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UE: bataille autour de l'interdiction de la découpe des ailerons de requin

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Opposants et partisans de la découpe des ailerons de requin en mer se sont livrés une féroce bataille au Parlement européen (PE), débouchant mercredi sur un vote confus qui ouvre la voie au maintien de possibles dérogations à cette pratique vivement critiquée par les ONG.

[i]Les députés de la commission de la Pêche du PE étaient appelés à se prononcer sur la fin de toutes les exemptions qui permettent encore, sur certains navires européens, de couper les ailerons des requins à bord des navires de pêche et rejeter ensuite à la mer les animaux encore vivants.

L'interdiction de cette pratique avait été décidée en mars par les ministres européens, mais elle nécessite encore un feu vert du PE. Or l'eurodéputée conservatrice portugaise, Maria do Céu Patrao Neves, rapporteur parlementaire du texte, préconisait au contraire de maintenir ces dérogations.

Lors du vote en commission parlementaire, les députés ont avalisé le principe de l'interdiction. Mais ils ont en même temps voté un autre amendement, contradictoire, faisant référence au maintien de dérogations, selon des sources parlementaires.

"L'interdiction de cette pratique odieuse et ce gâchis reste à l'ordre du jour après le vote d'aujourd'hui", a déclaré l'eurodéputé vert Raül Romeva, tout en jugeant "regrettable que des amendements" présentés par le centre droit "aient été adoptés, qui introduisent des échappatoires".

Il reviendra à la session plénière du Parlement européen de clarifier le texte. L'UE, en particulier l'Espagne, est l'un des principaux fournisseurs d'ailerons à l'Asie.

"Chaque année, des millions de requins sont pris, leurs ailerons découpés et leurs corps simplement rejetés à la mer pour satisfaire la demande de soupe aux ailerons de requins en Asie", a déploré M. Romeva.

La découpe des ailerons de requins sur les navires de pêche européens est interdite depuis 2003. Mais des dérogations permettent encore aux pêcheurs de débarquer les carcasses et les nageoires des requins dans des ports différents, ce qui rend les fraudes aisées. Cette pratique a entraîné une surpêche des requins dans le monde, soulignent des associations de défense de l'environnement.

A la différence des autres poissons, les squales sont fragilisés par leur cycle biologique car ils n'atteignent leur maturité sexuelle qu'après une dizaine d'années et n'ont que peu de petits à la fois.


SCIENCES ET AVENIR 19/09/2012

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HONG KONG (Chine) - La décision historique de protéger cinq espèces de requins menacées de surpêche, prise cette semaine par la communauté internationale, est un nouveau coup dur pour le commerce des ailerons à Hong Kong, qui pâtit d'un début de désamour de la part des gourmets asiatiques, notamment les jeunes. VOIR les informations sur la réunion de la CITES (la boîte à outil)

Les marchands d'ailerons assurent que l'impact de ces restrictions sera minimal car ils continueront d'importer d'autres espèces, qui échappent à la protection de la Convention sur le commerce international des espèces menacées (Cites).

Appliquer la loi sera en outre difficile, les requins protégés (requin océanique à pointe blanche, trois requins-marteaux et requin-taupes) étant difficiles à différencier d'autres squales.

Mais les campagnes menées depuis plusieurs années par des associations de protection de l'environnement commencent à porter leurs fruits. Les importations à Hong Kong d'ailerons ont chuté à 3.351 tonnes en 2012, contre 10.340 en 2011, selon les chiffres officiels du gouvernement hongkongais.

La moitié du commerce des ailerons s'effectue à Hong Kong, territoire au sud de la Chine, où ces appendices, préparés le plus souvent sous forme de soupe gélatineuse, constituent un mets de choix --et onéreux-- lors des banquets.

Depuis deux ans, de plus en plus d'entreprises se passent des ailerons. La compagnie aérienne du territoire, Cathay Pacific, ne transporte plus en fret la viande ou des ailerons de requins pêchés à l'état sauvage. Plusieurs chaînes d'hôtels de luxe, telles que Shangri-La et Peninsula, ont banni de leurs restaurants les plats à base d'ailerons.

Dans l'odorante Dried Seafood street (la rue des produits de la mer séchés) sur l'île de Hong Kong, des dizaines de boutiques étalent leurs produits: des ailerons de qualité moyenne, enveloppés dans du plastique transparent, aux produits premier choix, exposés dans des vitrines sous clé, dont le prix peut atteindre 10.000 dollars de Hong Kong le kilo (1.000 euros).

De plus en plus de jeunes estiment que la soupe d'ailerons est un plat cruel, soupire Frederick Yu, commerçant dans ce secteur depuis dix ans.

Pour les Chinois, il n'y a que deux mets de prestige: les ailerons et les ormeaux. Les Occidentaux mangent du caviar et du foie gras, c'est pas cruel ça? Pourquoi veulent-ils nous obliger à cesser de manger des ailerons?, s'indignent-t-ils. Le commerçant affirme soutenir les mesures de protection des requins mais regrette que les commerçants soient les premiers visés.

Jeudi, dernier jour de la réunion de la Cites, les 178 pays membres ont validé la protection de cinq espèces de requins, malgré l'opposition du Japon et de la Chine. D'ici à 18 mois, les pays exportateurs seront tenus de délivrer des permis d'exportation pour toutes ces espèces, tout en assurant la survie de chacune, et s'exposeront à des sanctions dans le cas contraire.

Pour Ho Siu-chai, président de l'association des marchands d'ailerons de Hong Kong, les restrictions n'affecteront qu'un dixième du commerce actuel. Ce n'est pas un problème pour nous. Nous avons quelque 400 espèces de requins, on peut toujours importer d'autres espèces, déclare-t-il à l'AFP. Nous regardons ça de manière positive, on ne s'oppose pas aux nouvelles restrictions.

Environ 100 millions de requins sont tués chaque année dans le monde, selon l'organisation de l'ONU pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui estime que 90% de la population de l'animal a disparu en un siècle.

Les pratiques de la récolte des ailerons font également grincer des dents: les pêcheurs coupent la nageoire sur l'animal encore vivant avant de le relâcher dans l'eau où il agonise. Pour Silvy Pun, directrice de l'antenne hongkongaise de l'association américaine Shark Savers (sauveurs de requins), l'application des nouvelles décisions de la Cites risquent d'être difficiles.

Les trois espèces de squale déjà protégées --grand requin blanc, requin baleine et requin pèlerin-- sont aisément identifiables, ce qui n'est pas le cas des cinq espèces nouvellement protégées.

La prochaine étape va être très très difficile (à mettre en oeuvre) pour Hong Kong, selon Silvy Pun. La seule manière de les identifier sans erreur est avec l'ADN mais autant que j'en sache, ces techniques ne sont pas usitées (à Hong Kong).

Le département gouvernemental de la Protection a indiqué qu'il respecterait les décisions de la Cites, mais sans préciser comment.


ROMANDIE 17/3/2013

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Après la victoire prometteuse obtenue à la conférence de la CITES pour sauver cinq nouvelles espèces de requins, Robert Calcagno, Directeur général de l’Institut océanographique, a souhaité revenir sur la situation de ces majestueux poissons plus que jamais menacés et sur les espoirs nés de cette décision.

"Depuis des décennies, le cinéma et les médias concourent à assombrir leur réputation, profitant des lacunes de la connaissance scientifique pour surfer sur nos peurs. Aujourd’hui, loin des caméras, la grande famille des requins est au seuil de l’extinction. Engagé dans une pêche intensive et un commerce d’ailerons devenu mondial, l’homme regarde ailleurs. Mais la 16e conférence des Parties de la CITES, qui s’est achevée à Bangkok, pourrait enfin amorcer le virage de l’action.

Les requins sont le triste symbole du drame qui se joue actuellement dans nos océans, la preuve qu’une activité humaine irraisonnée n’est pas sans conséquence sur la pérennité des ressources. Chaque année, plus de 50 millions de requins sont tués par l’homme. En un demi-siècle de prélèvement intensif, les populations ont été décimées. Les réponses avancées au niveau mondial pour faire cesser ce massacre restent très limitées.

Ainsi, la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d’extinction (CITES) qui protège plus de 30.000 espèces de plantes et d’animaux menacés de disparition, ne couvrait jusqu’ici que trois espèces de requins sur près de 500 : le requin-baleine, le requin-pèlerin et le grand requin blanc. Après d’âpres discussions et un vote serré, cette maigre liste vient enfin d’être complétée.

Le requin taupe commun, le requin océanique et trois espèces de requin marteau rejoignent l’annexe II. L’annexe I interdit tout commerce international pour les espèces au bord de l’extinction. Pour éviter d’en arriver à une telle extrémité, l'Annexe II met en place un suivi et une régulation du commerce international des espèces menacées par la surexploitation.

En imposant plus de transparence sur les conditions de prélèvement et d’exportation, cette inscription contribuera à lutter contre le trafic illégal, notamment d’ailerons, et à mieux apprécier l’impact de la pêche sur la pérennité des espèces. Elle ne saurait toutefois à elle seule sauver la vie des requins. Il faut aujourd’hui une intervention cohérente sur tous les niveaux de la chaîne : de la pêche au commerce, et jusqu’à la consommation d’ailerons en Chine et en Asie.

Fort heureusement, des initiatives locales commencent à fleurir, telles que la création de sanctuaires ou l’interdiction du finning dans certaines zones. Les Palaos ont été les premiers à réagir, conscients que le pillage des requins risquait de saper l’attractivité touristique qui est désormais leur principal atout économique. Dès 2009, ils ont instauré le premier sanctuaire de requins à l’échelle de leur zone économique exclusive (ZEE), sur près de 600.000 km².

Et l’expérience s’étend à toute la pêche : le Président de la République de Palau, Tommy Remengesau, a annoncé lundi 10 mars en présence de S.A.S. le Prince Albert II de Monaco et avec le soutien de la Principauté, son intention d’interdire la pêche industrielle dans toute la ZEE. Les requins pourraient ici devenir les porte-drapeaux d’une gestion plus durable des océans.

Preuve qu’une mutation s’amorce dans l’opinion publique, conduisant les gouvernements à se saisir de cette question environnementale, le requin a récemment bénéficié d’un geste de compassion de la part de l’homme. En Afrique du Sud, un pêcheur peu scrupuleux s’est vu condamné pour avoir capturé et tué un grand requin blanc. Verdict : 10 000 euros d’amende, et un an de prison avec sursis. Une première dans un pays régulièrement touché par des attaques, mais qui a lui aussi compris l’atout que sont les requins et a été l’un des premiers à emboîter le pas de la Cites en protégeant le grand blanc.

Souhaitons que ces nouvelles décisions contribuent rapidement à l’amélioration concrète de la situation des requins. Seule une évolution profonde de notre rapport à la nature, où le respect se substitue à la peur et à la cupidité, où l’égoïsme de chacun fait place à une coopération internationale et intergénérationnelle accrue, pourra redonner espoir quant à la survie de ces seigneurs des mers déchus".



MAXISCIENCES 18/3/2013

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Jeudi, un conseil des ministres européens a validé une réglementation adoptée fin 2012 par le Parlement. D'ici peu, la découpe d'ailerons de requins sera totalement interdite dans toute l'Union européenne.

C'est une nouvelle victoire pour les requins dont la population connaît un important déclin depuis plusieurs années. Au cours d'un conseil tenu jeudi, les ministres européens ont décidé de valider la réglementation adoptée en novembre 2012 par le Parlement au sujet des squales. Celle-ci vise à interdire totalement et dans toute l'Union européenne (UE), la découpe d'ailerons de requin.

Cette pratique connue sous le nom de "finning" consiste à pêcher les squales avant de couper leurs ailerons, très prisé par les gastronomes asiatiques, et de rejeter à la mer les poissons mutilés mais toujours vivants.

En vérité, le finning est interdit depuis 2003 dans l'UE et les pêcheurs sont tenus de garder à bord les carcasses des requins. Toutefois, des dérogations leur permettaient encore de débarquer les carcasses et les nageoires dans des ports différents, ce qui empêchait toute vérification quant à savoir si les ailerons avaient été découpés et rendait donc les fraudes aisées.

"Alors que le découpage des ailerons de requins est interdit dans les eaux de l'UE et sur les bateaux européens, le fait que le traitement à bord est toujours possible a semé le doute sur l'efficacité des contrôles", a souligné le Conseil de l'UE, qui regroupe les 27 Etats membres, réuni jeudi à Luxembourg.

Ainsi, la nouvelle réglementation proposée par la Commission européenne prévoit que les requins devront être débarqués entiers. Seul le Portugal s'est opposé à cette modification qui devrait entrer en vigueur dès sa publication au Journal officiel de l'UE.

L'Espagne et le Portugal étaient les deux seuls pays européens à encore délivrer des dérogations aux pêcheurs. "Grâce à cette politique, l'UE sera également mieux à même de militer pour la protection des requins au niveau international", a ajouté le Conseil dans un communiqué relayé par l'AFP.

Les navires de l'UE débarquent tous les ans quelque 100.000 tonnes de requins et de raies pêchés dans le monde entier, dont certaines espèces sont en danger. Néanmoins, de nouvelles réglementations récemment entrées en vigueur devraient permettre d'accroitre la protection des squales à travers le monde.

En mars dernier, la Convention sur le commerce international des espèce menacées (Cites) a voté un renforcement de la protection de cinq nouvelles espèces de requin. Une décision jugée comme une première victoire par les défenseurs du poisson. Mais le succès des ailerons de requin, notamment, continue à faire planer une menace de taille sur la tête des espèces. D'ailleurs, le Japon a récemment annoncé qu'il rejetait cette nouvelle réglementation décidée par la Cites.



MAXISCIENCES 7/6/2013

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La méthode barbare du finning vient d’être définitivement interdite en Europe. La Fondation 30 Millions d’Amis déplore que cette mesure ne soit pas appliquée dans tous les pays.

Le Conseil des ministres européens a validé une réglementation adoptée par le Parlement européen : à une écrasante majorité - seules 47 voix ont voté contre, sur 566 pour et 16 abstentions - celui-ci avait mis fin, une bonne fois pour toute au finning, pratique cruelle consistant à découper des ailerons de requins à bord des navires de pêche avant de rejeter les corps agonisants à la mer (22/11/12).

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Le rapport des japonais avec le requin


Une méthode barbare, en réalité interdite depuis 2003 sur tout le territoire européen, à l’exception de l’Espagne et du Portugal grâce à des dérogations. Ces deux pays devront désormais se conformer à la règle générale et être en mesure de présenter le corps du requin pour chaque paire d’ailerons prélevée ; une procédure qui devrait ralentir la surpêche, dangereuse pour la survie de l’espèce. «Au rythme de 200 millions de requins pêchés par an dont 73 millions pour les ailerons, nous pouvons parler d’une espèce très menacée» précise Louis Bériot, fondateur de la plate-forme multimédia « Planète sacrée » et auteur de l’ouvrage Ces animaux qu'on assassine (Ed. du Cherche-Midi - 18€).

Le développement du marché asiatique de l'aileron de requin est à l'origine d'une augmentation considérable des débarquements par les pêcheurs. Ce marché engendre aujourd'hui une importante diminution de la population de ces grands prédateurs que sont les requins. Face à cette situation alarmante, la FIBA et la CSRP ont développé un Plan Sous Régional d'Actions pour la conservation et la gestion durable des populations de requins (PSRA-Requins). Ce film a été réalisé dans le cadre de la mise en oeuvre de ce Plan d'Action.


Le destin du requin ne sera malheureusement guère bouleversé par le vote du Parlement européen. Et ce malgré l’urgence de la situation : aujourd’hui, 180 espèces de squales sont menacées, et une trentaine est en voie de disparition. Un drame pour la biodiversité, puisque le requin, par son rôle de super prédateur, contribue à l’élimination de maladies et à la régulation des espèces qui peuplent les océans du monde.

Ces requins qu'on assassine... Attention : vidéo montrant des images choquantes pour les personnes sensibles et les jeunes enfants. Elle est mise sous spoiler pour ce motif. Avant de cliquer, réfléchissez ...
Spoiler:
 


Cette interdiction ne concerne en effet que les eaux des pays de l’UE. Les autres pays continueront à massacrer les requins en toute impunité : «L'Inde et l'Indonésie attrapent à eux seuls deux fois plus de requins. En tout, 85 pays pêchent le requin dans le monde», explique Louis Bériot : «Ce vote n’interdit pas la pêche aux requins, ne définit aucun quota. C’est donc une mesure limitée, symbolique et dérisoire».

Or le marché asiatique est le premier responsable de ce massacre qui perdure depuis des dizaines d’années sans que les associations de protection animale ne parviennent à se faire entendre. «La consommation des ailerons de requins est progressivement devenue un signe extérieur de richesse» explique Louis Bériot. C’est donc aux populations qu’il faut aujourd’hui s’adresser afin de leur faire prendre conscience de leur responsabilité. Et contrairement à une idée répandue, les Asiatiques ne sont pas les seuls concernés : « [b]A Paris également, de nombreux restaurants proposent des ailerons, et il devient urgent de les boycotter [/b]» selon L. Bériot.



Pour cet écologiste, la décision européenne ne devrait en rien améliorer le sort des requins : «L’Europe a déjà interdit la vente de peaux de phoque. Le résultat, c’est que le Canada vend deux fois plus de peaux à la Chine qu’auparavant» rappelle-t-il. Au-delà des lois et des interdictions supplémentaires,[size=18] [color=red][b]l’Union européenne ne devrait-elle pas faire pression sur ses partenaires pour que les animaux soient protégés de la même façon quel que soit le lieu où ils se trouvent ?


30 millions d'amis 7/6/2013

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