BelleMuezza 0 Posté(e) le 5 août 2012 Publiée dans PLoS ONE, une étude génétique australienne montre que tous les poulets issus d’anciens élevages – poulets dont les os ont été retrouvés sur divers sites archéologiques du monde – ont une origine commune, située en Asie. Une équipe de chercheurs de l'Université de Nouvelle-Angleterre à Armidale (Australie) ont étudié l'ADN mitochondrial ancien de 48 os de poulet provenant de sites archéologiques d’Europe, de Thaïlande, du Pacifique, du Chili, de la République dominicaine et de sites coloniaux espagnols en Floride. Dans ces régions, cela fait en effet au moins 5.400 que l'animal est élevé et constamment emmené depuis, par les diverses populations humaines dans leurs innombrables migrations. Toutefois, au vu de tant de voyages, les poulets ont une origine difficile à tracer, expliquent ces scientifiques qui semblent toutefois avoir percé le mystère. "Nous avons constaté que l'une des séquences dans [l’ADN de] ces différents os de poulet était très semblable, à travers une vaste zone géographique. Cela nous indique que les poulets que nous avons trouvés dans les sites archéologiques du monde entier ont partagé un ancêtre qui a été domestiqué quelque part dans le sud-est de l’Asie, il y a longtemps", explique le Dr Storey Alison, membre de l’équipe. [b]"Tous nos poulets domestiques sont les descendants de quelques poules que j'aime à considérer comme "les arrières-arrières-grands-mères du monde des poulets". Comprendre quand les poulets ont été transportés à l'extérieur de leurs centres de domestication [originels] et les directions dans lesquelles ils ont été déplacés fournit des informations sur la migration préhistorique, les routes commerciales et la diffusion culturelle", conclut ainsi la scientifique. Maxisciences 05/08/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 5 novembre 2015 Une espèce de poulet présente des modifications très rapides d'une partie de son génome.Les mitochondries sont de petites structures présentes dans bon nombre de cellules eucaryotes. Elle sont souvent comparées à des petites centrales énergétiques car elles permettent de fournir l'ATP qui est une molécule essentielle au bon fonctionnement de la cellule et donc de l'organisme tout entier. L'autre particularité des mitochondries est de posséder de l'ADN. Leurs gènes sont différents de ceux présents dans le noyau de la cellule.Une étude publiée dans Biology Letters a révélé que cet ADN peut être modifié de manière très rapide. En 1957, des scientifiques ont commencé à procéder à une sélection artificielle sur un groupe de poulet blanc de Plymouth Rock. Le critère de base pour le choix des chercheurs de l'époque était le poids de l'animal. Cette sélection s'est poursuivie sur 50 générations de poulets. La « Plymouth » est une race de poule domestique américaine. Elle est dénommée souvent "Plymouth rock" dans sa variété barrée. Poulet Plymouth blanc. Tim Sackton / Flckr / ccby-sa2.0Dernièrement, l'étude s'est terminée et les poulets obtenus en 2015 ont un poids dix fois supérieur au poids moyen des gallinacés de 1957. Mais l'équipe a mis en évidence des choses plus impressionnantes encore : l'ADN mitochondrial a muté dans ce laps de temps. Il avait été défini que le taux de mutation pour ce type d'ADN était de 2 % par million d'années. Mais au cours de cette recherche, deux mutations sont apparues en seulement 50 ans ! C'est extrêmement rapide. Le génome de ces poulets s'est retrouvé modifié sur une durée très très faible à l'échelle de l'évolution.Mais ce n'est pas la seule découverte que les scientifiques ont fait. Malgré des études démontrant que l'inverse est possible dans certains cas chez l'Homme, la communauté scientifique a longtemps pensé que le génome de la mitochondrie provenait exclusivement de la mère pour la plupart des espèces animales. Mais ce dogme est apparemment faux chez le poulet. Lors de l'étude approfondie de 12 génomes mitochondriaux (provenant de 385 transmissions parent-enfant) les chercheurs ont trouvé de l'ADN mitochondrial paternel chez certains poulets. Cette découverte remet en cause le déroulement de la méiose (formation des gamètes) chez les gallinacées. Il serait maintenant intéressant de savoir la répercussion pour un poulet de posséder tel ou tel ADN mitochondrial. Est-ce qu'un animal qui possède l'ADN mitochondrial de son père aurait été différent avec celui de la mère ?Sciences et avenir 5/11/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites