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Déficit écologique des pays de la Méditerranée, un facteur d'instabilité

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PARIS - Les pays de la Méditerranée ne cessent de creuser leur déficit écologique et utilisent désormais deux fois et demi plus de ressources que fournies par leurs écosystèmes, a calculé le think tank Global Footprint Network, qui juge la situation dangereuse.

Ce déficit écologique est dangereux, écrit l'organisation basée à Oakland, en Californie.

Il risque de nuire à la sécurité économique des pays du bassin méditerranéen, ainsi qu'à leur capacité à garantir le bien-être de leurs citoyens, estime Global Footprint Network, qui s'est fait une spécialité de calculer l'empreinte écologique de l'humanité et la comparer à la capacité à la planète à se régénérer.

Globalement, le monde vit à découvert, c'est à dire qu'il puise dans des réserves chaque année plus maigres, en pratiquant par exemple une pêche qui entretient la baisse des stocks de poissons.

Entre 1971 et 2008, année la plus récente pour les données disponibles, la région méditerranéenne a presque triplé ses demandes en ressources et services écologiques, indique le rapport réalisé avec le soutien de l'Unesco, et qui doit être présenté le 1er octobre à Venise. Et aujourd'hui la région utilise environ deux fois et demi plus de ressources naturelles et services écologiques que ne peuvent fournir ses écosystèmes.

Les plus grands débiteurs de la région étaient en 2008 les plus riches soit l'Italie, l'Espagne et la France, qui à eux seuls contribuent pour plus de 50% de l'empreinte écologique. Ils étaient suivis par la Turquie et l'Egypte. C'est l'Algérie qui a été le plus mauvais élève, en passant d'une grande réserve en 1961 à un large déficit en 2008. Le seul créditeur de la région est le Monténégro.

Le problème, relève le think tank, est que les pays méditerranéens se retrouvent de plus en plus dépendants des actifs écologiques d'autres régions, dans un contexte global de raréfaction des ressources où la compétition est donc de plus en plus tendue.

Cette tendance met les économies du bassin méditerranéen dans une position particulièrement vulnérable, tandis que la crise économique actuelle dans la région limite encore davantage leur capacité à répondre aux besoins en ressources, écrit le think tank.





ROMANDIE.COM 26/09/2012

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