Liliblue35 0 Posté(e) le 29 août 2012 Je suis une amoureuse des chats, c'est vrai mais je ne supporte aucune violence de toutes sortes. Je suis très choquée car depuis des années, j'entends parler de ses chiens venus d'Espagne, exploités jusqu'à ce qu'il deviennent encombrants et sont les objets de tortures horribles.Il fallait que j'ouvre une discussion à ce sujet pour en savoir plus... moi, au bout de ma Bretagne natale.J'ai relevé dernièrement pas mal d'article sur des Galgos martyres sur le fameux site d'Actuanimaux. Ce qui m'a amené à poser une question sur Yahoo! QR (que certains d’entre vous connaissent bien : http://fr.answers.yahoo.com/ ) et comme vous le savez, au bout de 3 réponses, ma question à fait pchiiiiiiit ! Évaporée dans les airs Bref, voilà des liens vers les demandes d'aides pour ces chiens que j'ai pu relever :http://actuanimaux.com/souki-est-parraine/http://actuanimaux.com/robert-est-parraine/http://actuanimaux.com/esperanza-pas-a-pas-et-en-videos/http://actuanimaux.com/sunday-sirena-isis-et-etincelle-sont-parraines/http://actuanimaux.com/adan/Je me souvient en avoir vu des pires ! Mais là c'est déjà très grave. Comment peut-on traiter des animaux comme des moins que rien ? Des objets pour taper dessus comme un tambour ?Comment changer ces coutumes aussi cruelles ? Ne doit-on pas juger une nation à la façon dont elle traite les animaux ?Dans ces cas-là est-ce permis de juger sans savoir ? Donc j'aimerai comprendre et savoir. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 31 août 2012 Je suis d'accord avec toi au sujet des galgos mais aussi des podencos... Ces chiens sont victimes de toutes les horreurs possibles et inimaginables dans leur pays d'origine. Je suis sympathisante et membre de l'association GALGOS. Des actions sont menées localement par de vrais amis des animaux qui font tout ce qu'ils peuvent avec souvent peu de moyens... C''est peut-être même pire qu'en France... Et aussi quelques associations étrangères, comme celle mentionnée ci-dessus et quelques autres. Va faire un tour sur le site GALGOS. Tu apprendras aussi que des actions sont menées auprès du parlement européen... Que des manifestations ont lieu régulièrement pour dénoncer ces traitements scandaleux... J'ai appris, par ailleurs (grâce à ce site) que les choses commençaient à bouger en Espagne... De plus en plus de personnes publiques (artistes entre autres) prenaient fait et cause pour les galgos en adoptant certains... Je vais faire suivre ta question sur le site GALGOS, peut-être aurons-nous la chance de voir ce sujet débattu avec des spécialistes du terrain... Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Liliblue35 0 Posté(e) le 1 septembre 2012 Merci à toi pour ce renseignement. J'en voyais tellement sur actuanimaux ! Je trouvais ça incroyable. J'ai même vu une émission ou les infos parler du problème de ces personnes qui maltraitaient leur chien parce qu'il n'en avait plus besoin. L'animal est un vrai meuble là-bas.J'étais très choquée.@ Je viens d'aller sur le site Galgos. C'est horrible. C'est bizarre mais cela me fait vraiment mal de voir ses photos, alors que je vois de la violence humaine tous les jours à la télé (réelle ou fiction). Peut-être que je deviens blasée avec les humains mais là, je ne peux pas soutenir le regard, quand j'ai vu les deux premières photos... J'ai fermé ! Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
BelleMuezza 0 Posté(e) le 17 avril 2013 Chaque année, 50 000 chiens de chasse seraient tués ou abandonnés, dans le sud du pays. Des associations se battent pour faire évoluer les mentalités.Mise en garde : personnes sensibles et jeune public, certaines vidéos montrent des images parfois insoutenables qui pourraient vous choquer ! Avec sa silhouette menue et son sourire immense, elle lutte contre une drôle de machine de mort. Chaque matin, à 7 h 30, avec son mari Albert, vétérinaire, Anna Clements recueille un ou deux lévriers arrivés du sud de l'Espagne. Ici, on les appelle les galgos. Ils sont en lambeaux. Sous-alimentation, fractures ouvertes, plaies, brûlures... Certains sont si maigres que les os ont percé la peau. Il y a aussi ceux que l'on a voulu pendre et qui se sont échappés : il faut suturer la chair du cou, béante.La chasse au lévrier, qui se pratique sans fusil - le chien attrape, tue et rapporte le lièvre -, interdite en France depuis le XIXe siècle, est très pratiquée dans le sud de l'Espagne. Difficile de connaître le nombre exact de chasseurs "galgueros" : la plupart ne sont pas fédérés. Si tous ne maltraitent pas leurs chiens, SOS Galgos, l'association fondée par Anna Clements, estime que 50 000 lévriers sont tués ou abandonnés chaque année dans les régions de Castille-la-Manche, Castille-et-Leon ou d'Andalousie. Dans tous les villages de la région, les "corrals" de lévriers à ciel ouvert fleurissent : huit mois sur douze, hors saison de chasse, il y sont parqués, inactifs et nourris au pain sec. "Dans ces régions, le lévrier n'est généralement pas considéré comme un animal, mais comme un outil de chasse. Quand il n'est plus bon, vers trois ou quatre ans, on s'en débarrasse : c'est la tradition", s'indigne Anna, d'origine anglaise, qui, à son arrivée en Espagne en 1991, a décidé de s'y installer pour consacrer sa vie à "réparer cette horreur". Quand il est pendu, le chien "décevant" l'est parfois selon la "technique du pianiste": le bout de ses pattes touche le sol, de façon à ce que son agonie soit longue. "Les chiens peuvent mettre trois jours à mourir. C'est une façon de les punir d'avoir déshonoré leur maître", raconte Alberto, un chasseur à la retraite du village Ciruelos, à une heure de Madrid, dont le frère possédait une dizaine de galgos. S'ils ne les pendent pas, les galgueros peuvent les jeter vivants dans un puits. Ou les abandonner, après avoir arraché, pour éviter d'éventuelles poursuites, la puce électronique implantée dans leur dos. Le code pénal espagnol punit en effet les actes de cruauté sur les animaux d'une peine de prison pouvant aller d'un mois à trois ans, explique Manuel Gómez Arevaldo, chargé de communication à Tolède de la Seprona, le service dédié à la protection de l'environnement de la Garde civile. À condition qu'il y ait flagrant délit. "Et cela n'arrive presque jamais, regrette le fonctionnaire. Les galgueros qui violent la loi le font discrètement. Nous sommes une petite unité. La Mancha, c'est immense, la loi du silence y règne : personne ne dénonce personne. Qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse ?" Les chasseurs qui veulent se débarrasser d'un galgo sont toutefois de plus en plus nombreux à contacter les associations de sauvetage de lévriers. Le meilleur moyen pour eux d'éviter d'éventuels ennuis avec la Seprona. "C'est toujours le même chantage, déplore Anna Clements. Ils nous appellent pour nous demander de prendre leurs chiens, qu'ils menacent de tuer." L'association, fondée en 1999, fait adopter environ 300 lévriers par an, en Espagne, en France et en Belgique. Mais ici, le lobby des chasseurs est très puissant. Les maires, les députés et même le roi chassent. Difficile, dans ce cas, de les pousser à faire appliquer les lois qui punissent les abus commis par les galgueros", explique-t-elle. Une situation à laquelle s'est heurtée Michelle Striffler, députée européenne à Strasbourg et marraine du CREL (partenaire français d'SOS-Galgos), qui, révoltée par le sort des lévriers, a envoyé une circulaire à ses homologues espagnols... sans récolter la moindre signature. "Avec le nombre de galgueros que compte l'Espagne, ils ont trop d'électeurs à perdre", analyse-t-elle. D'autant que les chasseurs fédérés, plus fortunés, mieux organisés et traitant convenablement leurs chiens, souffrent de la mauvaise presse que leur font les galgueros non fédérés et violents. "Ils ont beaucoup plus d'argent que nous et paient des porte-parole aguerris pour décrédibiliser nos accusations", regrette Anna Clements. Son association se bat-elle contre des moulins à vent ? "En 1999, quand, en France, la loi sur les maltraitances envers les animaux a été durcie, les gens nous ont ri au nez, se souvient Xavier Bacquet, avocat spécialisé dans le droit des animaux. Il a fallu lutter pour la faire appliquer, multiplier les courriers aux gendarmeries, à la police, aux juges". Un espoir pour l'Espagne ? "Sauf que si les protagonistes ne s'engagent pas à faire respecter les lois, rien ne bougera, estime l'avocat. Et dans ce pays où la situation des animaux est dramatique, le travail pour faire évoluer les mentalités est herculéen".Si vous aussi souhaitez contribuer à sauver des galgos et podencos, rapprochez-vous d'une association oeuvrant à leur sauvetage. Bien sûr, il y a celle citée nommément dans l'article ou encore via les vidéos... Mais j'en connais une personnellement : l'Association G.A.L.G.O.S qui agit à plusieurs niveaux, elle propose :- des adoptions,- des parrainages,- des collectes de médicaments pour les refuges qui en ont cruellement besoin,- des collectes diverses : ustensiles, couvertures, laisses, colliers...- parrainage d'une association espagnole locale,- aides ponctuelles à d'autres associations....- on peut aussi faire un don ou acheter un article de la boutique pour soutenir l'association.Je la connais bien, c'est une petite structure sérieuse qui agit "intelligemment" en proposant des chiens à l'adoption au fur et à mesure que ceux-ci trouvent une famille d'accueil ou, mieux, une famille définitive (ce qui est souvent le cas). N'hésitez pas à aller voir son site : http://www.association-galgos.fr/ vous rencontrerez la "grande famille humaine et canine" de l'association, et croyez-moi vous allez avoir affaire à des personnes passionnées non seulement par les sauvetages, mais par leur sens de l'"humain"... C'est suffisamment rare pour être relevé... Je fais partie de cette grande famille !LE POINT 17/4/2013 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 26 avril 2014 30millionsdamis.fr donne la parole à une personnalité impliquée dans la protection des animaux et de la nature. Le jeune photographe Mathias de Lattre a saisi la détresse des lévriers galgos et podencos sauvés de l’horreur. Il explique sa démarche.Fondation 30 Millions d’Amis : Pourquoi avoir choisi ces chiens comme thème photographique ? Salvados, Mathias De Lattre / Mathias de Lattre : Ma mère a des lévriers depuis quelques années ; ce sont des animaux que je connais bien, même si j’ai quitté la maison ! A l’époque, j’aimais beaucoup les expressions de ces chiens, leurs attitudes, et j’ai commencé à les photographier… Puis j’ai entendu parler du martyre des lévriers au Portugal et en Espagne, où ces chiens sont suppliciés pour leur absence de performance lors de la saison de la chasse. J’ai alors décidé de photographier ces animaux rescapés de l’enfer.F30MA : Comment se portent ces animaux aujourd’hui ? Portent-ils toujours les stigmates de leur calvaire ?Mathias de Lattre : Tous les lévriers que j’ai photographiés ont été adoptés par des particuliers grâce à des associations. Ces animaux ont un passé très lourd, certains ont été torturés… Beaucoup ont échappé à une mort certaine. Je crois que, des années après, cette souffrance se lit encore dans leurs yeux. Ce sont des chiens qui, pour la plupart, restent craintifs, méfiants. Certains lévriers tremblaient en me voyant pour la première fois. Je pouvais parfois passer plus d’une heure pour saisir l’animal en photo pendant quelques secondes à peine. J’ai dû être doux et patient, les habituer à mon odeur, à ma voix… Cadrer, ne plus bouger, prendre la photo un peu comme avec une personne que j’aurais dû mettre à l’aise.F30MA : Vous avez choisi de rester fidèle à votre genre de prédilection, le portrait. Pourquoi ce choix ?Mathias de Lattre : J’ai cherché à saisir la grâce de ces chiens, leur délicatesse. Les lévriers dégagent une douceur que peu d’autres chiens expriment. Le portrait restituait mieux que tout cette fragilité. L’environnement ne devait pas être tape-à-l’œil, mais discret, pour que l’animal reste au centre du regard du spectateur. Au XIXe siècle, le lévrier était très représenté dans l’art. J’ai voulu lui redonner une belle image, loin des souffrances que ces animaux ont endurées. Fondation 30 Millions d'Amis 15/11/2013F30MA : Que peut la photographie pour ces animaux en détresse ? Mathias de Lattre : Ces photos mettent les lévriers en valeur, à contre-courant de l’horreur dont ils ont été victimes. J’aurais pu montrer des images d’animaux en train de mourir de faim, ou pendus à la branche d’un arbre. Mais je voulais les montrer autrement, au sein de leur nouveau foyer, dans l'univers avec lequel le destin les a réconciliés. C’est au spectateur, grâce aux commentaires qui accompagnent mes photos, de découvrir l’histoire de ces chiens… et de prendre conscience de ce qu’il se passe en Espagne et au Portugal. Savados, Mathias De LattreF30MA : Après l’exposition, vous avez également un projet de livre. Pouvez-vous nous en dire un peu plus ? Mathias de Lattre : Je voulais aller au-delà de l’exposition et en tirer un catalogue, dont une grande partie des bénéfices sera reversée à des associations qui sauvent ces magnifiques chiens. Comme c’est assez coûteux, j’ai fait appel à une contribution publique via le site de crowdfunding KissKissBankBank, afin de recueillir une partie de la somme nécessaire à cette édition.->Expositions Salvados à partir de 21 avril 2013 : Galerie photographique de La Belle Juliette - 92 Rue du Cherche-Midi, Paris Mathias de Lattre, Pour acheter l'album ou des cartes postales cliquez ICI, en vente depuis le 23 avril. Fondation 30 millions d'amis 23/4/2014 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 7 mars 2015 Depuis sa création voilà neuf ans, l'association L'Europe des Lévriers a sauvé des centaines de lévriers espagnols maltraités et abandonnés après une saison de chasse et promis à un bien triste sort dans leur pays. L'équipe de L'Europe des Lévriers tente d'offrir une seconde chance en France à ces chiens victimes d'une terrible cruauté. Valeno et son copain Cluzo, deux galgos inséparables sur lesquels le sort s’acharne. Valeno a été attaché sur les rails de sécurité du milieu de l’autoroute de Madrid.Béatrice Monnet, Préisente d'EDL, et les autres membres de l'association, ont accepté de répondre aux questions de Wamiz. Ils nous parlent de la mission de L'Europe des Lévriers, son fonctionnement, ses plus belles victoires :Q : Quel est le rôle et comment fonctionne l’association L’Europe Des Lévriers ?R : Créée en 2006, notre association aide les refuges espagnols en grande difficulté pour trouver des familles adoptantes françaises désireuses d’accueillir un lévrier abandonné. Chaque année, les lévriers galgos sont des milliers à être abandonnés et massacrés en Espagne. Ces lévriers sont utilisés pour une saison de chasse, puis abandonnés, parfois avec des méthodes très cruelles. La plus courante consiste à les pendre tandis que les pattes arrières touchent encore le sol. L’agonie est plus longue.En Espagne, il n’est pas dans les mœurs d’adopter des lévriers. Ils sont considérés comme des chiens de chasse et ne sont pas autorisés à entrer dans les maisons. Un lévrier n’a donc aucune chance de trouver une famille en Espagne, excepté auprès des chasseurs. Dans les fourrières, soit il est euthanasié, soit il retourne dans l’enfer de la maltraitance des chasseurs. C’est pourquoi les refuges espagnols se tournent vers les associations françaises pour les aider. Nous n’avons pas le même regard. En France, les lévriers sont considérés comme des chiens nobles et élégants. Ils se révèlent être de merveilleux animaux de compagnie, doux, dociles et très affectueux.Tous les deux mois, nous allons en Espagne pour remonter des galgos de nos refuges partenaires. Auparavant, ils ont été vaccinés, pucés, stérilisés et testés aux maladies méditerranéennes. Ces galgos vont directement chez l’adoptant ou dans des familles d’accueil. Nous avons des délégués dans la plupart des régions de France qui reçoivent les demandes d’adoption via notre site internet. Nous visitons systématiquement les familles avant adoption qui doivent répondre à certains critères comme une bonne hauteur de clôture. Notre rôle est de faire en sorte que l’environnement et le mode de vie de la famille corresponde au caractère et à l’âge du lévrier adopté. La plupart de nos galgos ont 2/3 ans.Q : Comment l’association est-elle née ?R : L’Europe Des Lévriers est née d’une passion de la présidente pour les galgos. Elle était alors bénévole dans un refuge de la SPA. Un jour, un lévrier galgo croisé, femelle, a été trouvé agonisant à l’endroit où la veille il y avait un camp de gitans. La SPA l’a soigné, mais après plusieurs mois, elle était toujours si traumatisée qu’elle était inadoptable. A cette époque, les chiens étaient placés dans des courettes durant la journée et le soir, il fallait attraper cette pauvre levrette au lasso pour la faire rentrer dans son box car personne ne pouvait l’approcher.Pour ne pas qu’elle soit euthanasiée, la présidente d’EDL l’a adoptée. C’est ainsi qu’elle est tombée sous le charme de cette race de lévrier. Cette relation a été si fusionnelle qu’elle a voulu en savoir plus sur son passé. Elle a alors découvert le terrible sort des galgos en Espagne. L’idée que ces chiens si sensibles et si gentils puissent être martyrisés lui a été insupportable. Elle a donc créé cette association pour en sauver le plus possible.Q : Combien de chiens ont pu être sauvés grâce à l’association ?R : L’Europe des Lévriers a sauvé plus d’un millier de galgos depuis sa création. Nous sommes constamment à la recherche de nouveaux adoptants, mais ils sont de plus en plus rares. On dit que l’ensemble des associations européennes ne sauvent que 10 % des galgos massacrés chaque année en Espagne. C’est un puits sans fond. Les chasseurs les font reproduire à outrance pour avoir plus de choix. Ils se débarrassent de ceux qu’ils ne veulent pas comme on jette un fusil inutile. Les galgos ont si peu de valeur à leurs yeux qu’ils disent qu’ils ne valent même pas le prix d’une balle d’un fusil.Le problème est que la chasse est réglementée différemment selon les provinces espagnoles. Chacun fait un peu ce qu’il veut dans ce domaine sans pouvoir d’intervention de la part du gouvernement. Dans certaines provinces, comme l’Andalousie ou l’Extremadura, le lobby des chasseurs fait la loi. D’ailleurs, la plupart des notables sont des galgueros. Quand une bénévole d’un refuge dépose une plainte pour maltraitance envers un galgo, elle va directement à la poubelle.Q : Quel est le parcours d’un Lévrier pris en charge par l’association ?R : Les galgos sont soit récupérés errants, soit amenés par leur galguero au refuge. Parfois, le refuge sort des galgos des fourrières pour leur sauver la vie. Ensuite, ils nous envoient leurs photos avec une description de leur caractère. A Madrid, notre vice-présidente veille au contrôle sanitaire et sert d’intermédiaire avec la France. Ensuite, nous allons les chercher dans les refuges tous les deux mois, puis nous les plaçons directement chez l’adoptant ou dans des familles d’accueil. Nos délégués régionaux s’occupent de gérer les adoptions et de faire le suivi.Q : Pouvez-vous nous raconter l’histoire d’un chien vous ayant particulièrement touchée ? Coral est une petite galga qui a vécu toute sa vie attachée à un vieux tonneau. Son galguero l’a utilisée pour la reproduction, puis il nous a appelé pour qu’on l’en débarrasse. La pauvre petite n’arrivait pas à tenir sur ses pattes car elle n’avait pas marché depuis trop longtemps. Ce sauvetage a été très émouvant. Pour comble, elle était positive à la leishmaniose. Elle n’avait vraiment pas de chance. Nous l’avons mise en famille d’accueil pendant plusieurs mois pour lui apprendre à vivre normalement et elle a fini par être adoptée.Il y aussi l’histoire de Valeno. Nous étions à Madrid sur l’autoroute du retour vers la France. Soudain, nous avons vu ce galgo attaché sur le rail de sécurité du milieu. Il était terrorisé. Son galguero l’avait mis là pour qu’il se fasse écraser. Aujourd’hui, sa maîtresse est en fin de vie et il cherche de nouveau une famille. Il n’a vraiment pas de chance. Nous avons eu aussi le cas de cette galga qui avait été attachée sur les rails de chemin de fer. Il y avait un grillage qui nous empêchait d’y accéder. Finalement, nous avons réussi. 10 mn après, le train passait… Il y a eu aussi cette histoire incroyable : une galga a été jetée vivante au fond d’un puits. Il y avait de l’eau au fond et elle luttait pour ne pas se noyer. Elle hurlait et quelqu’un l’a entendue. Les pompiers sont venus. Ils ont jeté une corde pour descendre la chercher, mais à la stupéfaction de tous, la galga a attrapé la corde dans sa gueule et ils ont pu la remonter comme ça. Elle était si terrorisée qu’il a fallu un peu de temps pour la lui faire lâcher (voir photos). Il nous arrive assez souvent de sauver des galgos jetés au fond d’un puits ou qui ont réussi à se dépendre. Ce sont toujours des cas très émouvants. Q : Pouvez-vous nous en dire plus sur le programme mis en place avec la maison d’Arrêt de Pau ?R : Notre déléguée du sud-ouest est intervenue à la maison d’Arrêt de Pau pour des moments d’échanges avec les prisonniers. Ils pouvaient caresser les galgos (qui ne demandaient que ça) et ils étaient sensibles à leur histoire. Le but était de faire éprouver des émotions positives à des personnes au lourd passé.Q : Comment peut-on aider L’Europe des Lévriers ? Nous recherchons avant tout des adoptants. Le lévrier est très affectueux et proche de son maître, docile et obéissant. Un élégant aristocrate, calme à la maison, curieux à l’extérieur, qui aime se prélasser sur les canapés pendant des heures. Bien sûr, il faut qu’il se défoule une fois par jour lors d’une belle balade. Impossible de ne pas tomber amoureux d’un galgo. (Photo Catalina, 4 ans, est encore au refuge en Espagne. Comme beaucoup de galgos en Espagne, elle souffre d'une fracture à la patte qui ne peut plus être soignée).Nous avons aussi besoin de bénévoles pour organiser des manifestations autour du lévrier, toujours dans le but de trouver des adoptants.Et puis, bien sûr, nous avons besoin de fonds car les frais vétérinaires coûtent très chers. Nous avons pris le parti de sauver tous les galgos qui arrivent dans nos refuges partenaires, y compris les vieux et les malades. Ces lévriers qui ont souffert toute leur vie ne méritent-ils pas un peu de bonheur ?Q : Quels conseils donneriez-vous à une personne ou une famille souhaitant adopter un galgo ?Les gens ont tendance à adopter de façon impulsive via internet. Avant de s’engager, ils doivent se demander s’ils ont l’environnement et le mode de vie adequats pour rendre heureux un galgo. Ces lévriers sont des chiens rustiques qui aiment vivre à la campagne. Ce sont aussi des chiens de meute qui n’aiment pas trop la solitude. Ils savent rester seuls mais pas trop longtemps. Un galgo ne peut pas rester seul huit heures d’affilée. Il faut aussi une bonne clôture d’au moins 1m60. Ce sont des chasseurs qui ont été dressés pour cela. Leur instinct est de courir après tout ce qui bouge, car les lévriers chassent à vue (contrairement aux autres chiens de chasse qui utilisent leur flair). Si l’adoptant a des poules en liberté ou des chats qui vont à l’extérieur, c’est très risqué.En revanche, la plupart de nos galgos vivent en parfaite harmonie avec des chats en intérieur. Les galgos sont aussi d’excellents compagnons des enfants car ils sont doux et sans aucune agressivité. Ils adorent les canapés et les épaisseurs moelleuse car ils n’ont pas de graisse. Une fois à la maison, il faut les laisser venir à vous et non pas chercher à tout prix à les caresser. Les galgos sont d’un naturel réservé envers les inconnus, mais ils se révèlent ensuite très fusionnels. Avoir deux lévriers et les regarder vivre et courir, c’est le bonheur suprême.Pour en savoir plus sur l'Europe des Lévriers et lui venir en aide, rendez-vous sur le site de l'association. Il existe d'autres associations, en France mais aussi en Europe et dans le monde (USA notamment), qui viennent également en aide à ces chiens martyrisés. Et, les galgos ne sont pas les seuls à subir ces tristes sorts : il y a aussi les Podencos, Bodegueros, des Mastins... L'une des associations les plus formidables que je connaisse c'est l'association GALGOS (Groupe d'Aide aux Lévriers Odieusement Sacrifiés). Son but, outre les nombreux sauvetages, c'est de médiatiser au maximum le martyre des Lévriers Espagnols afin qu’une loi protège ces animaux sans défense. Elle propose aussi des moyens de contribuer gratuitement à certaines de ses actions... Elle recherche aussi, bien sûr, des familles d'accueil et des adoptants. Cette association est relativement jeune mais son formidable travail est reconnu par tous... Elle réalise aussi des opérations spécifiques pour venir en aide aux refuges espagnols en difficultés. C'est ainsi que plusieurs fois par an, des convois sont organisés pour leur amener des croquettes, des médicaments, des produits d'hygiène, des paniers, des couvertures... Bref tout ce qui sera utile pour améliorer le confort de ces rescapés. (Photo de Cash. Cash est né en février 2009. Il était très dénutri lorsqu’il a été sauvé de la perrera de Linares. Il est très doux, s’entend avec chiens, chats et enfants. Cash est positif à la leishmaniose, très bien contrôlée par son traitement. Comment résister à une telle petite bouille? Il est actuellement en accueil en Charente. Cash vous fait craquer ? Envoyez un message à asso.galgos@gmail.com ou appeler le 06.42.69.41.55.).Wamiz 4/3/2015 Photos L'Europe des Lévriers et GALGOS. Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites
Admin-lane 0 Posté(e) le 2 septembre 2015 En Espagne, on chasse toujours lièvres et lapins avec des lévriers. Un "sport" dont les dérives entraînent de nombreuses souffrances pour les chiens.La silhouette fine du lévrier s’élance à toute allure pour attraper lièvres et lapins, mais au prix de quelles souffrances ? L’Espagne est l’un des rares pays de l'Union européenne qui autorise encore la chasse des lièvres et lapins, interdite en France depuis 1844, avec cette race de chiens. En Espagne, se cache un véritable drame de la maltraitance animale derrière la course élégante du lévrier. Les chiens sont souvent entraînés de façon cruelle, une coutume atavique dans les campagnes. La justice quant à elle choisit de fermer les yeux. Attacher un lévrier à une voiture n’est ainsi qu’"une infraction administrative" et ne devient délit qu'en "cas de mort ou de lésions graves" de l'animal. Kristal, une volontaire, joue avec des lévriers à Alhaurin de la Torre en Espagne dans un refuge pour chiens, le 19 juin 2015 (c) Afp"Le chien domestique est un être affectueux que nous aimons, que nous soignons. Mais pour les chasseurs, les chiens sont un instrument, comme un fusil ou des bottes spéciales", affirme un porte-parole du service de protection des animaux de la Guardia civil, Seprona. Certains propriétaires entraînent ainsi leurs lévriers "en les attachant derrière une voiture et en roulant à 60 km/h, au risque de les traîner au sol", raconte, scandalisé, Eduardo Aranyó, coordinateur du Parti de défense des animaux (PACMA) pour l'Andalousie (sud). L'animal compte peu, car "celui qui chasse avec des chiens en possède au moins dix", ajoute Teresa Regojo, entourée d'une vingtaine de chiens dans le refuge de l'association "Lévriers en famille" à Malaga. Les éleveurs de lévriers "les font se reproduire sans aucun contrôle pour avoir un champion", dénonce-t-elle aussi.Mais il y a pire encore. A la fin de la saison de la chasse, ouverte de novembre à février, beaucoup de propriétaires se débarrassent de leurs chiens. Certains meurent ainsi pendus ou noyés. De quoi indigner les associations de défense des animaux comme "Lévriers en famille". "Il y a de moins en moins de pendaisons mais on continue à tuer chiots et chiens, en les jetant dans des puits parce que cela ne se voit pas, ou en leur cassant les pattes pour qu'ils ne reviennent pas", déplore la fondatrice de l'association, Vera Thorennar. Cette retraitée néerlandaise organise l'adoption d'animaux abandonnés dans d'autres pays d'Europe et aux Etats-Unis. Tous n’ont malheureusement pas cette chance : des centaines d'animaux abandonnés se retrouvent dans les chenils municipaux, où beaucoup doivent souvent être euthanasiés. Mais il existe aussi des chenils sauvages, où les chiens sont parqués en attendant la réouverture de la chasse."Les gens ne veulent pas payer un chenil normal pendant des mois. C'est un peu la coutume dans certaines régions", explique le porte-parole de Seprona. A Guardiaro, à 125 km de Malaga, une cinquantaine de cabanes en bois et en ciment, coiffées de tôles ondulées, abritent ainsi une centaine de chiens de chasse de toutes races par une chaleur accablante... sans eau ni nourriture. Eduardo Aranyó, du Pacma, a déposé plusieurs plaintes contre ce chenil "ignoble" et des propriétaires ont été condamnés à des amendes allant de 2.000 à 30.000 euros pour infraction aux règles sanitaires. Quant au Seprona, il affirme avoir démantelé le 5 septembre 2014, un grand chenil "avec des restes d'animaux dévorés par d'autres" à Velez-Rubio, en Andalousie. Plusieurs associations comme SOS Galgos et Lévriers du Sud estiment à 150.000 le nombre d'animaux abandonnés chaque année, dont jusqu'à un tiers de lévriers.Un scandale pourtant démenti par les éleveurs espagnols de lévriers, pour qui ces chiffres relèvent d'une "campagne de dénigrement". Quant aux fédérations de chasseurs, elles ont refusé de répondre aux questions de l'AFP. La chasse avec des lévriers est en effet considérée comme un trésor national en Espagne : dans un ouvrage intitulé "Le grand livre des lévriers", l'ancien parlementaire et chasseur Antonio Romero défend ainsi les éleveurs et leur "sport, trésor millénaire". Mais l'ex-députée européenne Michèle Striffler, auteur d'une proposition de réglementation européenne pour la protection des lévriers, estime qu'il "n'est pas possible, sous couvert de tradition, de tolérer ces maltraitances et ces tortures". "Les mentalités évoluent et des condamnations commencent à tomber", relève cependant Teresa Regojo avec une pointe d’optimisme. Ainsi, un éleveur et président d'association de chasse a été condamné en octobre 2013 à Tolède (centre) à sept mois et demi de prison pour avoir pendu deux de ses chiens. "Des jeunes veulent sauver les lévriers, ce qui est un bon signe", ajoute Vera Thorenaar, dont l'organisation “Levriers en famille” compte de jeunes recrues. De quoi espérer un changement des mentalités dans un futur proche.Sciences et avenir 17/8/2015 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites