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BelleMuezza

Une tornade de feu éclate dans le désert australien

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Le phénomène météorologique est aussi rare qu'impressionnant. En Australie, un réalisateur a réussi à filmer une tornade de feu en plein désert, à quelque 80 kilomètres du célèbre Ayers Rock. Repérée par le Huffington Post, la vidéo montre la naissance de cette colonne de feu qui s'élève dans le ciel bleu azur. Un tourbillon destructeur qui produit "le bruit d'un avion de chasse", selon le réalisateur, dont les propos sont aussi relayés par NBCnews. "Une expérience qu’on ne vit qu’une fois en dix vies", selon l'homme.








Le Monde / Huffington Post 18/09/2012

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Source : WIKIPEDIA (septembre 2012)

Une tempête de feu (ou ouragan de feu) est un incendie atteignant une telle intensité qu'il engendre et maintient son propre système de vents. C'est le plus souvent un phénomène naturel, créé durant certains des plus grands feux de brousse et feux de forêts. Le grand incendie de Peshtigo et les feux du mercredi des Cendres sont deux exemples de telles tempêtes de feu. Des tempêtes de feu peuvent aussi être le résultat délibéré d'explosions ciblées, telles que celles ayant résulté des bombardements aériens incendiaires de Dresde, Hambourg, Tokyo, et des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki.

Comment ça se produit : Une tempête de feu est le résultat du phénomène de tirage (ou effet cheminée) dû à la chaleur de la combustion initiale aspirant de plus en plus d'air environnant, et entretenant la combustion. Ce tirage peut augmenter rapidement si un courant-jet de basse altitude existe au-dessus ou à proximité du feu, ou s'il vient à percer une couche d'inversion thermique.

Alors que le courant ascendant s'étale en champignon, de fortes bourrasques se développent autour du feu, dirigées vers son centre. On pourrait penser que cela limite l'extension de l'incendie, mais la formidable turbulence qui se crée amène les vents à changer erratiquement de direction. Ce cisaillement du vent peut produire de petites formations tournoyantes, analogues à des tornades ou à des tourbillons de poussière, appelées tourbillons de feu, et qui peuvent jaillir de manière imprévisible, détruisant maisons et bâtiments, et propageant rapidement le feu au delà de l'aire centrale de l'incendie. Le tirage accru apporte des quantités d'oxygène plus importantes, ce qui accroit la combustion, et donc la production de chaleur, de manière significative. Cette chaleur intense est essentiellement rayonnée (sous forme de radiation infrarouge), ce qui enflamme les matériaux inflammables à distance du feu d'origine.

Outre l'énorme nuage de cendres produit par une tempête de feu, elle peut aussi, si les conditions s'y prêtent, favoriser la condensation d'un pyrocumulus (ou nuage de feu). Un pyrocumulus assez vaste peut donner naissance à des éclairs, susceptibles d'allumer de nouveaux feux. En dehors de ceux résultant des feux de forêt, les pyrocumulus peuvent également se former lors d'éruptions volcaniques.

Origines naturelles : Les tempêtes de feu apparaissent souvent dans des thalwegs, sur des crêtes ou dans des plateaux. Parmi les phénomènes les signalant, on rencontre :


  • une diminution de la visibilité ;
  • une mauvaise propagation du son ;
  • des difficultés à respirer (les pompiers ne sont généralement pas équipés d'ARI dans le cas des feux de broussaille) ;
  • le roussissement des feuilles (par pyrolyse) dû à la chaleur rayonnée.

En cas d'incendie, beaucoup de plantes et d'arbres sécrètent des résines volatiles et des huiles essentielles ayant de multiples fonctions, comme de protéger la plante du dessèchement, Cependant, les températures élevées augmentent la pression de vapeur saturante de ces composés ; ainsi, à 170 °C, le romarin émet 55 fois plus de terpène qu'à 50 °C. Cette température de 170 °C est considérée comme un seuil à partir duquel l'émission de composés volatils peut donner avec l'air un mélange explosif, et donc amener à un embrasement généralisé (EGE). En particulier, l'huile d'eucalyptus est extrêmement inflammable, et l'on a vu des arbres entiers exploser. En Australie, la prévalence des eucalyptus a pour conséquence des feux de forêts remarquables par leurs fronts de flammes extrêmement élevés et intenses.

En cas de sécheresse (taux d'humidité inférieur à 30 %), les risques de combustion spontanée sont plus grands encore. De plus, les flammes contiennent des gaz de pyrolyse incomplètement brulés, qui peuvent se mélanger aux huiles des plantes, avec un résultat encore plus explosif.

La topographie a une influence complexe. Un relief fermé, tel qu'une vallée étroite ou un lit de rivière asséché, concentre la chaleur et l'émission de composés organiques volatils, particulièrement pour des espèces telles que le romarin, le pin d'Alep ou les cistes. En revanche, les chênes kermès émettent davantage de ces composés sur des reliefs ouverts comme les plaines et les plateaux.

D'autres facteurs influençant la création d'une tempête de feu sont la chaleur (en particulier quand elle dépasse 35 °C à l'ombre), la sécheresse, et l'absence de vent fort ; ces conditions se rencontrent souvent en climat méditerranéen.

On peut classer les tempêtes de feu en plusieurs types :


  • Bulle thermique : au fond d'une petite vallée riche en matériaux combustibles, les gaz inflammables forment une bulle qui ne peut se mélanger à l'air car sa température est trop élevée ; cette bulle, poussée par le vent, se déplace au hasard.
  • Tapis de feu : dans une petite vallée étroite et profonde, toute la vallée s'enflamme.
  • Confinement par de l'air froid : un fort vent froid empêche les gaz produits par la pyrolyse de s'élever, créant une situation explosive.
  • Pyrolyse du versant opposé : le feu progresse en descendant une pente ; la chaleur rayonnée pyrolyse les plantes du versant opposé, qui semblent prendre feu spontanément.
  • Fond de vallée étroite : les gaz s'accumulent dans le lit d'une rivière asséchée ; l'arrivée du l'incendie complète le « triangle du feu », et le fond de la vallée s'enflamme.

La même physique des combustions s'applique à des incendies en zones urbaines ; on pense que des tempêtes de feu ont fait partie du mécanisme des grands incendies historiques, tels que le grand incendie de Rome et le grand incendie de Londres, ainsi que de ceux consécutifs à des tremblements de terre, comme celui de San Francisco en 1906.

Des tempêtes de feu furent aussi créées par les bombardements incendiaires de la Deuxième Guerre mondiale, particulièrement à Dresde, Tokyo, Hambourg, et aussi lors des bombardements atomiques de Hiroshima et Nagasaki. Le tableau suivant recense les tempêtes de feu (en zone urbaine) pour lesquelles on possède des observations fiables.

Ville / ÉvénementDate de l'incendieNotes - Remarques
Grand incendie de Rome18 juillet 64 - 24 juillet 64Plusieurs milliers de victimes ; les trois quarts de la ville rasés.
Grand incendie de Londres2 septembre 1666 - 5 septembre 1666La plus grande partie de la City, connue comme le « Mile Carré », une surface néanmoins bien plus faible que celle occupée par le Londres moderne.
Grand incendie de Chicago
Incendie de Peshtigo (en)
Incendie de Port Huron (en)
8 octobre 1871Des centaines de morts à Chicago du 8 au 10 octobre ; 2 500 morts à Peshtigo (en) ; d'autres victimes dans des feux semblables à Holland et Manistee (Michigan).
Tremblement de terre de San Francisco18 avril 1906Parmi les conséquences du tremblement de terre, la tempête de feu (due principalement aux ruptures de canalisations de gaz) causa la destruction de plus de 500 pâtés de maisons.
Grand incendie de 1910 (en) (Idaho et Montana)20-21 août 191087 morts (y compris une équipe complète de pompiers composée de 28 hommes), trois villes au moins brulèrent en partie durant deux jours de tempêtes de feu. On peut toutefois considérer que celles-ci relèvent plutôt du cas des feux de forêts : on estime que 12 000 km2 de forêts brûlèrent, dans quatre des états de l'ouest des États-Unis. La fumée s'étendit jusqu'à l'est du continent, et on retrouva des cendres dans les neiges du Groenland.
Grand tremblement de terre de Kantō1er septembre 1923140 000 morts, la plupart dans des tempêtes de feu à Tokyo et dans le port de Yokohama. Les dommages s'élevèrent à 40 % du PNB de cette année.
Bombardement de Londresseptembre 194030 à 40 000 morts
Bombardement de Hambourg (Allemagne)27 juillet 1943<table class="wikitable"><tr><td></td><td></td></tr></table>
Bombardement de Cassel (en) (Allemagne)23 octobre 194310 000 morts
Bombardement de Brunswick (en) (Allemagne)15 octobre 19442 600 morts
Bombardement de Darmstadt (en) (Allemagne)11 septembre 194412 300 morts
Bombardement de Heilbronn (en) (Allemagne)6 décembre 1944<table class="wikitable">

<tr><td></td><td>6 500 morts</td></tr>

</table>
Bombardement de Dresde (Allemagne)13 février 194525 000 morts au moins
Bombardement de Pforzheim (Allemagne)23 février 194517 000 morts
Bombardement de Tokyo<table class="wikitable"><tr><td></td><td>9 mars 1945</td></tr></table>120 000 morts
Bombardement de Wurtzbourg (en) (Allemagne)16 mars 19455 000 morts
Bombardement de Kobe (en) (Japon)17 mars 19458 841 morts
Hiroshima6 août 194590 000 morts ou plus, mais en partie dus à l'explosion atomique elle-même.
Nagasaki9 août 194540 000 morts ou plus, mais en partie dus à l'explosion atomique elle-même ; il semble de plus qu'il n'y ait pas eu de véritable tempête de feu à Nagasaki, des collines ayant partiellement protégé la ville.
Tempête de feu d'Oakland (en)20 octobre 199125 morts, 1,5 milliard de dollars de dégâts

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