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BelleMuezza

Lutter contre la criminalité forestière est crucial pour sauver le climat

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La déforestation illégale, qui prospère et représente jusqu'à 90% du commerce de bois dans les pays tropicaux, risque de réduire à néant les efforts déployés pour sauver la forêt, outil crucial de régulation du climat, avertissent jeudi l'ONU et Interpol dans un rapport.

Et cette activité, imputable jusqu'à 90% au "crime organisé", est devenue de plus en plus sophistiquée.

"Si la déforestation illégale ne peut pas être contrôlée, inévitablement les efforts de la communauté internationale pour réduire et compenser les émissions de carbone seront réduites à néant", écrivent le Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE) et l'organisation policière internationale.

La lutte contre la déforestation est l'un des instruments clés de la lutte contre le changement climatique : les forêts, et en premier lieu les couverts tropicaux, sont des puits de CO2. Leur déboisement est à l'origine d'environ 17% des émissions globales de gaz à effet de serre.
Il ne reste qu'un dixième de la forêt primaire sur la surface du globe.

Le bois illégal représente de 10% à 30% du commerce mondial de bois, et de 50 à 90% dans les principaux pays tropicaux -bassin amazonien, bassin du Congo et l'Asie du Sud-Est, indique le texte.

La communauté internationale tente notamment de réduire la déforestation par le biais du mécanisme REDD+ (Réduction des émissions dues à la déforestation et la dégradation des forêts), destiné à fournir un appui financier aux pays qui s'abstiennent de déboiser. "Pour que REDD+ fonctionne, l'argent versé aux communautés pour leurs efforts de conservation de la forêt doit être supérieur à celui gagné en la détériorant. L'abattage illégal des arbres menace ce système si les revenus issus de cette activité sont supérieurs à ceux versés dans le cadre de REDD+", avertit le rapport. Sans compter les menaces et les actes de violence que doivent subir ces communautés.

Depuis cinq ans, la déforestation illégale est de plus en plus sophistiquée et jusqu'à 90% de cette activité --qui rapporte de 30 à 100 milliards de dollars par an-- est pratiquée, selon le rapport, par le "crime organisé". Le rapport répertorie 30 méthodes utilisées, comme les pots-de-vin pour obtenir des autorisations, le piratage de sites internet gouvernementaux pour modifier les volumes de bois autorisés au transport, le bois illégal mélangé au bois légal pour blanchir l'argent, ou encore les routes construites au milieu des plantations pour, en fait, les déboiser clandestinement.

"Une grande partie du blanchiment est rendu possible par de grosses sommes d'argent versées par des investisseurs installés en Asie, dans l'Union européenne et aux Etats-Unis, y compris par le biais de fonds de pension", précise le rapport. Et cette pratique semble avoir de beaux jours devant elle, vu la demande croissante de bois dans le monde --elle devrait croître de 70% d'ici à 2020-, poussée par les grands émergents tels que la Chine.

En juin dernier, le PNUE et Interpol ont lancé un projet commun baptisé LEAF (Law Enforcement Assistance for Forests), initiative pour lutter contre tous les aspects de la criminalité forestière. Ils appellent la communauté internationale à aider financièrement à son fonctionnement.



SCIENCES ET AVENIR 28/09/2012

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Selon un rapport de l’ONU publié le 27 septembre, loin de diminuer ces dernières années comme on le pensait, l’abattage illégal de bois tropical est en plein essor, et pourrait être en grande partie responsable de la déforestation.

Falsification de permis, piratage de bases de données commerciales, corruption de fonctionnaires, dissimulation de l’origine véritable des produits, stockage parmi des pièces d’origine légale : les moyens utilisés par les organisations criminelles au cours de la dernière décennie pour camoufler l'industrie forestière illégale – devenue très attractive pour elles – ne manquent pas.

Selon un nouveau rapport publié par le Programme des Nations Unies pour l'environnement et élaboré par Christian Nelleman, les taux d'exploitation illégale des forêts seraient ainsi en très forte hausse. Aujourd'hui, jusqu'à 90% de la déforestation tropicale peut être attribuée à la criminalité organisée, qui contrôle jusqu'à 30% du commerce mondial du bois, si l'on en croit le rapport.

Pour arriver à ce constat, les auteurs ont pris en compte l'impact des techniques de dissimulation sophistiquées, du même type que celles utilisées par les cartels de la drogue. Ils ont alors constaté que les organisations criminelles internationales investissent de plus en plus dans ce trafic des ressources considérable, attirés par les profits et le faible risque d'être pris. En effet, à la différence de l'ivoire ou de la drogue, le bois n'est pas, en soi, illégal.

Face à la situation, Interpol a créé en juin dernier un programme pilote appelé "Assistance à l’application de la loi pour les forêts" (LEAF) pour tenter de coordonner les efforts des services de police et de renseignement afin de lutter contre ce commerce international illégal. "On mettra davantage l'accent sur la capture des meneurs et des mafias qui sont derrière eux", conclut ainsi Christian Nelleman cité par le New scientist.



MAXISCIENCES 07/10/2012

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