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Lancement d'une vaste enquête sur la qualité de l'eau en France

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France libertés et 60 millions de consommateurs ont lancé mardi une vaste enquête sur la qualité de l'eau en France, deuxième volet de l'opération "Transparence", qui s'est d'abord intéressée au prix du service de l'eau.

La base de ces enquêtes est la participation du consommateur, qui doit témoigner de la façon dont les choses se passent là où il vit : combien il paye, pour le premier volet de l'opération, et maintenant comment il est informé sur la qualité de l'eau : affichage en mairie, synthèse annuelle jointe aux factures, récupération des résultats des contrôles internes des opérateurs...

Les consommateurs deviendront des "lanceurs d'alerte", qui permettront d'établir "une carte des dérogations faites aux limites de la qualité de l'eau en France", qui permettent de "continuer à distribuer une eau ne respectant pas les normes sanitaires", soulignent les deux associations dans un communiqué.

Pour conduire cette enquête, "on a eu besoin de voir comment ça fonctionnait", explique Emmanuel Poilane, directeur de France libertés, à l'AFP. Dans les départements sur lesquels on a eu des résultats, "il y avait beaucoup plus de dérogations qu'on ne pensait", indique-t-il.

Par exemple, dans une commune, la quantité de bentazone -molécule d'un pesticide- avait été pendant 35 jours trois fois plus élevée que la dose journalière acceptable. Mais ce qui était dit aux consommateurs, c'est que "la teneur en pesticides n'a pas dépassé le seuil de réglementation", selon M. Poilane. "C'est vraiment incohérent", dit-il.

L'enquête veut aussi "pointer du doigt le manque de transparence sur cette question" et "la disparité des contrôles effectués sur le territoire", beaucoup plus fréquents dans les grandes villes.

Les résultats seront accessibles sur www.prixdeleau.fr et leur synthèse sera présentée en mars 2013, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.

10.000 personnes avaient participé au premier volet de l'enquête, sur le prix de l'eau, dont les résultats avaient été publiés dans le numéro d'avril 2012 de 60 millions de consommateurs, et en ligne.


Sciences et Avenir 03/07/2012

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L'eau du robinet n'est pas toujours de qualité optimale, avec nombre de dérogations aux normes qui, si elles ne représentent pas une menace sanitaire, devraient cependant être portées en temps réel à la connaissance du public, selon les prémices d'une enquête lancée mardi.

"L'eau n'est pas une marchandise banale, c'est un bien commun, on a le droit d'avoir de l'information", souligne Marie-Jeanne Husset, directrice du magazine 60 millions de consommateurs, qui mène avec France Libertés une enquête sur la qualité chimique de l'eau en France.

Plus de 10.000 personnes avaient participé au premier volet de cette opération, baptisée "Transparence", qui portait sur le prix de l'eau. Les résultats ont été publiés dans le numéro d'avril 2012 de 60 millions de consommateurs, et en ligne.

La base de ces enquêtes est la participation du consommateur, qui doit témoigner de la façon dont les choses se passent là où il vit : combien il paye, pour le premier volet de l'opération, et maintenant quelle est la qualité de l'eau et comment il est informé : affichage en mairie, synthèse annuelle jointe aux factures...

Or, si en théorie l'information est la règle, en pratique "l'eau relève de contrôles de moins en moins nombreux", dit Marie-Jeanne Husset. Et très inégaux: 1 par an dans les communes de moins de 50 habitants, trois par jour dans celles de plus de 625.000 habitants. Les distributeurs font aussi leurs propres contrôles, mais ils ne sont pas publics.

"Quand les opérateurs constatent qu'un paramètre chimique est dépassé et qu'il n'y a pas de risque sanitaire fondamental, ils demandent une dérogation au préfet, et l'eau peut être distribuée", explique Marie-Jeanne Husset. "Ce qui n'est pas un scandale en soi", dit-elle.

Pour engager cette enquête, "on a eu besoin de voir comment ça fonctionnait", explique Emmanuel Poilane, directeur de France libertés. De manière aléatoire, des informations sur les dérogations en cours ont été demandées aux Agences régionales de santé. Et là, on s'est aperçu qu'il y en avait "beaucoup plus qu'on ne pensait", indique-t-il.

Cette opération-test met en évidence des dérogations dans neuf départe-ments et plusieurs dizaines de communes, pour des excès en nitrates, sulfates ou déséthylatrazine (DEA), un métabolite de l'atrazine, herbicide interdit depuis septembre 2003.

Les dérogations, qui permettent donc de continuer à distribuer une eau hors normes sanitaires, peuvent durer des années : fixées à trois ans, elles peuvent être prolongées deux fois --soit un total de neuf ans. Ce qui a été le cas par exemple dans une commune de Seine-et-Marne, en dérogation depuis 2004.

En outre, "on ne sait pas combien il y a de dérogations en France", dit Mme Husset.

France Libertés et 60 millions de consommateurs ont relevé aussi des défauts d'information des consommateurs.

Par exemple, à Beaufort-en-vallée (Maine et Loire), la quantité de bentazone -molécule d'un pesticide- a été du 17 novembre au 22 décembre 2011 trois fois plus élevée que la dose journalière acceptable. Du fait de délais administratifs, le site du ministère de la santé disait pourtant pendant la période que "l'eau est conforme aux paramètres". "Il y a un problème de décalage dans la dérogation, il faudrait avoir les informations en temps réel", note M. Poilane.

En outre, l'opérateur souhaitait faire un nouveau forage pour pouvoir fournir de l'eau saine, mais a dû attendre l'autorisation de mise en service. "Il faut un système plus flexible", dit-t-il.

Avec cette enquête, les consommateurs deviennent des "lanceurs d'alerte" et permettront d'établir une carte des dérogations. Les résultats seront accessibles sur www.prixdeleau.fr et leur synthèse sera présentée en mars 2013, à l'occasion de la Journée mondiale de l'eau.



Sciences et Avenir 03/07/2012

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PARIS - Fin 2012, l'eau du robinet qui coulait dans près de 420 communes françaises dépassait les seuils limites en polluants comme les nitrates ou l'arsenic grâce à des dérogations, sans pour autant représenter un risque sanitaire immédiat, selon les résultats d'une enquête.

Plus d'un millier de dérogations, réparties sur 419 communes, étaient recensées à l'automne 2012, informent 60 Millions de consommateurs et la Fondation Danielle Mitterrand-France Libertés qui ont lancé mi-2012 une vaste enquête sur la qualité chimique de l'eau en France.

Nitrates, arsenic, atrazine, glyphosate ou autres polluants... Les deux associations ont publié sur internet la première carte des dérogations aux normes sanitaires de l'eau potable, consultable sur le site www.prixdeleau.fr.


Cela ne représente pas un danger immédiat pour la santé du commun des mortels qui va consommer cette eau, mais c'est inquiétant pour la gestion de la distribution de l'eau potable, a déclaré vendredi à l'AFP Thomas Laurenceau, rédacteur en chef de 60 Millions de consommateurs.

Dans un certain nombre d'endroits, pour des durées importantes, on accepte que les gens ne reçoivent pas une eau parfaitement aux normes. On se demande s'il n'y a pas une espèce de laxisme ambiant, a-t-il ajouté.

Les préfets accordent des dérogations pour trois ans, une fois l'assurance obtenue que l'utilisation de l'eau ne constitue pas un danger potentiel pour la santé des habitants. Elles peuvent être prolongées deux fois, soit un total de neuf ans.




ROMANDIE.COM 18/1/2013

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Le WWF France a réalisé pendant trois ans une enquête approfondie du dispositif français d’analyse de la qualité des eaux souterraines et de surface ainsi que de l’exploitation qui en est faite dans les rapports officiels.

Le bilan de ces investigations est accablant : «On a cassé le thermomètre ! » s’indigne Cyrille Deshayes, responsable des programmes eau et agriculture au WWF France. Les protocoles de mesure de la qualité de l’eau ont, à plusieurs reprises, été profondément édulcorés depuis une dizaine d’années. Ils sont entachés de nombreux biais qui conduisent à sous-estimer très gravement l’ampleur de la pollution des rivières et des nappes phréatiques.

«Ce travail démontre, que l’on va ainsi pouvoir officiellement déclarer que certaines rivières sont «en bon état chimique» alors qu’elles sont contaminées par des substances dont les protocoles de mesures sont mal codifiés ou par des molécules qui ne sont tout simplement pas prises en compte pour qualifier l’état chimique (comme les PCB ou de façon générale les molécules chimiques perturbatrices des fonctions endocriniennes pour lesquelles il n’y a pas d’effet dose, par exemple).

Les rivières seraient donc officiellement en bon état chimique, alors qu’une contamination importante, sournoise, contribue à la disparition des espèces aquatiques et la biodiversité.

Avec une telle sous-évaluation de la situation, on ne s’étonnera pas qu’un certain nombre d’espèces très sensibles aux polluants chimiques, comme les batraciens, figurent parmi les espèces aquatiques les plus menacées aujourd’hui en France : animaux à sang froid, ayant une respiration cutanée, ils sont très sujets aux impacts des pesticides, ils sont les premières victimes des assauts de l’agriculture chimique dans nos campagnes. Ainsi, il n’est pas étonnant de constater aujourd’hui la quasi absence de populations de batraciens dans les mares de nos villages ». Cyrille Deshayes

Le WWF France a soulevé trois problèmes majeurs à l’origine d’une surveillance biaisée des eaux superficielles et souterraines :

- la dramatique insuffisance du nombre de substances toxiques recherchées dans l’eau ;

- des protocoles de mesure inadaptés, en particulier pour les micropolluants chimiques ;

- des méthodes d’analyse des données impropres à décrire l’état réel des eaux superficielles et souterraines.

La France a fait le choix d’une approche minimaliste de ses obligations réglementaires et non d’une approche «patrimoniale». Pourtant, l’eau fait partie du patrimoine de la nation et devrait être gérée comme telle, avec une gestion de «bon père de famille», c’est-à-dire permettant de connaître l’état réel de la ressource. Par exemple, la Directive Cadre sur l’Eau laisse la liberté aux Etats membres de choisir la liste des substances dangereuses surveillées. Sur ce point, la France a constamment minoré le nombre des substances recherchées – tels les pesticides.

Or la pertinence d’une évaluation de la qualité des eaux se mesure à sa capacité à refléter la réalité. «Quand on évacue la prise en compte de la majorité des substances toxiques, en particulier les micropolluants émergents, quand on néglige l’impact des faibles doses de substances dangereuses sur le long terme, quand on évacue la prise en compte des cocktails de substances, quand on se contente de moyennes avec de surcroît trop peu de mesures, quand on mesure avec des limites de quantification trop élevées, etc., on biaise systématiquement les évaluations» explique Cyrille Deshayes, responsable du pôle eaux douces du WWF France.

Dans l’esprit de la Convention d’Aarhus, le WWF France ouvre, sur le modèle de l’open data, le dossier de l’accès aux données publiques environnementales dans le domaine de l’eau.

Grâce à une étude procédant à une exploitation rigoureuse des données publiques de 2007 et établissant des cartes de contamination, le WWF France fait apparaitre un état fortement dégradé et généralisé des cours d’eau et des nappes phréatiques. Ce qui est d’autant plus inquiétant puisque les données analysées sont elles-mêmes en deçà de la réalité. Le WWF rend ces données publiques en soutenant un site internet rassemblant données, analyses et cartes.

Le ministère de l’Ecologie vient de chiffrer dans un rapport le coût des pollutions agricoles. Rien que pour les pesticides et les nitrates, le montant s’élève pour les ménages à un minimum compris entre 1 et 1,5 milliards d’euros par an. Si l’on voulait décontaminer les eaux souterraines, il nous en coûterait entre 522 et 847 milliards d’euros.

Lorsqu’on sait que ce rapport ne prend en compte que les seules pollutions agricoles, qu’il n’a pas intégré les amendes que la France devra payer pour le non respect des directives européennes et qu’il a été fait à partir d’une évaluation de la qualité de l’eau qui est largement en deçà de la réalité, on ne peut qu’alerter nos concitoyens sur le fait que les pouvoirs publics ne pourront pas faire face à des coûts qui sont véritablement astronomiques.

Ce coût ne prend pas en compte, les contentieux communautaires qui pourraient alourdir encore la facture, de quelques centaines, voire milliards d’euros !

«Il est étonnant d’ailleurs de voir le manque de cohérence au niveau communautaire par exemple entre les différentes politiques structurelles, la PAC ou Politique Agricole Commune, qui est avant tout une politique de soutien et de moyens financiers, et la Directive Cadre sur l’Eau pour ne citer qu’elle, qui est une politique de résultats. Les orientations actuelles de la future PAC, n’augurent rien de bon pour la qualité de l’eau ! » Souligne Cyrille Deshayes.

Il est urgent de disposer de données fiables, indépendantes et transparentes sur l’état réel des eaux.

Rapport téléchargeable sur : http://wwf.fr/media/documents/l-etat-des-eaux-derriere-une-information-officielle-deficiente-des-evaluations-et-des-donnees-inquietantes

«L’état des eaux : derrière une information officielle déficiente, des évaluations et des données inquiétantes» : extraits d’une synthèse commanditée par le WWF France sur l’état réel des eaux et des données sur l’eau. (36 pages)

Pour plus d’informations : http://eau-evolution.fr/

- un objectif : la connaissance de l’état réel des eaux et la mise à disposition les données sur l’eau ;

- un outil inédit : des cartes interactives permettant à chacun d’apprécier la qualité des eaux ;

- l’enquête du WWF téléchargeable : « L’eau toujours source de vie : l’état réel des eaux et des données sur l’eau ». (51 pages)


----->Pour avoir jeté un rapide coup d'oeil sur les liens fournis, je dois dire que ma surprise a été à la hauteur de mon immense déception de voir que les informations étaient souvent contradictoires avec les informations officielles fournies... Je pense que vous aussi, pour ceux qui faisaient jusqu'alors confiance à ces informations, vous ne resterez pas sans réaction...

WWF 5/2/2013

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