierges d’exploitation.

- D’augmenter la lisibilité des statuts de protection. Au fur à mesure de l’histoire de la protection de la nature, plus de 18 statuts de protection ont été créés. Au lieu de tendre vers une simplification du réseau la complexification se poursuit avec les lois récentes sur les réserves et les parcs nationaux. Cette confusion est dommageable à la lisibilité du réseau, tant pour nos concitoyens que dans un contexte international.
Le WWF demande à la France de simplifier son réseau en suivant la logique définie par l’UICN.

- D’améliorer les outils et procédures d’évaluation périodiques des lacunes du réseau et de son efficacité en termes de conservation des espèces et des processus naturels.

- D’améliorer la qualité de la gestion des espaces forestiers protégés : Exploitation forestière, chasse, construction de routes forestières, tourisme non durable ainsi que d’autres activités humaines incompatibles menacent encore certains espaces protégés français.

Le WWF suggère que le standard de gestion des espaces forestiers soit élevé suivant les standards internationaux (IUCN).

Gérer. Mettre en place dans les forêts gérées pour de multiples usages une politique de gestion durable prenant réellement en compte les enjeux de la conservation de la nature.

Parmi d’autres, notons ici quelques outils importants :

- l’intégration des connaissances en écologie ;
- les typologies dynamiques des stations. Aujourd’hui, 64% des forêts françaises sont couvertes. Leur utilisation est primordiale au quotidien ;
- l’expérimentation sylvicole, notamment dans le cadre des peuple-ments mélangés et irréguliers ;
- la formation notamment à partir d’outils de terrain novateurs comme les martéloscopes “biodiversité” ;
- la valorisation de la bonne gestion par un système de certification crédible et international, comme le FSC.

Restaurer : A l’instar de politiques anciennes visant à restaurer certains services de la forêt (contrôle de l’érosion, crues, avalanches, ensablement…), la gestion forestière moderne peut et doit contribuer au retour de la biodiversité là où elle a été dégradée par les usages passés, que ce soit :

- en rénovant les orientations sylvicoles s’avérant préjudiciables à la biodiversité (enrésinement, populiculture, futaie régulière mono-spécifique, rajeunissement, erreur de mécanisation…). Cela est nécessaire en priorité dans les zones écologiquement les plus riches et fragiles, comme par exemple les forêts à haute valeur pour la conservation (ZNIEFF) ou celles désignées au titre de Natura 2000 ;

- en engageant ou soutenant des programmes de restauration ambi-tieux de certains types de forêts qui ont fortement régressés ou ont été dégradés, comme par exemple les forêts alluviales ou méditerra-néennes en métropole, les forêts tropicales sèches en Nouvelle Calédonie.

Aller plus loin :

Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France : Constatant les lacunes de la protection des forêts, le WWF-France a rassemblé des spécialistes issus de disciplines aussi variées que l'éco-logie, l’économie ou les sciences humaines. Synthèse de cette démar-che, le Livre blanc sur la protection des forêts naturelles en France xplicite les fondements scientifiques et les motivations soutenant la protection des forêts métropolitaines. Il s’achève sur quelques pistes de réflexion, orientations pour l’action et recommandations. http://www.wwf.fr/pdf/livreblanc.pdf
http://www.tec-et-doc.com

Livre Bois mort et à cavités : L’ouvrage collectif "Bois mort et à cavités, une clé pour des forêts vivantes" analyse quant à lui un sujet précis, concret et pratique aux fortes répercussions pour la biodiversité des forêts : la conservation des arbres vétérans et du bois mort. http://www.tec-et-doc.com




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