BelleMuezza 0 Posté(e) le 7 juillet 2012 Une équipe anglo-américaine de chercheurs dirigés par l'université de Cambridge au Royaume-Uni a réalisé une analyse quantitative sur une zone de bancs d'huîtres, une grande première dans ce genre d'étude. En collaboration avec le Nature Conservancy et d'autres institutions de recherche et agences de gestion, le groupe de Cambridge a déterminé la biomasse actuelle, ou le poids vivant des bancs d'huîtres de nombreux estuaires des États-Unis. Leurs travaux, présentés dans la revue Proceedings of the Royal Society B, contribueront à l'intensification des efforts pour la restauration côtière. L'habitat des huîtres souffre depuis de nombreuses années. Les chercheurs font remarquer que la biomasse totale a diminué de 88% au cours du siècle passé, tandis que les zones de bancs d'huîtres ont diminué de 64%. Ils ont fait remarquer qu'une zone physique simple n'est pas un indicateur fiable de l'état de l'habitat. Commentant les résultats de l'étude, l'auteur de l'étude, le Dr Philine zu Ermgassen de l'université de Cambridge explique que les données nous offrent un meilleur tableau historique des conditions environnantes dans les baies et estuaires, ce qui entraînera de meilleures activités de restauration. «Les huîtres ont toujours été une ressource précieuse, même il y a un siècle quand les gouvernements avaient répertorié de vastes ancrages et développé des archives sur les habitats très importants et bien détaillés», explique le Dr zu Ermgassen. «Bien que moins répandues qu'en Europe, les huîtres étaient si nombreuses aux États-Unis, qu'elles formaient de grandes structures, des bancs d'huîtres, qui s'étendaient depuis les fonds marins. Grâce aux archives rassemblées il y a un siècle, nous avons pu quantifier avec précision les changements concernant les bancs d'huîtres au fil du temps. Les anecdotes se sont transformées en faits incontestables. Bien évidement, de nombreuses pertes ont été ressenties mais ce n'est qu'une partie de l'histoire. Nous avons aussi remarqué des changements au niveau de la densité et de la structure des huîtres restantes, démontrant qu'il s'agit d'un habitat nettement en déclin. Les gestionnaires et scientifiques doivent être très attentifs à la densité lorsqu'il s'agit d'établir des objectifs de restauration et de conservation.» Le Dr Mark Spalding du Global Marine Program de Nature Conservancy, l'un des auteurs de l'étude, explique que l'analyse contribuera à soutenir et à inspirer leur rétablissement. Il convient de noter que les États-Unis ouvrent la voie sur la planète pour engendrer un impact positif sur ces habitats. Plusieurs estuaires pour le rétablissement des habitats des huîtres sont déjà en cours de réorganisation. «C'est un appel à l'action et ces résultats offriront aux investisseurs et aux responsables une base solide, une vision claire et nette de la situation, et l'occasion d'établir des objectifs pertinents», commente le Dr Spalding. «Les résultats ont pourtant des implications s'étendant au-delà des bancs d'huîtres. La majorité des inquiétudes sur la perte de zones naturelles, des forêts aux marécages, des champs et des lits d'algues, sont basées sur une estimation des changements locaux. Cette étude nous montre que les pertes sont pires que l'on ne pensait ; en effet, la qualité du reste des zones d'habitats serait tellement en déclin qu'elle ne leur permet pas de fonctionner normalement dans un zone donnée.» RéférenceZu Ermgassen, P. S. E. et al., 'Historical ecology with real numbers: Past and present extent and biomass of an imperilled estuarine habitat', Proceedings of the Royal Society B: Biological Sciences, 2012. doi:10.1098/rspb.2012.0313 Communautés européennes, 1990-2012 / CORDIS, http://cordis.europa.eu/ Notre Planète Info 18/06/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites