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Pétrole: 5 groupes britanniques opèrent illégalement aux Malouines, dit l'Argentine aux marchés boursiers

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BUENOS AIRES - L'Argentine a dénoncé les activités illégales de cinq groupes britanniques actifs dans l'exploration pétrolière aux Malouines, auprès des Bourses de Londres, New York, Milan, Rome et Paris, dans une résolution de son secrétariat à l'Energie, a indiqué la chancellerie.

La Commission nationale des Valeurs a communiqué aux Bourses de Londres, New York, Milan, Rome et Paris, où sont cotées les entreprises pétrolières qui opèrent illégalement sur le plateau continental argentin, la résolution du secrétariat à l'Energie (argentin) qui a déclaré leurs activités clandestines, a indiqué cette source, mercredi dans un communiqué.

Buenos Aires a déclaré illégales les activités de Argos Resources LTD, Rockhopper Exploration PLC, Borders & Southern Petroleum PLC, Falkland Oil and Gas Limited et Desire Petroleum PLC sur le plateau continental argentin, ouvrant ainsi la voie à des procès tant au civil qu'au pénal.

Ces mesures ont été prises dans le cadre d'actions légales menées par l'Argentine contre les activités illégitimes d'exploration et d'exploitation d'hydrocarbures sur le plateau continental argentin.

Les ressources pétrolifères des Malouines sont au coeur d'un contentieux concernant cet archipel, qui envenime les relations entre l'Argentine et le Royaume-uni.

Appelées îles Falkland par les Britanniques, les Malouines sont situées au large de la Patagonie argentine mais sont sous contrôle du Royaume-Uni depuis qu'il en a chassé les autorités argentines en 1833. Le trentième anniversaire cette année, de la guerre des Malouines a été marqué par un regain de tension entre les deux pays.

L'Argentine a notamment accusé le Royaume-Uni de militariser la zone et a lancé des poursuites judiciaires contre les compagnies pétrolières opérant selon elle illégalement aux Malouines.

ROCKHOPPER EXPLORATION, BORDERS GROUP, FALKLAND OIL & GAS, DESIRE PETROLEUM.




ROMANDIE.COM 09/08/2012

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Londres - La promesse d'un eldorado pétrolier au large des Malouines exacerbe les tensions anglo-argentines, mais l'exploitation commerciale de ces réserves à la taille incertaine n'est pas pour demain et jusqu'à nouvel ordre l'archipel devra compter sur la pêche comme principale ressource.

Critiquant la guerre des Malouines de 1982, l'écrivain argentin Jorge Luis Borges avait comparé les pays belligérants à deux chauves se battant pour un peigne. Depuis, la découverte d'hydrocarbures, en 1998, a transformé ces îles inhospitalières en enjeu économique.

Une décennie plus tard, encouragés par l'envolée des cours du baril, cinq petites compagnies britanniques lancent des campagnes d'exploration. Il y a eu seulement deux découvertes significatives:

- la compagnie Rockhopper avec le champ de Sea Lion, qui est désormais le projet le plus avancé,
- et un gisement de condensats de gaz par la compagnie Borders & Southern,

a expliqué à l'AFP Juliette Kerr, experte de l'institut IHS Global Insight.

Rockhopper, qui tire son nom d'une race de pingouins emblématique des îles, évalue à 321 millions de barils les réserves récupérables sur Sea Lion: il espère extraire la première goutte de pétrole fin 2017 et pomper 30.000 barils/jour à partir de 2019. Darwin, de son côté, pourrait livrer 190 millions de barils. Mais de nombreuses zones restent largement inexplorées, et les prévisions flambent, certains experts estimant que plus de 8 milliards de barils pourraient dormir au large des Malouines... soit près du triple des réserves prouvées de brut en Mer du Nord britannique.

[...]La récente arrivée de firmes plus expérimentées aux Malouines a été un pas positif pour crédibiliser les projets de développement, a souligné Laura Loppacher, du courtier Jefferies.

- [...]Le britannique Premier Oil qui financera les futurs programmes d'exploration de Rockhopper suite à un investissement total d'un milliard de dollars.

- Falkland Oil & Gas (FOGL) a lui passé des contrats d'affermage avec l'américain Noble Group et l'italien Edison (contrôlé par EDF), qui lui apporteront au total jusqu'à 320 millions de dollars.

[...]Les frictions entre Londres et Buenos Aires vont rester élevées mais ne devraient pas avoir de conséquence concrète pour les opérations pétrolières. [...] Comme les compagnies visées opèrent dans des eaux controversées hors de la juridiction argentine, les menaces de poursuites judiciaires brandies par Buenos Aires ont peu de chance de prospérer.

En revanche, la situation pourrait compliquer l'exploitation pétrolière: Comme il ne sera pas possible de construire un oléoduc vers l'Argentine, qui serait le débouché naturel pour le brut des Malouines, les compagnies vont devoir l'acheminer par navire vers d'autres régions, un coût supplémentaire, a souligné Mlle Kerr.

Le gouvernement local a déjà prévu qu'un éventuel boom pétrolier permettrait aux habitants de financer eux-même le maintien des 1.300 militaires britanniques sur l'archipel. Mais ce n'est pas acquis. Il faut qu'on se prépare aussi à la possibilité de vivre sans pétrole. Ce ne sera pas la fin des îles pour autant, nous avons plein d'autres atouts, a assuré à l'AFP Sukey Cameron, représentante officielle de l'archipel à Londres.

Les Malouines rêvent de doper le tourisme, mais pour le moment, notre principale source de revenus, et de très loin, c'est la pêche, a insisté Jan Cheek, membre de l'assemblée législative des îles.

On pourrait discuter à nouveau avec l'Argentine, comme on le faisait avant (dans les années 1990) pour préserver les ressources halieutiques, cela pourrait être notre priorité, a-t-elle estimé en témoignage de bonne volonté.


ROMANDIE 8/3/2013

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