Aller au contenu
Rechercher dans
  • Plus d’options…
Rechercher les résultats qui contiennent…
Rechercher les résultats dans…
BelleMuezza

FRANCE : conférence environnementale 2012

Messages recommandés

Conférence environnementale, débat sur l’énergie, le gouvernement et l’environnement : vous vous posez des questions ? Nous aussi (Greenpeace) !


Qui, quand, quoi, où, comment, pourquoi ?

François Hollande et son gouvernement ont officialisé, en juillet, la tenue d’une “Conférence environnementale”. Lors du conseil des ministres du 18 juillet, Delphine Batho, ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie, a présenté la méthode retenue pour la préparation de la conférence environnementale. La conférence aura “deux grandes priorités – la transition énergétique et la préservation de la biodiversité“, et elle “ouvrira une concertation sur plusieurs chantiers, notamment sur la fiscalité écologique, le lien entre la santé et l’environnement et la nouvelle gouvernance écologique“.

La conférence environnementale se tiendra chaque année et associera à l’État les organisations non gouvernementales, les syndicats de salariés, les syndicats d’employeurs et les représentants des élus locaux. Des parlementaires y participeront également.

La première aura lieu les 14 et 15 septembre 2012, au siège du Conseil économique social et environnemental.

Conférence environnementale : mais qu’est ce donc ?

Ce projet est l’une des promesses importantes du candidat François Hollande, qui l’annonçait, dans son discours du 28 janvier 2012 au 36ème Congrès de France Nature Environnement : “Et si demain, je suis le prochain président de la République, j’ouvrirai une conférence environnementale qui prévoira un agenda, des priorités, des objectifs, des moyens pour les atteindre et des indicateurs permettant d’en faire l’évaluation. Cette méthode-là est essentielle si nous voulons réussir. Elle est fondée sur le respect, respect de tous ceux qui viendront dans ce partenariat.

Une grande conférence, un débat, une méthode … tout était préfiguré pendant la campagne présidentielle : "La démocratie, c’est aussi la participation des citoyens et des associations au grand débat. J’ai entendu un certain nombre de propositions, et notamment sur l’énergie, de faire voter le peuple français. Ma démarche n’est pas celle-là, et je préfère vous le dire tout de suite. Je veux qu’il y ait un grand débat citoyen avec une commission nationale pluraliste qui en sera chargée. Ce débat prendra le temps qu’il faudra, six mois, un an si c’est nécessaire. Au terme de ce débat, c’est le Parlement qui votera la loi de programmation de la transition énergétique."[/b]

Cette conférence environnementale apparaît comme une étape dans la politique de concertation mise en œuvre : une conférence agricole est déjà annoncée, et la conférence sociale a déjà eu lieu… Malheureusement, contrairement aux déclarations du candidat Hollande en janvier : ([colir=indigo]"[i]c’est la raison pour laquelle, devant vous, je prends l’engagement d’ouvrir un dialogue environnemental qui devra être au même niveau que le dialogue social. Non pas que je veuille opposer le social et l’environnemental ; le lien est direct"[/color][/i], le président Hollande a déjà séparé Social & Environnemental en leur attribuant des agendas distincts.

On peut regretter ce choix : cloisonner les problématiques globales tellement liées laisse entrevoir un débat "par le petit bout de la lorgnette'… Surtout lorsque les associations sont écartées de la conférence sociale, alors que syndicats et entreprises sont représentés à la conférence environnementale …

Le Gouvernement semble placer la "méthode Grenelle" au rang de politique générale … Et on peut se demander : le débat entre "principaux acteurs" est-il vraiment une méthode de gouvernance ?

En pratique, le fonctionnement de la conférence :

L’organisation prévue est celle qui avait été mise en place pour le Grenelle de l’Environnement. Elle n’est donc pas tout à fait nouvelle. Mais un rappel est toujours utile. Le dispositif, Grenelle comme conférence environnementale regroupe plusieurs "collèges" : l’État, représenté par le ministère du Développement durable, les collectivités, les employeurs, les organisations syndicales, les ONG environne-mentales. Notons qu’un collège de parlementaires a été ajouté au dispositif de la conférence environnementale.

Donc, dans cette conférence environnementale, sur six collèges, seul un collège a pour unique objet de défendre l’environnement (celui des ONG)… On peut donc s’interroger, au delà de la volonté de dialogue affichée, comment pourrait résulter de cette conférence des mesures volontaristes ? C’est le Gouvernement qui est en position d’arbitre. Qui tranche…

Une prochaine réunion des participants est prévue le 29 août. Nous en saurons plus à cette date. Aujourd’hui, les éléments sont peu nombreux, et ne sont encore que des pistes de travail … Rien n’est donc fixé. Le programme de la conférence lui-même est encore à l’état de projet. Il est encore un peu tôt pour tirer des conclusions ou se forger une opinion. En revanche, on peut déjà se poser des questions…

La conférence environnementale s’inscrit dans la volonté affichée à plusieurs reprises par François Hollande de placer la France sur une trajectoire de "transition écologique", puis d’une "transition énergétique". Les mots sont ambitieux. Très ambitieux. L’intention l’est elle ? Pour l’heure, quelques objectifs chiffrés ont été annoncés. Mais rien de concret n’a été engagé.

Au sein de Greenpeace, nous nous interrogeons : qu’est ce qui peut sortir d’une conférence avec 5 tables rondes simultanées, d’une durée totale de 7h30 avec des acteurs qui n’ont pas l’habitude de se parler, de négocier entre eux ?

Nous craignons avant tout la confusion, dans l’organisation même de la conférence. Cinq tables rondes parallèles qui doivent travailler sur des feuilles de route, des objectifs à long terme et des projets très concrets et déjà ouverts, comme le projet de loi sur la rénovation des logements … On s’y perd …

Nous nous posons des questions, nous affichons nos doutes, et nous relaterons les prochaines étapes de l’organisation de la Conférence environnementale. Histoire que, quelque part, un collège des citoyens soit informé.


GREENPEACE 22/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Comme le soulèvent plusieurs commentateurs à la suite de ce premier billet, le processus même de la conférence pose question.
En effet, l’organisation de cette conférence et l’annonce du débat qui suivra sont les seules réponses que nous ayons obtenues du président Hollande sur sa vision de la transition énergétique. Mais la concertation peut-elle faire office de vision politique ? Sans volontarisme réel de la part du gouvernement, aucune des mesures indispensables pour une vraie transition écologique et énergétique ne sera mise en œuvre.

Cette conférence environnementale s’organise sur fond de cacophonie du gouvernement sur la question de l’énergie.

Ces dernières semaines, les ministres du gouvernement Ayrault ont pris successivement la parole sur les sujets énergétiques, affirmant tout et son contraire, sans qu’aucune ligne politique claire ne puisse être identifiée et en ajoutant de la confusion à la répartition des rôles et des portefeuilles.

Une cacophonie typique de la méthode Hollande initiée pendant la campagne présidentielle : ménager les opinions des uns et des autres sans qu’aucun choix clair ni stratégique ne soit pris.

Quel ministre aura gain de cause ? Quelle sera la réaction du gouvernement face aux entreprises qui ne militent que pour un statu quo? En faveur de qui ou de quoi le gouvernement arbitrera-t-il ? De l’environnement, des emplois, de l’économie à court terme ?

En mai 2012, le candidat Hollande s’est fait élire sans parler d’environnement. En évitant même le sujet. Seule la question du nucléaire aura été évoquée, contexte post-Fukushima oblige. Mais l’engagement du candidat à réduire de 25% la part de nucléaire dans le mix électrique alors même qu’il proposait la fermeture d’une seule centrale et la mise en service de l’EPR de Flamanville témoignait déjà d’un discours caractérisé par les ambiguïtés et les contradictions.

Et à l’épreuve de la réalité du pouvoir, les premiers signaux donnés par le gouvernement Ayrault donnent à réfléchir : l’ouverture d’une nouvelle mine d’uranium au Niger, un arbitrage en faveur de Shell et Total dans les forages off-shore en Guyane, l’éviction de Nicole Bricq quelques semaines après sa nomination, le flou entretenu dans le dossier des hydrocarbures de schistes…

On s’interroge alors : quelle vision de la transition énergétique défend ce gouvernement ?

Nous refusons de tomber dans les mêmes pièges que ceux tendus par le précédent gouvernement : assez de formules sans projets, assez de mesures spectaculaires jamais appliquées…

Greenpeace a vécu le Grenelle, présenté pompeusement par Nicolas Sarkozy comme un "new deal écologique". La montagne a accouché d’une souris. Décisions reportées sine die, décrets d’application non publiés, absence criante de mesures de rupture, structurantes et réellement efficaces pour la protection du climat.

Greenpeace a aussi vécu le "débat national sur l’énergie" en 2003. Alors qu’un tel événement, rarissime en France, aurait pu être l’occasion d’une vraie discussion publique, la façon dont il a été annoncé, organisé et s’est déroulé a engendré une déception considérable. Mais il s’est tenu sous la forme de rencontres, des "tables rondes" où l’on voyait se succéder des prises de paroles d’une longue série d’intervenants, sans organisation d’une véritable discussion des thèses en présence, sans temps de dialogue suffisant avec les participants. Avec une séance de synthèse surréaliste, de deux heures à peine, sous la forme d’une sorte de questions–réponses, encadré de discours ministériels.

C’est à un autre résultat que nous aspirons aujourd’hui. Nous souhaitons que soit clarifiée la façon dont les conclusions du débat vont être prises en compte pour l’élaboration de la loi cadre sur l’énergie. Car, en 2005, la loi n’a pas repris les conclusions du débat de 2003 pour justifier les orientations prises.

Nous souhaitons que l’État s’engage, que des politiques et des mesures efficaces soient proposées et mises en œuvre. Nous souhaitons des avancées significatives au niveau politique, au niveau législatif. Nous souhaitons que l’ensemble des parties prenantes soient informées, qu’elles soient décideurs, entrepreneurs, élus ou citoyens.



GREENPEACE 27/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les questions posées par Greenpeace, rejoignent mes interrogations... Voici donc mes commentaires...

Allons-nous, une fois de plus, assister à des réunions inutiles où pas ou peu d'accords sur le fond seront pris et surtout seront-ils tenus ? Allons-nous vers des décisions utiles et non démagogiques ?

Le réchauffement climatique est bel et bien là... bien qu'il y ait encore beaucoup de septiques... S'il est vrai que la terre a connu déjà des bouleversements climatiques (ce que prouvent différentes études), que "l'histoire" est une sorte de répétition avec un délai plus ou moins long... Les études ne nous ont pas dit pour autant ce qu'il était réellement advenu...

Beaucoup de personnes ont l'air d'oublier que les espèces qui le peuvent(faune et flore) sont en mouvement pour s'adapter aux nouvelles conditions climatiques. Lors d'un précédent épisode climatique, on a vu des espèces de la faune sauvage traverser des continents pour trouver un climat plus approprié... Mais à quel prix ! Beaucoup d'espèces ont disparu à cette époque, tandis que d'autres ont réussi ce pari fou soit de s'adapter aux nouvelles conditions climatiques, soit d'arriver à leur but : trouver un climat plus propice. Je n'invente rien... J'ai lu pas mal de documents...

Mais, à cette époque, la terre n'était pas peuplée d'êtres humains... Du moins pas au niveau que nous avons atteint... Les causes étaient autres... Devrons-nous affronter, faute de décisions urgentes et utiles un cataclysme sans pareil où une grande partie de l'humanité disparaîtra.

Si les forces de la nature peuvent être mises en cause lors des précédents bouleversements climatiques, la situation que nous vivons actuellement est de notre fait... Nous avons inventé des engins et machines pour nous faciliter la vie... Et peu à peu, nous avons grignoté la richesse de nos sols... sans penser au lendemain ! Il est plus que temps que la vapeur s'inverse... Si nous voulons que les générations futures aient un avenir...

Il serait temps que la course à la richesse, soit dépassée par celle du respect de l'environnement, de la nature (faune et flore). Il serait temps que tous les enfants,les femmes et les hommes aient de quoi se subtanter sans mourir de faim...

Au gouvernement je dis ceci : nous avons assez de cette maladie répandue qu'est la réunionite... Des décisions pour le bienfait de tous sont attendues avec impatience... le climat n'attend pas, il poursuit sa route au gré de nos pollutions et gaspillages.

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Après le gaz de schiste, le nucléaire: les ONG contestent les premières orientations gouvernementales en matière d'énergie et s'interrogent ouvertement sur l'intérêt de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, si tout est déjà décidé.

L'énergie constitue un point-phare et l'un des dossiers les plus difficiles de cette conférence, qui réunira des représentants de l'Etat, des ONG, des syndicats de salariés et d'employeurs, des élus locaux et des parlementaires.

En envisageant en janvier la tenue de cette conférence, François Hollande, alors candidat à la présidence, avait souligné que la crise n'était pas seulement une crise financière, économique et sociale, mais aussi une crise environnementale.

Toutefois, sur l'énergie, notent Greenpeace et France nature environnement (FNE), le président a jusqu'à maintenant arbitré en faveur d'Arnaud Montebourg (Redressement productif) au détriment de Delphine Batho (Ecologie). Et semble avoir oublié toute idée de sobriété ou d'efficacité énergétique qui réduirait la production de gaz à effet de serre et le réchauffement climatique.

Déjà vendredi, plusieurs ONG étaient montées au créneau après les déclarations du Premier ministre Jean-Marc Ayrault sur les gaz de schiste. Alors que la fracturation hydraulique est interdite depuis l'an dernier en France, M. Ayraut avait déclaré que le débat n'était pas tranché et serait remis sur la table lors de la conférence.

C'est un vrai recul, relevait Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace France, soulignant qu'il n'y a pas de technique propre qu'on maîtrise. Maryse Arditi, de France nature environnement (FNE), insistait aussi sur l'absence de méthode propre, avec une remontée obligatoire de minéraux et des métaux lourds et le risque d'atteinte aux nappes phréatiques. WWF évoquait des risques de santé publique.

Les dernières déclarations d'Arnaud Montebourg, affirmant que le nucléaire est une filière d'avenir même s'il faut qu'elle soit rééquilibrée, ont de nouveau mis le feu aux poudres.

Agir pour l'environnement s'est amusée à souligner que Montebourg avait raison en parlant de filière d'avenir puisque le nucléaire, avec ses déchets hautement toxiques et radioactifs, nous engage pour l'éternité.

Comment qualifier d'+énergie d'avenir+ une technologie du siècle dernier, qui écrase les vraies énergies de demain que sont les énergies renouvelables et empêche la mise en oeuvre de mesures massives d'économie d'énergie?, a réagi Sortir du nucléaire.

De son côté, Greenpeace estime que ces déclarations renforcent la cacophonie du gouvernement sur la question de l'énergie. Cette situation est malheureusement typique de la méthode Hollande initiée pendant la campagne présidentielle: ménager les opinions des uns et des autres sans qu'aucun choix clair ni stratégique ne soit pris, critique l'ONG.

Déjà vendredi, Jean-François Julliard avait relevé une multiplication de signaux négatifs depuis le début du quinquennat: le permis de forage pétrolier exploratoire de Shell au large de la Guyane, le départ de Nicole Bricq du ministère de l'Ecologie après cette affaire, le discours du chef de l'Etat pour relancer l'exploitation d'uranium dans une mine du Niger, les gaz de schiste...

Greenpeace a d'ores et déjà réservé sa participation à la conférence environnementale.



ROMANDIE.COM 27/08/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La crise économique "ne doit pas conduire à se dire que l'écologie, c'est pour plus tard", estime la ministre de l'Ecologie Delphine Batho dans le mensuel Terra Eco de septembre, et dit vouloir donner la priorité à "une grande politique d'efficacité énergétique".

"On est dans une situation de crise qui se durcit, ça ne doit pas conduire à se dire que l'écologie c'est pour plus tard", souligne la ministre dans une interview. "Au contraire, les choix qui conduisent à relocaliser notre production industrielle, à réorganiser nos modes de production et nos modes de vie, participent d'une croissance sélective, intensive en emplois", estime-t-elle.

A la veille de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, Mme Batho relève qu'il y a eu "des avancées" avec le Grenelle de l'Environnement mais que "les sujets difficiles ont été évacués" et qu'il y a eu "un manque de lisibilité des priorités". "Faute de moyens, il y a eu une traduction surtout réglementaire", souligne-t-elle.

Elle affirme qu'elle ne viendra pas "avec des décisions construites d'avance" à la conférence et rappelle que celle-ci va s'inscrire "dans la durée" et sera annuelle.

Sur l'énergie, elle souligne que "la priorité numéro un, c'est la sobriété et une grande politique d'efficacité énergétique".

"Sur les énergies renouvelables, nous définirons aussi des règles du jeu stables pour la durée du quinquennat", indique-t-elle. "Ces dernières années, les changements incessants des règles, tarifs de rachats, moratoires et autres, ont profondément déstabilisé les entreprises".

Concernant les gaz de schiste, un dossier qui sera abordé au cours de la conférence, elle souligne qu'"en l'état actuel des techniques, les risques pour l'environnement comme pour la santé sont avérés".

"Pour ma part "je ne crois pas que l'avenir de la politique énergétique, ce soit de nouveaux hydrocarbures", ajoute-t-elle. "Et je constate, pour le regretter, que l'on parle d'autant plus des gaz de schiste que la perspective d'un accord mondial contraignant sur la lutte contre les gaz à effet de serre s'éloigne".

"Je souhaite que la France soit en pointe dans la lutte contre le changement climatique", dit-elle.



Sciences et Avenir 03/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Comme Greenpeace l'a déjà dit, la perspective de la conférence environnementale suscite de nombreuses questions…

Et la première d’entre elle est : que faire ? Doit-on, en tant qu’ONG de défense de l’environnement, se prêter au jeu de la Conférence, alors que les règles ne sont toujours pas clairement définies et que les dés pourraient être pipés ? Doit-on saisir l’opportunité d’être présents pour défendre nos combats et faire entendre nos positions ? Peut-on s’offrir le “luxe” de refuser le cadre du dialogue proposé par le gouvernement ?

Au même titre que la non-violence, que l’action et la désobéissance civile, que l’expertise, le lobbying fait partie des méthodes historiques de Greenpeace. Alors pourquoi ne pas appliquer cette méthode jusqu’au bout, partout ?

Pourquoi aller à conférence environnementale ? Le bénéfice du doute…

D’abord, il parait difficile, voire précipité de faire un procès d’intention à ce gouvernement, alors qu’il n’est au pouvoir que depuis 4 mois. Peu de décisions concrètes ont été prises. Nous pourrions lui accorder le bénéfice du doute.

Le collège des ONGs est le seul avec pour unique objet la protection de l’environnement. Ne pas occuper la place qui nous est proposée, c’est aussi abandonner du terrain aux partisans du statu quo, notamment sur le volet énergétique et nucléaire. C’est laisser le champ libre aux entreprises qui en profiteront pour avancer leurs pions. On pense aux industriels des hydrocarbures de schistes, pour ne citer qu’eux.

Cette conférence est aussi la première étape du débat sur l’énergie prévu à l’automne : on y parlera des modalités de la future discussion. L’occasion pour Greenpeace de fermement œuvrer avec les autres ONG pour la mise en place de règles et de certains garde-fous pour un débat ouvert et transparent sur l’énergie.

Enfin, il y a notre devoir : notre mission de vigilance et de lanceur d’alerte. Pour alerter les citoyens, les défenseurs de l’environnement, leur permettre de comprendre, et de décrypter le jeu des acteurs, ce qui se passe en coulisse. En collaboration avec les autres ONG participantes.

Si nous estimons que ce processus est inutile, sans espoirs, nous nous sentirons toujours libres de claquer la porte.

Pourquoi ne pas y participer ? Trop de questions sans réponses…

Il y a ce que l’on sait, et qui nous inquiète :

D’abord, il y a une accumulation de signaux négatifs comme l’“affaire Bricq“, les forages en Guyane, le flou sur les hydrocarbures de schiste ou sur le nucléaire, les sorties médiatiques d’Arnaud Montebourg… Ces signaux laissent penser que la Conférence environnementale ne sera qu’une opération de communication de plus, destinée à verdir la future politique conservatrice et productiviste d’un gouvernement socialiste qui utilisera les mêmes méthodes que le gouvernement précédent.

De plus, la table-ronde sur l’énergie sera co-présidée par Delphine Batho (Ministre de l’Écologie, du Développement durable et de l’Énergie) et Arnaud Montebourg (Ministre du Redressement productif). Difficile de ne pas s’inquiéter de ce retour de l’Industrie dans les arbitrages sur les questions énergétiques, qui sont pourtant censées être passées sous tutelle de l’Environnement.

Enfin, le format de la conférence ne donne pas d’espace à de véritables discussions : 7h30 de tables-rondes, 60 personnes par tables-rondes, avec des objectifs aussi variés et ambitieux qu’une loi sur la rénovation des bâtiments, une feuille de route pour un débat sur l’énergie, des indicateurs, des modes de dialogue…

Ce qu’on ne sait toujours pas et qui nous importe

La question des pratiques de pêche et agricoles sera-t-elle abordée dans la table-ronde sur la biodiversité (qui ambitionne tout de même la “reconquête de la biodiversité”…) ? Pour l’heure, la question de la pêche n’est pas à l’agenda. Dans le gouvernement Ayrault, la pêche et la mer ont un ministère délégué dédié, dans le giron du ministère de l’Environnement… Il serait incompréhensible que le sujet soit absent des thématique traitées lors de la Conférence environnementale.

Quels seront les liens avec les autres processus lancés par le gouvernement qui sont susceptibles d’avoir des répercussions sur les enjeux de la Conférence environnementale ? Comme le chantier du tarif progressif de l’énergie, qui s’ouvre cette semaine, et qui risque de couper court au débat sur la fiscalité énergétique, ou encore la réforme du code minier. Quel sera le lien avec la Conférence sociale du mois de juillet, ou encore avec la Conférence agricole prévue le 7 septembre? Conférences qui ont, toutes deux, des liens forts avec le dossier environnemental !

Et vous ? Qu’en dites-vous ?

En toute transparence, Greenpeace a souhaité exposer ses doutes et les questions qu'elle se posait... Et vous demander ce que vous en pensez. Vous êtes adhérents de Greenpeace, militant, lecteur ou citoyen de passage… Nous voudrions connaître votre vision de cette conférence environnementale et du rôle à jouer pour les ONG ?




SONDAGE : Conférence environnementale : et vous ?


--------------------------------------------------------------------------------


Que pensez-vous de la conférence environnementale proposée par le gouvernement ? Parmi ces propositions, choisissez celle qui vous convient :

- Encore une conférence qui n’aboutira à rien de concret ni de suffisant pour faire face à l’ampleur de la crise environnementale, rien que du Greenwashing

- La méthode du dialogue est la seule et unique possible pour réussir à faire prendre et surtout appliquer des décisions ambitieuses à même de faire réellement entrer la France dans la transition énergétique et écologique

- On fait semblant de discuter alors que les dossiers sont déjà bouclés et décidés entre industriels et l’Etat : cette conférence est tout sauf un espace de décision, plutôt une opération de communication destinée à faire taire la société civile.

- C’est un espace de dialogue et de débat où de réelles avancées sont possibles. C’est le début du quinquennat. Il sera possible de faire avancer certains chantiers, progressivement, pas à pas, les ONG ont une réelle carte à jouer pour défendre les intérêts de l’environnement.

Pour participez à ce sondage :
CLIQUEZ ICI




GREENPEACE 04/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Amorce, une association représentant des collectivités locales, s'est étonnée jeudi que les déchets soient quasi absents de la conférence environnementale et a regretté de ne pas avoir été conviée à y participer.

En mai, Amorce, spécialisée dans l'énergie et les déchets, indiquait fédérer quelque 470 collectivités représentant la quasi totalité de la population française et 235 entreprises, fédérations professionnelles ou associations. De ce fait, elle s'étonne d'être une nouvelle fois ignorée par le ministère de l'Ecologie.

Sur l'énergie, Amorce souhaiterait un acte fort de décentralisation de la politique énergétique, avec un transfert d'une partie des prérogatives à l'échelon territorial.

Le débat prévu sur la transition énergétique devrait selon elle partir du terrain et des acteurs locaux, pour aboutir après à des discussions nationales. Elle souhaiterait aussi que la production, la distribution et la maîtrise de l'énergie soit du ressort des communes.

Sur les déchets, en réponse à des demandes d'Amorce, le candidat François Hollande s'était engagé, selon elle, à un plan national de lutte contre le gaspillage alimentaire, un élargissement de la responsabilité des producteurs, une réforme des éco-organismes, une généralisation de la valorisation énergétique des déchets ultimes...

L'association note aujourd'hui que les thématiques déchets sont quasiment inexistantes dans la feuille de route ministérielle.


ROMANDIE.COM 06/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
[PARIS - Le ministère de l'Ecologie a communiqué vendredi les noms des modérateurs des cinq tables rondes de la conférence environnementale des 14 et 15 septembre, [b]Laurence Tubiana de l'Institut du développement durable (Iddri) étant chargée de celle sur l'énergie.[/b]

Laurence Tubiana, fondatrice de l'Institut du développement durable et des relations internationales (Iddri) et ancienne conseillère pour l'environnement auprès de Lionel Jospin, hérite de la table ronde la plus sensible. Delphine Batho et Arnaud Montebourg, respectivement ministre de l'Ecologie en charge de l'Energie et du Redressement productif, participeront à cette table ronde visant à préparer le débat national sur la transition énergétique.

Sur un modèle proche du Grenelle de 2007, cette conférence réunira Etat, ONG, entreprises, syndicats, collectivités et parlementaires.

La table ronde sur la biodiversité sera modérée par le président du Muséum national d'Histoire naturelle, Gilles Boeuf. Y participeront pour le gouvernement Cécile Duflot (Egalité des territoires), Stéphane Le Foll (Agriculture) et Victorin Lurel (Outre-mer).

La présidente de l'Institut national du cancer (INCa), Agnès Buzyn, animera les débats sur la santé.

La table ronde Financement de la transition et fiscalité écologique a été confiée à l'inspecteur général des finances Thierry Wahl, qui a récemment établi un bilan du Grenelle de l'environnement à la demande du gouvernement.

Les discussions pour améliorer la gouvernance environnementale, enfin, seront modérées par Daniel Lebègue, président de la section française de Transparency International et de l'Observatoire de la responsabilité sociétale des entreprises (Orse).

Au total, 14 ministres doivent participer aux discussions.

Cette conférence doit permettre d'établir le cadre et le calendrier de l'action gouvernementale en matière écologique.

Selon le projet de déroulement communiqué par le ministère de l'Ecologie, le président François Hollande ouvrira la conférence le 14 septembre à 10H30 au Conseil économique, social et environnemental (Cese) à Paris. Les tables rondes débuteront en début d'après-midi et se poursuivront jusqu'au samedi midi avant la conclusion de la conférence samedi après-midi par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault.


ROMANDIE.COM 07/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Diesel, pesticides, pollution de l'air, lignes à très haute tension, phtalates, ondes: tous ces sujets qui mêlent environnement et santé et inquiètent particulièrement les Français seront au coeur de la conférence environnementale, vendredi et samedi à Paris.

Un sondage publié mercredi, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et du Rassemblement pour la planète, fédération d'une cinquantaine d'ONG, montre que les Français attendent avant tout de la conférence des décisions sur les risques que fait peser l'environnement sur la santé.

"Ce sondage confirme le grand intérêt des Français pour les questions de santé environnementale", souligne Nadine Lauverjat, présidente du Rassemblement pour la planète, qui attribue aux ONG le mérite de l'inscription de la santé à l'agenda de la conférence. "Le gouvernement doit maintenant prendre des engagements forts dans ce domaine".

Sous la houlette d'Agnès Buzyn, qui dirige l'Institut national du cancer, ONG, syndicats, et parlementaires vont débattre du sujet en présence de la ministre de la santé Marisol Touraine, mais comme pour les autres tables rondes, les thèmes de discussion sont à peine ébauchés. "Il n'y a pas de tabou, tous les sujets pourront être abordés", affirme-t-on au ministère de l'Ecologie.

L'utilisation du diesel comme carburant automobile est mis en avant par les ONG comme un exemple caricatural des liens évidents entre économie, santé et environnement.

Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2, le diesel a connu un succès remarquable en France, grâce à une politique fiscale avantageuse. A ce jour, 60% du parc automobile français est constitué de voitures roulant au diesel.

Or les moteurs au diesel émettent des particules fines à l'origine de quelque 42.000 morts prématurées par an, selon le ministère de l'Ecologie, et un gaz, le dioxyde d'azote, responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Le diesel a été classé en juin comme cancérogène par le Circ, l'agence pour le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les écologistes ont fait le calcul: selon eux, le coût de l'utilisation du diesel, si l'on ajoute le manque à gagner du fait d'une détaxe partielle, les décès prématurés, les journées d'hôpital, les absences au travail et l'importation du gazole, dépasse par an les 40 milliards d'euros.

Plus généralement, l'OMS a reconnu l'an dernier l'existence d'une épidémie de maladies chroniques, à l'origine des deux tiers des décès dans le monde. Même si le vieillissement des populations y joue un rôle, elles sont largement imputables, selon médecins et chercheurs, aux interactions de l'environnement et du mode de vie: pollutions chimiques, pesticides, alimentation, vie urbaine, sédentarité...

La conférence devrait annoncer les résultats déjà actés du deuxième Plan national santé environnement (PNSE), qui vient à échéance en 2013.

"C'est une vision très classique, totalement insuffisante, ce n'est pas ça l'enjeu", regrette André Cicolella, responsable du Réseau environnement santé, pour lequel la santé environnementale "doit être au coeur des politiques de santé, pas à la marge, et constituer une priorité de recherche". "Savoir comment les différents environnements s'influencent, c'est un énorme challenge scientifique", dit-il.

"Il y a 1000 cas nouveaux de cancer par jour, il faut vraiment faire le lien entre santé et environnement", renchérit Serge Orru, directeur général de WWF. Pour lui, "on ne peut pas produire du confort en détruisant la santé humaine et l'écosystème, il faut une nouvelle société, une révolution culturelle".


SCIENCES ET ENVIRONNEMENT 12/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les Français, très soucieux d'écologie, attendent au premier chef de la conférence environnementale des décisions concernant l'impact de l'environnement sur la santé mais aussi sur la transition énergétique, selon un sondage publié mercredi.

Le sondage a été réalisé en ligne par l'Ifop, du 4 au 6 septembre, auprès de 1.004 personnes, à la demande du WWF et du Rassemblement pour la planète.

Plus de la moitié (52%) des personnes interrogées (63% chez les femmes, 41% chez les hommes) attendent des décisions sur les liens entre santé et environnement, un des cinq grands thèmes de la conférence. Quelque 24% mettent au premier rang de leurs soucis la transition énergétique (32% des hommes, 17% des femmes), 9% la biodiversité, 8% la fiscalité écologique et 7% la place de l'environnement dans les institutions.

"Ce sondage confirme le grand intérêt des Français pour les questions de santé environnementale", souligne dans un communiqué Nadine Lauverjat, présidente du Rassemblement pour la planète, qui fédère plus de 50 ONG écologistes. "Le gouvernement doit maintenant prendre des engagements forts dans ce domaine".

Une écrasante majorité d'entre eux (94%) sont pour le développement de moyens de transport écologiques (transports en commun, covoiturage, vélo...), 74% pour une obligation de rénovation thermique de tous les bâtiments, 72% pour l'interdiction "définitive" de l'exploration et exploitation des gaz de schiste, 65% pour l'interdiction des forages en haute mer.

Sur le plan de la biodiversité, 95% veulent une pêche plus respectueuse de l'environnement, 82% une confirmation de l'interdiction des OGM, 71% la réintroduction de nouveaux ours dans les Pyrénées.

Dans le domaine santé-environnement, 95% sont favorables au lancement d'études sanitaires auprès des professions exposées et aux voisins d'installations à risque.

89% veulent la suppression des avantages fiscaux ou aides publiques à des activités néfastes à l'environnement, 85% des zones franches écologiques dans les quartiers sensibles, 60% la tarification progressive de la consommation d'électricité, mais 44% seulement une taxe sur la consommation d'énergie non renouvelable.

88% enfin veulent que soit obligatoire l'affichage environnemental sur les produits et services.


SCIENCES ET AVENIR 12/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Quatre ONG de défense de la nature (FNE, FNH, LPO, Humanité et biodiversité) ont estimé mercredi qu'il valait mieux que la conférence environnementale débouche sur des engagements moins nombreux que le Grenelle il y a 5 ans mais avec des moyens clairement identifiés.

"Nous voulons une vision cohérente de l'action gouvernementale en matière écologique, une vision qui aille au delà de deux ans, au delà de 2014", a déclaré Bruno Genty, président de France Nature Environnement (FNE) lors d'un point-presse conjoint avec la Fondation Nicolas Hulot (FNH), la Ligue protectrice des oiseaux (LPO) et Humanité et Biodiversité (ex-Ligue ROC).

Résumant les attentes de ces ONG à la veille de la conférence organisée vendredi et samedi, Bruno Genty a ajouté: "Il faut des engagements, des objectifs, des moyens". Selon lui, il vaut mieux "moins d'engagements (que dans le Grenelle) mais avec des moyens fléchés".

Benoît Faraco, porte-parole de la Fondation Nicolas Hulot, a lui aussi insisté sur les moyens. "Avec le Grenelle, on avait des objectifs satisfaisants, mais on n'a pas réussi sur les moyens".

Les ONG, qui déplorent que la crise économique devienne un "prétexte" pour ne pas traiter la crise écologique, proposent notamment "une grande banque de la transition écologique qui peut aussi être une source de créations d'emplois".

La création de cette banque et la baisse progressive de "subventions à la pollution" (exonérations de taxes sur les carburants dans certains secteurs et fiscalité favorable au diesel) "seront deux marqueurs déterminants pour évaluer le succès de la conférence", a estimé Benoît Faraco, qui voit dans la volonté de François Hollande de revoir la fiscalité "un signal encourageant".

Bruno Genty a aussi émis l'idée d'une "éco-conditionnalité" dans le versement de la dotation globale de fonctionnement de l'Etat aux collectivités.

Cinq tables rondes sont prévues à la conférence (énergie, biodiversité, santé, fiscalité, gouvernance) à laquelle 14 ministres vont participer.

"Nous voulons une nouvelle donne au niveau interministériel", a plaidé Christian Aubel, directeur de Humanité et diversité, dans le sens d'une réelle implication envers le développement durable de tous les ministères, dont "Bercy, l'Agriculture, l'Aménagement du territoire, la Santé".

Autre sujet de large consensus entre ONG: la création d'une agence nationale de la biodiversité qui, à l'image de l'Ademe pour l'énergie, deviendrait un interlocuteur facilement identifiable pour tous et un gage de cohérence.

Allain Bougrain-Dubourg (LPO) a estimé qu'en matière de protection des espèces "faire respecter les réglementations actuelles, c'est une des priorités", tout comme la limitation de l'artificialisation des sols "équivalente à un département français tous les 7 ans".

Enfin, sur l'énergie, sujet le plus sensible des thèmes retenus pour cette conférence, Benoît Hartmann, porte-parole de la FNE, a demandé une "interdiction de l'exploitation des énergies fossiles non conventionnelles" et "un plan pour la fermeture des réacteurs nucléaires" dans l'optique d'une réduction à 50% du nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025.



SCIENCES ET AVENIR 12/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
La ministre de l'Ecologie, Delphine Batho, a défendu dans un entretien à l'AFP "le patriotisme écologique" pour redresser les entreprises françaises de l'économie verte, juste avant l'ouverture vendredi de la conférence environnementale voulue par François Hollande.

Des mesures d'urgence pour les filières éolienne et solaire hexagonales, actuellement en difficulté, doivent être annoncées samedi au terme de deux jours de tables rondes consacrées à l'avenir énergétique et environnemental de la France. "Cela confine à l'absurde que le développement des énergies renouvelables contribue à creuser le déficit de la balance commerciale alors qu'on a des savoir-faire", a fait valoir Mme Batho à l'AFP.

La ministre a notamment suggéré que la production en France soit un critère dans les appels d'offres dans les énergies renouvelables, comme le suggère un rapport commandé par le gouvernement.

Il s'agirait "d'intégrer dans les marchés publics et les appels d'offres des clauses liées à la création de valeur ajoutée en France (...) et j'y suis éminemment favorable", a déclaré Delphine Batho, se contentant de dire que cette proposition "pourrait" être entérinée samedi.

La prise en compte du "made in France" figurait déjà dans le premier grand appel d'offres français dans l'éolien en mer, qui avait essentiellement consacré des groupes français, EDF et Alstom principalement, mais aussi Areva.

Selon des sources concordantes, l'appel d'offres pour deux champs éoliens en mer supplémentaires (Le Tréport et Noirmoutier, en plus des 4 projets déjà retenus) doit d'ailleurs être lancé samedi, une information que Mme Batho s'est refusée à confirmer.

La ministre s'est rendue mercredi à Ormes (Loiret), au siège de Vergnet, pionnier français de l'éolien actuellement en difficulté. Spécialisé dans les zones cycloniques avec une éolienne rabattable en cas d'ouragan, ce constructeur a vu s'effondrer ses importants marchés outre-mer, notamment à cause de contraintes réglementaires.

"Les entreprises ont surtout besoin de visibilité à long terme, avec un cadre réglementaire pérenne et stable", a dit Mme Batho à l'AFP. "Il y a eu une instabilité réglementaire et tarifaire qui a créé des mouvements de stop and go", a-t-elle déploré.

Deux mois après la conférence sociale et cinq ans après le Grenelle, François Hollande ouvre vendredi le chapitre écologique de son quinquennat avec une conférence de deux jours censée relancer le dialogue environnemental, à la peine, entre Etat, ONG, entreprises, syndicats et élus. Un grand débat sur la transition énergétique doit suivre à l'automne et s'étaler en 2013.

La ministre a rejeté les accusations de ceux qui voient ces grandes discussions comme une perte de temps face à l'urgence écologique: "Le débat, ce n'est pas pour enliser les décisions. Surtout quand on doit faire des choix qui engagent bien au-delà du quinquennat".

Alors que les ambitions environnementales s'effacent avec l'enlisement dans la crise économique, Mme Batho a aussi invité à voir l'écologie non pas comme "une contrainte mais comme un facteur de compétitivité".

"Dans la situation économique actuelle, il n'y a pas 36 politiques qui peuvent jouer un effet de levier sur la croissance. Il y a la politique du logement, et il y a tout ce qui est lié à la croissance verte", selon elle



SCIENCES ET AVENIR 13/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Les Régions ont réclamé jeudi davantage de compétences sur les questions d'environnement et d'énergie, à la veille de l'ouverture pour deux jours de la Conférence environnementale convoquée par le gouvernement.

Les Régions seront représentées à ce rendez-vous, notamment par Jean-Jack Queyranne, président de la région Rhône-Alpes et chargé du développement durable au sein de l'Association des régions de France (ARF), selon un communiqué de cette association. Elles "ont l'intention de défendre une forte montée en compétence des collectivités locales, notamment dans les politiques de l'environnement et de l'énergie", déclare l'ARF. Une table ronde sera consacrée à la gouvernance environnementale.

"Nous demanderons que le rôle de planification stratégique des Régions soit amplifié. Cela pourrait s'incarner par un renforcement du caractère prescriptif des différents schémas que nous élaborons", a déclaré Françoise Dedieu-Casties (Midi-Pyrénées), qui représentera l'ARF à cette table ronde. Les Régions élaborent entre autres "des plans climat-énergie territoriaux".

En outre, les Régions estiment que "la question de la territorialisation du service public de l'énergie devra être posée", un thème sujet à de vives controverses, d'autres acteurs défendant le maintien d'une péréquation nationale des tarifs de l'énergie.

Les Régions viennent d'obtenir davantage de compétences en matière de développement économique, notamment pour l'essor des petites et moyennes entreprises, une décision consacrée par une déclaration commune mercredi entre elles et le pouvoir exécutif central.



SCIENCES ET AVENIR 13/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
François Hollande a reçu jeudi après-midi à l'Elysée les représentants des principales ONG environnementales à la veille de l'ouverture de la conférence sur l'environnement vendredi à Paris, a-t-on appris auprès de la présidence de la République et des associations.

A la sortie de la rencontre, les responsables des ONG se sont montrés dubitatifs sur l'utilité de ce rendez-vous et pas plus rassurés sur les intentions du chef de l'Etat et du gouvernement dans les dossiers écologiques. "L'idée, c'est de pouvoir entendre leurs attentes à la veille de la conférence à travers un échange direct et informel", avait indiqué l'Elysée.

"Chaque ONG a parlé quelques minutes, M. Hollande nous a écoutés mais il connaissait déjà nos positions et il ne nous a pas dit grand chose, mis à part qu'un cap serait fixé demain (vendredi)", a déclaré à l'AFP Jean-François Julliard, le directeur de Greenpeace.

François Hollande ouvrira la conférence environnementale par un discours vendredi à 11H00 au palais d'Iéna.

"Dernièrement, on a eu l'impression que des gages sont donnés aux industriels et pas aux défenseurs de l'environnement, nous ne sommes donc pas rassurés", a ajouté M. Julliard.

Même sentiment du côté de Bruno Genty, président de France Nature Environnement: "Je lui ait dit que j'arrivais avec de très fortes attentes mais aussi de très fortes inquiétudes. Et je suis ressorti à peu près dans le même état". Le responsable de la FNE a réaffirmé sa volonté de voir "une vraie vision affichée" et a qualifié de "primordiale" la question des moyens.

Jean-François Julliard (Greenpeace) a aussi souligné que le chef de l'Etat avait assuré qu'il répèterait son engagement à fermer la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin) d'ici 2017. "Nous ne comprenons pas pourquoi le gouvernement persiste à vouloir faire des travaux" pour une sécurité accrue dans cette centrale, a commenté le directeur de Greenpeace.

Les représentants des huit organisations parties prenantes à la conférence avait été conviés à l'Elysée: WWF France, LPO (Ligue de protection des oiseaux), Humanité et biodiversité, Greenpeace France, le Fondation Nicolas Hulot, France Nature Environnement, Ecologie sans frontières et les Amis de la Terre.



SCIENCES ET AVENIR 13/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Diesel, pesticides, pollution de l'air, lignes à très haute tension, phtalates, ondes, tous ces sujets qui mêlent environnement et santé et inquiètent particulièrement les Français seront au coeur de la conférence environnementale, vendredi et samedi à Paris.

Un sondage publié mercredi, réalisé par l'Ifop pour WWF-France et le Rassemblement pour la planète, fédération d'une cinquantaine d'ONG, montre que les Français attendent avant tout de la conférence des décisions sur les risques que fait peser l'environnement sur la santé.

"Ce sondage confirme le grand intérêt des Français pour les questions de santé environnementale", souligne Nadine Lauverjat, présidente du Rassemblement pour la planète, qui attribue aux ONG le mérite de l'inscription de la santé à l'agenda de la conférence. "Le gouvernement doit maintenant prendre des engagements forts dans ce domaine".

Sous la houlette d'Agnès Buzyn, qui dirige l'Institut national du cancer, ONG, syndicats, et parlementaires vont débattre du sujet en présence de la ministre de la santé, Marisol Touraine, mais comme pour les autres tables rondes, les thèmes de discussion sont à peine ébauchés. "Il n'y a pas de tabou, tous les sujets pourront être abordés", affirme-t-on au ministère de l'Ecologie.

L'utilisation du diesel comme carburant automobile est mis en avant par les ONG comme un exemple caricatural des liens évidents entre économie, santé et environnement.

Réputé meilleur pour le climat que le moteur à essence en générant moins de CO2, le diesel a connu un succès remarquable en France, grâce à une politique fiscale avantageuse. A ce jour, 60% du parc automobile français est constitué de voitures roulant au diesel.

Or les moteurs au diesel émettent des particules fines à l'origine de quelque 42.000 morts prématurées par an, selon le ministère de l'Ecologie, et un gaz, le dioxyde d'azote, responsable de maladies respiratoires et cardio-vasculaires. Le diesel a été classé en juin comme cancérogène par le Circ, l'agence pour le cancer de l'Organisation mondiale de la santé (OMS).

Les écologistes ont fait le calcul : selon eux, le coût de l'utilisation du diesel, si l'on ajoute le manque à gagner du fait d'une détaxe partielle, les décès prématurés, les journées d'hôpital, les absences au travail et l'importation du gazole, dépasse par an les 40 milliards d'euros.

Plus généralement, l'OMS a reconnu l'an dernier l'existence d'une épidémie de maladies chroniques, à l'origine des deux tiers des décès dans le monde. Même si le vieillissement des populations y joue un rôle, elles sont largement imputables, selon médecins et chercheurs, aux interactions de l'environnement et du mode de vie: pollutions chimiques, pesticides, alimentation, vie urbaine, sédentarité...

La conférence devrait annoncer les résultats déjà actés du deuxième Plan national santé environnement (PNSE), qui vient à échéance en 2013.

"C'est une vision très classique, totalement insuffisante", regrette André Cicolella, responsable du Réseau environnement santé, pour lequel la santé environnementale "doit être au coeur des politiques de santé, pas à la marge, et constituer une priorité de recherche".

"Il y a 1000 cas nouveaux de cancer par jour, il faut vraiment faire le lien entre santé et environnement", renchérit Serge Orru, directeur général de WWF. Pour lui, " il faut une nouvelle société, une révolution culturelle".


SCIENCES ET AVENIR 14/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
François Hollande a ouvert vendredi la conférence environnementale, en présence de 14 ministres et 300 représentants d'ONG, d'élus, de syndicats et d'industriels, avec à l'agenda notamment la transition énergétique et la santé environnementale.

Qualifié de "vrai test" par France Nature Environnement (FNE) ou Greenpeace, ce rendez-vous doit relancer le dialogue environnemental entre gouvernement, ONG, syndicats, employeurs et élus. Et fixer une nouvelle feuille de route "verte" cinq ans après le Grenelle de l'environnement.

François Hollande a promis cette conférence, annuelle, pour ouvrir "un dialogue environnemental au même niveau que le dialogue social". Comme il l'avait fait en juillet pour la conférence sociale, il lancera les travaux par une allocution vers 11H00 au Conseil économique, social et environnemental (Cese), à Paris.

Parmi les cinq tables rondes thématiques (énergie, biodiversité, santé, fiscalité, gouvernance) prévues à partir de vendredi après-midi et jusqu'à samedi midi, celle sur l'énergie s'annonce comme électrique.

Avec au menu des sujets particulièrement sensibles comme le nucléaire, les gaz de schiste ou les forages pétroliers offshore.

Cette table ronde, à laquelle assisteront notamment Laurence Parisot, la présidente du Medef, et Nicolas Hulot, l'inspirateur du Grenelle, doit principalement servir à cadrer le très attendu débat national sur la "transition énergétique" qui doit s'ouvrir en octobre et se poursuivre jusqu'en 2013 pour mettre en musique l'engagement de M. Hollande : réduire de 75 à 50% la part du nucléaire dans la production d'électricité d'ici 2025.

Les débats seront conduits par la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, et son collègue du Redressement productif Arnaud Montebourg, qui a récemment agacé les ONG en qualifiant le nucléaire de "filière d'avenir".

Si les grands choix seront remis au débat de l'automne, et notamment le calendrier de fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim prévue d'ici à 2017, industriels comme ONG seront évidemment très attentifs aux "signaux" envoyés par le gouvernement sur l'atome ou les gaz de schiste.

La question des énergies solaire et éolienne et la rénovation thermique des logements anciens, deux chantiers où le Grenelle n'a pas tenu ses promesses, seront également au menu des discussions.

Au-delà de l'énergie, les ONG espèrent aussi des engagements pour mieux préserver les espèces, réévaluer certaines subventions ou exonérations néfastes à l'environnement ou réduire la part du diesel, un des principaux responsables de la pollution de l'air. Selon un sondage publié par le WWF et le Rassemblement pour la planète, les Français attendraient au premier chef des décisions concrètes permettant de réduire les risques sanitaires.

Dans le contexte de crise économique, qui a relégué l'environnement au second plan pendant la campagne présidentielle, les défenseurs de la nature restent toutefois réalistes: il vaut peut-être mieux, ont-ils reconnu, des engagements moins nombreux qu'il y a cinq ans mais avec des moyens clairement identifiés.

Les principales ONG, reçues jeudi à l'Elysée, sont globalement méfiantes, échaudées par les déceptions, après l'enthousiasme suscité en 2007 par le Grenelle, présenté en son temps comme un "New deal" écologique.

Une vigilance également de mise chez Europe Ecologie-Les Verts qui attend "une orientation extrêmement forte" de la part du président.

Des associations, syndicats et collectifs de citoyens ont choisi de mettre l'accent sur la nécessité de réduire notre consommation d'énergie en organisant vendredi matin un "marathon de la sobriété énergétique".


SCIENCES ET AVENIR 14/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le président François Hollande a annoncé vendredi, en ouvrant la conférence environnementale à Paris, que la centrale nucléaire de Fessenheim (Haut-Rhin), la plus ancienne du parc nucléaire français, serait fermée fin 2016, mais "tous les emplois" préservés.

"La centrale de Fessenheim, qui est la plus ancienne de notre parc, sera fermée à la fin de l'année 2016 dans des conditions qui garantiront la sécurité des approvisionnements de cette région, la reconversion du site et la préservation de tous les emplois", a-t-il déclaré.

Evoquant la transition énergétique et "la diversification des sources de production et d'approvisionnement" en énergie, le président de la République a rappelé son objectif de réduire la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% actuellement à 50% à l'horizon 2025, ce qui était une de ses promesses de campagne.

Dans le cadre de la rénovation du parc nucléaire il a confirmé la fermeture de la centrale de Fessenheim au cours du quinquennat, mais a donné vendredi une précision de calendrier et souligné que son démantèlement devrait être un "exemple" du savoir-faire français en la matière.

De Fessenheim, a-t-il dit, "nous devons même en faire un exemple de démantèlement réussi, de façon à ce que les centrales qui viendront à expiration dans de nombreux pays du monde et qui appelleront des technologies maîtrisées puissent être là encore une opportunité pour l'industrie nucléaire française".

Le 7 septembre, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie Delphine Batho avait réaffirmé la volonté du gouvernement de fermer cette centrale très critiquée par les écologistes et souligné que le calendrier précis serait discuté lors du débat sur la transition énergétique à partir de cet automne.


SCIENCES ET AVENIR 14/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
François Hollande a ouvert vendredi la conférence environnementale et la voie à une transition écologique en appelant à un nouveau modèle de croissance et en annonçant la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim fin 2016 et le rejet de plusieurs demandes de permis d'exploration de gaz de schiste.

La transition énergétique, "dans laquelle la France s'engagera résolument", est "autant une exigence pour l'environnement que pour l'emploi", a lancé le président, sans répondre à toutes les interrogations sur les moyens.

Samedi, le Premier ministre Jean-Marc Ayrault conclura les débats en dévoilant une feuille de route pour mettre en oeuvre cette ambition. Des mesures pour relancer les filières éolienne et solaire sont attendues.

Tout en saluant les acquis du Grenelle, organisé en 2007, le chef de l'Etat a estimé que cette formule avait "atteint ses limites", faute de moyens financiers "à la hauteur des objectifs annoncés".

De quoi rassurer ses alliés d'Europe Ecologie-Les Verts et les ONG. Mais pas les syndicats CFDT et CGT qui ont qualifié de "prématurée" cette décision alors qu'un grand débat sur les modalités de la transition énergétique doit s'ouvrir après cette conférence environnementale pour aboutir à une loi mi-2013.

Le chef de l'Etat a rappelé son objectif de réduire la part du nucléaire dans l'électricité produite de 75% actuellement à 50% à l'horizon 2025.

François Hollande a également donné des gages aux anti-gaz de schiste en rejetant sept demandes de permis d'exploration et en affirmant que ce serait "sa ligne de conduite tout au long de (son) quinquennat". Total a réagi en estimant "dommage de clore le débat avant même de l'ouvrir".

L'eurodéputé EELV José Bové, qui s'était joint le matin à une manifestation des opposants aux gaz de schiste et au nucléaire, s'est réjoui que le président ait "sans ambiguïté fermé la porte aux gaz de schiste".

Pour Greenpeace, toutefois, des ambiguïté subsistent dans ce dossier. [b]"Quid des permis déjà accordés?", a interrogé le directeur général de l'ONG, Jean-François Julliard.[/b]

Le présidente du Medef, Laurence Parisot,, a rappelé que "la question de la compétitivté ne peut pas être oubliée".

M. Hollande a aussi annoncé des mesures plus consensuelles, comme faire de la rénovation thermique des logements "l'une des grandes priorités du quinquennat", en rappelant son engagement d'un million de logements nouveaux et anciens par an mis aux nouvelles normes énergétiques.

Il a aussi annoncé la création d'une Agence nationale de la biodiversité, une demande ancienne de plusieurs ONG.

Les cinq tables rondes thématiques (énergie, biodiversité, santé, fiscalité et gouvernance), rassemblant 14 ministres et quelque 300 élus, industriels, syndicats et ONG, ont été suspendues vendredi soir et devaient reprendre samedi matin au Conseil économique, social et environnemental.

Les travaux ont généré "un dialogue très constructif qui permet d'avancer de façon concrète vers les objectifs", s'est félicitée la ministre de l'Ecologie, Delphine Batho. Un exercice également apprécié par les ONG, même si elles attendaient encore des réponses sur les financements.

Pour Bruno Genty, président de France Nature Environnement, le discours du président de la République "trace un cap et fait preuve d'une volonté politique pour réussir la transition écologique". Mais il s'est posé "la question des moyens".

Nicolas Hulot a estimé qu'il y avait "eu des déclarations à la hauteur des enjeux" mais a appelé à "la vigilance" pour la suite.



SCIENCES ET AVENIR 14/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Cinq ans après le Grenelle de l'environnement, la conférence environnementale, rendez-vous annuel instauré par François Hollande, a permis d'esquisser la nouvelle "feuille de route" écologique française visant notamment à rompre avec le "tout nucléaire" et le "tout pétrole".

"On commence à prendre les choses par le bon bout de la lorgnette", s'est réjoui Nicolas Hulot à l'issue du discours du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en clôture de deux jours de tables rondes thématiques rassemblant 14 ministres et 300 élus et représentants d'ONG, employeurs et salariés.

Laurence Parisot, présidente du Medef, a également qualifié la conférence d'"intéressante et utile", avec des "réserves" liées à la "disproportion entre les représentants des ONG et le monde économique".

François Hollande, sous pression des ONG avant la conférence, avait quelque peu apaisé les tensions vendredi en clarifiant la date de fermeture de Fessenheim (fin 2016) et en donnant des gages aux opposants aux gaz de schiste.

Samedi, en clôture, son Premier ministre a présenté les grandes lignes de la "feuille de route" écologique qui sera publiée "la semaine prochaine" avec des "lettres de cadrage développement durable" aux ministres.

"La crise profonde que nous traversons n'est pas seulement financière et économique, elle est aussi environnementale", a souligné M. Ayrault, après avoir écouté les synthèses des deux jours de débats sur l'énergie, la biodiversité, la santé, la fiscalité et la gouvernance environnementale.

"Il nous faut rompre avec le tout nucléaire pour la production d'électricité, avec le tout pétrole pour les transports", a-t-il ajouté, confirmant l'ouverture du débat sur la transition énergétique "dans les prochaines semaines".

Ce débat, visant à définir une stratégie pour réduire la part du nucléaire dans la production d'électricité à l'horizon 2025 (de 75% à 50%), doit déboucher à la mi-2013 sur une loi.

Le Premier ministre a insisté sur le développement des énergies renouvelables, annonçant le lancement d'ici la fin décembre d'un nouvel appel d'offres pour la construction et l'exploitation de deux parcs d'éoliennes en mer, situés au large du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier (Vendée).

Il a également promis une simplification des procédures administratives, réclamée par les industriels de l'éolien et du photovoltaïque.

En matière de transports, le Premier ministre a fixé aux chercheurs et aux industriels l'objectif de disposer dans 10 ans de véhicules consommant 2 litres d'essence aux 100 km, "soit un niveau quatre fois plus faible que la moyenne du parc automobile actuel".

"C'est ainsi que nous diminuerons notre consommation d'hydrocarbures et que nous en réduirons l'impact sur la santé publique", a estimé M. Ayrault, alors que la France est sous la menace de sanctions européennes en raison de dépassements chroniques des normes de qualité de l'air.

"C'est une perspective industrielle, écologique et aussi de justice sociale", s'est félicité le député (EELV) Denis Baupin.

M. Ayrault a par ailleurs promis de lutter contre l'artificialisation des sols, sans pour autant fixer d'objectif de réduction, et a annoncé la création d'un guichet unique pour la rénovation thermique des logements.

En termes de santé, où les discussions ont parfois laissé les participants sur leur faim, il a souligné que le gouvernement soutenait le texte pour interdire le bisphénol A dans les contenants alimentaires. La proposition de loi a été votée en 2011 à l'Assemblée mais doit encore passer au Sénat.

Les ONG ont tiré des conclusions mitigées de la conférence, même si toutes ont salué le cap fixé par le chef de l'Etat vers une société plus écologique.


SCIENCES ET AVENIR 15/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a annoncé samedi, en clôture de la conférence environnementale, qu'une "feuille de route" serait publiée "la semaine prochaine" pour accompagner la transition énergétique. Il a également annoncé qu'il réunirait prochainement un comité interministériel, pour fixer des objectifs par ministère. "La crise profonde que nous traversons n'est pas seulement financière et économique, elle est aussi environnementale : les ressources naturelles s'épuisent, la biodiversité recule, la qualité de l'eau et de l'air se dégrade", a déploré Jean-Marc Ayrault. "Nous sommes déterminés à affronter cette crise dans sa globalité (...) l'écologie n'est pas un frein ou une contrainte, mais un puissant levier de croissance de la compétitivité de nos entreprises", a-t-il fait valoir.

Parmi les chantiers évoqués par le Premier ministre :

- Jean-Marc Ayrault a annoncé que le gouvernement allait proposer dans le projet de budget pour 2013 une hausse de la taxe générale sur les activités polluantes (TGAP), "portant sur les polluants atmosphériques". "La fiscalité écologique est trop souvent perçue comme une menace pour le pouvoir d'achat des ménages et pour la compétitivité des entreprises", a relevé le Premier ministre. Mais, selon lui, "il est clair que pour passer d'un système fiscal qui néglige la dimension écologique à un système fiscal qui l'intègre pleinement, la transition doit être soigneusement préparée", a-t-il fait valoir.

Jean-Marc Ayrault a ainsi annoncé la mise en place de "mécanismes d'accompagnement". "Ce chantier doit faire l'objet d'une approche globale et être engagé sans tarder, car, pour la France, le constat est sévère : nous étions en 2010 à l'avant-dernière place des pays de l'Union européenne juste devant l'Espagne, pour ce qui concerne la part de fiscalité environnementale dans le PIB", a déploré Jean-Marc Ayrault. Dès le projet de loi de finances pour 2013, présenté fin septembre en conseil des ministres, le gouvernement "proposera une augmentation de la taxe générale sur les activités polluantes portant sur les polluants atmosphériques", a annoncé le Premier ministre. Par ailleurs, "la baisse progressive des taux de défiscalisation des biocarburants interviendra à compter de 2014 jusqu'à leur extinction, au 31 décembre 2015", a enchaîné M. Ayrault. Enfin, il a annoncé une hausse du "niveau du malus automobile". "En cohérence avec nos engagements européens, nous diminuerons de 5 g de CO2 par km le seuil de ce malus", a-t-il dit.

- Le gouvernement va lancer d'ici à la fin décembre un nouvel appel d'offres pour la construction et l'exploitation de deux parcs d'éoliennes en mer, au large du Tréport (Seine-Maritime) et de Noirmoutier (Vendée). Cette deuxième mise en concurrence fait suite à l'attribution au printemps par le précédent gouvernement de quatre premiers parcs d'éoliennes maritimes. "C'est un investissement très important, mais c'est un grand atout pour l'industrie française", a déclaré le Premier ministre. Le choix de ces deux zones était attendu : Le Tréport avait déjà fait l'objet d'un premier appel d'offres infructueux en début d'année et Noirmoutier était pressenti de longue date, mais n'avait pas été retenu jusqu'ici en raison notamment de l'opposition à ce projet de l'ancien président du conseil général de Vendée, Philippe de Villiers. Ces deux sites devraient représenter une puissance totale d'environ 1 000 mégawatts, contre 2 000 mégawatts pour les quatre parcs qui ont déjà été attribués. L'ancienne majorité avait fixé l'objectif d'atteindre une capacité totale de 6 000 mégawatts dans l'éolien en mer en 2020.

Lors du premier appel d'offres national sur l'éolien offshore, lancé en juillet 2011 et dont les résultats ont été annoncés début avril, EDF s'était taillé la part du lion en remportant trois des cinq zones mises en jeu, allié à Alstom comme fournisseur d'éoliennes. Iberdrola, associé à Areva, avait remporté le quatrième site et le cinquième (Le Tréport), où GDF Suez était seul en lice, n'avait pas été attribué. Cette nouvelle mise en concurrence sera donc l'occasion pour GDF Suez, ressorti bredouille du premier appel d'offres, de retenter sa chance.

Ces appels d'offres gouvernementaux s'inscrivent dans les objectifs français et européens de lutte contre le réchauffement climatique. D'autre part, ils visent à faire émerger une nouvelle filière industrielle nationale, qui, outre le marché français, pourrait fournir des parcs éoliens maritimes en projet dans des pays voisins, comme le Royaume-Uni. Alstom et Areva, qui se font concurrence dans la fabrication d'éoliennes, se sont engagés, à la suite du premier appel d'offres, à construire chacun deux usines en France.

- Jean-Marc Ayrault a aussi fixé aux chercheurs et aux industriels l'objectif de disposer dans 10 ans de véhicules consommant 2 litres d'essence aux 100 km, soit un niveau quatre fois plus faible que la moyenne du parc automobile actuel. "C'est ainsi que nous diminuerons notre consommation d'hydrocarbures et que nous en réduirons l'impact sur la santé publique. Je pense évidemment à la nocivité des particules fines", a déclaré le chef du gouvernement, dans son discours de clôture de la conférence environnementale. Le Premier ministre a commis un lapsus en annonçant cette mesure. "Nous devrons disposer dans 10 ans de véhicules consommant 2 litres d'essence pour 1 000 kilomètres", a-t-il d'abord dit, avant de corriger rapidement ses propos et de préciser qu'il s'agissait de 2 litres pour 100 kilomètres. Selon lui, cette mesure s'inscrit dans une politique prioritaire de maîtrise de la consommation d'énergie, au coeur du concept de "transition énergétique", et contribuera à la réduction de la facture pétrolière du pays. "La France a importé en 2011 pour 60 milliards d'euros de pétrole et de gaz, ce qui participe massivement au déficit de notre commerce extérieur", et "plus de la moitié du pétrole importé est absorbée par les transports", a-t-il rappelé. Le "plan automobile" adopté en juillet par le gouvernement "soutient le développement des véhicules sobres, qu'ils soient électriques ou hybrides", a-t-il également mis en avant.


- Jean-Marc Ayrault a annoncé la création prochaine d'un "guichet unique de la rénovation" thermique des logements, chargé de conseiller les ménages" qui souhaitent mettre leur habitation aux nouvelles normes énergétiques. Le chef du gouvernement a évoqué "des financements innovants" pour mettre en oeuvre la politique de rénovation thermique, comme le produit des enchères carbone ou les certificats d'économie d'énergie.

- Le Premier ministre a indiqué que le gouvernement souhaitait maintenir le moratoire sur la mise en culture des semences OGM et annoncé un "nouveau plan" pour développer l'agriculture biologique, en clôture de la conférence environnementale. "Le gouvernement entend maintenir le moratoire sur la mise en culture de semences OGM autorisées au niveau communautaire", a souligné Jean-Marc Ayrault.

Le moratoire sur les cultures OGM, lancé par la France en février 2008, avait été invalidé l'an dernier par la Cour européenne de justice de Luxembourg, mais le gouvernement précédent avait de nouveau interdit les cultures issues d'organismes génétiquement modifiés, une position également défendue par la nouvelle majorité. Concernant l'agriculture biologique, où la France est très en retard sur les objectifs actés en 2007 lors du Grenelle de l'environnement, le Premier ministre a promis "un nouveau plan en faveur du développement de l'agriculture biologique" sans dévoiler quels seraient les grands axes de cette stratégie.

- L'interdiction de l'épandage aérien des produits phytosanitaires, "en l'absence de solutions alternatives". Jean-Marc Ayrault a ajouté que l'effort de réduction de leur utilisation serait "poursuivi".


LE POINT.FR 15/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS (Sipa) — Greenpeace a affirmé samedi "ne pas (être) rassuré" par le discours du Premier ministre Jean-Marc Ayrault en clôture de la Conférence environnementale, qui s'est tenue pendant deux jours au palais d'Iéna à Paris.

"Nous restons vigilants sur la mise en adéquation des moyens et financements avec les objectifs", a averti dans un communiqué Jean-François Julliard, directeur général de Greenpeace en France.

Toutefois, l'association écologiste reconnaît que les "mesures et les objectifs (...) semblent aller dans la bonne direction", même si la plupart "sont simplement des confirmations ou des mises en application de directives européennes".

Sur les sujets comme la fermeture fin 2016 de la centrale de Fessenheim (Haut-Rhin) ou encore la réduction de la part du nucléaire de 75 à 50% d'ici à 2025, Greenpeace estime qu'il ne s'agit que d'annonces "faussement nouvelles". Seule mesure jugée "ambitieuse" par l'association: celle sur l'isolation des logements. Le gouvernement entend porter un million de logements (neufs et anciens) à un haut niveau de performance thermique.

"La concertation et quelques annonces faussement nouvelles (...) ne font pas une politique environnementale en soi. On est quand même très loin du changement de société annoncé. Il faut redescendre sur terre. Les désaccords sont très nombreux", conclut le directeur général de Greenpeace.



ROMANDIE.COM 16/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le secrétaire national du PCF, Pierre Laurent, a jugé samedi au lendemain de la conférence environnementale qu'il y avait des intentions positives mais qu'on était très loin du compte et qu'il y avait un manque d'ambitions en matière d'environnement.

Il y a quelques intentions positives mais encore faudrait-il avoir les moyens, a-t-il lancé sur TF1, depuis la Fête de l'Humanité. On est encore très loin du compte, de l'ambition nécessaire, a-t-il encore estimé.

Quand on annonce un million de logements par an à des nouvelles normes énergétiques, c'est très bien, mais pour cela il va falloir créer beaucoup d'emplois et ne pas faire de l'austérité sur l'investissement public, a-t-il poursuivi.

Il y a quand même un manque d'ambition. On ne peut pas avancer dans le sens d'une ambition industrielle et écologique avec juste la fermeture d'une centrale nucléaire d'un côté, et pendant ce temps-là on laisse dans l'indifférence générale supprimer des dizaines de milliers d'emplois industriels utiles pour inventer les métiers de demain, a-t-il dit.


ROMANDIE.COM 15/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Les écologistes ont éprouvé un moment de satisfaction, et même de plaisir en écoutant le discours de François Hollande, vendredi, devant la conférence environnementale, a déclaré samedi sur France Inter le secrétaire national de EELV, Pascal Durand.

On a eu un moment de satisfaction, même de plaisir car François Hollande a fixé de grandes et belles orientations, il a bien posé les enjeux, a dit M. Durand, qui avait justement craint vendredi matin, avant le discours, que la conférence ne soit pas à la hauteur des enjeux.

Sur la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2016, a-t-il toutefois regretté, en allant à fin 2016, on offre à EDF la possibilité de faire monter la surenchère des indemnités qu'elle percevra à la sortie de l'exploitation parce qu'elle est en train d'engager des travaux.

Selon le dirigeant écologiste, on aurait mieux fait d'utiliser l'argent pour ces travaux, qui, de toute façon, vont ne servir à rien, pour commencer à préparer le plan de réorientation des emplois.

Mais, globalement, le choix de François Hollande hier est d'aller vers un autre modèle de développement, nous allons coopérer, nous allons l'aider, a affirmé le successeur de Cécile Duflot à la tête du parti écologiste.

Le chef de l'Etat, s'est félicité M. Durand, n'est pas resté au niveau du discours, il a décliné, et la déclinaison majeure, évidemment c'est celle d'aller vers une société où on consomme moins d'énergie, où on augmente le pouvoir d'achat des gens non pas par des mesures conjoncturelles en baissant l'essence pour quelques mois, mais en faisant en sorte qu'à la fin du mois ils n'aient pas à choisir entre "je paie mes factures d'électricité ou je paie mon loyer ou la sortie des gamins à l'école".



ROMANDIE.COM 15/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
EDF réclame à l'Etat deux milliards d'euros d'indemnités pour la fermeture de la centrale nucléaire de Fessenheim, afin de compenser des investissements déjà réalisés pour allonger sa durée de vie de dix ans et du manque à gagner pour cette période, selon le Journal du Dimanche.

D'après l'hebdomadaire, le groupe énergétique "avait commencé à investir pour obtenir un allongement de la durée de vie de Fessenheim jusqu'à 50 ans, soit 2027" et "réclame compensation de ces dépenses non amorties".

Il demande également la compensation du "manque à gagner de 200 millions d'euros de marges par an sur dix ans" d'exploitation qui n'auront pas lieu dans la plus vieille des centrales nucléaires françaises.

Ainsi, selon le journal, le groupe énergétique a "présenté au gouvernement il y a quelques jours une "facture de "2 milliards d'euros d'indemnités".

Interrogé par l'AFP, EDF n'a pas souhaité commenter ces informations.

En ouverture de la conférence environnementale, le président de la République François Hollande a annoncé vendredi la fermeture de la centrale nucléaire alsacienne, la plus ancienne du parc français, en 2016.

En juin, la direction d'EDF avait indiqué qu'il investirait comme prévu près de 20 millions d'euros en un an dans la centrale, malgré l'annonce d'une fermeture rapide, afin de se conformer aux conditions posées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au maintien en activité de son réacteur n°1.

En juillet 2011, l'ASN a annoncé que le réacteur N.1 était "apte" à fonctionner dix années supplémentaires, "à condition de respecter un certain nombre de prescriptions".

Les travaux comprennent notamment le renforcement, pour 15 millions d'euros, du radier de ce réacteur (dalle de béton qui supporte l'enceinte de confinement). Ce chantier doit être achevé d'ici juin 2013, faute de quoi l'ASN n'autorisera pas la poursuite de l'exploitation.


SCIENCES ET AVENIR 16/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Au-delà du coût du démantèlement de la centrale nucléaire de Fessenheim, l'Etat devra-t-il indemniser EDF pour le manque à gagner de 10 ans d'exploitation perdus? Le groupe dément avoir formulé une telle demande mais les enjeux financiers de l'arrêt de cette unité dès 2016 sont considérables.

Selon le Journal du Dimanche, EDF réclame à l'Etat 2 milliards d'euros pour la fermeture de la centrale alsacienne afin de compenser les investissements déjà réalisés pour allonger sa durée de vie de 10 ans et le manque à gagner pour cette période.

Après s'être refusée à tout commentaire dans un premier temps, une porte-parole du producteur d'électricité a assuré qu'"EDF n'a formulé aucune demande au gouvernement" à la suite de l'annonce, vendredi par le président François Hollande, de la fermeture de la centrale fin 2016.

M. Hollande a pris l'engagement de réduire la part du nucléaire de 75% à 50% dans la production française d'électricité à l'horizon 2025.

D'après l'hebdomadaire, le groupe énergétique "avait commencé à investir pour obtenir un allongement de la durée de vie de Fessenheim jusqu'à 50 ans, soit 2027" et "réclame compensation de ces dépenses non amorties". Il demande surtout la compensation du "manque à gagner de 200 millions d'euros de marges par an sur dix ans" d'exploitation qui n'auront pas lieu dans la plus vieille des centrales nucléaires françaises, mise en service en 1977.

La direction d'EDF a confirmé en juin les investissements prévus à Fessenheim, de 20 millions d'euros en un an, malgré la menace de fermeture, afin de se conformer aux conditions posées par l'Autorité de sûreté nucléaire (ASN) au maintien en activité de son réacteur n°1.

Jeudi, la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Delphine Batho, avait affirmé que ces travaux ne feraient pas "obstacle" à la fermeture de la centrale, mais que "les prescriptions de l'Autorité de sûreté nucléaire s'impos(ai)ent à tous".

En juillet 2011, l'ASN a annoncé que le réacteur N°1 était "apte" à fonctionner dix années supplémentaires, "à condition de respecter un certain nombre de prescriptions". Parmi elles, le renforcement, estimé à 15 millions d'euros, du radier de ce réacteur (dalle de béton qui supporte l'enceinte de confinement). Ce chantier doit être achevé d'ici juin 2013, faute de quoi l'ASN n'autorisera pas la poursuite de l'exploitation.

"C'est un jeu de dupes qui commence entre EDF et le gouvernement", estime Sophia Majnoni, chargée du nucléaire à Greenpeace-France, interrogée par l'AFP. "Un bras de fer va s'engager (...). EDF n'acceptera de fermer Fessenheim que s'ils récupèrent le manque à gagner de fonctionnement jusqu'à 50 ans, car ils veulent que les centrales fonctionnement jusqu'à 50 ans...", affirme Mme Majnoni.

"On s'étonne aussi un peu d'apprendre (dans le JDD) qu'EDF aurait engagé des investissements pour prolonger la durée de vie de Fessenheim entre 40 et 50 ans alors qu'ils n'ont pas les autorisations administratives", explique-t-elle, dénonçant "la stratégie du fait accompli, qui vise pour EDF à faire des investissements et ensuite faire du chantage économique au gouvernement".

Le ministre de l'Economie et des Finances Pierre Moscovici a dit sur RTL ne pas avoir connaissance des chiffres évoqués par le journal. "On est déjà en train de mettre sur la table des chiffres que je ne connais pas pour une décision qui a été annoncée par le président de la République avant-hier (...). Nous allons traiter ce dossier sereinement", a-t-il commenté.

D'éventuelles indemnités viendraient en tout cas s'ajouter à la facture du démantèlement proprement dit.
Dans un rapport remis au gouvernement en janvier, la Cour des comptes s'était interrogée sur le coût du démantèlement du parc nucléaire français. Pour le démantèlement seul, hors gestion des déchets, des 58 réacteurs existants, le total s'élèverait à 18,4 milliards d'euros.

Elle avait estimé que les méthodes utilisées par EDF pour ce calcul étaient "pertinentes", mais avait souligné ne pas être en mesure de valider ce chiffrage, en l'absence d'expertises approfondies. Les écologistes de leur côté jugent ces chiffres sous-estimés et insuffisamment provisionnés par EDF.


SCIENCES ET AVENIR 16/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le directeur de la recherche et développement de PSA Peugeot Citroën, Guillaume Faury, met en garde lundi contre le coût élevé que pourrait avoir une voiture qui consomme 2 litres d'essence aux 100 kilomètres, en réponse à la demande du Premier ministre en ce sens.

Ce challenge technologique est probablement réalisable, estime M. Faury dans une interview au Parisien. Mais de là à avoir des solutions économiquement accessibles pour tout le monde, cela paraît difficile, estime-t-il.

Ce type de véhicule sera probablement une petite voiture avec un moteur diesel-électrique et un concentré de technologies très chères, justifie le directeur de la recherche et développement du constructeur automobile français, qui demande un vrai débat avec les pouvoirs publics.

Le Premier ministre, Jean-Marc Ayrault, a fixé samedi aux chercheurs et aux industriels l'objectif de disposer dans 10 ans de véhicules consommant 2 litres d'essence aux 100 km, soit un niveau quatre fois plus faible que la moyenne du parc automobile actuel.

PSA PEUGEOT CITROEN



ROMANDIE.COM 17/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
Le ministère de l'Ecologie et de l'Energie a publié jeudi soir les détails de la "feuille de route pour la transition écologique", qui met en oeuvre le programme d'action décidé suite à la conférence environnementale des 14 et 15 septembre.

Jean-Marc Ayrault avait présenté en clôture de la conférence les grandes lignes de cette "feuille de route" écologique, qui veut notamment, selon le Premier ministre, "rompre avec le tout nucléaire pour la production d'électricité, avec le tout pétrole pour les transports".

Côté énergie, le texte précise les questions au programme lors du débat sur la transition énergétique, de novembre à juin : efficacité énergétique, sobriété, réduction de la part du nucléaire dans la production d'électricité, choix en matière d'énergies renouvelables, financement de la transition énergétique.

Les précisions en matière d'énergie concernent essentiellement le photovoltaïque et la fiscalité des carburants. Le gouvernement dit qu'il "réexaminera les dépenses fiscales relatives à l'usage des énergies fossiles" afin "d'orienter progressivement la fiscalité vers des usages sobres en émissions".

Sur le solaire, outre le nouvel appel d'offres lancé avant fin 2012, "la baisse annuelle des tarifs d'achat sera plafonnée à 20% par an". Les tarifs dans certaines catégories bénéficieront d'un bonus de 10% "en fonction de l'origine de composants des panneaux photovoltaïques". Dans une interview à l'AFP, la ministre Delphine Batho avait plaidé la semaine dernière pour "le patriotisme écologique". Le nombre de petits projets (0 à 100 kilowatts) pouvant bénéficier des meilleurs tarifs sera doublé, a-t-elle indiqué.

Autres nouveautés, la création d'un fonds et d'une mission pour soutenir la filière bois, et le lancement d'un "plan national biogaz".[b]

- Le malus automobile sera durci pour les véhicules les plus émetteurs de CO2. En matière de carburants, le gouvernement confirme la baisse de l'avantage fiscal en faveur des biocarburants en 2014 et sa suppression "d'ici fin 2015".

[b][size=18][color][darkblue]Pour "faire de la France un pays exemplaire en matière de reconquête de la biodiversité", la feuille de route confirme qu'une Agence nationale de la biodiversité sera instituée, et que seront créées des protections localisées des ressources halieutiques.
[/color] D'ici fin 2012 un plan abeilles sera finalisé et d'ici fin 2013 un plan pollinisateurs sauvages. Le parc marin de Picardie-Côte d'Opale sera créé.

Le gouvernement s'engage en outre à "freiner au niveau national l'artificialisation nette des espaces agricoles et naturels", avec un calendrier prévu pour début 2013 dans le cadre du projet de loi sur le logement.
Un nouveau plan agriculture biologique sera établi "d'ici mi-2013", avec l'objectif de "doubler d'ici fin 2017 par rapport à fin 2012 le pourcentage de surface agricole utile en agriculture biologique".

L'efficacité du plan Ecophyto, qui a échoué à faire diminuer l'utilisation des pesticides, sera évaluée d'ici fin 2012 avec des mesures de renforcement "immédiatement après". Le gouvernement "reviendra au principe ferme d'interdiction d'épandage aérien".

Pour "prévenir les risques sanitaires environnementaux", le texte rappelle le soutien gouvernemental à la proposition de loi sur l'interdiction du bisphénol A et informe qu'un groupe de travail sera mis en place sur les perturbateurs endocriniens "pour élaborer d'ici juin 2013 une stratégie nationale".

[b]L'expertise sur les effets des radiofréquences sera actualisée, "le volet environnemental du plan cancer sera renforcé".|/b]

Pour "améliorer la gouvernance environnementale, la feuille de route prévoit notamment l'organisation à la fin du printemps 2013 d'"Etats généraux de la modernisation du droit de l'environnement".

(http://www.developpement-durable.gouv.fr/La-feuille-de-route-de-la.html)


SCIENCES ET AVENIR 20/09/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le président PS de la commission développement durable à l'Assemblée nationale, Jean-Paul Chanteguet, a fustigé lundi l'absence de courage du gouvernement sur la transition écologique, jugeant que François Hollande avait fait un discours pour rien sur ce sujet.

L'ambition du président de la République de faire de la France le pays de l'excellence environnementale est un discours pour rien, a tranché M. Chanteguet, dans une interview à l'édition en ligne du quotidien Les Echos. Aujourd'hui personne au gouvernement, à part Delphine Batho (ndlr: ministre de l'Ecologie), ne parle de transition écologique, d'excellence environnementale, de nouveau modèle de développement, a-t-il ajouté.

Pour M. Chanteguet, on est dans la plus grande frilosité. La politique du gouvernement, selon lui, se résume à l'objectif de réduction du déficit budgétaire et aux moyens de l'atteindre. On oppose la compétitivité à l'environnement, regrette-t-il, alors que, selon lui, la sortie de crise se fera par la révolution écologique.

A l'ouverture de la conférence environnementale mi-septembre, le président François Hollande avait dit vouloir faire de la France la nation de l'excellence environnemen-tale, et affirmé que la transition engagée était bien plus qu'un choix politique, c'est un projet de société.

Le gouvernement a alors présenté une feuille de route pour la transition écologique, avec une série de mesures, notamment sur la rénovation thermique.

François Hollande avait également annoncé l'annulation de permis d'exploration soupçonnés de viser le gaz de schiste, défendant une ligne de conduite ferme contre l'exploitation de cet hydrocarbure. M. Chanteguet estime que ce dossier n'est pas refermé. Le chef de l'Etat a été clair pour les cinq ans à venir, mais après?.

Il se dit également pas plus rassuré sur la fiscalité écologique. Je ne vois que des mesurettes dans la loi de Finances, comme le renforcement du malus automobile.

Si on ne s'attaque pas sérieusement à ce chantier d'ici à la fin 2013, il sera trop tard: la fiscalité écologique ne verra jamais le jour pendant ce quinquennat, assure-t-il, préconisant une augmentation de la taxation du diesel, et le courage de rouvrir le dossier de la taxe carbone.





ROMANDIE.COM 30/10/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Le gouvernement a saisi le Conseil supérieur de l'Energie de deux arrêtés limitant la baisse des tarifs bonifiés de l'électricité photovoltaïque et instaurant un bonus pour les panneaux solaires fabriqués en Europe, a-t-on appris mardi auprès du ministère.

Ces deux textes du ministère de l'Ecologie viennent répondre à des engagements de la ministre Delphine Batho pris après la Conférence environnementale afin d'aider la filière solaire française.

Le premier instaure un bonus de 10% pour l'électricité produite à partir de panneaux européens, l'autre limite à 20% par an la baisse maximale des tarifs d'achat pour les petites installations solaires.

Comme annoncé, un des quatre tarifs applicables aux panneaux de toitures sera également augmenté d'environ 5% et le volume de projets résidentiels pouvant bénéficier de tarifs sera doublé, selon le projet d'arrêté consulté par l'AFP.

En revanche, le tarif s'appliquant aux centrales au sol n'est pas concerné par cette limitation et baissera de 20% au quatrième trimestre pour descendre à 84 euros du mégawattheure, selon ce projet.

Le Syndicat des Energies Renouvelables (SER) a néanmoins dit à l'AFP qu'il ne s'inquiétait pas de cette baisse, la plupart des gros projets passant désormais par des procédures d'appels d'offres.µ

Ces arrêtés du ministère, attendus par les professionnels, tardaient à se matérialiser, les régulateurs n'ayant toujours pas été saisis jusqu'à présent.


ROMANDIE.COM 6/11/2012

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites
PARIS - Développer l'agriculture biologique, l'éducation à la biodiversité dans les écoles ou les espaces protégés en outre-mer: les ministres ont reçu leur lettre de cadrage écologique fixant leurs priorités environnementales de l'année.

Ces lettres, adressées par le Premier ministre Jean-Marc Ayrault, déclinent pour chacun des ministres l'ensemble des actions évoquées dans la feuille de route écologique publiée à l'issue de la conférence environnementale en septembre, a indiqué Matignon vendredi dans un communiqué.

Au ministre de l'Agriculture, par exemple, il est demandé d'établir, d'ici mi-2013, un programme national en faveur du développement de l'agriculture biologique afin d'atteindre l'objectif de doublement des surfaces en bio d'ici 2017. Réduire l'usage des pesticides est aussi au programme.

Dans le domaine de l'Education, la lettre de cadrage demande d'engager (...) un plan de sensibilisation et d'information sur la biodiversité tout au long de l'enseignement scolaire.

Le ministre de la Defense devra, pour sa part, travailler à préserver la biodiversité terrestre sur les terrains mis à la disposition du ministère mais aussi à limiter les impacts environnementaux des matériels et équipements militaires sur l'ensemble de leur cycle de vie.

Le ministre de l'Outre-mer est, entre autres, invité à compléter le réseau des espaces protégés.

Quant à la ministre de l'Ecologie, elle est chargée, sous l'autorité du Premier ministre, de piloter la politique de transition écologique et de veiller à la mise en oeuvre de l'ensemble de la feuille de route pour la transition écologique.

Selon Matignon, il sagit dun processus de long terme. Les conférences environnementales annuelles permettront de faire évoluer le contenu de la feuille de route du gouvernement et les lettres de cadrage, également annuelles, en assureront la mise en uvre, ajoutent les services du Premier ministre.



ROMANDIE.COM 25/1/2013

Partager ce message


Lien à poster
Partager sur d’autres sites

×
×
  • Créer...