Admin-lane 0 Posté(e) le 20 juillet 2012 Le ministre allemand de l'Environnement Peter Altmaier a déclaré qu'il "examinait la possibilité d'engager une procédure pour concurrence déloyale contre la Chine", qui inonde le pays de panneaux solaires à bas prix, dans un entretien télévisé diffusé jeudi soir. M. Altmaier se trouve vendredi en visite auprès de fabricants allemands de cellules photovoltaïques dans l'est de l'Allemagne et "croyez-moi, je vais les soutenir", a-t-il encore dit lors d'une émission de la chaîne ZDF. Une porte-parole du ministre a précisé vendredi lors d'une conférence de presse qu'il appartenait "aux entreprises de la branche d'initier (une telle procédure) auprès de la Commission européenne", et non au gouvernement. "A ma connaissance il n'y a pas aujourd'hui" d'initiative de ce genre, a-t-elle précisé, ajoutant: "le ministre a voulu dire qu'il soutiendrait une telle démarche" de la part des entreprises. La fédération des entreprises du secteur, BSW, interrogée par l'AFP, a choisi un ton extrêmement prudent. "Nous restons neutres car nous comptons parmi nos membres aussi bien des partisans que des opposants à une procédure antidumping", a fait savoir un porte-parole. L'afflux de panneaux solaires à bon marché, venus de Chine, a précipité dans la crise l'industrie photovoltaïque allemande, cueillie à froid après quelques années fastes par ce qu'elle juge être une concurrence déloyale, en raison du soutien des autorités chinoises à ces exportations. De nombreuses entreprises allemandes du secteur ont été contraintes ces derniers mois de déposer le bilan, dont le fer de lance de cette industrie en Allemagne, Q-Cells. Ce dernier a toutefois annoncé mercredi avoir trouvé un accord avec ses créanciers pour poursuivre son activité et éviter pour le moment la liquidation. Frank Asbeck, véritable figure de l'industrie solaire allemande et patron d'un autre grand nom du secteur, Solarworld, va lui renoncer "à (son) salaire, (son) bonus) et (son) dividende" jusqu'à ce que la société renoue avec des bénéfices, a-t-il dit au journal Handelsblatt. Confrontés au même phénomène, les Etats-Unis ont décidé au printemps d'imposer des droits de douane sur les panneaux solaires chinois.Sciences et Avenir 20/07/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 27 juillet 2012 Les fabricants européens et chinois de panneaux solaires sont à couteaux tirés: les premiers réclament à l'UE de prendre à l'image des Etats-Unis des mesures contre leurs rivaux asiatiques qu'ils accusent de dumping, déclenchant les protestations de ces derniers.Une vingtaine d'industriels du Vieux continent sont montés à l'assaut jeudi. Rassemblés au sein d'un groupement baptisé EU ProSun, ils ont appelé Bruxelles à ouvrir une enquête sur les pratiques commerciales déloyales des fabricants chinois de produits solaires.Ces entreprises européennes reprochent à Pékin d'accorder des prêts importants et autres mesures protectrices à leurs rivales chinoises qui leur permettraient d'écouler leurs modules à des prix inférieurs à leurs coûts de production. De telles pratiques sont bannies par l'UE et par l'Organisation mondiale du commerce (OMC).Nous avons en Europe l'industrie solaire la plus innovante et avancée au monde, mais nous sommes mis en difficulté et assistons à des dépôts de bilan à cause de ces produits chinois vendus à des tarifs qui sont jusqu'à 55% inférieurs à leurs coûts de production, a affirmé à l'AFP Milan Nitzschke, président de EU ProSun, et vice-président du fabricant allemand SolarWorld.Cette offensive a été déclenchée par les fabricants européens alors qu'ils ont vu leurs parts s'effondrer ces dernières années au profit de leurs rivaux asiatiques. D'après un classement établi par l'Agence Internationale de l'Energie (AIE), sept des dix principaux fabricants mondiaux de modules photovoltaïques sont chinois.L'Allemagne, en particulier, pionnière de l'industrie photovoltaïque (c'est là que le modèle des tarifs de rachat a été inventé) est la plus affectée. Les producteurs locaux de cellules et panneaux solaires déposent le bilan les uns après les autres, jusqu'au fleuron du secteur Q-Cells.En France également, le groupe Photowatt, autre vétéran du photovoltaïque tombé en disgrâce, n'a dû son salut qu'à son rachat par EDF en début d'année.Du coup, les industriels veulent que l'Union européenne prenne des mesures de rétorsion douanières, sur le modèle des Etats-Unis qui ont instauré en mai dernier de fortes taxes sur les importations de produits solaires chinois.Face à cette levée de boucliers, les fabricants chinois ont pris les devants, en formant leur propre coalition, l'Afase (acronyme anglais d'Alliance pour une énergie solaire abordable), qui accueille aussi des fournisseurs et sous-traitants européens.En plus de rejeter avec vigueur les accusations de dumping, ils font valoir deux arguments. D'une part, taxer les panneaux chinois ferait grimper le prix de l'électricité solaire, et contrecarrerait les objectifs environnementaux européens. D'autre part, cela frapperait indirectement toute la chaîne de fournisseurs et autres sous-traitants européens qui travaillent pour eux.Le géant chinois du secteur Suntech, qui dispute le leadership mondial du photovoltaïque à l'américain First Solar, est sans surprise un des fers de lance de cette contre-offensive.Toute taxe punitive supplémentaire contribuerait également à la destruction de milliers d'emplois dans l'industrie solaire européenne, a expliqué mercredi à l'AFP Jerry Stokes, président de Suntech Europe.Reste à voir quelle attitude Bruxelles prendra. La porte-parole du commissaire européen à l'Environnement a affirmé jeudi que la Commission n'avait pas encore reçu de plainte d'EU Prosun, mais M. Nitzschke a assuré à l'AFP qu'elle avait bien été déposée cette semaine.Une fois cette demande d'enquête antidumping dûment enregistrée, la Commission aura un mois et demi pour décider si elle est recevable. L'Allemagne s'est déjà engagée à soutenir ses industriels dans leur démarche.ROMANDIE.COM 26/07/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 21 août 2012 Dans une interview accordée au site enviscope.com, le vice-président à l’Energie de la région Rhône-Alpes Benoît Leclair se prononce pour la création d’une labellisation européenne du photovoltaïque, afin de permettre aux sociétés françaises et de l’UE d’être compétitives face aux groupes chinois qui bénéficient de nombreuses aides publiques. Plutôt que d’adopter des mesures protectionnistes vis-à-vis de la Chine qui risquent de rester ineffectives, Leclair pense qu’il vaut mieux valoriser la qualité des produits européens via un label. «On peut évidemment dénoncer le dumping chinois, mais toute action à ce niveau prendra du temps sans être assurée de fonctionner. Il vaut mieux dans le même temps mettre en place au niveau européen une politique de labellisation qui porte sur la qualité des panneaux, sur leur efficacité, sur leur contenu énergétique, sur leur recyclage. C’est cette méthode qui permettra à l’industrie photovoltaïque européenne de se construire».MAXISCIENCES 20/08/2012 - L'énergie Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 1 novembre 2012 Pékin (awp/afp) - La Chine a ouvert jeudi une enquête pour déterminer si les produits de la filière solaire qu'elle achète à l'Union européenne bénéficient de subventions indues ou sont vendus à perte, un geste qui avive encore les tensions commerciales dans ce secteur.La décision chinoise fait suite à l'ouverture début septembre d'une enquête anti-dumping par Bruxelles sur les panneaux solaires et cellules photovoltaïques en provenance de Chine, à la demande de EU ProSun, un groupement d'industriels européens de la filière.Elle s'incrit aussi dans une longue série de différends commerciaux entre la Chine et ses principaux partenaires, portant également sur les voitures, les "terres rares" essentielles dans les hautes technologies ou encore la sidérurgie.L'enquête chinoise devra déterminer si les entreprises européennes ont vendu du polysilicium, un matériau indispensable à la fabrication des cellules photovoltaïques, à des prix artificiellement bas sur le marché chinois, selon un communiqué du ministère du Commerce.Les subventions européennes à la filière solaire feront aussi l'objet d'une enquête, selon le ministère, qui veut évaluer d'éventuels préjudices aux sociétés chinoises afin "de parvenir à une décision de justice équitable, en accord avec la loi".Les investigations font suite à des plaintes de fabricants chinois de polysilicium, et portent notamment sur des subventions accordées par le gouvernement allemand pour investir dans les nouveaux Länder ainsi que sur des prêts préférentiels distribués par la Banque européenne d'investissement, selon un communiqué séparé du ministère.Les compagnies européennes qui pourraient être affectées par d'éventuelles mesures de rétorsion chinoise ont vingt jours pour dresser la liste des produits qu'elles ont vendus en Chine entre le 1er juillet 2011 et le 30 juin de cette année, d'après ce document. Le ministère chinois veut mener à bien cette enquête d'ici un an, ou au maximum un an et demi en cas de "circonstances inhabituelles".Pékin avait estimé en septembre que d'éventuelles barrières imposées aux fabricants chinois à la suite de l'enquête européenne, qui doit durer 15 mois, nuiraient aux deux parties ainsi qu'au développement des énergies propres.La Chine a par ailleurs manifesté en octobre son "vif mécontentement" après la publication d'un rapport d'enquête américain ouvrant la voie à des mesures anti-dumping contre ses produits photovoltaïques.Le 20 juillet, le gouvernement chinois avait lancé sa propre enquête anti-subvention et anti-dumping contre les fabricants américains de polysilicium.Les fabricants chinois de panneaux solaires, qui occupent une position dominante dans le secteur au niveau mondial, sont aujourd'hui confrontés à de graves problèmes de surcapacités, notamment à cause de difficultés sur les marchés européen et américain.----->Le problème avec l'OMC : c'est qu'il y a peu de pays qui respectent les règles du jeu... L'essentiel pour la plupart étant de percer sur les marchés pour tenter de se les accaparer. Les règles de l'OMC sont pipées à l'avance... C'est mon sentiment personnel en regard du prix de certains produits finis et le coût des matières premières...01/11/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 5 février 2013 BRUXELLES - Une nouvelle plainte anti-dumping a été déposée auprès de la Commission européenne, visant les verres solaires exportés par la Chine, dernier épisode en date d'une bataille commerciale opposant Bruxelles et Pékin sur les panneaux solaires, a-t-on appris mardi auprès de l'organisation EU ProSun.La plainte a été déposée par des fabricants européens de verre solaire, réunis au sein d'EU ProSun Glass, qui regroupe les industriels du secteur.Le verre solaire est l'une des matières premières utilisées pour la fabrication de panneaux solaires. Pratiquement 90% du verre solaire importé en Europe provient déjà de la Chine et touche durement les emplois et les usines en Europe en raison du dumping destructeur pratiqué, souligne EU ProSun dans un communiqué.Cette nouvelle affaire montre que la stratégie de la Chine visant à dominer le secteur solaire concerne non seulement les panneaux solaires, mais également les matériaux tels que le verre, selon Milan Nitzschke, président d'EU ProSun, cité dans le communiqué.La Commission européenne a ouvert le 8 novembre dernier une enquête anti-subventions visant les importations des panneaux solaires, deux mois après l'ouverture d'une enquête anti-dumping visant les mêmes produits, déjà à la suite de plaintes d'EU ProSun.La Chine a elle aussi ouvert le 1er novembre une enquête pour déterminer si les produits de la filière solaire qu'elle achète à l'UE bénéficient de subventions indues ou sont vendues à perte.En 2011, la Chine a exporté en Europe pour 21 milliards d'euros de panneaux solaires et de composants.La Commission européenne, interrogée mardi par l'AFP, a refusé de confirmer ou d'infirmer le dépôt de cette plainte. Pour des raisons légales et dans le cadre de ses obligations en tant que membre de l'Organisation mondiale du commerce, la Commission est dans l'impossibilité de confirmer si une plainte a été déposée ou non, et si des plaignants potentiels l'ont approchée, a expliqué une de ses porte-parole.En cas de dépôt de plainte auprès de la Commission contre des pratiques de dumping ou des subventions illégales, celle-ci a 45 jours pour décider si elle ouvre ou non une enquête.ROMANDIE 5/2/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 12 mars 2013 C’est le début d’une guerre commerciale entre la Chine et l’Europe. La Commission européenne a décidé le 5 mars 2013 de lancer la procédure d’enregistrement sur les importations de produits solaires en provenance de Chine. Les importateurs de panneaux solaires, de cellules solaires et de wafers solaires devront désormais indiquer à la douane si les produits ont été importés ou fabriqués en Chine.Des droits de douane vont pouvoir être exigés de l’importateur sur de tels produits importés avec effet rétroactif. Par ailleurs, la Commission européenne a ouvert une enquête antidumping sur les importations de vitrage solaire en provenance de ce pays. Ce vitrage spécial est utilisé principalement pour la protection des panneaux solaires. Il constitue un composant essentiel non seulement des panneaux solaires, mais aussi de nombreux produits liés à l’énergie solaire.Le secteur accueille avec soulagement ces annonces : «le dumping est la source de tous les maux dans le secteur solaire en Europe, explique Milan Nitzschke, président de EU ProSun le lobby des industriels européens. Si nous laissons la Chine se construire un monopole de cette manière dans le secteur solaire, les répercussions ne seraient pas seulement fatales pour l’industrie européenne du solaire, mais aussi pour les fournisseurs, les fabricants de matériaux et pour des milliers d’installateurs.»La Chine a décidé de mettre le paquet sur le solaire. Quitte, pour cela, à tordre les règles du commerce international, et notamment l’un de ses premiers principes : ne jamais vendre un produit à perte.Pas de surprise à cet engouement chinois pour le photovoltaïque: voilà ce qui est écrit en toutes lettres dans le 12e plan quinquennal encadrant la croissance industrielle du pays : «un soutien sera apporté aux plus grandes entreprises pour qu’elles se renforcent, de telle sorte que d’ici 2015, les sociétés de polysilicium de premier plan atteindront 50.000 tonnes par an et les entreprises principales parviendront à 10.000 tonnes».Depuis 2006, les banques publiques ouvrent des lignes de crédits illimitées. Les usines sortent de terre à grande vitesse. Si bien qu’en quelques mois, la capacité de production excède largement les besoins du marché mondial. La Chine peut produire 45 Gigawatts (GW) de puissance en panneaux solaires alors que le marché mondial est de 28GW et le marché européen de 22 GW. Arrivant à prix cassé en Europe, ces panneaux photovoltaïques représentent désormais 90 % du marché : «alors qu’ils étaient inexistants en 2006», déplore Mogens Peter Carl, dirigeant de EU ProSun.L’association vient de publier une longue liste de 42 entreprises tuées selon EU ProSun, par cette politique de dumping. Il est ainsi possible d’acheter aujourd’hui des panneaux chinois à hauteur de 0,47 euro du kilowatt (kW) alors que le plan quinquennal prévoit un objectif de réduction de 0,87 euro du kilowatt pour 2015 seulement.Cette distorsion ne trouve aucune explication du côté d’un meilleur rendement des panneaux chinois ou d’un avantage obtenu par des salaires plus bas : «le rendement du matériel chinois est de 18 à 19 % quand celui de la production européenne est de 22 à 23 %, assure Milan Nitzschke, également vice-président de Solar World, entreprise allemande en proie à de grandes difficultés. Les chinois ne font que nous copier». Le niveau des salaires n’intervient, lui, que marginalement car le coût du travail ne représente que 10 % du coût de production des panneaux solaires. En juillet 2012, les Américains ont décidé que cela suffisait. Des droits de douanes de 30 à 150 % ont été instaurés sur le matériel chinois. La Chine a porté plainte devant l’OMC.SCIENCES ET AVENIR 12/3/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites