BelleMuezza 0 Posté(e) le 9 septembre 2012 Publiant leurs travaux dans PLoS ONE, des chercheurs allemands et français ont utilisé le GPS pour étudier le vol du grand albatros, qui économise son énergie en utilisant les courants aériens pour se déplacer. Depuis longtemps, les spécialistes ont découvert que les albatros tirent parti de la force des courants aériens pour voler sans presque battre des ailes, donc avec un coût énergétique quasi-nul. Mais ce vol n'avait pas encore été décodé avec précision, du moins jusqu'ici. Pour mieux comprendre comment ces oiseaux accomplissent cet exploit, des chercheurs, dirigés par Gottfried Sachs, de l’Université technique de Munich (Allemagne), et Francesco Bonadonna, du CNRS (France), ont en effet suivi les évolutions de grands albatros ou albatros hurleurs (Diomedea exulans), grâce à un système avancé de localisation par GPS.Cette étude leur a alors permis de déterminer que le gain d’énergie durant le vol dynamique de l’albatros découle d’une oscillation répétitive. Plus concrètement, l’oiseau manœuvre en fait de façon à ajuster constamment sa trajectoire (incurvation) et son altitude aux vents et courants aériens rencontrés. Ceci lui permet ainsi d'exploiter au mieux son énergie. Mais cene sont pas les seules observations intéressantes faites par les chercheurs. Ceux-ci ont également noté que l'albatros possède aussi un tendon spécial dans chaque épaule qui lui permet de verrouiller ses ailes dans une position particulière. Une qualité qu'il partage avec les avions aux ailes fixées, soulignent les chercheurs qui croit que cette similarité est tout sauf une coïncidence. "Il existe ici des applications pour les avions qui ont besoin de rester en l'air le plus longtemps possible et pour les vols longs où l'objectif est simplement de rester aéroporté le plus long que l'on peut", explique l'ingénieur Johannes Traugott qui a participé à l'étude. Si concevoir un avion commercial volant comme un albatros serait difficile, les chercheurs estiment qu'étudier le vol de l'oiseau pourrait permettre de perfectionner certaines technologies. Ces travaux pourraient ainsi servir par exemple pour propulser des aéroplanes robotisés sans utiliser de carburant, suggèrent les auteurs de l’étude.MAXISCIENCES 09/09/2012 Partager ce message Lien à poster Partager sur d’autres sites