Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

Afrique : mieux déterminer le changement climatique en observant les nuages

Messages recommandés

Les modèles destinés à anticiper le réchauffement climatique ne tombent pas tous d’accord sur les changements à venir en Afrique de l’Ouest. Toutefois, une observation des nuages au-dessus de la zone pourrait donner des informations plus précises.

Les nuages jouent un rôle fondamental dans le phénomène du réchauffement climatique. En effet, c’est en fonction de leur présence (ou de leur absence) et de leur densité que le rayonnement solaire est maintenu dans l’atmosphère ou au contraire s’en échappe. Bien que connu, il est difficile de tenir compte de ce mécanisme dans les modèles informatiques visant à déterminer le climat à attendre dans les décennies à venir, en particulier en Afrique de l’Ouest.

Ainsi, si les climatologues estiment que le réchauffement pourrait y atteindre 4 à 4,8°C, des variations importantes apparaissent selon les modèles utilisés, indique le climatologue Hervé Douville. Pour les pluies, question cruciale pour la région, il n'y a "pas de consensus" non plus, souligne-t-il, "ce qui domine, c'est le caractère très incertain de ces projections. Le seul petit consensus, ce serait un assèchement relatif sur la partie ouest du Sahel et une petite augmentation ailleurs...", précise-t-il.

Comme l’a expliqué à l’AFP Dominique Bouniol, une spécialiste des nuages qui a piloté un programme d'observation dans cette région, "les nuages, ce n'est pas seulement des gouttes d'eau ou des cristaux en suspension, ce sont de gros perturbateurs du bilan de rayonnement [solaire], d'où l'importance de pouvoir bien les simuler dans les modèles". Or, grâce à des mesures réalisées en 2006 au Niger, il est désormais possible de mieux "documenter ce qui se passe au-dessus du Sahara à 5-6 kilomètres d'altitude".

"Avec les données qu'on a désormais, on sait sans ambiguïté qu'on a des nuages à cette altitude et qui se produisent souvent", indique la spécialiste de la physique des nuages. Ces observations ont même permis à des chercheurs du CNRS et de Météo France, ainsi que de l'université britannique de Reading d'élaborer "la base de données la plus précise à ce jour sur la nébulosité en Afrique de l'Ouest".
Cela a été rendu possible grâce au couplage des observations satellites et des relevés au sol (température, humidité, rayonnement...) qui ont permis d'établir des "profils verticaux". Ceux-ci permettent alors de mieux connaître les types, la fréquence et l'impact des nuages sur la diffusion du rayonnement solaire.




Maxisciences 06/07/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...