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Antarctique : des chercheurs vont forer le lac Ellsworth à la recherche de vie

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En décembre, une équipe de chercheurs britanniques aura tout juste 24 heures pour procéder au forage et aux analyses des eaux du lac Ellsworth en Antarctique. Un défi de taille qui clôturera 16 années de recherche.

Cet hiver 2012 sera vraisemblablement un tournant important dans la "course pour trouver la vie sous l’Antarctique". Cette aventure rassemble et confronte depuis près de 20 ans des scientifiques de trois expéditions différentes soutenues par la Russie, les Etats-Unis et Royaume-Uni.

Les chercheurs russes ont été les premiers, en février 2012, à réaliser avec succès le forage du lac Vostok, une des plus grandes étendues d’eau situé sous 4 kilomètres de glace. Mais l’équipe de recherche est suivie de près par les Britanniques qui, à partir d’octobre, débuteront les préparatifs pour forer en décembre le lac Ellsworth enfoui sous 3 kilomètres de glace. L’équipe américaine quant à elle entamera en octobre une nouvelle expédition visant à étudier un réseau de lacs et rivières sous la glace situé à l’ouest de l’Antarctique. "Ces expéditions sont surtout motivées par la curiosité question" explique à LiveScience Martin Siegert, glaciologue à l'université de Bristol et directeur de la recherche soutenue par le Royaume-Uni.

Il développe : "Partout où nous trouvons de l'eau sur la planète Terre, nous trouvons également de la vie et il pourrait y avoir une relation entre l’eau et la vie". Les explorations en milieux extrêmes permettront de déterminer si l’eau est en corrélation avec la vie, même sous des conditions de pression et température démesurées et de carences en nutriments. Les analyses effectuées en décembre par l’équipe britannique sur les eaux du lac Ellsworth permettront de trancher sur la question, notamment si aucun signe de vie n’est identifié. "Ce serait comme donner une limite où il y a de l'eau et pas de vie", indique le glaciologue.

Cela fait maintenant 16 ans que les chercheurs britanniques s’attèlent à développer un protocole pour prélever les eaux du lac en un temps record et sans perturber son environnement. Une fois le forage effectué, les scientifiques n’auront que 24 heures pour réaliser les échantillons avant que tout ne soit refermé.

Une mission rendue encore plus difficile par le climat ambiant impliquant des températures aux alentours de -25 degrés Celsius et des vents particulièrement forts. Plus de 100 tonnes de matériel à la pointe de la technologie ont déjà été envoyées en Antarctique pour mener à bien la mission.

CLIQUEZ ICI pour voir quelques photos


MAXISCIENCES 11/09/2012

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C'est un projet à 8 millions de livres sterling (9,75 millions d'euros) préparé depuis dix ans qui s’est interrompu d’un coup, le jour de Noël. Début décembre, le British Antarctica Survey (BAS) entamait le forage de l’Antarctique en vue d’atteindre un lac enfoui 3 km sous la calotte glaciaire, le lac Ellsworth, découvert en 1996. La pression de la glace empêche en effet aux eaux de ce lac, vieilles de 100.000 à plus d’un million d’années, de geler.

Les scientifiques espéraient en ramener des sédiments et des traces de vie susceptibles de délivrer des informations sur l’évolution et sur le maintien de la vie dans des conditions de pression et de températures extrêmes. Or, la technique de forage à l’eau chaude employée a eu des ratés, comme le détaille le site dédié au projet.



L'équipe du BAS au travail le 21 décembre 2012. British Antarctica Survey

L’équipe d'une douzaine d’ingénieurs et de chercheurs à l’œuvre avaient prévu de ménager deux trous de sondes parallèles, censés se rejoindre 300 mètres sous la glace. Par moins 17°C (c’est l’été dans l’hémisphère sud), le premier trou a été rempli d’eau stérilisée à 90°C puis laissé en l’état pendant une douzaine d’heures afin que l’eau faisant fondre la glace finisse par créer une cavité. Elle devait servir à équilibrer la pression lorsque les eaux du lac Ellsworth auraient été atteintes.

Or, en creusant le deuxième trou de sonde, deux mètres plus loin, l’équipe a été incapable de rejoindre le premier trou. Un échec pour l’heure dépourvu d’explication. Les chercheurs ont persévéré pendant 24 heures avant d’abandonner, craignant de manquer de fuel pour alimenter la machinerie.

Le BAS va devoir ramener tout son matériel au Royaume-Uni avant, éventuellement, de songer à revenir sur place pour une nouvelle tentative. Celle-ci n’aura pas lieu avant 4 ou 5 ans.


Sciences et Avenir 28/12/2012

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